samedi 21 mai 2011

Détournements : 3 milliards d’Um volatilisés au Crédit agricole.




Selon un rapport rendu public à Rosso, et basé sur des documents officiels d’enquêtes, des détournements à une large échelle, portant sur près de trois milliards d’ouguiyas ont été opérés au détriment du Crédit agricole. Ces informations sont contenues dans un rapport d’enquête rédigé par une commission diligentée par l’Union nationale des caisses de crédit agricole et d’épargne en Mauritanie, victime du préjudice.

Selon cette commission, ces trois milliards ont été accordés dans des conditions obscures, qui font naître de fortes suspicions de détournements et d’actes illicites.

Selon le rapport de Rosso, le conseil d’administration de l’UNCACEM a désigné une commission de trois membres pour se mettre en rapport avec les débiteurs de cet organisme, qui ont toutefois refusé d’apposer leur signature sur un mémorandum d’accord sur ces montants.

La commission était formée de MM. Abdel Wedoud Ould Mohamdi, Président, Mohamedou et Niang, membres. Les commissaires ont remarqué que les montants prêtés l’ont été dans des conditions en contradiction claire avec les procédures normales, et ont été soustraites en dehors d’accords avec le Crédit agricole, et avec l’UNCACEM.

De même, il n’existe pas de dossiers ou de base légale à ces soustractions de fonds, ce qui complique la procédure visant à renvoyer les auteurs ou complices de délit devant une juridiction pénale ou correctionnelle. La commission a néanmoins été priée de contacter onze organismes ou individus, en vue de leur faire restituer ces montants.

Il s’agit de :


- SAG Leamer : 247.188.230 Um
- BOMAB : 292.962.514 Um
- KAW : 325.593.023 Um
- GSA.HF : 293.521.395 Um
- Md . O. Jouly : 79.245.227 Um
- S.M. O. Vayda : 15.000.000 Um
- Areco (Md Yehdih) : 60.000.000 Um
- Dialadé (Lam Abdurahman) : 65.000.000 Um
- Pool Boghé : 58.273.323 Um
- Pool Kaédi : 495.141.686 Um
- GSA Rosso : 950.371.106 Um

TOTAL : 2.882.276.504 Um

La majorité de ces débiteurs ont réfuté les montants qui leurs sont réclamés, certains d'entre eux prétendent que d'autres personnes qu'elles mêmes ont bénéficié de ces fonds, et quelques uns reconnaissent avoir reçu une partie des fonds qui leurs sont attribués.

www.cridem.org


Source :
Essirage/ Traduction A.B O. Hamoud pour Cridem

Droit de réponse à propos d’un article paru sur Cridem intitulé : « La gendarmerie arrête un prof à Djéol sur demande de son directeur »





Le mercredi 18 mai à 17 heures, j’ai convoqué un conseil technique et pédagogique avec comme points à l’ordre du jour les examens de fin d’année, la nécessité d’un dialogue entre syndicat et état entre autres. J’ai ainsi évoqué en guise d’introduction , le rapport entre les besoins et le potentiel disponible.

En effet, je dispose de trois classes de 1ere années de 90 élèves à raison de 4 élèves par table. Certains élèves sont même assis à même le sol. Dans ces conditions, il fallait scinder les salles en deux pour se retrouver avec 15 sections dont une roulante alors qu’on dispose de 11 salles qui doivent composer pendant 5 jours ouvrables du 5 au 9 juin à raison deux heures par discipline.

Avec 9 disciplines cela était donc techniquement impossible à la date indiquée. Deux alternatives étaient possibles consistant l’une à anticiper les compositions pour les classes de 1ère année, l’autre, à prolonger les compositions au – delà du 9 juin.

Ce qui aura des incidences sur les délibérations et les examens BEPC. J’ai demandé à chaque professeur de donner son avis. Pendant les 3 jours de grève j’ai proposé de faire composer les élèves de première année car le fait de rester une semaine sans cours va diminuer leur capacité de réussite ; d’autant plus que 30 % ont été blâmés au premier trimestre. J’ai demandé alors l’avis individuel de chacun. J’ai fait le tour de table.

Trois professeurs ont donné leur avis à ce sujet. Arrivé au niveau du 4ème en la personne de Ibrahima Dia, celui –ci m’a rétorqué que c’est au syndicat de répondre. Il s’est aussitôt mis à m’insulter allant jusqu’à m’agresser physiquement devant tout le corps professoral et le personnel d’encadrement. J’étais obligé d’arrêter la réunion.

Le lendemain j’ai décidé de porter plainte à la gendarmerie. Le mercredi elle n’était pas en place. Auparavant le mercredi à 21 heures, j’ai pris le soin d’informer mon supérieur hiérarchique de l’agression contre ma personne et du droit à me protéger. Le jeudi j’ai déposé ma plainte.

Le vendredi la gendarmerie nous a convoqué. C’est ainsi que Ibrahima Dia a fait sa déclaration de même que le directeur des études Dia Oumar Malal et le professeur Ba cheikh qui se sont déclarés témoin. A la veille, tout le corps professoral s’est réuni pour dire au professeur Dia Ibrahima qu’il a mal agi.

Le maire de la commune et tous les professeurs ont intercédé pour que je retire ma plainte. Dans une réunion tenue chez le maire le professeur a présenté son pardon. Sur ce, j’ai retiré ma plainte et l’incident fut clos. J’ai fait part de cette décision au directeur de l’enseignement secondaire qui s’est félicité du dénouement.

Je regrette la déformation des faits sur cette affaire et dément formellement l’arrestation du professeur qui est juste venu à la gendarmerie pour faire sa déclaration. Sur les commentaires malveillants publiés sur CRIDEM, je laisse leurs auteurs avec leurs consciences.

Sy Alhousseiyni ,
Directeur du lycée de Djéol


Cridem

Boghé : Le LFTP de Boghé et Mon 3 forment les coopératives sur les techniques d’irrigation.



Le lycée de formation technique et professionnelle de Boghé (LFTP), en partenariat avec la Fondation espagnole Mon 3, a organisé les 20 et 21 mai 2011, dans les locaux de l’établissement, un séminaire de formation théorique sur les techniques d’irrigation pour les petites exploitations sur financement de l’Ajuntament de Bacelona (Mairie de Barcelone).

Le directeur du lycée, M. M’rabbih Ould Abderrazaq a souhaité la bienvenue aux participants avant de les inviter « à tirer le maximum de profit de cette formation » remerciant au passage la Fondation espagnole Mon 3 « qui a largement contribué à la réussite de cette manifestation ».

Durant deux jours, 40 représentantes issues de 16 coopératives féminines de Boghé et de Bababé seront initiées par les professeurs du LETP sur les différents systèmes d’irrigation : l’irrigation gravitaire par canaux améliorés en banco en PVC et en plastique, le goutte-à-goutte et l’irrigation par aspersion ainsi que les amendements pour améliorer la structure du sol.

Ces exposés théoriques ont été sanctionnés par des travaux pratiques sur le jardin du lycée.

Cette formation, la 2e du genre après celle de la production précoce de l’oignon par bulbilles (5-6 mars 2010), s’inscrit dans le cadre d’un partenariat fructueux qui lie depuis 2008 le lycée de formation technique et professionnelle de Boghé avec la fondation Mon 3. Ce partenariat prévoyait entre autres, la création d’un espace vert dans la cour de l’établissement (en cours), l’équipement d’une salle informatique connectée au réseau Internet (réalisé), le financement d’un voyage d’étude à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal en mai 2009 et l’organisation de sessions de formation au profit des élèves et des coopératives féminines.

Notons que la fondation Mon 3 qui est une organisation non gouvernementale créée en 1985 par plusieurs facultés de l’Université de Barcelone (Espagne) pour mener des actions dans le domaine universitaire. Elle opère en Mauritanie depuis plus de 20 ans dans le développement rural (Brakna, Gorgol), la préservation du patrimoine et du développement touristique (Oualata et Tichitt).

Dia Abdoulaye
Cp. Brakna



Source :
Dia Abdoulaye

Enfin je dirai qu’une nouvelle situation transitoire et professionnelle doit être acceptée



L’avenir nous appartient, et il nous est demandé de re(écrire) une nouvelle page d’histoire de notre capitale régionale. Une tâche colossale certes, un réel défi que nous devons relever et qui doit susciter les idées du siècle qui ne peuvent être que la résultante d’efforts conjugués des uns et des autres, afin qu’une vieille page soit définitivement tournée.

Pour y parvenir les Rossossois auront besoin de prendre leur destin en mains, choisir au sein de chaque formation politique, regroupement ou initiative des candidats pouvant symboliser l’espoir, les valeurs de la réussite. Nous pourrons simplement rappeler qu’on peut échouer avec de bons conseillers, mais il est rare de réussir avec de mauvais conseillers.

Nous avons la conviction qu’ensemble nous pourrons faire l’essentiel et par la force de la démonstration nous pourrons arriver à convaincre pour que le futur choix de tout conseiller au sein de n’importe quelle formation soit fait sur des critères de sélection bien définis, mettant en avant l’intérêt général des citoyens de la localité.

Il faudrait aussi que nous arrivions à expliquer pour parvenir à convaincre et à trouver les moyens de parler à cet électorat populaire. En somme, nous sommes à quelques mois des élections municipales et législaties et notre cité a besoin d’être portée par de nouvelles frontières intellectuelles, des acteurs politiques ou membres de la société civile.

Des acteurs politiques capables de proposer et conduire de grandes réformes, des programmes ambitieux et réalistes porteurs d’espoir, de grands desseins qui puissent modifier l’atmosphère.

Je dirai même plus que cette cité doit être portée par ceux ou celles qui n’ont aucune tache sur les mains, et auxquels nous lançons un appel solennel pour qu’ils viennent au secours d’une commune jadis réputée pour son charme et qui peine toujours à se relever d’une longue crise.

Déjà, nous devons commencer à réfléchir sur la manière de dépasser et dissiper nos malentendus qui se développent parfois en raison d’une fausse information qui nous fournit un certain nombre de défis quotidiens à relever. Je pense pour ma part qu’il est important que nous fassions des progrès dans ce sens tout en sachant oublier et pardonner.

C’est en tout cas la voie du changement que nous proposons, car nous considérons que nous avons perdu assez de temps et que nous devons tirer les leçons d’un passé riche d’enseignements et d’une expérience de plus d’un quart de siècle de gestion communale.

Pour cette étape cruciale la réussite ne peut être évidente que si nous acceptons un plan de travail qui ne peut véritablement réussir que si nous mettons fin à l’impunité. Il serait aussi important de comprendre que nous devons rompre avec quelques vieilles pratiques courantes parmi lesquelles je peux citer l’achat des consciences.

Nous savons que l’argent reste un support précieux qu’il faut possèder et joue aussi pour certains qui ne se soucient nullement de l’avenir un rôle de plus en plus important dans toute élection. A ceux-ci nous disons qu’il est important de se fixer un objectif précis à atteindre, à savoir la reconstruction d’une cité nouvelle, afin que nous comprenions que nous ne devons plus continuer à donner la chance à ceux qui pourront ruiner davantage notre commune.

Enfin je dirai qu’une nouvelle situation transitoire et professionnelle doit être acceptée pour qu’en fin de compte une nouvelle révolution historique voit le jour.

Haimeda Ould Magha
Notable de Rosso





www.cridem.org


Source :
tasiastois

Lettre ouverte à son excellence, Monsieur le Président de la République




J’ai l’honneur de vous transmettre les informations concernant la situation de la ville de Kiffa qui s’apparente à une véritable porcherie. Kiffa continue à connaître les effets de la mal gouvernance et de la gabegie.

C’est bien dommage pour cette ville, la deuxième ville du pays la plus peuplée. Ville de carrefour d’échange entre le Mali, les deux hodhs, le Tagant, et le Guidimakha. Disons haut et fort que Kiffa est envahi par les ordures et les eaux usées.

Ainsi Kiffa reste sale, nauséabonde obligeant parfois certains voyageurs à déguerpir. D’une manière générale, la ville est devenue une véritable porcherie où butte sur des tas d’ordures, pêle-mêle, sachets, os récurés, sandales usées, vieux sacs, habits rapiécés, bidons, cartons – Et ça s’entasse au milieu des quartiers-

Des animaux que l’on abat ici et là laissant des flaques de sang ruisselées, des excréments, sabots, cornes des huiles vidangées des granges ouverts non loin de la chaussée.

L’autorité chargée de l’exécutif au niveau régional (Wali-Hakem) ne cherche pas à s’investir, en vue, au moins à rappeler à l’ordre M. le maire, en ce qui concerne la situation qui prévaut. Prenons l’exemple du Wali du district animé d’un esprit qui consiste à rendre la capitale propre. Le cas de kiffa est amusant !

Au mois de novembre 2010, une opération de propreté a débuté par le quartier ‘Sagater‘ durant à peine deux jours, puis après, opération « Mort né », incroyable mais vrai. Aux élus de Kiffa « non à l’indifférence et l’oubli »…

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Fouad Aziz Barrada
Fonctionnaire à la retraite




Source :
Barrada.unblog