samedi 28 mai 2011

Urgent: Zouerate : Episodes des revendications des « journaliers », les dessus et dessous de table.




La nuit du 29 au 30 avril dernier, lors des négociations entre l’Etat qui avait dépêché une délégation ministérielle, la Snim et les représentants des sous-traitants et les journaliers, ces derniers avaient passé outre leurs représentants syndicaux pour imposer Ould Nahah comme principal représentant. Ces négociations avaient abouti à aux engagements suivants :

Les sous - entreprises de la Snim s’engageaient à payer une gratification d’un salaire sur la paie du mois d’Avril 2011; un comité de suivi présidé par le Wali devait être mis sur pied et comprenant la Snim, les sous entreprises et les syndicats pour le suivi du processus engagé par la Snim pour la résolution du problème des travailleurs de cette catégorie ;

dès la signature du présent accord, les travailleurs des sous entreprises de la Snim devaient mettre fin à leur sit-in et reprendre immédiatement leurs postes de travail et les sous entreprises s’investissaient à ne pas engager des procédures de sanctions contre eux. Ce fut le cas. Dessus de table.

Aujourd’hui, après la reprise du sit-in à la place de la prière, certains travailleurs des sous-entreprises de la Snim qui avaient mené ce mouvement de revendication dés le début accusent Ould Nahah de leur avoir volé leur mouvement pour l’exploiter à des fins personnelles et politiques. Pendant que d’autres, le considère toujours comme unique interlocuteur.

Ce mouvement qui comprend toutes les tendances voie mal les rumeurs selon les quelles Mr Ould Nahah qui est membre de la fédération régional de UPR se dirait prés à arrêter le mouvement de contestation si son parti s’engage à le présenter aux futurs élections municipales. Si cette information se confirme - fumée sans feu ou dessous de table, les travailleurs des sous-entreprises de la Snim sont plus que jamais divisés.

De toute la façon, cette impasse, ce manque de revendications claires et précises, ce défaut de maturité fait que les travailleurs qui étaient à deux doigts d’aboutir à une issue heureuse à leurs revendications légitimes à savoir l’embauche pour certains et l’amélioration des conditions de travail pour d’autres se voient entrainés dans un cycle revendication et de contre revendications sans fin.

Lors d’une rencontre, l’un des représentants des journaliers a vivement dénoncé l’attitude de Ould Nahah jugeant qu’il n’a aucune légitimité dés lors qu’il ne va pas dans le sens du règlement de leur situation et du fait qu’il ne soit pas lui-même journalier. Ce dernier a répliqué en le menaçant d’exclusion avant de le dénigrer plus tard devant la foule de la place de la prière.

Incitation à la violence ou geste d’énervement, les travailleurs non-permanents, pris au piège, ne savent plus sur quel pied danser; les autorités aussi. Et l’on se demande : A quoi s’étaient-ils accrochés au moment du « déluge » ?




www.cridem.org


Source :
Abdallahi Dieng Ould Cheikh

Kaedi : discriminations contre les femmes, le debat s'instaure




L’Association des Femmes Chefs de ménage n’en est pas à son premier coup d’essai dans le domaine du plaidoyer sur le droit des femmes dans le chef lieu de la Wilaya du Gorgol.

Ainsi, inscrivant sa démarche dans une suite d’activités menées à Nouadhibou, Nouakchott et Kaédi ce 21 Mai 2011, l’association par son initiative propre a organisé à l’auberge « Fatama » un débat sur « la promotion des droits de la femme ».

En présence de magistrats, d’administrateurs et de la société civile, Monsieur Isselmou Ould Abdel Khadre, le conférencier du jour a prétexté sur la base du contenu du CEDEF adoptée le 18 décembre 1979 et ratifiée le 9 Juin 2001 par la Mauritanie, pour rappeler les dispositions essentielles de la convention tout en prenant soin de faire ressortir les réserves émises par les pouvoirs publics en son article 16 relatif aux conditions de contraction du mariage .

S’il est établi que les femmes sont discriminées, il n’en fallait pas moins au conférencier de s’interroger ou même s’indigner sur l’incompréhension de l’adoption de cette convention dans son intégralité, alors que d’autres pays musulmans dont les législations s’inspirent de la « charia » ont franchi le pas, comme le Royaume du Maroc.

Auparavant madame Salimata Sy, coordinatrice du projet FAM chefs de ménage, a expliqué aux participants les attentes qui s’articulent autour du thème et a invité particulièrement la société civile à faire des plaidoyers pour jouer son rôle de contre pouvoir par rapport à la réticence des pouvoirs publics apparemment enclins à offusquer la question fondamentale de la discrimination de la femme pour quelque raison.

Aussi, dans son role, la coordinatrice du projet après le discours de bienvenue de la représentante locale de AFCF à Kaedi, Madame Marieme Kassé, s’est attelée à montrer les souffrances des femmes « sous le verni » de la modernité alors que dira t-elle le pouvoir public abdique de ses prérogatives régaliennes qui consacre son action à la promotion d’une société égalitaire.

Brossant quelques écueils relatifs à la discrimination des femmes, madame Sy a cité la loi portant code du statut personnel qui selon elle infantilise la femme tout comme le code de la nationalité dont l’inadaptation se prolonge au plan pénal notamment l’attentat à la Pudeur.

Au cours des interventions riches et variées, des recommandations fortes ont été formulées par les participants, qui dans une certaine mesure, par delà le masochisme ambiant ont tout de même porté un intérêt particulier sur la promotion des droits des femmes.

Il faut noter que FAM, sur financement de terre solidaire et de l’Union Européenne est en partenariat avec d’autres organisations des droits humains AMDH –S.O.S Esclaves-AFCF et Agir ensemble qui développent suivant des axes prioritaires des thématiques allant du renforcement des capacités au recueil des lois et de leur vulgarisation jusqu’au violences faites aux femmes . pour porter au plus loin ,à travers la sensibilisation, la formation et entre autre plaidoyers la cause des femmes victimes d’atteintes de leurs droits.

RONG

www.cridem.org


Source :
kroll