mardi 1 octobre 2013

Le Tagant : Mohamedou Ould Menny Candidat à la Mairie de Ghoudiya

Plusieurs zones du pays connaissent ces jours-ci de vives tractations politiques où chaque groupe ou clan tend à démonter sa force et présenter les qualités de ses candidats qu’il propose aux partis politiques afin qu’ils obtiennent leur confiance en vue de les désigner pour défendre leurs couleurs dans les échéances législatives et communales. La commune de Boubacar ben amer, chef lieu de l’arrondissement de Ghoudiya de la Wilaya du Tagant connait une polarisation entre deux listes qui se rivalisent pour briguer le mandat de Maire. Ce conflit oppose deux listes dont une issue de l’opposition radicale qui lutte pour maintenir le maire sortant, au bilan peu reluisant selon plusieurs habitants malgré plusieurs années passées dans cette fonction. En revanche, la seconde liste jouit de l’appui de vastes franges de la population à l’intérieur de Ghoudiya et dans les villages environnants. Cette liste que préside Mohamedou Ould Menny, directeur au Commissariat à la Sécurité alimentaire, se caractérise par la diversité de sa composition où toutes les tribus locales et toutes les couches sociales y sont représentées. Son président est considéré comme un cadre représentatif dans tout le Tagant et bien respecté grâce à ses vertus et sa probité professionnelle et morale. Par ailleurs, la ville de Ghoudiya connait un afflux de ses ressortissants qui viennent s’inscrire dans le cadre du recensement à vocation électorale. C’est ainsi que chaque partie mobilise ses partisans qui résident ailleurs. Cet état d’esprit a même amené le groupe du maire sortant à faire inscrire des gens d’ailleurs pour infléchir la balance à son profit étant donné que la majorité des habitants soutiennent Mohamedou Ould Menny qui est considéré comme favoris pour remporter les élections. Son élection favorise sans doute le renouvellement de la classe politique et l’alternance dans cette ville qui a trop souffert de l’emprise d’un certain groupe qui est aujourd’hui en perte de vitesse et qui cède la place à un courant politique émergent représenté par Mohamedou Ould Menny qui est fort du soutien de plusieurs tribus locales.

Urgent : Le maire de Tidjikja adhère à l’UPR

Le maire de Tidjikja Mr Mohamed Ould Biha vient de regagner l’UPR après avoir longtemps adhéré à Adil de Yahya Ould Ahmed Waghef. C’est un événement qui revêt une importance particulière si l’on sait la grande place qu’occupe cet homme dans le cœur des habitants de cette commune. L’officialisation de cette adhésion a eu lieu hier soir à Tidjikja lors d’un meeting animé par Ould Biha dans lequel il a évoqué les raisons qui l’ont poussé à regagner le parti au pouvoir dont entre autres sa volonté de contribuer à l’œuvre de construction nationale initiée par le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz. Notons que le groupe politique dont est issu le maire de Tidjikja avait commencé à se rapprocher du pouvoir en place et plusieurs actes ont été posés par les responsables de ce groupe notamment l’audience accordée au maire et l’ancien ministre Didi Ould Biye par le Président de la République. Le maire de Tidjikja qui a à son actif un bilan largement positif (des réalisations tous azimuts) serait-il sur le point de rempiler pour un second mandat ? Rien n’est plus sûr si l’on sait qu’à Tidjikja cette candidature est très souhaitée par des habitants satisfaits des réalisations du maire sortant. Ould Biha est l’initiateur du festival des dattes de Tidjikja qui est actuellement à sa quatrième édition et qui représente une heureuse occasion de rencontres et d’échanges fructueuses.
Khalil Sow-Tagant

Kiffa : première secousse, défection au sein de l’UPR

La commission politique de l’UPR tourne en rond, toujours dans l’incapacité de trancher le dilemme dans lequel elle se trouve au sujet des candidatures du parti pour les prochaines compétions électorales. Elle ne fait que du surplace depuis quelle officie les pourparlers entre les factions au sein du parti. Son rôle se limite à écouter, au cours de réunions marathons, les discours stéréotypés des représentants tribaux, ponctués de rencontres en rencontres. Au retour, la commission n’a qu’un seul leitmotiv qu’elle réitère à la clôture de chaque retrouvaille, le consensus. Ce mot vide est un échappatoire pour la commission, un pretexte pour esquiver les blocages difficiles à lever. C’est cette incapacité a trancher qui a conduit un regroupement politique de la commune de Kouroudjel à jeter l’éponge en signifiant aux instances du parti au niveau local, son retrait définitif de l’UPR. Ce regroupement est dirigeait par un postulant à la candidature de la commune de Kouroudjel, au nom de Amar Salem Ould Mohamed Yehdhih Ould Eghouchatt. Selon ce dernier, «le parti est aux prises des féodalités et des Roumouz el vessad, qui ont porté tant de préjudices à la Mauritanie depuis les indépendances et l’UPR rame à contre courant des idéaux et des directives du président de la république qui appellent au renouvellement de la classe politique. » Ce départ donne un mauvais présage du sort du parti quand il aura à trancher le dilemme des candidatures. Un verdict qui sera douloureux pour l’UPR et qui entrainerait certainement d’autres départs plus significatifs. Car les protagonistes politiques, forts et fiers de leurs soutiens, sont déterminés à aller jusqu’au bout, dans les enjeux de ces prochaines élections. Une scène politique en pleine effervescence, majorité et opposition sont toutes sur le ring, notamment l’UFP. L’UFP s’invite sur le terrain par ses missions L’union des forces du progrès(UFP) a dépêché durant le week end, une mission dont la première étape était Kiffa. La mission a pour message de mobiliser les militants, sur la perspective de la participation aux prochaines échéances. Les missions de l’UFP, se sont enclenchées au lendemain de la rencontre dentre Mohamed Ould Mouloud avec le premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Lagdhaf. Kiffa constitue l’une des villes ou l’UFP à une présence significative. Lors des dernières consultations législatives et communales, ce parti a fait un score honorable égal à celui du RFD, et des réformistes, de Tewassoul ; chacun avec trois conseillers, concédant le poste du maire au RFD, au dépend de la liste majoritaire que chapeautait à l’époque Sidi Mohamed Ould Mohamed Radhi. Mais beaucoup d’eau a passé sous le pont après ces élections, changeant la configuration politique. Le Maire élu du RFD est passé à l’UPR, le cinquième maire adjoint qui était UFP, est redevenu lui aussi. C’est cette même coalition de partis, qui a brigué également le poste de sénateur de la moughataa de kiffa au profit des réformistes. Les autres partis ne sont pas en reste dans les manœuvres, on apprend de sources concordantes, que le secrétaire général du ministère du commerce Dan Ould Ahmed Othman, qui s’est démarqué, il y a quelques jours de L’UPR, aurait rallié le parti, El Wiam qui s’apprêterait à l’investir comme son candidat à la députation de la moughataa de Mboout. Mais actuellement tout le monde est focalisé sur cette rencontre inédite entre majorité et opposition COD, qui imposerait probablement un énième report.
Harouna Cissé