dimanche 9 octobre 2011

Arrestation de 3 personnes suspectes à Koboni




Le correspondant de tempsforts.net rapporte que la police de Koboni a arrêté ce dimanche 3 personnes en possession de sommes importantes d’argent. Les suspects sont à la disposition du commissariat d’Aioun qui a aussitôt ouvert une enquête pour déterminer l’origine de cet argent mais aussi sur la provenance de ces personnes qui seraient en toute vraisemblance affiliées à un réseau mafieux de trafic suspect de drogue ou d’armes.

Les premières informations qui circulent sur ces arrestations font état d’une connivence avec Aqmi qui chercherait à planifier des opérations de recrutement ou d’infiltrations par la frontière mauritano -malienne.

Le fait que ces personnes d’origine mauritaniennes soient arrêtées à l’entrée de la frontière avec le Mali crédite cette thèse de piste terroriste.

Depuis quelques semaines une recrudescence d’arrestations de personnes suspectes dans le pays.


www.cridem.org


Source :
Temps Fort (Mauritanie)

Tagant / Une "Burkinabe" et son enfant retrouvés morts aux environs de Talmest




Les habitants de Talmest localité située à des dizaines de kilomètres de Tidjikja ont fait une macabre découverte l'après midi du samedi 08 octobre 2011. Ils ont découvert les corps en état de décomposition avancée d'une femme et de son enfant.
Il s'agit selon une source proche de la brigade de gendarmerie de Tidjikja, d'une "Burkinabe" dont la présence a été signalée dans les alentours depuis plus de vingt jours. D'ailleurs selon notre source, la femme en question avait été retrouvée en errance par les gendarme en faction à Goudiya qui l'ont acheminée à Tidjikja pour la confier à leur brigade. Le lendemain, après identification, les gendarmes l'ont mise à la disposition de la police pour une garde à vue qui devait durer le temps d'une enquête d'identification suivie d'un acheminement de l'intéressée vers son lieu d'origine.
La défunte accompagnée de son enfant ( un nouveau-né) restera au commissariat de Tidjikja plus de 48 heures avant de profiter d'un moment d'inattention des policiers pour disparaitre dans la nature. le lendemain, des recherches pour la retrouver sont menées mais en vain. Comme a son habitude l'infortunée avait repris la route pour renouer avec l'errance sans se soucier du danger qui la guette. La fin de l'histoire nous la connaissons: Le corps sans vie et en état de décomposition avancée d'un nouveau-né à quelques encablures de celui sans vie de sa mère.
D'aprés les informations que nous avons pu collecter, l'infortunée pourrait être une immigrée victime de l'égarement.
Khalill sow
khalil1965@yahoo.fr

Pénurie d'eau à Tidjikja/ les populations de Medina protestent





Les populations de Medina (quartier Ouest de Tidjikja) se sont constituées en si-tin devant les locaux de la préfecture de Tidjikja, ce dimanche 09 octobre 2011, en signe de protestation contre la pénurie d'eau dont elles sont victimes.
Selon les représentants de ce quartier, de nombreuses requêtes ont été introduites auprès des pouvoirs publics mais le problème d'approvisionnement en eau de Medina est resté entier. "Nous avons saisi les autorités administratives à plusieurs reprises, nous avons touché le Wali du Tagant et le Hakem de Tidjikja, nous avons posé notre problème au Ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement par correspondance et directement lors de son dernier passage à Tidjkja, mais nous sommes toujours restés sur notre soif. Rien n'a été envisagé pour nous venir au secours . Nous vivons dans un quartier populeux, plongé dans la précarité avec des populations indigentes qui méritent pourtant une attention particulière de la part d'un pouvoirs qui fait de la lutte contre la pauvreté son créneau" clame M.V.A un habitant de Médina.
" Nous attendons que l'administration régionale (Wali, Hakem) nous aide à trouver une solution définitive à ce problème. Les citernes ne suffisent pas pour attiser notre soif". ajoute S.M.A vendeuse au marché de Tidjikja.
Lors de son dernier passage à Tidjikja, le Ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement s'était engagé à régler ce problème et celui de la salinité de l'eau consommée par les habitants d'Argoub (autre quartier de Tidjikja) mais en vain les mêmes problèmes continuent encore à se poser avec plus d'acuité.
La sonnette d'alarme tirée par les habitants de Medina (sit-in devant les locaux de la Moughataa de Tidjikja) est une énième tentative visant à attirer l'attention des autorités sur la nécessité de trouver une solution au casse-tête auquel ils font face. Le Wali du Tagant et le Hakem de Tidjikja qui ont reçu les délégués des habitants de Médina ont promis de saisir le ministère concerné pour qu'une solution soit trouvée dans les meilleurs délais. Une promesse qui ne satisfait pas les intéressés prêts la prochaine fois à user de la méthode forte pour se faire entendre .
Pour rappel, Medina est un quartier qui avait été créé pour accueillir les délogés de Ghaguinit (quartier jouxtant l'aéroport de Tidjikja). Le déplacement avait eu lieu dans des conditions obscures et aucune étude préalable n'avait été faite pour viabiliser le site d'accueil. Obnubilés par les millions qui leur ont été offerts par l'homme d'affaire Isselmou Ould Tajidine directeur général de la BCI, les habitants de Médina n'avaient pas pris assez de recul pour étudier l'offre qu'on leur proposait.
Aussi, le problème d'eau qui s'est posé dés le premier jour a été occulté par les autorités administratives mais également par les hommes politiques de Tidjikja qui pourtant n'avez de cesse de promettre monts et merveilles à leurs inconditionnels électeurs victimes de leur crédulité.

Khalil sow
khalil1965@yahoo.fr

Néma : Campagne de rafles dans le milieu des prostitués




Au courant de la semaine dernière, à Néma, les forces de police ont mené une vaste campagne de rafles dans le milieu des prostitués,a indiqué une source sécuritaire à Alakhbar. Et la même source d'ajouter que les policiers ont perquisitionné plusieurs maisons closes et des hommes et des femmes soupçonnés d'être des prostitués ont été arrêtés.

Et selon nos informations la campagne s'est intensifiée ce dimanche matin et des personnes ont été délogées pour être mises en garde à vue dans les locaux du commissariat de police de Néma.

Cette campagne est venue suite à la recrudescence de la violence à Néma. Car plusieurs cas de crimes, de vols à main armée et viols ont été constatés avec le début de la rentrée scolaire, affirment des sources concordantes.

Ces mêmes sources de préciser qu'à Nouakchott, plus d'une centaine de personnes de nationalités différentes accusées d'appartenir à ce milieu ont été interpellées.




Source :
Alakhbar (Mauritanie)

Maghama: Deux jours d'émeutes, un enterrement et l'autorité en déroute.




Le 26 septembre, la gendarmerie de Maghama tire et " tue un manifestant du mouvement "Touche pas ma nationalité". Dans la foulée, le Hakem de la Moughataa "prend la fuite". Alakhbar reconstitue les faits sur témoignage de quatre manifestants.

Lundi, 26 septembre


"Lundi 26 septembre à 17 heures GMT, Maghama (sud Mauritanie) s'embrase. La police, la gendarmerie et les jeunes du mouvement Touche pas à ma nationalité s'affrontent un jeune étudiant d'une vingtaine d'années rapporte "Nous étions tous regroupés sur le Terrain Public, désormais "Place Tahrir" depuis le déclenchement des émeutes contre l'enrôlement.

On s'apprêtait à converger vers la Moughataa pour déposer une lettre de doléances mais la police avait décidé de briser le mouvement et ce malgré la détermination des jeunes, la lettre n'arrivera jamais à destination.

quelques encablures du commissariat vers 18 heures la police nous intercepte et jette des grenades sur nous. Nous ripostâmes en jetant des pierres.

Les échauffourées dureront environ deux heures. Finalement, la police et la gendarmerie locales brisent "l'Intifadas". Elles y parviendront en faisant usage de gaz lacrymogènes. "Nous étions obligés de battre en retrait" soutient un autre mais les forces de sécurité, à bord de véhicules, nous poursuivrons jusqu'à l'intérieur des maisons. Partout, l'odeur de gaz lacrymogène empestent, tout le monde suffoque".

A 20 heures. Enfin le calme revient, mais, les manifestants déplorent un blessé: "Ousmane Mangane (cousin de Lamine Mangane qui sera tué par balle plus tard) a été touché à l'épaule".

Mardi, 27 septembre


Mardi, 27 septembre à 09 heures GMT, les manifestants se regroupement à nouveau à ladite "Place Tahrir". Objectif la Maison du livre, devenu le Centre d'accueil des citoyens (CAC), lieu de l'enrôlement.

"Cette fois-ci, comme les autorités ignoraient nos doléances, nous étions décidés à saccager définitivement les lieux de ce Enrôlement raciste", affirme un "talibé (élève coranique)" frôlant la vingtaine. "A 11 heures, le CAC est réduit en cendres: Ordinateurs, tables, dossiers…nous avons tout saccagé ", ajoute le talibé manifestant.

Les manifestants auront également incendié à 11: 30 GMT le Centre de Lecture et d'Animation Culturelle (CLAC). Un chômeur, parmi les manifestant, âgé de 28 ans justifie: "Nous avons brûlé le centre et saccagé les véhicules qui étaient parqués devant: trois ambulances, deux camions-frigos dentistes, un autre camion et un tracteur". Le chômeur manifestant se demande dans un mélange des genre "A quoi servaient ces véhicules, prétendument destinés à l'usage des populations. En cas d'urgence, nous évoquions nous-mêmes nos malades".

A 12 heures, les locaux de l'Elevage sont partiellement détruits, "parce que le vétérinaire qui y est désigné pour la ville n'est jamais sur place. Quand on veut soigner nos bêtes, on est contraint de payer"se justifie notre interlocuteur. " Dans notre élan contestataire ajoute-t-il, nous fumes attendris par les objurgations larmoyantes de l'Inspecteur qui nous suppliait d'arrêter".

Puis, à 12: 30 GMT, les manifestants convergèrent à nouveau à la" Place Tahrir". Leur prochaine étape sera la Moughataa. Entre la Place Tahrir et la Moughataa, se trouve la Brigade de la gendarmerie. "Là, le drame. A 13 heures, le Commandant de la gendarmerie voulait nous obliger à rebrousser chemin. On n'aura pas le temps de répondre, car des balles réelles sifflaient de par tout déjà. Et dans ce jeu assassin c'est le commandant qui tire le premier et à hauteur d'hommes et les autres gendarmes de le suivre. Une balle atteint en pleine poitrine Lamine Mangane.

Agé seulement de 17 ans il rend son ultime soupir sur le coup" s'indigne un jeune qui se prétend ami de la victime et notre bonhomme de fondre en larmes avant de reprendre : "C'est le Commandant qui l'a intentionnellement tué".

Neuf autres manifestants seront blessés, tous par balle. Parmi eux, une fillette de 8 ans touchée à l'aine. Un jeune homme de 14 ans est aussi du nombre des blessés. Tous les blessés seront évacués à l'hôpital régional de Kaédi à quelques 120 kilomètres de Maghama (et 5 heures de pistes impraticables, constate les envoyés spéciaux d'Alkhbar.)

Notre interlocuteur de rappeler par ailleurs qu'au moment où les blessés sont évacués, les gendarmes regagnaient leur caserne. Vers 14 heures, nous nous sommes rendus à la gendarmerie tentant en vain de défoncer le portail. Et à 15 heures, arrivèrent les renforts en provenance de Kaédi.

Mercredi, 28 septembre

Mercredi, 28 septembre à 10 heures, Lamine Mangane est inhumé. Aucun heurt avec les forces de l'ordre, peut-être grâce à l'intervention des notables et du député Niang Mamadou.

L'enterrement terminé, les jeunes retournent à la Place Tahrir. Ils passent d'abord au centre ville et brûlent, à côté du marché, la maison de Mohamed O.Mbeirik, un boulanger. "Il avait à deux reprise brandit une arme contre nous. Deux autres maisons de policiers sont après brûlées. Ils nous avaient empêchés de soumettre nos doléances au Hakem" nous déclare un manifestant.

Le Hakem "en déroute"


Le Hakem d'ailleurs n'aura pas assisté à tous ces événements car dans la confusion, il a pris la poudre d'escampette. Il ne reviendra qu'une fois les renforts de Kaédi arrivés.

Propos de la population de Maghama recueillis par les envoyés spéciaux d'Alakhbar


www.cridem.org


Source :
Alakhbar (Mauritanie)