jeudi 22 avril 2010

Implantation de l’U.P.R à ZOUERATE : Le Sénateur mobilise ses troupes

Au moment où la campagne d’adhésion et d’implantation de l’UPR bat son plein dans la wilaya de Tiris Zemmour, le milieu politique est en effervescence.
C’est dans ce cadre que le sénateur de Zouerate Mohamed ould Aveloit a organisé une soirée meeting à l’auberge Wedyaan El Khouroub située à quelques kilomètres de la ville, place historique car ayant été le théâtre du meurtre d’un des Emirs de l’Adrar pendant l’époque coloniale.


La soirée a enregistré une présence massive de militants et sympathisants de l’UPR (hommes, femmes, jeunes). On notait aussi la présence des acteurs politiques locaux : Dr Sow Amadou Demba médecin du dispensaire interentreprises, Hamoud Ould Melha militant actif de l’U.P.R. BA Alioune agent SNIM et acteur politique, Cheikh Ebil Maali ould Bowboni (chef de service à la SNIM et figure politique locale du Brakna), Mohamedou ould Yahya chef du service centrale électrique Guelbs, militant du parti ainsi que des acteurs économiques, des notables de la ville.
Les invités officiels étaient les membres de la commission régionale d’adhésion et d’implantation de l’U.P.R. Le député d’Atar Sidi Mohamed o. Maham coordinateur régional de l’implantation, Ahmedou O.El Vadli son suppléant, Mahfoud ould Aghatt président de la commission départementale, son suppléant Isselmou ould Ahmed Eli, Dr Sidi O. Aleouimine chargé de communication de la campagne et tous les autres membres.
S’adressant à l’assistance, OULD Aveloit a précisé que ce moment est d’une importance capitale pour lui et sa famille. Il devra sceller les retrouvailles entre les différents acteurs politiques autour de l’essentiel, l’implantation du parti dans un succès éclatant. « Je ne suis pas candidat à la fédération et je ne soutiens aucun candidat, notre seul candidat c’est le parti, nous devons œuvrer au resserrement des rangs pour une implantation massive des structures du parti » martèle-t-il.
Idem pour madame le sénateur la femme d’affaires Moinana mint Maayouf qui a remercié l’assistance et particulièrement les femmes pour avoir répondu à son appel et rappelé les jeunes et femmes à s’investir pleinement dans la réussite de la campagne en travaillant main dans la main.
Pour sa part Ould Aghatt a indiqué que la campagne rentre dans sa deuxième phase à savoir les adhésions et demandé l’accélération des opérations.
Il a félicité les acteurs politiques, les militants et militantes ainsi que les notables et demandé aux militants d’être présents physiquement pour s’enregistrer. Il a demandé aux chargés des adhésions de faciliter les inscriptions pour enregistrer le maximum d’adhérents. Il a dans sa conclusion félicité les jeunes et les femmes pour le rôle qu’ils jouent précisant que le parti accorde une place particulière à deux composantes.
Clôturant les débats, OUld Maham s’est dit impressionné par ce fort rassemblement qui réunit toutes les couches du pays, des exemples à renouveler et à multiplier.
Il a toutefois déploré les lenteurs dans les opérations d’adhésion en soulignant que les opérations se dérouleront dans la transparence totale et le respect des directives du parti.

Compte rendu Djibril SY CP/ZTT.

Mokhtar Ould Elémine député UDP de M’bout

Quotidien de Nouakchott : quelle interprétation peut-on faire de votre présence à Mbout au moment où l’UPR s’implante dans le département ?

Mokhtar Ould Elémine : Effectivement nous sommes là depuis quelques jours pour rendre visite aux militants de l’UDP dans le département et voir avec eux où se situe le parti par rapport à l’UPR. Je dois dire d’emblée que nous n’avons rien contre l’UPR parce que nous sommes des partis alliés dans la majorité présidentielle. Mais comme on occupe le terrain plus qu’eux et de très loin d’ailleurs, nous avons voulu venir à l’effet d’avertir nos populations UDP. Et ce de crainte qu’ils ne tombent dans la confusion du discours véhiculé par les équipes d’implantation de l’UPR qui laisse entendre que l’UDP et l’UPR sont une même entité politique, et qu’un militant de l’UDP peut adhérer à l’UPR. Or ce n’est pas le cas.
Ce que l’UPR feint ignorer, est que nous avons soutenu le président Mohamed Ould Abdel Aziz avant que l’UPR n’existe. Mais nous ne voulons pas qu’ils installent la confusion dans les esprits de nos militants dans le département et partout ailleurs où nous sommes présents. C’est cela qui explique notre arrivée à Mbout.

QDN : on parle de tribus qui se font une guerre sans merci dans le département, qu’en est-il ?

M.O.E
: vraiment il n’y a pas de batailles de tribus. Les tribus sont frères, amis soudés et chacun se connaît lui-même en tant que tribu. Mais tout le monde ici sait que les gens sont divisés entre les partis. Donc, à part certaines équipes ou certains soi-disant jeunes qui veulent réveiller les démons du tribalisme, il n’y a vraiment rien. Les gens vivent aisément, chacun respecte l’opinion de l’autre. Ici il y a les Tejekant, les Chratit, les Chorfas et les peuls qui constituent un nombre important dans le département. Ces tribus cohabitent sans aucun problème.

QDN : la moughataa de Mbout vit des problèmes de tout ordre. Dites-nous quels sont ceux que vous défendez à l’assemblée nationale ?

M.O.E : Mbout fait partie des trois départements les plus démunis, disons si vous le voulez, les plus pauvres du pays. Ces trois départements sont Mbout, Kankossa et Ould Yengé. C’est connu depuis longtemps maintenant. Et l’Etat en a tenu compte pour créer le PASK en vue de s’occuper de leur développement. Mais le projet s’est arrêté, semble t-il.
Mbout a un problème d’eau, de santé, d’éducation etc. Il n’en reste pas moins que depuis l’an 2000, des forages se sont multipliés dans le département. La ville de Mbout aura de l’eau bientôt avec une alimentation à partir de Foum Gleita. Globalement les choses s’améliorent dans ce domaine mais ce n’est pas encore suffisant.

Propos recueillis par Moussa Diop, envoyé spécial à MBout

Sidi Ould Aloueimine, chargé de communication de l’implantation de l’UPR (Tiris Zemmour :

« La transparence va guider toute l’opération »

Le Quotidien de Nouakchott a rencontré le chargé de la Communication de la Commission régionale d’adhésion et d’implantation des structures du Parti de l’Union pour la République dans la Wilaya de Tiris Zemmour, Dr Sidi Ould Aloueimine.



Le Quotidien de Nouakchott: Dr Sidi Ould Aloueimine, pourriez-vous nous dire un mot sur le déroulement de la Campagne d’adhésion et d’implantation des structures du Parti de l’Union pour la République dans la Wilaya de Tiris Zemmour ?

S.O.A : je tiens tout d’abord, au nom du Coordinateur Régional, le Député Sidi Mohamed Ould Maham et au nom de toute la Commission de sensibilisation, d’adhésion et d’implantation des structures du Parti de l’Union pour la République (UPR) dans la Wilaya de Tiris Zemmour, à vous remercier de m’avoir donné cette occasion pour partager avec l’ensemble des sympathisants du Parti, à travers le pays, l’excellente impression que j’ai eue quant à l’orientation générale des populations vers l’adhésion massive, volontaire et inconditionnelle à notre Parti.
Par rapport au déroulement de la campagne, elle se passe dans d’excellentes conditions d’organisation et de transparence qui doit guider toute l’opération. Nous venons de lancer la phase d’adhésion, après une semaine d’information et de sensibilisation marquée par la participation volontaire des acteurs politiques locaux, des cadres et des jeunes de la Wilaya, qu’ils soient structurées en groupes ou organisations, toutes composantes confondues, ou de manière individuelle.

QDN : Dr, quelles sont, selon vous, les raisons de cette orientation générale vers votre Parti et particulièrement à Zouerate ?

S.O.A : plusieurs facteurs ont concouru à cela. Tout d’abord ceci est la suite logique de l’élan d’adhésion au Programme électoral du Président de la République, manifesté par la majorité des populations du pays, que cette ville de Zouerate réincarne parfaitement aussi bien du point de vue ethnique que du point de vue régional. Les citoyens ainsi, particulièrement enthousiastes et motivés par ce Programme, tiennent à participer dans l’édification de la base de ce Parti contribuant ainsi à la réalisation de ce Programme. Ceci est d’autant plus important que le discours du Parti, que nous transmettons aujourd’hui, représente, pour ces populations, une réelle volonté de rompre avec les pratiques du passé en vue de construire un Parti citoyen, dans lequel l’adhérent à la base se sentira un acteur actif dans la construction et le développement du pays.

QDN : Dr, vous avez parlé de ruptures avec les pratiques du passé, mais sur le terrain, il semble que la méthodologie d’approcher les populations n’ait pas changé, avez-vous cette impression ?

S.O.A
: vous savez que le parti est contre cet état de fait, ce sont des pratiques révolues, mais les populations viennent à notre contact en groupes structurés, par associations, par clans ou par tribus, de ce fait nous ne pouvons pas les rejeter, nous les recevons tout en faisant passer le message du parti, nous souhaitons que l’adhésion se fasse de façon individuelle, volontaire et surtout avec conviction.

QDN : Dr, comment avez-vous procédé sur le terrain concernant le découpage de la ville et l’opération d’adhésion ?

S.O.A
: afin de faciliter cette opération, qui est réellement celle la plus importante du processus, nous avons procédé à un zonage géographique qui a permis de diviser tout d’abord la ville en deux grands lots puis en secteurs et en sous-secteurs ou unités de bases. Les opérations d’adhésion, qui ont débuté hier, sont conduites par des équipes de trois à 5 volontaires sympathisants du Parti, sous la supervision de la Commission Départementale. Pour garantir le maximum d’efficacité et de transparence nous avons tenu à ce que ces volontaires soient choisis parmi les cadres responsables de manière à refléter toutes les composantes et sensibilités dans la ville.

QDN : les résultats de la présidentielle en juillet dernier font état de plus de 60% des voix à Zouerate au Président Mohamed Ould Abdel Aziz. Pensez-vous que le taux d’adhésion des populations atteindra ce taux sachant que les candidats à occuper des postes dans les structures du Parti ici à Zouerate seront les mêmes anciennes figures, ceci peut affecter la participation ?

S.O.A
: je saisis cette occasion pour remercier nos concitoyens membres des autres Partis de la Majorité pour leur soutien, au cours de la présidentielle de juillet 2009, et pour leur apport dans le score réalisé à Zouerate.
Par ailleurs, il y a lieu de distinguer entre l’adhésion au Parti, qui est une opération toute à part, et l’élection d’une ancienne figure politique qui n’est pas nécessairement décommandée dans cette opération de mise en place des structures de base du Parti. Le choix revient aux adhérents qui en assumeront l’entière responsabilité dans le futur.
Conformément aux principes fondamentaux qui guident la présente campagne d’adhésion et d’implantation, je rappelle que l’adhésion est individuelle et volontaire et nous demandons à tous nos sympathisants de confirmer leur appartenance au Parti par une adhésion officielle dans leur lieu de résidence actuelle. Compte tenu de la mobilisation des populations, observée tout au long de la phase de sensibilisation pour soutenir le Parti, il me semble que le taux d’adhésion à Zouerate sera parmi les plus importants dans le pays.
Quant au choix des individus qui occuperont des postes dans les structures du Parti, il est important de rappeler que ce choix est celui des populations elles-mêmes et le Parti ne peut intervenir dans la méthodologie déjà adoptée dans ce choix, elle-même déjà définie dans les guide du Parti. Toutefois, la Commission pourrait intervenir dans l’unique cas d’une discrimination positive favorisant les femmes et les jeunes qui ne sont pas suffisamment représentés comme le stipulent les directives du Parti.

Propos recueillis par Djibril SY CP/ Zouerate

Implantation UPR à Boghé : Le Colonel Dia vient en renfort !

Ce Week-end, le Colonel Dia Adama Oumar, chef d’Etat Major particulier du Président de la République a débarqué dans la ville de Boghé à bord d’une voiture Pagerot (SG) appartenant à la présidence.

. L’officier supérieur est venu pour prêter main forte aux responsables locaux chargés de mener la campagne d’implantation de l’UPR, parti présidentiel. Après l’échec de la réunion de lancement tenu le 12 Avril à la Maison des Associations de Boghé, réunion perturbée par la fronde des jeunes du quartier de l’Escale, le colonel Dia et son épouse sont venus pour tenter de remobiliser les troupes qui avaient soutenu le général Aziz. Dans la nuit du 15 Avril, il avait convié les habitants de son village Thidé à une réunion qui s’est tenue dans son domicile. Une vingtaine de personnes ont assisté à cette réunion. Le colonel fait face à une rude adversité dans son village et qui est menée par des jeunes en majorité militants de l’AJD/MR, parti dirigé par Ibrahima Moctar Sarr. Dans la matinée du 17 Avril, il a tenu une réunion avec les notables de Boghé Dow au domicile du chef du village, Amadou Oumar Dia. Le chef du village de Boghé et les notables de la ville sont très mécontents du Président de la République et surtout du colonel Dia en personne qu’ils n’ont pas hésité à pointer du doigt lors de leur réunion du 13 Avril. La tache du Colonel se complique avec la décision des cadres UPR de Boghé Dow de se démarquer de lui. En effet, ces cadres ont décidé de s’implanter mais de rompre les amarres avec celui qu’ils accusent d’être le vecteur de la division au sein des militants du parti.
Son épouse quant à elle, madame, Rabiyetou Chérif Aîdara (Maire de Sebkha) a fait le voyage de Boghé dans le même cadre. Elle a tenu dans l’après-midi du 16 Avril, une réunion dans le domicile familial au quartier de Niloy. Quelques femmes (20 envions) rapporte notre source ont assisté à ce conclave. La plupart des femmes qui ont assisté à cette réunion sont venues de M’Bone dièri, Sayé, Nioly et Boghé Dow. Beaucoup d’observateurs s’interrogent sur l’absence à cette réunion de femmes (comme Sipa Lam) qui ont soutenu activement le Président de la République lors des élections du 18 juillet.

Thièrno Souleymane cp Brakna.

Assaba: UPR, retour à la case départ



C’est dans un contexte particulièrement pénible que les populations de la wilaya de l’Assaba font face au démarrage de la campagne d’adhésion du parti au pouvoir, lancée, officiellement, le 10 avril 2010. Hausse vertigineuse des prix, soif aiguë, mauvaises récoltes et absence totale d’actions susceptibles d’améliorer les conditions de vie: telles sont les principales caractéristiques du quotidien, dans cette wilaya pauvre et peuplée. Piètres conditions pour l’envoi d’une campagne d’implantation que l’UPR a choisi de lancer dans l’enceinte de la maison des jeunes de Kiffa, lors d’un meeting tribal, où chaque sous-groupe se fait représenter auprès du conseil suprême, dirigé par le chef traditionnel du groupe considéré, fraction ou tribu. De fait, ces deux regroupements constituent les meilleurs cadres de concertation, aussi bien pour les missionnaires du parti que pour ses adhérents potentiels. Certaines chefferies tribales disposent, même, de bureaux contigus aux locaux de l’administration, sans pour autant susciter la moindre réaction de la part de cette dernière. Les hauts responsables natifs de l’Assaba ont afflué vers la wilaya et font feu de tout bois pour faire adhérer leurs cousins au parti, moyennant promesses utopiques et duperies, sans lésiner sur les moyens de l’Etat. Citons, à titre d’exemple, le SG du Ministère de l’Environnement qui sillonne la région à bord d’un véhicule 4 x 4, immatriculé: D 62 78 TT…
En dépit des clivages et animosités manifestes, les groupes tribaux convergent vers l’UPR pour la simple raison qu’il est le parti au pouvoir et permettrait, selon leur entendement, de se prévaloir des prébendes et faveurs de l’administration. Aucune tribu ou personnalité en vue ne peut se hasarder à adopter une position contraire. Ce serait céder la place à l’adversaire, pour ne pas dire l’ennemi, et pourrait être fatal. Cette grave situation, identique à celle que nous avons connue, sous le régime d’Ould Taya où il n’y avait pratiquement plus d’espoir d’alternance politique, a été vivement dénoncée par les structures locales de plusieurs partis de l’opposition, au travers de communiqués distribués, la semaine passée, à Kiffa. Nous voici rendus à l’ère Maaouya sans Maaouya, avec tout ce que cela induit de dérives potentielles. UPR, le retour à la case départ.
La coordination du parti en Assaba a organisé, ce dimanche 18 avril 2010, un meeting de sensibilisation, devant les locaux de la wilaya. Malgré les moyens déployés, la manifestation s’est soldée par une très faible affluence militante. Un échec lamentable, selon certains. Mais n’est-ce pas, plutôt, le signe d’une lassitude fataliste?

Cheikh Ould Ahmed

Implantation UPR à M’Bagne: Dawalel donne le tempo.



Dawalel, le village du général Félix Négri, semble avoir signé un long bail avec l’UPR en période d’implantation depuis quelques jours. En effet, après avoir voté, massivement, pour le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, à la dernière présidentielle, le village, situé à quelques 4 kms de M’Bagne, la capitale départementale, s’est fortement illustré, en adhérant, à nouveau massivement, au parti du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Selon Sy Ousmane Saidou, cadre ressortissant de la localité, «les populations de Dawalel attendaient, avec impatience, cette opération d’implantation, pour réitérer leur engagement, sans faille, au président Mohamed Ould Abdel Aziz. C’est pourquoi elles ont adhéré, massivement, à son parti.» Toujours selon cet inspecteur du MRD à Moudjéria, «même les quelques militants de l’opposition dans le village ont décidé de rallier l’UPR.» Après les opérations de recensement, cinq comités ont été mis en place à Dawalel qui pourrait, après avoir arraché la mairie de M’Bagne, il y a quelques mois, lorgner du côté de la sous-section de la ville, voire même la section tout entière. Selon les observateurs, le général, qui ambitionnait d’«arrimer, à l’UPR, tous ceux qui ont voté Ould Abdel Aziz», pourrait réussir son pari, au cours de cette implantation. Reste à voir comment pourrait s’opérer la symbiose avec les anciens barrons du PRDS… En tout cas, c’est bien centrée sur Dawalel, à quelques kilomètres de M’Bagne, la capitale départementale, que la campagne de réimplantation bat son plein, dans le département, et les comités de base commencent à pousser comme des champignons.

Voitures SG en campagne


Implantation de l’UPR au Brakna: Faible mobilisation Version imprimable Suggérer par mail
21-04-2010 (65 lectures)

Le coordinateur régional de la campagne d’implantation de l’UPR, Aly Ould Alade, accompagné de son staff, a présidé, du 10 au 12 avril, successivement à Mbagne, Bababé et Boghé, des réunions de sensibilisation avec les élus locaux, cadres et notables du parti au pouvoir.
Dans les différentes mouqata’a visitées, le coordinateur régional a, d’abord, rappelé que «les populations du Brakna avaient voté, massivement, pour le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, lors de l’élection présidentielle du 18 juillet dernier, exprimant, ainsi, leur adhésion, sincère, à son programme cohérent et porteur d’espoirs». Il a, ensuite, expliqué les grands axes du programme électoral du président de la République, basé, notamment, sur «la lutte contre la gabegie, l’éradication de la pauvreté et la consolidation de l’unité nationale». Puis il a rappelé que «le gouvernement a entrepris plusieurs mesures visant à améliorer les conditions de vie des citoyens; parmi elles, le versement des indemnités de transport et de logement à tous les fonctionnaires de l’Etat, l’exécution de projets hydrauliques, tels que l’Aftout Es-saheli et l’Aftout Chargui, le lac Taoudenni, la construction de routes, la définition de stratégies susceptibles de développer le secteur agricole», renvoyant ses interlocuteurs aux décisions prises lors du dernier conseil des ministres, «et la garantie de la sécurité du pays par la définition de points de passage aux frontières».
Avant de terminer, Ould Alade n’a pas manqué d’adresser des diatribes à l’opposition, qualifiée de «destructive». «L’opposition s’est fixée pour objectif de diviser notre peuple», a-t-il lancé. Il a, enfin, promis que «la campagne d’implantation se déroulera dans des conditions transparentes car le président Aziz préfère 10.000 adhérents réels à 100.000 adhérents fictifs», allusion, à peine voilée, aux campagnes d’implantation qui caractérisaient l’ex-parti-Etat de l’ère Taya.
Selon de nombreux observateurs, les réunions départementales n’ont guère mobilisé les populations. On y voit plusieurs facteurs concomitants. Les cadres se sentent marginalisés, malgré leur soutien au pouvoir, entretenant, ainsi, un fort sentiment de frustration. En outre, dans les départements de Mbagne et de Bababé notamment, les dirigeants locaux de l’UDP entendent conserver, jalousement, leurs militants. Enfin, les populations, en majorité déshéritées, semblent fatiguées des discours démagogiques de leurs acteurs politiques locaux.
A Boghé, de vieilles dissensions risquent de refaire surface, à cause des ambitions, égoïstes, des uns et des autres. L’ex-ministre Wagne Abdoulaye Idrissa s’emploie, pourtant, à rassembler les cadres et notables autour d’un idéal commun. Epaulé par le sénateur du département, Bâ El Haj, ainsi que de Niang Idrissa et Abdi Vall, l’ex-ministre a tenu, dimanche soir, une réunion à Thialgou, son village natal, appelant les uns et les autres « à dépasser les clivages pour réussir la récolte d’adhésions». La veille, les cadres et notables de Boghé-Dow s’étaient rassemblés au domicile du chef de village, Amadou Oumar Dia, où ils devaient échanger conseils et consignes. Ce fut l’occasion de dresser un diagnostic, sans complaisance, du vide politique qui prévaut depuis l’élection du 18 juillet.
Du coup, le meeting de Boghé s’est tenu, lundi, dans un climat assez délétère. Des jeunes, qui avaient, pourtant, opté pour le candidat Ould Abdel Aziz, lors du dernier scrutin présidentiel, ont hué le staff de campagne et les cadres qui l’accompagnaient, pour exprimer leur mécontentement face aux promesses non tenues. La direction locale de la campagne a eu du mal à contenir cette fronde survoltée. L’intervention, peu diplomatique, du sénateur Ndiaye Bâ, évoquant une possible manipulation de l’opposition, n’a fait qu’accentuer la tension.
Durant un mois, la compétition va opposer les barons locaux, pour la formation des unités de base, des sous-sections et des sections départementales. Cette fois, les responsables du parti ont promis que «les opérations d’adhésion se feront dans la plus grande transparence, s’inscrivant en rupture avec les méthodes du passé». Qui vivra verra.
Brahim Ould Ely Salem
Cp. Brakna



Fausses bases
La campagne d’implantation de l’Union Pour la République (UPR) se passe très mal, au Brakna. Face à la faible mobilisation et au manque d’engouement des populations de la wilaya, les responsables de l’opération, cadres et opérateurs politiques usent des vieilles pratiques qui ont prévalu au temps du PRDS, Kobeni et autres noms, symboles de la fraude et du faux. Ainsi, plusieurs comités de base, constitués ici et là, ont nécessité le déplacement, de quartier à quartier, de familles entières. Inévitablement, les noms fictifs et des listes imaginaires constitueront des bases, douteuses, du nouveau parti. Pourtant, les émissaires régionaux chargés de cette campagne ont bien reconnu que des instructions, fermes, leur ont été données d’observer la plus grande transparence dans ce travail. Mais les réalités du terrain sont telles que la commission régionale n’a d’autre alternative que de se conformer aux directives de ses chefs, ignorants des rapports entre les forces politiques locales, et faire un résultat très passable, ou fermer les yeux sur les manipulations des opérateurs-maison, très au fait, eux, des combines, et remplir la cagnotte, de tout et… de rien.



Le chef d’état-major particulier du président de la République, Dia Adama Oumar, a tenu une réunion de sensibilisation pour l’adhésion à l’UPR, dans son village de Thidé, tout près de Boghé. Un petit coup de main à sa femme, Rabietou Haidara, maire de Sebkha, qui est à pied d’œuvre depuis le début de la campagne d’implantation. Le colonel mène ses activités politiques à bord d’une belle Prado SG, issue, très certainement, du parc de la Présidence de la République. De source policière, le chef d’état-major particulier du chef de l’Etat ne s’arrête, jamais, aux postes de contrôle. Mais les autorités sécuritaires du pays ont reçu des instructions, «fermes», de s’assurer que toutes les voitures de l’Etat, circulant, en provenance de Nouakchott, dans les wilayas, disposent bien d’un ordre de mission… Y a pas à dire, c’est rassurant, ces consignes de lutte contre la gabegie…