lundi 2 mai 2011

Vaccination / Démarrage de la campagne antipolio au Tagant



Le coup d’envoi officie de la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite a été donné vendredi matin au niveau de la wilaya du Tagant par le Wali du Tagant monsieur Mohamed Moustapha Ould Mohamed Vall accompagné de ses proches collaborateurs. Cette campagne vise 18 400 enfants de 0 à 5 repartis dans les trois Moughataa de la région comme suit : (Tidjikja : 8426 enfants, Moudjéria : 8745 enfants, Tichitt : 1229 enfants).
Le coup d’envoi officiel de la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite a été donné vendredi matin au niveau de la wilaya du Tagant par le Wali du Tagant monsieur Mohamed Moustapha Ould Mohamed Vall accompagné de ses proches collaborateurs. Cette campagne vise 18 400 enfants de 0 à 5 repartis dans les trois Moughataa de la région comme suit : (Tidjikja : 8426 enfants, Moudjéria : 8745 enfants, Tichitt : 1229 enfants).
Cette opération mobilise plusieurs équipes de vaccinateurs encadrées par une dizaine de superviseurs. 16 véhicules ont été mobilisés pour assurer le déplacement des équipes (23 équipes pour Moudjéria, 20 équipes pour Tidjikja et 9 équipes pour Tichit).
L'antipolio administré aux enfants sous forme de gouttes (deux gouttes par enfant), leur permettra de résister au virus PVS (Poliovirus sauvage) soupçonné de circuler encore dans le pays (plusieurs cas ont été diagnostiqués à Nouakchott l'année dernière).
Heureusement que la menace est quasi-inexistante au Tagant une région à l'abri des mouvements humains et où le suivi rigoureux de la maladie se fait à travers des campagnes de vaccination massives et généralisées mais aussi par le biais des missions périodiques de surveillance.
Pour le Drass du Tagant Docteur El Moustapha Ould El Moctar, la campagne qui vient de débuter sera couronnée de succès. Elle sera surtout étendue à toutes les zones du Tagant afin d'atteindre les populations les plus enclavées (Nmadis, plateau,Lahsera) par le biais d'un ratissage qui sera mené par des équipes mobiles, a-t-il précisé. Néanmoins il déplore certains désagréments liés, essentiellement, à l'impraticabilité du terrain dans certaines zones et ce d'autant plus que la plupart des véhicules utilisés ne sont pas en très bon état.

Notons enfin qu'en plus de l'antipolio, la population cible se verra administrer des doses en Mabendazole contre les vers intestins et des doses de vitamine A pour lutter contre l'avitaminose.
Khalil sow cp/Tagant
Khalil1965@yahoo.fr

Brakna : Aleg : Célèbration du 1er mai dans la morosité !




Dans le cadre des activités marquant la célébration de la fête internationale du travail, les coordinations régionales de la CLTM, de la CGTM et de la CITM ont organisé en début de matinée, des marches séparées auxquels ont pris part quelques militants dont une écrasante majorité de femmes opérant dans le milieu des coopératives.

Les manifestants ont emprunté l’artère principale de la ville avant de s’arrêter devant le palais de la Wilaya (gouvernance) brandissant des banderoles et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Oui à l’ouverture de négociations avec les syndicats », « Oui à l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs ».

Dans une déclaration lue par son coordinateur régional, M. Ahmed Babou O. Mbareck, la CLTM indique que « la célébration du 1er mai offre l’occasion aux travailleurs de présenter leurs doléances centrées notamment sur la justice sociale, l’amélioration de leurs conditions de vie et le respect des libertés syndicales ».

En outre, la CLTM lance un appel solennel au maintien de la paix civile et à la consolidation d’une unité nationale basée sur la justice, la liberté et le respect mutuel et invite les protagonistes de la crise qui a secoué l’université au dépassement ».

Quant à la plate-forme revendicative, elle porte notamment sur de vieilles doléances telles que la promotion de la main d’œuvre nationale locale, l’amélioration des conditions de vie du travailleur, l’augmentation des salaires, le rejet de toutes les formes d’exploitation (à l’image du tâcheronnat) et de marginalisation.



« Nous déplorons la priorité accordée par le patronat à la main d’œuvre étrangère qui ne dispose pourtant pas de qualifications meilleures que les nôtres et rejetons de toutes nos forces l’exploitation des ouvriers dont la forme la plus avilissante constitue le tâcheronnat », explique Ali O. Mohamed Bilal, membre affilié à la CITM, revêtu de sa tenue de peintre.

Quant à la coordinatrice régionale de la CGTM, Mme Zeïnabou M/ El Bouh, elle a d’abord saisi l’occasion « pour appeler les travailleurs à resserrer leurs rangs pour mener ensemble le combat susceptible de leur garantir l’obtention de leurs droits » avant de présenter trois doléances : l’ouverture des négociations sur le dialogue social entre les pouvoirs publics et les syndicats, l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs et la régularisation de la situation des travailleurs temporaires.

Ces marches ont mobilisé peu de foules en raison de l’improvisation et surtout de la légèreté avec laquelle les leaders syndicaux locaux s’en prennent à leurs militants. Selon des sources anonymes, certains dirigeants n’ont pas daigné se présenter au lieu du rassemblement. Ce qui laisse imaginer de profondes divergences et des querelles de leadership au sein même des coordinations régionales.

C’est sans doute ce climat délétère qui explique l’indifférence des travailleurs face à des problèmes qui sont pourtant censés être les leurs et l’attitude de résignation ou de profil bas qu’ils affichent au moment où partout ailleurs dans le monde des millions de leurs semblables manifestent pour obtenir leurs droits.

Ainsi, à Aleg comme dans plusieurs villes du pays, la fête du 1er mai est célébrée dans l’indifférence la plus totale. Elle est perçue par de nombreux fonctionnaires comme une simple journée de repos et n’empêche guère les vendeurs, soudeurs, peintres, menuisiers, plombiers, électriciens de vaquer à leurs occupations plutôt que d’écouter de vieilles revendications corporatistes qui ne trouvent jamais de réponses.

Notons que les copies des déclarations ont été remises au directeur régional de la sûreté qui était là pour veiller au grain. Pendant ce temps, les autorités administratives locales savouraient leur week-end prolongé à l’intérieur de leurs salons loin de cette "jacquerie" qui ne cesse de poser des revendications certes légitimes mais auxquels on ne semble prêter aucune oreille attentive.

Dia Abdoulaye
Cp. Brakna