dimanche 31 janvier 2010

Le Ministre de l’Intérieur à Tidjikja



Le Ministre de l’Intérieur Monsieur Mohamed Ould Boylil a visité Tidjikja la semaine passée où il s’est entretenu avec les autorités administratives, les forces de sécurité, les élus et les populations sur les grandes orientations des pouvoir publics en matière de justice, d’équité, de transparence et de sécurité.
Les réunions qu’il a tenu en aparté avec l’administration, les forces de sécurité et les élus ont été des occasions pour lui, de donner des instructions fermes sur des sujets touchant à la sécurité, l’état civil, le respect de la chose publique, l’obligation des autorités administratives à se mettre à la disposition de leurs administrés ect.
Lors de la réunion élargie au public, les mêmes thèmes ont été abordés par Mohamed Ould Boylil dans un langage franc et sans ambages. Monsieur le Ministre a surtout mis l’accent sur certains projets de loi discutés lors de la dernière session parlementaires et qui sont en rapport avec son département. Il a expliqué au public le contenu du projet de loi portant code de l’état civil dont le principal objectif, selon lui, est de le sécuriser. Il a également mis l’accent sur le projet de loi portant sur le terrorisme pour dire que c’est un mal qu’il faut combattre à la base en privilégiant la prévention et le dialogue.
Monsieur le Ministre a abordé d’autres sujets non moins importants (lutte contre la pauvreté, répartition équitable des richesses nationales, lutte contre la gabegie…) avant de dire que les pouvoirs publics déploient des efforts colossaux pour y faire face.
Les interventions du public ont porté essentiellement sur des questions liées au redécoupage administratif, les litiges fonciers, le problème d’eau, le problème de clôture des aires cultivables ect.
Des réponses leur ont été apportées, en premier, par le Wali du Tagant Mohamed El Moustapha Ould Mohamed Vall qui a réitéré, une fois de plus, la disponibilité de son administration à trouver des solutions justes et équitables aux problèmes soulevés. Une administration qui a, d’ailleurs, été félicitée par plusieurs intervenants lui reconnaissant son efficacité et son sens de justice.
Monsieur le Ministre a apporté, à son tour, quelques réponses à certaines questions avant de prendre l’engagement de transmettre les autres doléances à ses collègues ministres concernés.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

Alimentation en eau potable au Tagant: Programmatique concertée comme nouvelle approche



Faire l’état des lieux de l’alimentation en eau potable de la Wilaya, examiner la liste des localités attributaires, hiérarchiser et proposer des zones susceptibles de servir de pôles de développement , tels sont les sujets abordés lors de la réunion de travail tenue dans les locaux de la Wilaya entre le Wali du Tagant Mohamed El Moustapha Ould Mohamed Vall, le Directeur de l’Hydraulique Mohamed El Moctar Ould Mohamed, les Hakems, les maires et les parlementaires du Tagant ainsi que les responsables des services régionaux.
Dans son mot d’ouverture, le Wali a indiqué que l’eau potable est l’une des principales doléances enregistrées au cours de sa dernière visite dans la Wilaya. Il a, par la suite, demandé aux participants de faire des propositions objectives tenant compte des critères objectifs (démographie, accessibilité de la localité et difficulté d’approvisionnement en eau.)
Le Directeur de l’Hydraulique a, pour sa part, mis l’accent sur la nouvelle approche initiée par son département dont l’objectif selon lui est « de faire une programmatique concertée avec tous les acteurs concernés pour tenir compte des besoins réels des populations. » Cette approche permettra d’établir une liste hiérarchisée qui « sera la base de l’élaboration des projets et programmes hydrauliques pour l’atteinte des objectifs du développement du millénaire à l’horizon 2015 » devait-il préciser.
Les élus de la Wilaya ont, unanimement, adhéré à cette nouvelle approche, souhaitant qu’elle puisse servir de tremplin pour la fixation des populations dans leur terroir. Certains ont émis le souhait d’organiser une réunion de restitution après les visites de terrains qui seront effectuées par les techniciens.
Aussi, ils ont débattu, longuement, du récurent problème de déficit d’eau au niveau de la ville de Tidjikja et le prix trop élevé du mètre cube d’eau dans la localité de Wadjené relevant de la commune de N’Beika.
Les propositions qui ont été soumises à la Direction de l’Hydraulique varient selon les besoins en eau exprimés au niveau de chacune des trois Moughattaas du Tagant. Ces propositions qui se déclinent : en nouvelle création, en extension et en approfondissements, couvrent 199 localités. Aussi les participants sont tombés d’accord pour la désignation de 9 pôles de développement.
Le Directeur de l’Hydraulique Mohamed El Moctar Ould Mohamed et son chef de service régional Mohamed Ould Kory se sont dits satisfaits du climat serein et dépassionné qui a caractérisé les discussions lors de la réunion. « Nous avons été agréablement surpris de constater l’identité de vue des participants qui tout au long de la séance ont parlé comme un seul homme » déclare Ould Kory l’air satisfait.
Notons qu’au terme de la réunion les participants ont émis les recommandations qui pour l’essentiel mettent l’accent sur la mise en œuvre dans les meilleurs délais d’un projet hydraulique touchant toutes les Moughattaas et sur la mise à la disposition du service régional de l’hydraulique de matières explosives pour aider les populations à approfondir les puits avant la période de soudure.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

Recherche pétrolière : Total peine au Nord.

La recherche de l’or noir partout dans le monde est toujours entourée de beaucoup de mystères liés essentiellement à l’aspect stratégique de ce secteur aussi bien sur le plan économique que géostratégique.

Dans les pays pauvres et sous développé comme la Mauritanie, tout cela se mêle avec le rêve que caresse chaque citoyen, de pouvoir enfin sortir de la dèche.Les recherches que mène le géant pétrolier français dans l’on shore mauritanien suscitent les commentaires parfois les plus contradictoires.

Lancés depuis la fin de l’année dernière dans une partie de la région de l’Adrar, ces travaux sont vraiment en retard.

Jusqu’à présent, Total, qui a été surprise par la nature géologique du site qu’elle avait choisi, n’a pas encore foré plus que 1.700m. Elle a deux objectifs dont l’un se situe à 2.500 m alors que le plus important se situe à plus de quatre mille.

Bien sûr, elle disposait, dès le départ, d’indices probants sur l’existence du pétrole dans la zone, mais tant que cela n’a pas été confirmé par différents forages et par une étude sérieuse, on ne peut rien encore affirmer. C’est du moins ce que soutient un connaisseur de ce secteur interrogé par notre journal.

Il met, par ailleurs, en garde contre les fausses déclarations et les mauvaises évaluations comme cela a été le cas pour le champ Chinguitti qui a été finalement en dessous de toutes les espérances.


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Info source :
Biladi (Mauritanie)

La France doit investir à Atar.




Atar c’est la capitale de l’Adrar, qui est la 7éme région de la Mauritanie pour ceux qui ne le savent pas. Cette ville est connue pour ses belles palmeraies et ses beaux plateaux.

Les habitants de cette région de la Mauritanie entretiennent des rapports très particuliers avec l’extérieur. Les Atarois ont des habitudes qui rappellent celles des marocains, mais aussi ils en ont d’autres qui rappellent celles des français. Cela est le fruit d’un brassage né des rencontres de ces peuples. Cette ville occupe sans nul doute une place particulière dans les cœurs des français.

Le général De Gaulle a en son temps visité cette ville. On se souvient également de la visite que l’ancien président français Jacques Chirac avait consacrée à cette ville. Les touristes qui se rendent en Mauritanie passent nécessairement par Atar. Sans risque de se tromper on peut donc affirmer qu’Atar occupe une place particulière dans les cœurs des français.

C’est d’ailleurs à l’image de tous les mauritaniens qui entretiennent une relation sentimentale profonde avec la France. Chose normale si l’on fait un petit tour dans l’histoire des deux pays.

Aujourd’hui nombreux sont les habitants de cette région qui remarquent que leur wilaya reste le parent pauvre de cette France chérie. L’ancienne métropole n’a rien investit dans la région, pas de bâtiments, pas d’infrastructures de base, pas de route, pas de dispensaires, pas même d’hôtels pour rehausser la qualité touristique de cette ville.

Le coup de grâce avait été donné par les autorités françaises en 2007 lorsqu’elles avaient privé notre pays et l’Adrar en particulier de quelques ressources et publicités que lui rapportait le fameux rallye « Paris Dakar ». La première visite officielle opérée par le Président de la République en occident après son investiture était consacrée à la France. Un geste révélateur de l’intérêt qu’il accorde à l’ancienne métropole.

Aujourd’hui un constat s’impose les habitants de l’Adrar veulent que leurs relations avec la France rapportent quelque chose de concret. Pourtant les Usa et d’autres pays ont investi dans cette ville a laquelle l’histoire ne les a jamais lié.

On remarque pourtant que la France s’intéresse à certaines wilayas de notre pays qui n’occupent pas la même place qu’Atar avec la France surtout sur le plan de l’histoire.


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Info source :
Le Véridique (Mauritanie)

jeudi 28 janvier 2010

Kaédi/ Violences à l’égard des femmes et des enfants : Campagne de sensibilisation.

L’ong « AFVD » a entrepris depuis le 9 janvier dernier une vaste campagne de sensibilisation des femmes sur leurs droits et leurs devoirs.

Cette campagne qui couvrira six quartiers de Kaédi (Gourel Sanghé, Jedida, Moderne, Tinzah, Wandama, Rindiaw) a pour objectif de sensibiliser 250 personnes de manière générale et les femmes en particulier sur les violences contre les femmes (coopératives, associations, Osc) et les enfants.

Elle s’achèvera en août prochain par un séminaire d’échanges qui se tiendra à l’hôtel de ville de Kaédi, après des campagnes similaires en milieu scolaire, avec le personnel de santé et celui de la sécurité.

Depuis le début de la campagne de sensibilisation, les femmes montrent un grand intérêt à la question ; Les femmes et les enfants sont en effet souvent victimes de discrimination, d’exploitation abusive, de violences sexuelles, de harcèlements et autres traitements humiliants et dégradants.

Selon Mme Roqhaya Haidara, présidente de l’association des femmes volontaires pour le développement (AFVD), cette série de sensibilisation financée par le programme d’appui à la société civile (Pasoc) s’inscrit dans le cadre d’une entente de prestation de service entre son Ong et l’association mauritanienne pour la santé de la mère et de l’enfant (AMSME).

Mme Haidara estime par ailleurs que les causes essentielles de ces violences de tous ordres contre les femmes sont l’ignorance et l’analphabétisme. Avant la phase effective de sensibilisation, six animateurs représentant les quartiers cibles ont été formés et un juriste recruté pour les besoins de la campagne.

Vieux Gaye
Cp/ Gorgol

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Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

Brakna: World Vision à la rescousse des enfants.

C’est suite au lancement officiel à Boghé, le 02/12/2009 par l’Ambassadeur des Etats Unis et le Ministre de la Santé en présence des autorités locales de la Wilaya du Brakna, le projet de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Mauritanie.

Le responsable du Projet OFDA a procédé ce 26/ janvier 2010 au démarrage effectif de ses activités dénommées CRENAS (le centre de réhabilitation de l’éducation sur la mal nutrition aiguë sévère) à Sarandogou une localité dans la commune de Boghé en présence du Maire Bâ Adama Moussa, le Médecin chef du CM de Boghé et de plusieurs notables de la zone.

D’autres centres seront bientôt ouverts au sein des 44 postes de santé des 5 Moughataas 4 dans la Wilaya du Brakna : Boghé, Bababé, M’Bagne et Dar El Barka et un autre dans la Moughataa de Kankossa wilaya de l’Assaba.

Selon Michel, Toko-Puko, lors du lancement a dit : « le bien être de l’enfant est à la base de toute activité que mène World vision, c’est dans cet esprit que OFDA lance ce projet avec l’accord de la population. Il a rappelé que World vision n’est pas là pour se substituer à l’Etat Mauritanien mais à l’épauler dans ce schémas de développement en général et particulièrement les enfants.

Ce projet va concerner les enfants de 6 à 59 mois et plusieurs milliers d’enfants vont en bénéficier. Le principe de cette activité s’étale sur 3 axes. Le premier axe consiste à faire l’identification des enfants au sein des communautés rurales les enfants malnutris par un volontaire en procédant à un diagnostic en utilisant un matériel facile à manipuler qu’on appel le périmètre brachial en mesurant le périmètre de l’avant bras de l’enfant.

Et si le pourtour est inférieur à 110 mm, l’enfant est considéré comme malnutri sévère. Dans ce cas, il est orienté au poste de santé le plus proche là, l’infirmier pour la confirmation va utiliser 2 autres instruments appelés la balance Salter et la toise pour confirmer ou infirmer le premier diagnostic.

S’il se confirme que l’enfant est malnutri, dans ce cas, il est pris en charge par le projet en médicament et en aliment. Cet aliment qu’on donne à l’enfant est appelé Plumpynaut fait à base de patte d’arachide, d’huile, de céréales de sucre et de plusieurs vitamines. Et l’enfant sera suivi et entretenu jusqu’à ce qu’il retrouve sa forme physique.

Le deuxième axe, au cas où le périmètre brachial est supérieur à 110 millimètres, l’enfant va rester au sein de la communauté et sera pris en charge au sein d’un foyer qui sera créé à cet effet pour aider cet enfant à retrouver sa forme physique par une approche appelée la déviance positive.

Au paravent, on aura procédé à identifier par un volontaire du projet les mets, les condiments, les céréales qu’utilisent les familles de la communauté dont les enfants sont bien portant, à partir ce ces recherches, on créera un plat standard qui pourra apporter à l’enfant 600 Kcl/jours et 25 g de protéines par jour en plus du plat quotidien.

L’enfant aura ce plat additif pendant 12 jours au sein du foyer et ensuite il rejoindra la demeure paternelle et pendant les 12 jours qui suivrons, il sera suivi et contrôlé par le responsable du poste de santé pour qu’il puisse retrouver sa forme physique standard.

Le troisième axe constitue en un suivi de la croissance qui suscite la prise de conscience par les femmes au niveau de la communauté de prendre en charge l’état physique et nutritionnel de leurs enfants par le contrôle afin d’alerter et d’éviter les cas de déficience nutritionnelles.

Il faut rappeler que ce projet dure 3 ans est financé par les Etats unis à la hauteur de 500.000 Um (cinq cent millions d’ouguiyas) et qu’il a en plus du volet nutritionnel un autre volet sécurité alimentaire qui a été déjà lancée et dont nous reviendrons dans un prochain avenir.

Selon Madame Houraye N’Dongo du village de Gourel Boubou : « ce projet est venu à son heure car j’avais désespéré pour mon enfant. Grace à World vision, ce projet est venu à la rescousse de cet enfant et je leur dits merci »./.

Abou Boubou Fall



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Info source :
Abou Boubou Fall

Les jeunes de Guidimakha : L’objectif est presque atteint.

Si le football Mauritanien a fait l’objet ces dernières années d’une négligence accrue de la part des Hommes d’affaires, de la classe politique et même des décideurs mauritaniens, c’est loin d’être le cas des jeunes Ressortissants de Guidimakha à Nouakchott.

En effet depuis 2001, ces jeunes ont fondé une Association dénommée: Association Sportive et Culturelle des Ressortissants de Guidimakha (ASCRG), cet initiative dénote de la maturité de la jeunesse de Guidimakha et qui reflète son attachement à l’encrage des Sports, de la culture en général et du Football en particulier dans notre pays.

Elle sert surtout de tisser les liens étroits entre les jeunes mauritaniens en général et du Guidimakha en particulier.

Cette magnifique Association ne cesse de nous malgré ses faibles moyens au début comme à la fin de chaque édition :

Orpheline depuis deux ans (le départ de Mr Soumaré Oumar de Mauripost), elle a pu compter Financièrement que sur les cotisations de villages membre, de soutiens de certains de leurs cadres, comme fut le cas de l’année passée de Mr Sidi ould Samba (ex Ministre de la culture et des Sports), Camara Moussa Seidi (Ministre des transport) Camara Amedi Dama (SG des Mines et Industries)et d’autres cadres , élus ou chômeurs de bonne volonté.

Assi la Commission Central des Arbitres(CCA) issue de la FFRIM qui a mis des Arbitres à leur disposition malgré leur faible moyen, ainsi que l’Ambassade d’Allemagne qui a toujours répondue à leur sollicitation.

C’est donc un parcours sans faute, avec 9editions dont les deux dernières finales ont été jouées au stade olympique, ceci grâce surtout à l’apport bénévole de ses membres et la volonté de son bureau exécutif a désigné une commission des Sports chargée de toute question relative au Football : cette commission est présidée par Mr Camara Bakary Diaguily : Arbitre Fédéral et cadre au Ministère des Affaires Economiques et du Développement.

L’édition 2009/2010 est particulière, avec l’adhésion de Kalignoro et de Melgué et pour la 1ere fois 30 villages prendrons part à cette compétition qui débutera le 12/02/2010 au terrain rugby et vu le nombre de match (60 matchs) au 1er tour, deux cites (terrais rugby et stade Sebkha) seront programmés. Ainsi donc, il y’a 6 poules de 5 villages dont les deux premiers de chaque poules et les 4 meilleurs 3em seront qualifiées pour le 1/8 de final.

Voila la composition des poules:

Poule A.

Diogountouro
Arr
Agoinitt
Danguerimou
Bouanze

Poule B

Selibaby
Kalignoro
N’Diewa
Kininkoumou
Khabou

Poule C.

Botokholo
Wompou
Ouloumboni
Koumbou
Hassi-Bagra

Poule D.

Toulel
Dafort
T.Berané
Sollou
Diadjibiné

Poule E.

Boully
Melgué
Sabouciré
Baîdiame
Nieleba

Poule F.

Diaguily
Testayé
Hassi-Chaggar
Artoumo
Coumbandaw

On vous rappelle que nous rentrons dans la 10em édition et que Diaguily (champion en titre) a remporté 5fois suivi de Selibaby, Diogountouro, Boully et Tachott Botokholo

Camara Bakary
Diaguily
(Pdt de la commission des Sports)
camaracbd@yahoo.fr tel 6437449



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dambe

Maghta Lahjar : Un gros poisson dans les filets de la police !

Les éléments du commissariat de police de Maghta Lahjar ont réussi à mettre la main, la semaine dernière, sur un jeune homme qui appartient aux hauts milieux de la délinquance à Nouakchott.

En effet, les hommes du commissaire Ewwe Ould Nada qui patrouillaient dans cette bourgade nord du Brakna, ont arrêté à 3 heures 30, Sid’Ahmed Ould Sid’Ahmed Levram au moment même où il s’apprêtait à faire démarrer une Mercedes 190 appartenant à un commerçant de la ville.

Selon des sources sécuritaires, cet homme est un récidiviste connu à Nouakchott et il venait de débarquer dans la paisible cité de Maghta Lahjar pour commettre de nouveaux forfaits.

Après avoir été placé en garde-à-vue pour interrogatoire, le jeune homme a été déferré devant le procureur de la république pour la Wilaya du Brakna qui l’a écroué à la prison civile d’Aleg.

Depuis ces dernières semaines, on constate une recrudescence de cas de vols d’objets divers (ordinateurs et téléphones portables) mais aussi de sommes d’argent dans plusieurs localités de la région. Cette prise spectaculaire est censée redorer le blason des forces de sécurité qui sont souvent débordées par le professionnalisme des bandits qui échappent à leur vigilance.

Dia Abdoulaye

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Dia Abdoulaye

mercredi 27 janvier 2010

Brakna : Découverte d’un jeune homme pendu




Selon le correspondant de l’ANI à Aleg, un jeune homme d’une trentaine d’années, répondant au nom de Bekay Ould Mohamed Haiballa a été découvert pendu à un arbre, mardi à Elb Jmel, 7km à l’ouest d’Aleg.


La police a ouvert une enquête pour élucider les contours de la mort du jeune homme, à un moment où ses proches n’excluent pas la thèse du suicide.
Ces derniers ont souligné que le défunt souffrait de troubles psychiques, depuis qu’il a déserté l’armée où il servait comme soldat.
Selon eux, il exprimer des sentiments paranoïaques, en se disant, en permanence persécuté par les patrouilles de la police militaire pour le faire retourner, de force dans son unité d’affectation.
Des membres de sa famille ont également affirmé qu’il a quitté le domicile familial dans la nuit du mardi au mercredi, pour ne plus revenir.

Expropriations, on n'est pas loin du drame à Faad.





L'un des représentants du dernier contingent d'ex déportés arrivés récemment à Faad vient de contacter Sos Discriminés pour remonter une alerte d'extrême urgence.

Le chef du village maure accolé, Cheikh Ould Yeslim, aurait obtenu des papiers pour transformer l'ancien village des halpulaars déportés par le régime raciste de Taya en champs! Une manière commode de ne plus avoir comme voisins immédiats ces mauritaniens revenus du Sénégal dans le cadre de l'accord tripartite Mauritanie-HCR-Sénégal.

Les femmes négro-mauritaniennes ne se sont pas laissés faire faire. Elles ont pris ce matin leurs houes et leurs dabas pour aller labourer les dits champs de leur village.

Sos Discriminés tire sa sonnette d'alarme.

Si le gouverneur et le préfet de la localité continuent à suivre les desiderata des seules familles moussafrins, on risque d'assister, dans les heures qui vont suivre, à un affrontement sanglant. Les maures sont armés de fusils, pas les paysans halpulaars.

Dans un premier temps, nous prions le Ministre de l'Intérieur de parer au plus pressé en envoyant des policiers et des gardes pour rétablir la sécurité civile. La vraie solution de ce problème est que l'Etat mauritanien respecte d'abord les engagement signés avec le premier contingent qui attend toujours la restitution d'une bonne partie de ses manguiers et de ses terres de culture Nouakchott, le 27 janvier 2010 - 11h20

Sos Discriminés


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Sos Discriminés

De manifestants pour la proclamation du 25 mars journée de la réconciliation nationale.



Le 25 mars 2009, à Kaédi, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, au cours d’un meeting, au sujet du passif humanitaire, a condamné : «les atrocités qui ont marqué les évènements des années 90 et 91 et magnifié la disponibilité des victimes au pardon et à la réconciliation. »

Dans la foulée de ce discours, a été organisé une prière à la mémoire des victimes de ces atrocités. 11 mois après, samedi 23 janvier 2010, toujours à Kaédi, au cours d’une marche populaire, des milliers de manifestants ont demandé au général devenu président de la République de faire du 25 mars, la journée de la réconciliation nationale.

Les habitants de la commune de Kaédi ont organisé samedi dernier une grande marche de soutien au président de la république, Mohamed O. Aziz. Des milliers de kaédiens sont sortis exprimer leur adhésion au programme politique du président de la république.

La marche s'est ébranlée du carrefour du centre hospitalier régional à la wilaya où les marcheurs ont été accueillis par le wali mouçaid chargé des affaires économiques et sociales assurant l'intérim du wali, entouré du hakem de la moughataa, des chefs de services régionaux et des élus locaux.

Dans le discours prononcé pour la circonstance en arabe, en français et dans les langues nationales, les organisateurs ont exprimé leur engagement à soutenir et à accompagner la mise en œuvre des programmes de développement initiés par son excellence Mohamed O. AbdelAziz ainsi que les actions menées au profit des populations.

Ils ont énuméré quelques unes des actions entreprises par les autorités visant la consolidation de l'unité nationale, la moralisation de la gestion des deniers publics et l'amélioration des conditions de vie des populations, surtout les plus démunies.

Il s'agit entre autres de la lutte contre la gabegie et la corruption, le début du règlement du passif humanitaire dont le coup d'envoi avait été donné à Kaédi le 25 mars 2009 consacrant une reconnaissance officielle des exactions commises, la lutte contre le terrorisme, le recensement des fonctionnaires victimes des évènement de 1989 en vue de leur réinsertion et de leur réhabilitation, la mise en place de programmes visant l'élimination des séquelles de l'esclavage, la prise en charge gratuite des personnes atteintes de paludisme et l'exonération de taxes pour certains médicaments pharmaceutiques.

Par ailleurs, les organisateurs de la manifestation ont exprimé un chapelet de doléances dont la proclamation de la journée du 25 mars journée nationale de la réconciliation, l’octroi d’une compensation aux paysans des PPG de Kaédi qui vivent essentiellement de leurs récoltes et le respect des délais d’exécution des travaux de réhabilitation desdits périmètres, la protection des cultures pour limiter voire éliminer les risques de conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs, la disponibilisation d’intrants d’intrants d’élevage et d’agriculture à des prix accessibles aux petits producteurs ainsi que le traitement des sols du walo et du diéri,

La facilitation de l’accès au crédit des coopératives féminines et le renforcement de leurs capacités, l’application stricte du code de statut personnel, la construction de dos d’ânes, la réhabilitation du centre frigorifique, de l’Enfva, du bac, de l’éclairage public de la ville et l’extension des réseaux Eau et Electricité aux quartiers périphériques de Kaédi, Pimpadiel, Bélinabé et Rindiaw ainsi que la prise en compte des nombreuses poches de pauvreté existant dans ces quartiers.

La marche était voulue citoyenne, populaire et unificatrice des Kaédiens par les organisateurs, au-delà des appartenances politiques. Ce qui n’a pas été du goût de certains élus de l’Udp qui ont demandé en vain à leurs militants de la boycotter. Cette attitude pour le moins surprenante a conduit à leur désaveu par la base et certains cadres locaux du parti comme Bah O. Sneiba, Lemchacha, Cheikh Tidjani Tandia. M. Tandia lancera même à la fin de la cérémonie « notre unique parti, c’est Kaédi et aucun politicien ne nous divisera plus".

Vieux GAYE
Cp/ Gorgol
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Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

lundi 25 janvier 2010

Mali : Enlèvement d’un chef Kounta.




Le septentrion malien est une zone de perturbation et d’insécurité qui échappe totalement au contrôle des autorités de Bamako.

Alors que l’on ne parlait que des otages occidentaux qui en toute vraisemblance, sont détenus dans cette région, le 24 janvier, vers trois heures du matin, un groupe d’hommes armés s’en est pris au patriarche des Kounta. Il a été enlevé et amené sans laisser de traces.

Baba Ould Cheikh Sid Mokhtar El Kounti, maire de la Commune rurale d’annefis du département de Kidal est un vieux chef traditionnel dont l’autorité sur les Kounta est incontestable. Agé de près de cent ans, le vieux chef ne peut se passer de médicaments qui ne le quittent jamais.

Sur l’identité de ses ravisseurs, Ibrahim Ag Mohamed Assala Député de Bourem laisse entendre qu’il pourrait s’agir d’un groupe de narco trafiquants qui aurait été pris à partie il y a de cela deux semaines, à la frontière algérienne par un groupe de jeunes ressortissants de la région parmi lesquels se trouve le propre fils de baba Ould Sid’El Mokhtar.

Il faut souligner qu’en Octobre dernier, une réunion présidée par le ministre malien de la Culture, Mohamed El Moctar a regroupé, en plus des élus, les chefs traditionnels de toutes les communautés, à savoir : arabes, Songhaï, Kounta et Tamashèque en présence des cadres ressortissants des trois régions du Mali concernées.

L’objectif de la rencontre était d’aider le gouvernement malien pour un retour à la normale dans le Nord. Pour Alghabass Ag Intalla, le tout nouveau président du bureau provisoire du Réseau pour le Plaidoyer, la Paix, la Sécurité et le Développement dans les trois régions Nord du Mali, député de Kidal depuis 2002, et par ailleurs fils de notable de la tribu des Ifoghas qui furent avec les Kounta, les initiateurs de la rencontre de Kidal :

Le Réseau né de cette rencontre vise le développement, la paix, et la sécurité à Tombouctou, Gao, Kidal. Mais plus prosaïquement il a pour but de combattre Al Qaida et les narcotrafiquants qui ont profité de l’instabilité pour investir cette région.

Bouna Cherif

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Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

Kaédi : Marche de soutien à l’action du Président Mohamed Ould Abdel Aziz.





Les communautés Kaédienne toutes tendances confondues ont organisé le 23 janvier 2010 une importante marche de soutien au Président Mohamed Ould Abdel Aziz.

« Nous avons organisé cette marche pour soutenir la politique du Président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a volontairement, et sans aucune contrainte ni de l’intérieur encore moins de l’extérieur, voulu respecter les engagements politiques qu’il a pris devant le peuple Mauritanien. » a tenu a rappeler l’un des organisateurs de cette marche.

« En si peu de temps, a-t-il ajouté, Aziz a posé des actes concrets dans différents domaines notamment dans le domaine de la justice économique (lutte contre la gabegie),

Le renforcement de l’unité nationale (poursuite du retour des réfugiés, réintégration des fonctionnaires spoliés etc. ) et la restauration d’un climat de confiance avec nos différents partenaires au développement pour ne citer que ceux là.

« Notre marche constitue une reconnaissance et un soutien inconditionnel à l’action d’un homme différent de ceux qui nous avions l’habitude de voir non seulement dans notre environnement immédiat mais même au-delà. Nous profitons de cette occasion pour rendre un hommage mérité à nos hommes politiques qui ont eu la clairvoyance d’avoir très tôt fait confiance à Mohamed Ould Abdel Aziz . »

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Info source :
hamewarga

Droit de réponse - Rosso : Réaction à « Un mauritanien de France déplumé »




Je viens de lire sur notre honorable site « CRIDEM » un papier, repris du respectable journal « le quotidien de Nouakchott », intitulé « Un mauritanien de France déplumé ». Ce papier dont l’auteur a préféré garder l’anonymat me fait dire qu’il perd 50% de sa valeur, point de vue déontologique (anonymat oblige) et le reste (contenu) est une méconnaissance pure et simple de la loi.

En ma qualité de chef de poste des douanes du bac de Rosso, donc responsable des douaniers incriminés par cet article, j’apporte les éclaircissements suivants pour que la vérité soit connue de tous (lecteurs et auteur de l’article).

En effet, vendredi 22 janvier dernier, un jeune mauritanien ressortissant de Diaguily, répondant au nom de Diabira Diabe, détenteur du passeport n° 05DK515250 du 25/07/05 a été intercepté par nos services, dans une pirogue en partance pour le Sénégal, en possession d’un montant de 1.300.000 um (un million trois cent mille ouguiyas).

Il s’agit là d’une infraction réprimée par les articles 14- 15- 16- 17- 28 et 29de la loi 2004/042 et par les articles 32 et 32 bis du code des douanes qui est lui aussi une loi. Devant de tels cas une transaction administrative régulière peut s’effectuer entre la douane et le prévenu. Elle se solde par une amande qui varie entre 20 et 40% de la valeur du montant incriminé ce que l’on appelle le corps du délit.

Toutefois, le prévenu peut refuser cette transaction qui est en faite une amande de principe (c’est son droit). La douane a aussi le droit de l’envoyé à la justice en demandant une saisie de la totalité du montant et une amande dont le montant représente 5 fois le corps du délit (je pense que c’est ce qui vous a fait écrire que le trésor public perd 6.000.000um dans cette affaire).

Dans le cas de Diabira, nous l’avons effectivement amandé de 35% du montant ce qui représente 455.000um (avec son accord) contre la quittance n° 07 du 22/01/10 qui lui a été délivrée. Ce montant de 455.000um a été versé dans le compte du bureau des douanes le dimanche 24/01/10 sous le n° 0388113 (vendredi 22 et samedi 23/01/10 c’est le week end c’est ce qui explique pourquoi le montant n’a été versé que le dimanche 24/01/10).

C’est pour vous dire que ce montant ne lui a pas été subtilisé comme vous l’affirmé mais c’est juste une amande de principe à l’endroit d’un citoyen. Et je précise que la direction générale des douanes peut toutefois rejeter cette amande et exiger le recours à la justice en ce moment Diabira dont nous détenons les coordonnées perdra la totalité de son argent, paieras près de 6.000.000um d’amande et ira en prison. Quant à vous Monsieur X, je préfère ne pas faire de commentaire.

AHMEDOU OULD HADDY
Chef de poste des douanes du bac de Rosso


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Info source :
hjiddou

dimanche 24 janvier 2010

Sélibaby : Arrestation d’un présumé membre d’Al-Qaïda




Selon le correspondant de l’ANI à Sélibbay, la police de la capitale du Guidimakha a arrêté, dimanche, à Gouray, localité fluviale situé en facede Bakel(Sénégal), un certain Moctar Ould Boukhari soupçonné de relation avec les opérations menées par l’organisation Al-Qaïda contre des unités de l’armée au nord du pays.


Le correspondant de l’ANI qui cite des sources sécuritaires, a pércsié que l’homme en question, est camionneur habitué du circuit Sélibaby –Kaye(Mali), serait lié à des opération menée par la nébuleuse Al-Qaïda contre des unités de l’armée au nord de la Mauritanie en 2009. Il est également soupçonné de trafic illégal en collaboration un sahraoui installé au Mali
Le prévenu avait sur lui, au moment de son arrestation, quelques appareils électroniques, en plus d’un téléphone « Thouraya ».
Ila a été transféré à Nouakchott où il est mis à la disposition de la direction de la sûreté d’Etat.
Des enquêteurs étaient, auparavant dépêchés de Nouakchott à Gouray pour écouter le suspect, dont le domicile est encore sous haute surveillance policière.

Un mauritanien de France déplumé



Revenu de France pour passer ses vacances dans son village natal de Diaguily (Guidimakha), le jeune homme qui voulait traverser par Rosso en possession d’un montant de plus d’un million d’ouguiyas, s’est fait choppé par la douane de cette ville. C’était le vendredi 22 janvier dernier.

Nos douaniers, ont préféré lui appliquer leur règlement interne pour se faire un peu d’argent plutôt que de lui appliquer les dispositions du code douanier en matière d’infraction du genre. Résultat, ils lui subtiliseront 455 000 ouguiyas du montant et lui restituent le reste.

A la clé, il est tenu de se taire et de ne pas en parler. Ou alors, s’il lui arrive de parler ce sera à ses risques et périls, car eux sont assermentés et tout ce qu’il dira ne sera pas pris au sérieux.

Pendant ce temps, le trésor de l’Etat qui fait des efforts pour améliorer la situation de ses fonctionnaires, perd 6 millions d’ouguiyas dans cette affaire. Il n’empêche qu’à la fin du mois, ces douaniers se retrouveront avec leurs salaires, après avoir grugé le trésor public.



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Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

samedi 23 janvier 2010

Nouadhibou : Un ressortissant italien cambriolé par des inconnus.



Selon le correspondant de l’ANI à Nouadhibou, un ressortissant italien a fait l’objet d’un vol à main armée, vendredi matin, à Nouadhibou au moment où il devrait voyager dans le cadre de son travail.

L’employé de la mission de la coopération italienne, Elma Yorini, 28 ans, a arrêté un taxi , très tôt vendredi matin, à bord duquel, il y avait deux inconnus, pour aller à l’aéroport d’où il devrait s’envoler pour Zouératt.

Les deux inconnus qui occupait la voiture hélée par l’italien, l’on dépouillé d’une somme de 350 euros et de 300 mille ouguiyas, après l’avoir menacé de mort à l’aides d’armes blanches.

La police qui a ouvert une enquête dans cette affaire, s’est rendue compte que la voiture utilisé par les deux criminels était volée.


Info source :
ANI ( Mauritanie)

Rosso: Les agriculteurs adressent au président de la République, une lettre longue d’un kilomètre !




On peut penser qu’il s’agit d’une plaisanterie, mais c’est une réalité, littérale, qui se profile, lentement, à l’horizon. En effet, les agriculteurs du Trarza, organisés dans l’association pour la promotion et la diversification de l’agriculture, en sont aux dernières retouches d’une telle incroyable lettre, en forme de banderole étalée sur une longueur de 1000 m de tissu.

Ils entendent, ainsi, entrer dans les records des londoniens du «Guinness». A cette heure, plus de 20 pièces de tissu blanc, de 38 m chacune, soit 900 m, sont assemblées.

La fameuse lettre est placée sous le signe de l’«équité», demandant, au président de la République, d’intervenir au profit des petits agriculteurs lésés qui estiment avoir été sacrifiés pour garantir une solution «adéquate» à l’endettement des hommes d’affaires opérant dans le secteur agricole et dont l’influence a entraîné un redressement spécifique de leurs dettes, concentrées à hauteur de 95%, laissant les ¾ des pauvres agriculteurs à la merci d’un acharnement juridique inique.

Les plus importantes dettes de ces derniers se situent, en effet, dans la période 2007/2008, exclue de la décision de rééchelonnement, et l’Etat exige le remboursement, immédiat, de celles-ci. D’où la lettre-record de l’association des agriculteurs dont le président, Yahya Ould Beibe, a déclaré:

«l’objet de cette missive hors-normes est de briser les nœuds du complot ‘’Etat et Argent’’ contre les pauvres agriculteurs et faire entendre, au président de la République, leur voix étouffée, après quoi ils n’auront plus besoin ni de l’association ni de quiconque, pour défendre leur cause, car le président prendra, lui-même, les choses en main…»

Ould Beibe ajoute que la lettre vise, également, à éclairer la «bureaucratie» nouakchottoise et la classe politique, sur les questions agricoles et les manques à gagner dus aux mauvaises orientations des précédents gouvernements. Mais, aussi et surtout, à stopper une certaine politique.

A cet égard, la «lettre extraordinaire» fait des propositions, afin que le pays atteigne l’autosuffisance alimentaire, dans 3 ou 5 ans. Utilisant le langage des chiffres, cette missive fait une comparaison entre les agricultures sénégalaise et mauritanienne, en matière de subventions, mettant à nu notre criant retard.

Les auteurs de cette initiative originale, qui aura coûté la bagatelle d’un million d’ouguiyas – somme collectée au sein des membres de l’association, sur cotisations individuelles – indiquent que certains détails, surprenants, ne seront révélés qu’au cours d’une très prochaine conférence de presse dans un hôtel de Nouakchott.

Signalons, enfin, que la rédaction de cette lettre a commencé, il y a plus d’un mois, au siège de l’association à Rosso.

JIDDOU HAMOUD
hjiddou@yahoo.fr

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Info source :
Jiddou Hamoud

Programme de protection des sites agricoles :Clôture de 32 barrages au Tagant



Le programme clôture en barbelé des zones de culture, initié par le ministère du développement rural, est en cours d’exécution au Tagant où, plus de 3540 exploitants sont mis en contribution pour sa réalisation. 32 barrages couvrant une superficie totale de 2150 ha sont retenus pour bénéficier de cette opération qui, une fois achevée, devrait permettre de sécuriser les cultures contre la divagation animale.
D’importants moyens sont mobilisés pour l’exécution dudit programme : Actuellement une entreprise nationale procède à l’acheminement d’importantes quantités de matériaux de construction (ciment, barbelé, piquets, cornières, pèles, gants…) qui seront réceptionnés par les bénéficiaires.
Aussi, pour la première fois, les populations locales seront étroitement associées à l’exécution de ce programme dont les travaux seront effectués exclusivement par une main d’œuvre locale (maçons, aide-maçon, manœuvre…). Cette approche vise, selon le superviseur régional chargé du Tagant, à impliquer les bénéficiaires afin de leur permettre de bénéficier des retombées immédiates (rémunération de la main d’œuvre locale) mais également pour qu’ils puissent, en tant qu’acteurs et non en tant que bénéficiaires passifs, apprécier, à sa juste valeur, l’importance du programme.
D’ailleurs, le Wali du Tagant à la tête d’une délégation composée du Directeur de la SONADER et des membres de la commission régionale de supervision du Programme de clôture des sites agricoles, a visité les barrages de Sed El Khaîr, Wourana Leghleyt, Hvret Timoughlist et Sed Ekhedma, pour expliquer aux exploitants la nouvelle politique de l’Etat visant l’implication des citoyens dans la prise en charge de leur destin : « Dorénavant vous ne devez plus compter que sur vous-mêmes. La nouvelle politique de l’Etat orientée directement vers les bénéficiaires est une aubaine que vous devez mettre à profit pour mettre un terme à la précarité ambiante à laquelle vous êtes confrontés. L’Etat mettra des moyens à votre disposition mais il vous revient de les fructifier, pour, à terme, garantir votre propre autosuffisance» devait-il dire à l’adresse des agriculteurs.
Il convient de souligner que la fin du programme est prévue dans vingt jours mais que, d’ici-là, des visites de contrôle seront effectuées par les éléments des inspections départementales du MDR pour s’assurer du bon déroulement des travaux.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

vendredi 22 janvier 2010

Urgent : Accident de circulation



Jeudi soir, 70 km de Nouakchott sur l’axe Nouakchott-Rosso, deux mauritaniens qui changeaient la roue crevée d’une Pick up au milieu du goudron se sont fait écraser par un camion frigo conduit par un sénégalais. Ce dernier réalisant la gravité de son acte quoique involontaire a pris la poudre d’escampette pour Nouakchott.

Alerté, le commandant de compagnie de gendarmerie de Rosso lance immédiatement les patrouilles de recherche. Mais le pauvre sénégalais s’est peut-être rendu compte que son permis de conduire est entre les mains des gendarmes et avec le camion, il est possible de remonter jusqu’à lui, alors il s’est rendu le lendemain à la brigade mixte de Nouakchott.

Ainsi, il a été remis aux gendarmes de Rosso aujourd’hui même. Ce malheureux accident dont deux de nos compatriotes y ont perdu la vie, montre combien nous sommes imprudents, sinon comment dépanner une voiture en pleine nuit au milieu d’une route très fréquentée.

Nous apprenons que les victimes de ce triste accidents sont le chauffeur Taher Ould Mkhaitratt et son apprenti.

"Inna lillahi We inna Ileyhi Rajioune"
Que la terre leur soit légère, Amine!
Allahoum erhamhoum waghvir lehoum, AMINE!


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Info source :
hjiddou

jeudi 21 janvier 2010

Mort de quatre pêcheurs au large de Nouadhibou





Selon le correspondant de l’ANI à Dakhlet Nouadhibou, quatre pêcheurs traditionnels, dont un sénégalais et trois mauritaniens sont morts, mercrédi, au large de Nouadhibou.


Il s’agit d’un équipage qui se trouvait à bord d’une pirogue, opérant dans une zone de pêche traditionnelle.
Le correspondant de l’ANI a précisé que les corps des pêcheurs Sabou Diey et Abdoulay Diallo ont été retrouvés sur la plage, prés de la localité de Guerra.
Cet incident est arrivé suite aux mauvaises conditions de la marée et au sur chargement, ont affirmé des sources locales.

mardi 19 janvier 2010

Lettre ouverte des pêcheurs artisans de Nouadhibou...

à son Excellence Monsieur Le Président de la République.

Excellence,

Nous avons l’insigne honneur de porter à votre auguste attention que nous, pêcheurs artisans de Nouadhibou, vous apportons notre soutien indéfectible dans vos actions et vous signalons que nous n’épargnerons aucun effort pour que vos ambitions soient une réalité.

Cependant, nous vous rappelons, Monsieur le Président que le secteur de la pêche en général, et particulièrement la pêche artisanale, traverse une crise sans précédant, conséquences de plusieurs facteurs parmi lesquels la mévente des produits et la conjoncture d’exploitation.

La pêche artisanale, quant à elle, contribue de façon importante à la réduction de la pauvreté car elle est susceptible d’offrir à de nombreux citoyens un emploi et un revenu important.

Elle constitue, également, le socle de l’économie maritime dans le pays et est le deuxième employeur après l’Etat. Cette pêche est le maillon faible de la chaîne et mérite des efforts particuliers de la part des autorités publiques pour appuyer son développement à long terme et garantir sa pérennité. Aussi, elle est confrontée à de nombreuses contraintes dont essentiellement le manque de mécanisme de financement, y compris pour la petite pêche.

C’est pourquoi et vu l’importance du problème, nous vous informons, Monsieur Le Président, que par décision N° 004/GR/2007 en date du 14 Décembre 2007, le Gouverneur de la BCM a mis fin aux mandats des organes de gestion et du gérant de la mutuelle d’épargne et de crédit pour la pêche artisanale nord (MECPAN) et a nommé un administrateur provisoire.

En date du 15 juin 2008 et sous la supervision de l’administrateur provisoire, notre mutuelle (MECPAN) a organisé des élections pour élire ces organes de gestion, à savoir le Conseil d’administration, le Conseil de surveillance et le Comité de crédit. Les organes ont été élu démocratiquement le 18 juin 2008, en présence de Monsieur Dimé Diagana, conseiller du Ministre des pêches, du Directeur Régional de la BCM à Nouadhibou, Monsieur Sidi Med O/ Kharchi ainsi que du représentant du Hakem de la Wilaya de Dakhlet Nouadhibou.

Malheureusement à ce jour, nous souffrons d’une injustice avérée puisque les organes de notre mutuelle n’ont pas pu exercer les fonctions qui leur sont dévolues et les résultats des élections sont restés sans suite en violation de toute réglementation.


Nous attirons votre attention sur le fait que le mandat de l’administrateur provisoire devrait prendre fin depuis le 14 Décembre 2008, suivant l’article 65 de l’ordonnance N°005/2007 du 12 janvier 2007 relative aux institutions de micro-finance qui stipule que : la période de l’administration provisoire ne doit pas dépasser un an.

Cette situation est préjudiciable au bon fonctionnement de notre mutuelle et nous n’avons pas manqué à l’occasion de nos multiples correspondances et réunions avec l’actuel Ministre des pêches, ainsi qu’avec son prédécesseur, de leurs demander d’entreprendre les mesures salutaires pour investir les organes élus des fonctions qui leur sont dévolues et mettre fin à l’administration provisoire.

Aussi, nous vous signalons que cette institution, actuellement, va à la dérive et mérite une attention toute particulière pour lui permette de venir au secours des pêcheurs artisans qui traversent une crise sans précédant. Pour ce faire, nous attendons impatiemment à ce que le Ministre des pêches et de l’économie maritime procède à la proposition d’un Gérant pour la mutuelle et la nomination d’un Président pour son Conseil de surveillance.

Indignés et profondément préoccupé par l’état actuel de notre mutuelle qui traverse une crise sans précédent, nous vous demandons, Monsieur Le Président, d’instaurer la justice et faire ériger la transparence :

- En ordonnant un contrôle de la mutuelle.

- En intervenant pour rendre justice aux organes élus démocratiquement depuis le 18 juin 2008 et les investir des fonctions qui leurs sont dévolues conformément aux textes en vigueur(les instructions de la BCM N° 07 à 10/GR/07 et l’ordonnance 2007-005).

- En accordant une ligne de crédit pour le financement de la mutuelle pour lui permettre d’octroyer des crédits aux pêcheurs artisans.

Il est à rappeler que notre mutuelle doit jouer un rôle prépondérant pour l’épanouissement et le développement du secteur vital de la pêche artisanale qui est le poumon de notre économie nationale. Elle s’est assignée comme objectifs de :

• Collecter l’épargne de ses membres et de leur consentir du crédit.

• Promouvoir le développement et l’émancipation de la pêche artisanale.

• Favoriser la solidarité et la coopération entre les membres.

• Promouvoir la formation, l’éducation économique, sociale et coopérative de ses membres.

Par conséquent, nous vous demandons, Monsieur Le Président, d’accorder une attention toute particulière à cette mutuelle afin que des solutions urgentes soient prises pour lui permettre d’atteindre ses objectifs.

Daigner agréer, Monsieur Le Président, l’expression de notre haute considération.



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Info source :
mohelmamiouldsidi

lundi 18 janvier 2010

Mairie de Nouadhibou : 9 mois d’arriérés de salaires non payés !




C’est dur pour les travailleurs de la mairie de Nouadhibou. Depuis 9 mois ils n’ont pas perçu un seul sou des trésoreries d’une municipalité qui dispose du plus grand budget communal après la communauté urbaine de Nouakchott.

Le mandat de l’actuel maire n’est pas du tout repos lui qui a hérité d’un bilan catastrophique de son prédécesseur et manoeuvrant comme un beau diable dans un terrain difficile n’est pas arrivé à bout de ses peines.

Les années sont passées, les fins des mois sont toujours difficiles pour des employés qui ont épuisé toutes les cartouches de la débrouillardise pour survivre. Malgré un plan de départs volontaires et des licenciements au sein d’une administration pléthorique, la mairie n’arrive pas honorer ses engagements.

Et pour cause ! Ses fonds sont toujours bloqués dans les circuits financiers de la direction du budget depuis plusieurs mois. Mohamed Vadel Aboubekrine le maire, élit domicile dans les locaux du ministère des finances, mais à chaque fois il rentre bredouille chez lui au grand désespoir des travailleurs permanents et contractuels.

Cette situation est devenue incompréhensible pour des travailleurs qui entendent dire que les caisses de l’Etat sont pleines à craquer. Pourquoi ne pas trouver des solutions urgentes en vue de mettre fin au calvaire de ces pères de familles qui ne comptent que sur leurs salaires pour subsister.

Les recettes municipales ne sont-elles pas en mesure de couvrir la masse salariale d’une mairie au cœur de la capitale économique ? C’est tout le plan de la gestion municipale qu’il faudrait revoir sur toute la ligne.

L’Etat doit initier une politique décentralisée pour permettre aux mairies de disposer de fonds substantiels en mesure de leur assurer progressivement une autonomie financière. En attendant d’en arriver là, les travailleurs scrutent chaque jour que Dieu fait l’horizon dans l’espoir de percevoir en partie ou en totalité leurs arriérés de salaires.

Amadou Diaara



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Info source :
Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)

Reportage : Sur la route Kaédi- M’Bout- Sélibaby.



Profitant d’un bref séjour au Gorgol, nous avons mis à profit cette opportunité pour rencontrer quelques travailleurs de l’entreprise Taméga ainsi que certains dirigeants de cette société et de la mission de contrôle afin de s’enquérir des conditions de travail des ouvriers sur le terrain, d’une part, et évaluez l’état d’avancement des travaux de la route, d’autre part.

C’est dans cette optique que nous avons, dans la matinée du dimanche, 10 janvier 2009, tapé en premier, à la porte de George Edourdo, Directeur général de l’Entreprise DO Tamega chargée de l’exécution des travaux du tronçon, Kaédi M’Bout et Sélibaby- Gouraye. Malgré son emploi de temps chargé, il a accepté de nous accorder un peu de temps, très peu cependant !

Le jeune directeur nous a indiqué avec beaucoup de courtoisie, il faut le souligner, qu’il n’est pas habilité par sa société à nous fournir des informations relatives aux travaux d’exécution du projet routier que mène l’Entreprise sur le terrain.

« Je ne peux pas vous répondre sur cette question, ma direction ne m’a pas habilité à fournir des informations à la presse sur les travaux de la route » nous a répondu M. Edourdo avant de poursuivre : « seule la Direction de l’Entreprise basée au Portugal peut vous donner des informations ». Néanmoins, il nous a orienté vers la Mission de contrôle dont les bureaux se trouvent un peu plus loin.

« La mission de contrôle peut vous fournir des informations » conclu le Portugais qui manie passablement la langue de Descartes. Dans le bureau de monsieur, Marc Fouquet, responsable de la Mission de contrôle, constituée de deux bureaux (Louis Berger et SCET RIM), nous sommes bien accueillis. Là également, quelques bribes d’informations seulement, sur l’exécution des travaux de la route sont sortis de la bouche M. Fouquet qui précise à notre endroit :

« je ne peux pas, moi non plus, vous donner des informations sur l’état réel d’avancement des travaux de la route ». « Ce que je peux vous fournir comme information est publique » a dit le contrôleur en chef des travaux. Ainsi, le montant du marché des deux lots qui se chiffre pour le premier à 38.620.784 Euros et le second à 23.289.938 Euros, soit un total de 61. 907. 722 Euros est avancé par M. Fouquet.

Information plus importante portée à notre connaissance, le dépassement des délais de 30 mois qui étaient fixés à Taméga pour achever les travaux. Depuis le 30 Septembre 2009, la route devait être prête mais tel n’a pas été le cas fait-il savoir. « Je suis là pour aider le Ministère Mauritanien des Transports pour qu’une route de très bonne qualité soit construite par les entreprises qui exécutent les travaux, je fais mon travail, le reste ne peut pas être dévoilé » a ajouté Marc.

Pourquoi ce silence?

Pourquoi alors un tel silence des responsables du projet sur l’évolution et la qualité des travaux? Pourquoi Tamega et le bureau de contrôle font-ils black out sur les travaux de la route ? Les délais fixés dans l’offre du marché sont dépassés par l’entreprise, indiscutablement bien sur.

L’actuel ministre en charge des Transports a quand même affirmé récemment devant les députés à l’Assemblée Nationale que les travaux de la route avance, certaines parties sont mêmes carrossables. On a en mémoire sa polémique avec le député Kadiata Malick Diallo qui avait soulevé le problème. D’ailleurs, le Ministre avait même lancé : « vous êtes dépassée !» à l’endroit de madame le député répondant à une interpellation de cette dernière à ce sujet.

Les ouvriers accusent !

Après les hauts responsables de la société et la mission de contrôle, nous avons interrogés certains ouvriers qui ont accepté de nous parler de leurs conditions de travail qu’ils jugent déplorables. Certains ouvriers qui ont accepté de se confier à nous l’ont fait dans la peur d’éventuelles représailles, des licenciements surtout. Mohamed Vall O Karbé (chauffeur) est un employé de Tamega mais payé par la société MPSS qui sous traite avec Tamega dans le domaine du recrutement des ouvriers.

Il a affirmé que les travailleurs de l’entreprise Tamega, n’ont pas d’ambulance à leur disposition pour évacuer les malades ou les accidentés de la société vers les centres médicaux. O karbé soutient également qu’ils n’ont pas accès aux soins en cas de maladie ou d’accident encore moins aux médicaments ou de prise en charge médical. Même pas de consultation médical.

« Une fois je suis tombé malade mais je n’ai pas été soigné au poste médical de l’entreprise d’où on m’a renvoyé malheureusement ailleurs en me laissant entendre, nous n’avons pas de temps !» a déclaré le chauffeur. Et Mohamed de poursuivre, « si vous êtes consulté ailleurs, le poste médical de l’entreprise ne prend pas en compte votre bulletin de consultation ».

Il raconte : « une fois j’ai acheté une ordonnance à 18. 000 ouguiyas mais je l’ai présenté au responsable du poste médical qui a refusé de me rembourser ». « Si par malheur un accident se produit sur la route, les Portugais de Tamega ne s’arrêtent jamais pour vous porter secours ; ils nous disent toujours, ce n’est pas notre affaire, ça concerne MPSS » dit Mohamed.

Et, le directeur de MPSS, Mohamed O N’dari n’est joignable qu’au téléphone a affirmé la même source. Combien êtes-vous payé mensuellement ? 70.000 ouguiyas répond le chauffeur en ajoutant qu’en cas de déplacement, il perçoit 30.000 UM de frais de plus sur son revenu. Avant l’arrivé des sous traitants, un ouvrier percevait un salaire mensuel de 90.000 ouguiyas selon Mohamed qui ajoute que décrocher une paire de chaussures de sécurité pour le travail relève du parcours du combattant. Pas de gants, ni de masques, les ouvriers sont exposés à tous les risques selon lui.

Quant à N’diaye Hamadi Kalidou (conducteur de chargeur), il affirme travailler depuis trois années et 1 mois avec Tamega dont 9 mois sous la responsabilité des Portugais. J’avais un salaire fixe de 105.000 ouguiyas avec Tamega. Mais avec MPSS, je percevais tantôt, 170. 000 Um et parfois 160.000 Um(au bout de trois mois). Il nous affirme qu’il a quitté de son propre gré, Tamega pour signer un contrat avec MPSS car cette société sous traitante de main d’œuvre pour AFA et Tamega payait plus.

Il reproche cependant à son employeur d’avoir diminué de moitié le montant de 1000 Um payé initialement par Tamega pour 1 heure de travail supplémentaire. Autre reproche, la division des travailleurs auparavant affiliés à une seule organisation syndicale. Les dirigeants de MPSS auraient obligé leurs employés à se faire syndiquer auprès d’une organisation syndical dirigée par un certain Hadj fera t-il savoir.

Un moyen pour MPSS dit N’diaye de mieux contrôler les agissements de ses employés. Si vous revendiquer quelques chose, monsieur Hadj se saisit aussi tôt de votre problème et il se met à vous traîner des jours voire des semaines jusqu’à ce que vous soyez découragés avant de vous dire que vous n’avez pas droit à ce que vous avez revendiqué rapporte notre interlocuteur.

Il a, à ce sujet rappelé le cas d’un délégué syndical du nom de El Boukhari renvoyé, il y’a trois mois à cause de son activisme syndical. Il a cité son propre cas en parlant des risques encourus en indiquant avoir une fois reçu une demande d’explication seulement pour avoir brisé une lame de véhicule.

« On ne boit même pas une bonne eau sur le champ de travail ». Il a abondé presque dans le même sens que son prédécesseur et collègue pour ce qui est des conditions de travail qu’il qualifiera de précaires. Un retard d’une minute d’un ouvrier peut-être fatal pour ce dernier déclare N’ghaya. Mohamed Ali, un autre ouvrier affecté au lavage des véhicules accable plutôt son employeur, la société MPSS.

L’homme au visage ridé, drapé dans une tenue, a dénoncé sans ménagement, la sous traitance ainsi que les « conditions de vie inhumaines et dégradantes des ouvriers de l’entreprise !» selon ses propres termes. Il cite l’absence de tenues de travail, de primes de poussières pour les ouvriers à côté de la violation continue des droits des travailleurs par MPSS.

Le manœuvre indique dans le même sens que la société MPSS s’était engagée au début à augmenter les salaires chaque année avec des contrats à durée déterminée assortis de revenus fixes mais ces engagements ont été foulés au pied regrette Mohamed.

A une question relative aux revenus versés initialement aux travailleurs par Tamega, Mohamed Ali affirme : 3000 UM/j pour un chauffeur, 1500 UM/j pour un manœuvre. Avec les sous traitants, le revenu d’un manœuvre qui touchait par mois, entre 50.000 et 60.000 UM a baissé jusqu’à 38.000 UM alors que le revenu de l’ouvrier lui a été ramené à la somme de 70.000 ouguiyas.

Soit une baisse de 30.000 Um. Ils mettent tous en cause le tâcheron qu’ils pointent du doigt pour avoir revu à la baisse ces privilèges accordés avant par les Portugais aux employés. Nous avons également rencontré d’autres employés recrutés directement par Tamega.

Il s’agit de N’diémé Demba Sabaly, ménagère et Ifra Sow, un gardien recrutés tous les deux en 2007avec d’autres et affectés au bureau du contrôle. Si la première revendique une augmentation de son revenu (21.000) qui ne dépasse pas le SMIC, le gardien lui qui a un traitement (60.000) dépassant le salaire d’un instituteur débutant, revendique à son employeur des impayés de plus de 12 mois réclamés sans suite depuis des mois auprès de Tamega.

Les délégués et le cabinet médical se démarquent.

Abdoulaye Sow, délégué syndical affirme à propos des aveux des ouvriers sur les conditions de travail que ces derniers sont divisés et incompréhensibles. Il affirme de son côté, que les ouvriers pour la plupart ne savent pas ce qu’ils veulent, ni même leurs intérêts. Et puis, en cas de problème, les ouvriers ne saisissent jamais à temps leurs délégués syndicaux a martelé M. Sow.

Il n’est pas rare de voir un employé en conflit avec l’entreprise attendre l’aboutissement de la procédure de son licenciement pour se pourvoir auprès des délégués syndicaux. Monsieur Sow ne manque pas de reproches à l’endroit de l’entreprise qui ne porte jamais les licenciements à la connaissance des délégués du personnel et qui en plus ne développe aucune collaboration avec ses ouvriers.

Même s’il ne tari pas d’éloges à l’endroit de Mohamed O N’dari, directeur de la société MPSS qu’il qualifie de personnalité excellente, il déplore le manque de défense des travailleurs de la société par son premier responsable. Le MPSS conclu t-il, s’acquitte de tous les droits de ses ouvriers dont la plupart révèle M. Sow possède des voitures personnels.

Pour le gérant du cabinet médical Es Salam (chargé du suivi médical des ouvriers en vertu d’un contrat qui le lie avec MPSS), M. Mohamed O Tidjani, un pharmacien établit à Kaédi, les ouvriers sont ne disent pas la vérité pour la grande majorité d’entre eux. « Tout ouvrier parmi eux qui se présente au cabinet, je le conduis moi-même chez un spécialiste de l’hôpital pour le consulter » a asséné Tijani.

Il nous montre des paquets de factures soigneusement rangées dans des enveloppes et qui représentent les dépenses engagées par MPSS pour soigner ses employés. Sur les factures, figurent la signature de l’ouvrier et celui du gérant de la pharmacie. Certains ouvriers prétendant souvent être malades sans l’être, présentent des factures d’ordonnances achetées dans d’autres pharmacies et exigeant par la même occasion d’être remboursés par son cabinet, ce qu’il refuse.

Le dernier que nous avons joint au téléphone, c’est le directeur de MPSS, Ould N’dari en personne. Il a dit que ses ouvriers font partie des travailleurs Mauritaniens les mieux payés. « Je ne verse pas moins de 70.000 Um à un de mes ouvriers ou moins que le montant fixé par le SMIC à un planton » a dit N’dari avant de conclure : nos ouvriers ont accès à tous les droits que leurs confère la loi !

Thièrno Souleymane de retour d’un voyage au Gorgol


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Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

Boghé : Pairs Educateurs à l’école de la Citoyenneté !

Suite au lancement le 7 janvier dernier des activités du Projet de « Promotion des Droits et Devoirs du Citoyen », la Maison des Associations de la ville de Boghé a abrité Jeudi, 14 Janvier 2010, le coup d’envoi officiel de la première session de formation des pairs éducateurs à la citoyenneté.

C’est le Hakem de la Moughata’a de Boghé entouré du maire adjoint de la commune M. N’diaye Djibril et du Commissaire de police qui a procédé au lancement de cet atelier de formation qui durera 3 jours.

Dans son allocution d’ouverture, Mohamed O M’khaîtir, préfet du département n’a pas caché sa satisfaction de voir des ONG nationales comme APDEC placer la citoyenneté au cœur de leurs priorités. Il dira que la citoyenneté, constitue une préoccupation majeure des pouvoirs publics.

A cette occasion, le Hakem insistera devant l’assistance sur le rôle capital que joue la conscientisation de nos citoyens sur leurs droits et devoirs civiques dans la prévention des conflits sociaux et la consolidation de l’unité nationale.

Auparavant, c’est le coordinateur du projet « Promotion des Droits et Devoirs du Citoyen », monsieur Ibrahima Moctar Bâ qui a pris la parole pour remercier les autorités présentes avant de fournir d’amples détails sur les objectifs et le plan d’action du projet. A cet effet, il exhortera les participants à accorder de l’importance à la session de formation qui dure 72 heures.

Ce projet est conçu par l’Association de la Promotion de la Démocratie et de l’Education Civique (APDEC) en partenariat avec une fondation non gouvernementale dénommée OSIWA ( Open Society Initiative For West Africa) dont la représentation régionale se trouve à Dakar.

Après cette première session de formation qui vise à outiller une trentaine de Pairs Educateurs sélectionnés dans les communes de Boghé et de Bababé, une autre session de formation est programmée au mois de Février dans la ville de Bababé en faveur des Eco citoyens a indiqué le coordinateur du projet. A l’issue de ces deux ateliers de formation, une vaste campagne de sensibilisation sera engagée dans les milieux scolaires, paysans et d’autres également dans le but de vulgariser le plus largement possible au sein des masses, les droits et devoirs du citoyen a poursuivi M. Bâ.

Sur le choix des participants à cette formation, le coordinateur nous a affirmé que le critère genre a prévalu. D’où l’importante présence des jeunes filles et des femmes observée dans la salle de l’atelier. Les rapatriés, les conseillers municipaux et les membres de la société civile (ONG, coopératives féminines, association de jeunes) participent à cette session de formation.

Au cours de l’atelier, les participants échangeront avec les animateurs sur plusieurs thèmes portant sur la citoyenneté. Définition, Origine et Caractéristiques des droits humains, Déclaration Universelle des Droits Humains, Citoyenneté et Culture de la Paix, Eco citoyenneté, Rôle en tant qu’éducateur et militant des DH, le Plaidoyer, Calendrier des droits humains, Cartographie des droits humains, Principes des droits humains entre autres seront abordés durant toute la session de formation.

Avec ces compétences, les organisateurs de l’atelier espèrent outiller les futurs Pairs Educateurs en formation afin qu’ils soient capables d’assurer une large restitution des acquis en matière d’éducation citoyenne a conclu Ibrahima Moctar Bâ.

Il est utile de rappeler que l’APDEC est une ONG porté sur les fonds baptismaux au courant de l’année 2007. Ses membres se composent d’une équipe pluridisciplinaire (sociologues, juristes, environnementalistes, communicateurs etc.)

Thièrno Souleymane
CP Brakna


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Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

dimanche 17 janvier 2010

Habitants de Saldé, Fanaye, Niakwar, Gawdal… : Nous sommes locataires de nos propres terres



Saldé, Fanaye, Niakwar, Gawdal, Gourel Moussa… Des habitants de ces localités du Trarza avaient été expulsés de la Mauritanien en 1989. Des habitants d’une dizaine de localités de la commune de Tékane regroupés en coopérative peinent à retrouver les terres qu’ils cultivaient avant leur déportation.

Dans les différentes lettres adressées aux autorités, les représentants de ces 10 localités font état de 262 hectares qui avaient été aménagés à leur profit par la SONADER.

Jusqu’en 1989 ces 262 hectares étaient exploités par 870 personnes. « Ces terres sont actuellement entre les mains d’autres personnes venues les occuper après notre expulsion » expliquent-ils. Exemple : « des 25 hectares aménagés pour la coopérative de Gourel Thiangaye, seuls 15 ont été restitués à la collectivité.».

A Saldé, le préfet de Rkiz avait attribué le périmètre à d’autres communautés qui les occupent toujours. Chaque périmètre, selon les représentants des coopératives, «dispose d’un plan d’aménagement qui le délimite et fait ressortir toutes les coordonnées liées à ces aménagements. »

Ils indiquent aussi que certains des nouveaux occupants « résident au Sénégal » et « les populations revenues dans les années 1992/1994 dans le cadre du programme PSIR ou le retour organisé sous égide du HCR en 2008/2009, sont, pour leur survie, tenues de louer ces mêmes terres en raison de 1500 FCFA au mettre carré, le paiement ne se faisant pas en ouguiya bien que ces terres soient en Mauritanie. »

Autres plaintes des réfugiés de retour du Sénégal : « Des aménagement anarchiques effectués ces dernières années ont obstrués toutes les voies d’accès qui existaient, pour arriver aux villages, il faut de grands détours.» « Ces terres sont notre unique source de vie. Nous voulons que l’Etat nous ide à les récupérer » dit Alassane Dieng, ressortissant de Medina Fanaye.

Khalilou Diagana




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Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

4 gendarmes blessés dans un nouvel accident à Ouad Naga : y a-t-il des djinns sur cette partie du bitume ?




On se souvient très bien de la mort tragique de 4 gendarmes à la mi-décembre dernier, quand leur voiture 4x4 avait fait plusieurs tonneaux sur le bitume de Ouad Naga. Le drame était survenu lorsque le gendarme au volant de la voiture tout terrain, avait tenté de doubler plusieurs autres véhicules de transport.

Le malheureux gendarme n’avait peut-être pas trop fait attention aux règles du code routier, qui s’appliquent d’ailleurs aussi bien aux civils qu’aux hommes en uniforme. Dommage qu’en Mauritanie, ce n’est pas souvent cette règle qui est tenue en respect.

En effet, quand on a l’uniforme, on a tendance à tout se permettre et de trop verser dans les abus. Le drame de Garack qui a couté récemment la vie a un militaire vient bien renforcer cette argumentation.

Selon des témoignages recueillis sur les lieux de la tragédie, ce sont les insultes adressées au tueur et son humiliation en public qui l’avaient conduit à cet acte ignoble. Inadmissible certes, mais la dignité est parfois tellement chère aux frustrés qu’ils sont prêts à tout sacrifier pour préserver cet unique capital dont ils disposent.

Ainsi pour dire, le drame qui s'est soldé par 4 gendarmes grièvement blessé est survenu de nouveau ce week-end, à quelques encablures de l’accident de décembre dernier, lorsque le conducteur a voulu éviter une Mercedes 190 en stationnement sur le cordon dunaire.

La collision était inévitable et violente, se soldant pas la mort des dits gendarmes. Même si on n’est plus à l’âge des superstitions et de lehjab, des mauritaniens traditionnels ne manqueront pas de dire que cette zone du bitume de Oual Naga, où les accidents sont fréquents est habitée par les djinns « Ehl likhla » ou « el ma Ismeina ».

Un endroit où les automobiles et les voyageurs doivent toujours lire les sourates El Ikhlass et El Mouawithatt dans ces lieux meurtriers. Pour les habitants de Ouad Naga, l’existence d’un abattoir dans les environs (le sang étant un espace apprécié par les djins) est une raison de plus pour faire lehjab ( à ne pas confondre avec le foulard ou le voile dit hijab).

Md O. Md Lemine

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Md O. Md Lemine

Tagant : Un feu de brousse vite maitrisé




Un feu de brousse s’est déclaré jeudi dernier à Hovret Timougloft un barrage excentré situé à 54 km à l’ouest de Tidjikja. Heureusement qu'il ne s’est pas attaqué aux cultures et ses conséquences auraient été plus grave n’eut été l’humidité du sol.

La superficie brulée qui n’est constituée que du pâturage (végétation ligneuse et herbacée), est de 6,25 Ha. Le feu a été vite maitrisé du fait de l’intervention prompte des populations locales.

Le Hakem de Tidjikja, le chef de service régional de l’Environnement et le chef de la brigade de gendarmerie se sont aussitôt déportés sur les lieux pour constater les dégâts et prendre les mesures qui s’imposent.

L’origine exacte du drame est encore inconnue mais on soupçonne les paysans des alentours d’en être les auteurs. D’ailleurs la gendarmerie de Tidjikja a appréhendé deux individus présumés coupables. Ces derniers sont encore entre leurs mains pour les besoins d’enquêtes. Un procès verbal sera établi et transmis au chef de service régional pour conduite à prendre.

Khalil Sow

Brakna Commune de Boghé : L’ADM organise des journées de consultations médicales gratuites.








L’Association pour le développement de la Mauritanie (communément appelée Fedde Halaybe), en partenariat avec l’Association pour la promotion de la santé communautaire, a organisé les 15 et 16 janvier des journées de consultations médicales simultanées et gratuites dans les villages de Thidé,

Thialgou, Bakaw et Sarandogou (commune de Boghé) à l’intention des couches les plus démunies. Durant deux jours, des équipes médicales quasi-complètes ont été à pied d’œuvre pour examiner des centaines de personnes venues de tous les coins de la contrée pour saisir cette occasion rarissime dans le système sanitaire local.

Des ophtalmologues de renom, des généralistes, des chirurgiens dentistes, un dermatologue, un pédiatre, un cardiologue, un anesthésiste réanimateur, une sage-femme, des TSS et des infirmiers ont offert gracieusement leurs services à des centaines de malades, âgés pour la plupart. Certains ont même pu bénéficier de médicaments à titre gratuit.

Selon des données fournies par M. Mbodj Mamadou Abou, coordinateur de la mission ainsi que les médecins traitants eux-mêmes, les principales causes de consultations en médecine générale demeurent de loin les allergies respiratoires, la bilharziose et le paludisme. Des cas d’hypertension artérielle, de lombalgies, de tendinites, de parasitoses et d’arthrose sont également signalés surtout chez les personnes âgées.

Quant aux consultations gynécologiques, elles ont révélé plusieurs cas d’IST et de lombalgies. Les ophtalmologues n’ont pas aussi chômé car en fait « de nombreuses personnes souffrent de conjonctivites allergiques, de cataractes et de vices de réfraction » (dixit TSS Ngaïdé Mamadou Lamine). Les douleurs dentaires ferment le peloton malgré l’existence d’un service d’odontologie dirigé par une chirurgienne dentiste au CM de Boghé.

Pours les dirigeants de l’ADM dépêchés sur place en l’occurrence MM. Ngaïdé Abderrahmane, Ngaïdé Samba et Diba Adama, « cette initiative, la 1ère du genre qu’ils organisent dans le terroir, a pu se réaliser grâce au concours financier et matériel de la World Vision/Boghé (qui a fourni 200 litres de carburant), de l’OMS (qui a offert un lot de médicaments), du ministère de la santé, de la diaspora installée au USA, de la commune de Sebkha et des nombreux ressortissants de Boghé vivant à Nouakchott ».

Née en avril 2008 sous le récépissé N° 0648, cette association qui regroupe 18 villages de la commune de Boghé, a pour objectif de participer aux efforts de développement communautaire local par le biais d’actions concrètes dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’agriculture entre autres.

C’est ainsi que l’ADM a construit le dispensaire de Sayé et le forage de Touldé, contribué à la construction de mosquées, mis en place un dépôt pharmaceutique à Boghé et des banques de céréales à Sarandogou et à Touldé et distribué des médicaments et des livres. Elle a également apporté ses secours d’urgence aux sinistrés des inondations de 1999.

Membre de l’Inter-Associations qui regroupe aussi les ressortissants de Zouérate et de Nouadhibou, elle travaille en étroite collaboration avec la diaspora boghéenne établie aux USA, en Belgique et en France notamment. Quant à la présente action, elle est le fruit d’un partenariat fructueux avec l’Association pour la promotion de la santé communautaire (APSC) créée par le récépissé N° 000107 du 28 mars 2007 et qui regroupe des professionnels de la santé de diverses spécialités.

Celle-ci en est d’ailleurs à sa 2e expérience du genre après les consultations médicales gratuites qu’elle avait organisées les 24 et 25 avril 2009. Des initiatives du genre méritent d’être encouragés dans cette partie du pays où les services sanitaires de base manquent cruellement en dépit d’un besoin de plus en plus pressant.

Dia Abdoulaye

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Dia Abdoulaye

samedi 16 janvier 2010

Boghé, ville exsangue, malade de ses fils.




Peuplée de 23.000 hts, érigée en commune en 1998, la ville de Boghé couvre une superficie de 400 Km2 et s'étire sur plusieurs Km, seul centre urbain d'une certaine valeur dans la wilaya de Brakna, Boghé centralise, coordonne des activités de presque 70.000 habitants.

Sa population est essentiellement Halpoularen : 40 villages sur 7 Haratines et 2 Beydanes. Mais ce qui frappe un regard porté sur l'intelligentsia de la ville c'est l'absence de bases d'une cohésion forte définissant généralement une ethnie : "une conscience collective", des bases d'affinités", propension à des réflexes de solidarité.

Comment se demande-t-on, des individus vivant dans le même espace, ayant une origine "alimentée par l'affectif et par l'intériorisation de valeurs communes" peuvent être si loin du contrôle communautaire?

Aucune autorité issue de la ville n'a procédée par exemple à un recrutement massif, à une promotion significative des fils, des compétences de la ville. Pourtant leurs homologues d'Atar, de Néma, de Kiffa étaient coutumiers de ces faits possibles à l'ère Maaouya. Manque de volonté ou mauvaise volonté?

En tout cas Boghé dispose, à l'évidence, d'une surabondance de ressources humaine sous-employées voire mal employées. Mais pourquoi cette absence de communautarisme dans un espace où cet imaginaire est une valeur? Le Bogheen serait-il déjà un "sujet de droit" disposant d' "une possibilité de choix et d'une capacité de critique"?

Le refus de se diluer dans la masse est-il expression d'une autonomie que confère une citoyenneté? Au-delà de cette remarque, il y a un autre problème plus important parce que lié à l'économie de la ville. En effet, l'espace du walo a été aménagé, en 1983, en périmètre irrigué de riziculture. Sur 4000 hectare exploitables, 1200 hectares sont emblavés et 800 hectares mis en valeur dont 545 pour la riziculture, 250 pour la polyculture.

Mais le rendement est tellement faible, 5 tonnes par hectares, qu'on parle d'agriculture de "subsistance" et non de commercialisation. Pourtant l'aménagement hydro agricole de la ville s'inscrit dans le cadre politique de développement économique de la mauritanie. Ce plan à pour objectif de réduire les importations de denrées alimentaires, d'équilibrer les activités régionales en mettant en place des interactions visant à faire de Boghé l'un des grenier le plus importants de la sous région.

Mais ce qui étonne c'est que le protocole d'accord entre l'Etat et les paysans prévoyait un volet santé. Celui-ci est délibérément mis en veilleuse. Aucune structure de soins ni de cadre de santé n'a accompagné la réalisation du projet. Celui-ci a suscité pourtant l'émergence de plusieurs maladies hydriques : Diarrhées, paludisme, dysenterie, bilharziose urinaire. Selon le CNH 39% des cas de malades de bilharziose Urinaire viennent de Boghé.

Ainsi les ressources les plus précieuses, les hommes, sur lesquels repose le développement économique se détériorent sous le regard passif de l'Etat et pour couronner tout ça, c'est a Aleg qu'on invite à se traiter alors que toutes les conditions, toutes les exigences pour l'établissement d'un centre hospitalier à Boghé sont réunies. Que devront nous penser dans cette perspective des fils de Boghé, pourtant toujours dans la cours des grands? Ne peuvent-il pas par exemple influencer les décision de l'Etat en faveur de Boghé?

Le dépérissement de la ville de Boghé se manifeste en outre au niveau de l'élevage, activité en pleine progression comme l'atteste l'ouverture d'un centre de collecte de lait. L'effectif du cheptel est en effet significatif : 21658 bovins, 62398 ovins et plus de 700 équins. Il n'existe pour cette population que deux parcs de vaccination mis en place par l'association des producteurs laitiers transhumants.

Le centre de "Sérum – immunologique", patrimoine Bogheen depuis 1936, érigé récemment en sous secteur d'élevage est transféré à Aleg où il traite et diagnostique des maladies animales, procède au vaccination préventives. Boghé perd sont importance sous le regard passif de ses Yontaabé. Ainsi la Maoughataa la plus importante du Brakna se plasmolyse, parce qu'au lieu de parler d'une seule voix ses fils se tchadisent : Achek Ibin Oumar ne s'entend pas avec Houssein Habré ce dernier s'oppose à G. Weddaye, Celui-ci a Abdel Kader Kamougué….

Sy Alassane Adama
Philosophe


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SyAlassane

Boghé : 17e édition de la Ziara annuelle de Thierno Abdoulaye Dia.



Des centaines de fidèles affiliés à la confrérie Tidjane de Cheikh Ibrahima Niass se sont donnés rendez-vous ce vendredi 15 janvier 2010 à Boghé pour assister à la 17e Ziara annuelle de Thierno Abdallahi Dia, un des érudits et mouqaddems de cette secte.

Durant près de 24 heures, la ville de Boghé a été le point de mire des adeptes de la fayda ibrahimienne venus de tous les coins du pays mais aussi du Sénégal voisin. L’évènement a été rehaussé cette fois par la présence de Cheikh Mansour Niass, fils de Cheikh Ibrahima, accompagné d’une forte délégation.

Les cérémonies ont débuté dès la fin de la prière d’El Asr par la lecture de poèmes et la récitation en cœur de litanies vantant les gloires du prophète Mohamed (PSL) et du guide de la tidjania, Cheikh Tidjane ainsi que son héritier spirituel, Cheikh Ibrahima Niass surnommé “Cheikh Al Islam” ou “Baye” pour les intimes.

Ensuite, les fidèles ont pratiqué la traditionnelle « Asr Al Jumu’a » qui se tient tous les vendredi à la Zawiya de Thierno Abdallahi Sakho à Boghé Escale. Ce rituel crucial a bouclé la première phase de la ziara qui devrait se poursuivre après le repas du soir.

Vers 22 heures, les fidèles se sont à nouveau rassemblés au domicile de Thierno Abdallahi Dia pour l’ouverture officielle des activités. Là encore, des dizaines de jeunes talibés se sont inscrits pour entonner des poèmes et des récitals en l’honneur de leurs guides spirituels, notamment le Cheikh de Kaolack.

L’imam de la Fayda (submersion) a eu droit à un cortège d’éloges sur fonds de crises d’hystéries habituelles de nombreux talibés en extase qui déchiraient par intermittence le silence des lieux. Des jeunes filles et garçons tous vêtus de blanc assuraient l’ordre et la sécurité en bons “serviteurs de la fayda” comme ils aiment à se faire appeler.

Même les fidèles établis à l’étranger se sont fait inviter à la partie par liaisons téléphoniques relayées en mains-libres sur haut-parleur. Un écran géant était aussi suspendu sur un toit pour permettre à ceux qui n’ont pas eu la chance d’accéder dans la cour du domicile de Thierno, de suivre l’évènement en temps réel.

L’entrée de Cheikh Mansour Niass à 1heure 30 a été un des moments forts de la cérémonie car tous les fidèles se sont levés pour lui témoigner leur respect et leur indéfectible considération. C’est dans cette hystérie collective que Oustaz Ahmed Bâ, devenu depuis ces dernières années une des icônes de la cérémonie, a pris la parole pour évoquer cette fois les multiples expéditions menées par Cheikh Baye pour porter plus haut l’étendard de l’Islam.

Dans un style qui allie la clarté et la pertinence, Oustaz a rappelé les multiples voyages effectués par Cheikh Al Islam à travers le monde du Nigéria en Angleterre où il trouva la mort. « Partout où il est passé, explique-t-il, il a allumé la lumière divine sans faire usage de la force ».

A ceux qui prétendent que l’Islam est une religion de violence, Oustaz Bâ a rétorqué en rappelant que toutes les guerres que le prophète Mohamed (PSL) avait livrées contre les infidèles s’inscrivaient dans le cadre de la légitime défense. « Le mot salam (paix) est cité 36 fois dans le Coran contre seulement 6 pour le mot guerre », lance-t-il sous les cris hystériques de centaines de talibets visiblement séduits par son maniement du verbe.

Poursuivant sa dissertation à coup de poèmes du guide, Ahmed Bâ s’est longuement appesanti sur les voyages de Baye notamment dans l’Etat de Kano au nord Nigeria où il a réussi à convaincre des millions de personnes à adhérer à la religion de la vérité par sa maîtrise de la rhétorique mohamedienne.

L’orateur n’a pas manqué aussi de rendre hommage à Thierno Al Hassane Barro (membre du Haut Conseil Islamique et un des guides de la tariqa) décédé à Boghé dans la nuit du 26 au 27 décembre 2009 ainsi qu’à l’océan du savoir, Thierno Abdallahi Dia.

Après des scènes hystériques de dhikr (répétition de formules ou litanies) par des fidèles en extase, Thierno Abdallahi Dia, perché sur un fauteuil entre Cheikh Mansour à sa droite et Thierno Boubou à sa gauche, prit la parole à 2 heures 30 au milieu d’une foule en ébullition.

Dans sa verve habituelle, Thierno a longuement disserté sur la signification de la pensée soufie et son rôle dans l’approfondissement de l’Islam ainsi que sur les liens entre le fidèle et son Créateur. Il a ensuite évoqué l’immense œuvre de Cheikh Baye avant d’appeler les fidèles « à resserrer leurs rangs conformément aux préceptes de notre sainte religion ».

La lecture du Coran après la prière d’El Fajr a bouclé samedi la 17e édition de cette Ziara annuelle qui a été pour beaucoup dans la large diffusion de la Tidjania Ibrahimienne à Boghé et environs notamment chez les jeunes. En effet, l’ascension fulgurante de cette confrérie qui ne comptait que quelques dizaines d’adeptes au début des années 80 a surpris plus d’un.

Dia Abdoulaye

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Dia Abdoulaye