Les acteurs politiques de la moughataa de Tidjikja ont convenu jusqu’ici, d’une représentation parlementaire qui tienne compte du découpage géographique. Tidjikja (capitale de la moughataa) et Rachid (arrondissement) se partageaient équitablement les deux Députés de la moughataa.
Le Sénateur revenait à l’arrondissement de Ghoudiya. Cette répartition consacre une alliance dictée par la géographie, les valeurs, les intérêts et les orientations partagées.
En conservant ses spécificités propres, la gestion de ses contradictions internes tout en comptant sur ses alliances, chaque aire géographique de la moughataa de Tidjikja se retrouvait partie prenante de l’édifice parlementaire régional.
Cette configuration politique a prouvé son efficacité jusqu’en 2006 quand il y eut un contexte particulier marqué par un régime transitoire, pas porté sur les enjeux locaux, en raison de sa mission provisoire et transversale (amendements de la constitution, chantiers prioritaires et élections…). C’est le changement historique du 6 aout 2008 qui allait permettre de relancer les alliances nationales et locales en les fédérant par la suite au sein de notre parti : l’Union pour la République (UPR).
La sénatoriale prévue en avril prochain donnera-t-elle l’occasion pour revenir sur ces alliances locales ainsi que sur la répartition géographique de la représentation parlementaire pour la moughataa de Tidjikja? Si oui, quelle nouvelle répartition proposera-t-on à la triptyque Tidjikja-Rachid-Ghoudiya? En d’autres termes, qui représentera qui ?
Les échos qui parviennent de Tidjikja laissent penser qu’il y a une volonté de remise en cause du partage des fonctions parlementaires. Le poste de Sénateur qui revient au nom de la répartition à l’arrondissement de Ghoudiya, est visé par Rachid lequel au nom de la même répartition a pourtant un poste Député.
Cette ambition brise les équilibres établis et ouvre la voie à l’hégémonie dans un contexte, de mesure et d’équité. En aspirant à représenter Ghoudiya, l’arrondissement de Rachid empiète sur d’autres «compétences territoriales», fragilise la base de l’UPR à Ghoudiya et expose le Parti aux prochaines élections (démobilisation, vote sanction…).
Cette candidature à l’investiture de l’UPR ne manquera pas d’envoyer un message de marginalisation à la base de l’UPR à Ghoudiya. Elle confortera enfin, le discours des opposants au président Mohamed Ould Abdel Aziz comme quoi, tout l’arrondissement de Ghoudiya est sanctionné. Oui à l’équité, non à l’hégémonie !
Salem Vall Ould Bouna
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Source :
uninternaute