lundi 9 août 2010

Maghama : la digue de passage rompue, les habitants vivent une situation cauchemardesque



Déjà la vie n’y était pas facile ! Aujourd’hui elle l’est moins encore surtout pour les populations habitantes de la zone Est et Sud du département.
Ce n’est pas le chaos mais c’est tout comme. La route de l’espoir est devenue désespoir pour tout un département.

Longue de 5 kilomètres, la digue de passage est hors d’usage, depuis qu’elle a cédé récemment sous la pression des eaux de ruissellement consécutives aux pluies torrentielles qui se sont abattues sur le Guidimakha voisin. Selon les explications qui nous ont été données, ces eaux de ruissellement ont pris leur source de l’Oued « Garfa » et de « Boudama ». Conséquence, tout le sud du département est coupé de Maghama. Ainsi, les villages de Fimbo, Gourel MBaniou, Kahé dépendant de la commune de Maghama sont coupés de leur capitale communale. Les plus affectées par la rupture de la digue sont les communes de El Vrah et Beïlougué à l’Est et Sanghé, Wali, Toulel au Sud. A l’Est, les populations de la commune de El Vrah et celles de la commune de Beïligué ne peuvent plus se rendre à Maghama.
La seule voie de communication pour ces populations reste la pirogue pour joindre la capitale départementale. Et pour cela, il faut tout un parcours du combattant. En temps normal par exemple, le trajet Maghama-Fimbo n’est distant que de 7 km au plus. Avec la rupture de la digue, il faut maintenant parcourir 27 km à la pirogue pour aller d’un point à un autre de ces deux localités. Soit au total 54 km en aller et retour. Le coût du transport par la pirogue s’élève à 500 ouguiyas à l’aller et idem pour le retour. Entre Maghama et Wali, que ce soit par voiture ou par pirogue, il faut débourser au total 2000 ouguiyas soit 1000 ouguiyas à l’aller et 1000 ouguiyas au retour pour espérer se déplacer d’un point à un autre.
Quand ce n’est pas par pirogue qu’on se déplace, l’autre alternative reste la route. Là, il faut passer par la localité de « Taaga » situé à 15 km à l’Ouest de Maghama. Toujours est-il qu’il faut parcourir 40 km d’une route cahoteuse pour se rendre à Maghama et vice versa au prix de 600 ouguiyas le voyage tant à l’aller qu’au retour. Du coup les échanges commerciaux sont devenus difficiles avec Maghama pour les populations de Fimbo, Gourel MBaniou et Kahé qui s’approvisionnent essentiellement dans la capitale communale tous les jours que Dieu fait. Pire encore, coincées qu’elles sont par la rupture de la digue de passage, ces populations ne savent plus que faire de leurs produits vivriers qu’elles écoulaient sur le marché de Maghama. Le même calvaire est vécu par leurs concitoyens des communes de Beïligué et El Vrah à l’Est. Ces derniers en même temps que Toulel, s’approvisionnent à Sélibaby tandis que les communes de Wali et Sanghé, deux zones à forte tradition d’immigration, sont ouvertes sur le Sénégal voisin pour leur approvisionnement. Il en était ainsi même quand la digue fonctionnait normalement. Que faire dans cette situation pénible ? La réponse coule de source venant du député du département M. Niang Mamoudou : « pour l’heure, il faut que l’Etat aide à mettre à la disposition des populations, des pirogues à moteur pour faciliter la circulation des biens et des personnes ». Des pirogues à moteur, faut-il le signaler, sont rares dans le transport actuel entre Maghama et le sud du département. Ce sont plus les pirogues à pagaie qui sont légions dans le transport des biens et des personnes. Elles sont souvent très veilles et n’offrent aucune sécurité aux passagers. Souvent bondées de personnes et de marchandises diverses, elles font la traversée avec beaucoup d’acrobaties. Raison pour laquelle d’ailleurs, beaucoup de candidats au voyage empruntent les véhicules malgré la longueur du trajet, car ils ne savent pas nager en cas de pépin.

Maghama ville, peu lotie
Un tour au marché et très vite on se rend compte des dures réalités de la vie dans cette ville « phare » du département. Première remarque, la ville est très sale malgré les énormes efforts déployés par une Ong espagnole qui entretient de solides relations de coopération avec la commune de Maghama. Tout l’environnement du marché est jonché d’ordures ménagères et de sacs plastics. On croirait même qu’elle n’a jamais été nettoyée. Pourtant la mairie a bénéficié d’un don de véhicules et d’engins lourds parqués quelque part dans la ville. Mais ce matériel est entrain de rouiller petit à petit. Aux problèmes d’assainissement viennent s’ajouter les problèmes d’eau pour la ville qui dispose de deux forages dont l’un demandait seulement à être raccordé au réseau de la Somelec. Cette bataille est en voie d’être gagnée puisque la plaidoirie conduite par les élus du département à l’assemblée nationale aurait donné des résultats. Deux groupes électrogènes ont été, semble t-il, acheté pour permettre à la centrale électrique de la Somelec de raccorder le forage à son réseau. En attendant le dénouement, c’est le forage ancien équipé d’un groupe électrogène qui alimente la ville en eau tant bien que mal. Selon la Somelec sur place, la ville de Maghama qui compte environ 400 abonnés, est alimenté tous les jours de 10 heures à 3 heures du matin. Malgré tout, on y compte très peu d’activités génératrices de revenus. Maghama est dépourvue d’infrastructures d’accueil mis à part la base que va reprendre bientôt la Sonader, pour l’heure en difficulté sur tous les plans. Il n’y a pas non plus d’équipements sportifs (terrains de football, de basket ball et autres). Les bâtiments administratifs sont en ruines pas même celui du hakem de la moughataa n’est présentable.
A toute cette situation peu reluisante s’ajoute le manque de connexion à l’Internet. Rare sont ceux qui se sont offerts ce privilège dans cette ville. Et le coût de la vie dans ce département, dépasse tout entendement. Jugez-en ! La petite bouteille d’eau minérale coûte 150 ouguiyas et la grande 300 ouguiyas. Le kilogramme de riz coûte 220 ouguiyas, le sucre 280 ouguiyas, le litre d’huile entre 400 et 500 ouguiyas. Pour la viande de beauf, le kilo se vend à 700 ouguiyas, le chameau à 1000 ouguiyas et la viande de mouton entre 1000 et 1400 ouguiyas. Quand au poisson d’eau douce, il est vendu par tas variant entre 600 et 2000 ouguiyas selon le type de poissons. Quant à la sardinelle (Yaye Boye), le kilo est vendu à 170 ouguiyas. S’agissant des variétés de céréales, le moud de maïs (4 Kg) est vendu à 500 ouguiyas, le moud de sorgho à 600 ouguiyas et idem pour le moud de mil et le moud de « féla », tandis que le moud de Niébé se négocie entre 1000 et 1200 ouguiyas. Le kilo de lait en poudre (célia) se vend à 900 ouguiyas.
Maghama étant enclavé ; le coût du transport en est devenu également exhorbitant. Rien que pour les 120 km qui séparent la ville de Kaëdi, le coût du voyage est fixé à 4000 ouguiyas.

A retenir
Le département de Maghama est l’un des quatre départements que compte la wilaya du Gorgol. Cette région du pays est caractérisée par un climat sahélien, généralement chaud et sec avec des pluies de juillet à octobre. La pluviométrie moyenne y est de 300 mm. L’ensemble de la région se trouve dans la zone sahélienne type. Elle recèle théoriquement de ce fait des potentialités bioclimatiques appréciables pour des aménagements forestiers et pastoraux. La végétation ligneuse est importante dans la partie sud-ouest de la région, mais fait défaut dans les départements de Monguel et de M’Bout. Si l’on en croît les projections basées sur le recensement de 1988, la population de la région s’élève en 1997 à 216 619 habitants, ce qui en fait la région la plus densément peuplée du pays (15,3 habitants/Km2), en dépit d’une zone très faiblement peuplée entre Civé et Haddad. C’est une population jeune, comptant 60% de moins de 20 ans. Hétérogène, elle est composée de Maures, de Pulaars (dont une composante notable de Peuls), de Soninkés et de Wolofs. Le mode de vie sédentaire y est prédominant. Les structurations traditionnelles, différentes selon les ethnies et parfois les villages, restent prégnantes et déterminent dans une large mesure le statut social, le type d’activité (agriculture, élevage, pêche, artisanat), ainsi que l’allocation des ressources disponibles (terres) et produites. L’accès à Maghama et, au-delà, au Guidimakha, est malaisé, voire impossible durant l’hivernage. Le fleuve Sénégal, qui constitue la frontière, est peu utilisé comme moyen de transport.
Moussa Diop

Pose de la première pierre du nouveau siège du Port Autonome de Nouadhibou (PAN)






Le secrétaire général du ministère des pêches et de l'économie maritime, Dr Sidi Mohamed Ould Sidi a supervisé lundi matin au niveau de la capitale économique la pose de la première pierre du nouveau siège du Port Autonome de Nouadhibou (PAN).


Les nouveaux batiments de ce siège, dont la fin des travaux est prévue dans 18 mois, sont supervisés par l'entreprise générale des batiments et travaux publics pour un coût de 231 millions 732 mille 740 ouguiya.
Les locaux en question comprennent 25 bureaux et 4 salles multi usages.
Le secrétaire général du ministère des pêches a écouté des explications détaillées sur le projet faites par ses superviseurs techniciens.
Le directeur général du Port autonome de Nouadhibou, M. Mohamed Abderrahmane Ould Brahim a, dans un mot pour la circonstance, souligné que ce projet permettra de règler définitivement le problème de manque de bureaux dont souffre la PAN et favorisera le regroupement des départements de l'entreprise dans un seul batiment, ce qui permettra de surmonter les obstacles consécutifs à l'éparpillement des bureaux dans divers locaux au sein du port.
Le directeur général a souligné que la réalisation d'un tel projet contribuera à relever les défis et renforcer la place de l'institution qui constitue la première entreprise portuaire nationale ayant adopté le système international de la qualité "ISO 9001" en plus de son agrément récemment au système de sécurité international.
Le directeur général a abordé les réalisations accomplies par le Port dont le démarrage des travaux de son extension; la finalisation du système de signalisation portuaire; l'éclairage des quais et leur raccordement à des groupes électrogènes spécifiques au port et la mise en oeuvre d'un programme de formation au profit de tous les travailleurs.
La cérémonie s'est déroulée en présence du wali de Dakhlet Nouadhibou, M. Mohamed Vall Ould Ahmed Youra et des autorités administratives et sécuritaires.


ani

Ibrahima Wane étudiant mauritanien détenu à Saint Louis depuis le 03 Aout.




Ibrahima Wane étudiant mauritanien à l’Université Gaston Berger de Saint Louis du Sénégal est détenu depuis le 03 aout dans cette ville. Il a été arrêté suite à une grève estudiantine. Il sera jugé le 19 aout. Le 03 aout 2010, des étudiants de l’Université de Saint Louis (Unité de formation et de recherche en sciences appliquées et technologie) en conflit avec un de leurs professeurs pour une question de notes, déclenchent une grève.

Les étudiants caillassent des voitures et mettent le feu à une partie du rectorat. Le Recteur donne ordre aux gendarmes d’investir le campus de l’Université. Les gendarmes procèdent à l’arrestation d’une vingtaine d’étudiants dont un Mauritanien, Ibrahima Wane. Le jeune étudiant Mauritanie et ses condisciples sénégalais ont été déférés et incarcérés à la prison centrale de Saint Louis.

Un groupe d’étudiants mauritanien de l’Université Gaston Berger a saisi l’ambassade de Mauritanie à Dakar. « Les responsables de l’ambassade ont simplement laissé entendre qu’il s’agit d’un problème de justice » dit un des étudiants.

« Ibrahima Wane n’est pas allé en grève. Il est inscrit à l’UFR de sciences économiques et de gestion, c’est une formation payante. Il n’est pas de la même filière que les grévistes. Il a été sorti de sa chambre par les gendarmes. Sa détention est illégale » dit un autre. Faute de réaction de l’ambassade de Mauritanie à Dakar, les étudiants mauritaniens de Gaston Berger sont allés dimanche 08 aout au ministère des affaires étrangères à Nouakchott.

Ils y ont rencontré le secrétaire général. En leur présence, ce dernier à téléphoné à l’ambassadeur. L’ambassadeur a laissé entendre qu’il suit l’affaire de près. Selon les étudiants mauritaniens, depuis le trois aout, date de sa détention, Ibrahima Wane n’a reçu la visite d’aucun responsable de l’ambassade de Mauritanie à Dakar.


Khalilou Diagana Pour Cridem

Démantèlement d’un réseau de trafic de mineures




La police mauritanienne a fait échouer, au niveau de la ville de Rosso (sud du pays), sur la frontière avec le Sénégal, une tentative d’infiltration de 200 jeunes filles sénégalaises, toutes mineures, en Mauritanie. Selon une source sécuritaire, la police a réussi à mettre la main sur cet important groupe de jeunes filles dans un local spécialement aménagé pour leur réception avant leur acheminement vers la capitale Nouakchott, situé à quelque 200 kilomètres de Rosso. La même source a précisé que ce genre de pratiques est l’œuvre de bandes organisées spécialisées dans le trafic des êtres humains et l’utilisation de mineures dans les circuits de prostitution. La police mauritanienne a réussi à démanteler, il y a trois ans, un réseau similaire de trafics de mineures vers la Libye. Cette nouvelle affaire remet à l’ordre du jour le trafic de jeunes filles de moins de 18 ans pratiqué du Sénégal vers la Mauritanie pour alimenter des réseaux de prostitution de plus en plus actifs au niveau de la capitale Nouakchott.

saharamédia

Investissements agricoles au Brakna : Les saoudiens à la recherche de l’or vert.




C’est par voie d’affichage de deux « avis publics » distincts daté du 7 juillet 2010, signé du tout nouveau hakem de la moughataa de Boghé, M Ahmedna Ould Mohamed Lemine, au nom du ministre de l’intérieur et de la décentralisation, que l’Etat a informé le public de sa décision de mettre à la disposition des investisseurs saoudiens de la société « Tabouk Eziraiya » du groupe saoudien « Al-Rajhi », des terrains à usage agricole dans la commune de Boghé et celle de Dar El Barka.

Les faits.


L’avis public numéro 001 concernant le terrain à usage agricole dans la commune de Boghé que l’Etat entend céder aux investisseurs saoudiens est délimité au Nord par l’affluent de l’Oued et le village de Elb Jmel, à l’Est par le village de El Goss, au Sud par Elb El Azlat et à l’Ouest par l’ancienne piste Rosso-Boghé et à 4 km de l’actuelle route bitumée.

Quant à l’avis public numéro 002 concernant un terrain à usage agricole dans la commune de Dar El Barka, il est scindé en quatre blocs. Le premier bloc d’une superficie de 3200 ha est délimité à l’Est par la route goudronnée menant à Dar El Barka entre le carrefour et le village chef lieu de la commune ; à l’Ouest par les villages de Boubou Diana et Bour Walo ; au Sud par le Walo de Dar El Barka et au Nord par le Koundi. Le second bloc d’une superficie de 1200 ha est délimité à l’est par le Koundi ; à l’Ouest par une dépression ; au Sud par le Koundi encore et au Nord par la route goudronnée Rosso-Boghé.

Le troisième bloc d’une superficie de 2600 ha est délimité au Nord par la route goudronnée Rosso-Boghé ; à l’Est par la cuvette de Maï-Maï ; au Sud par le Koundi ; à l’Ouest par le Koundi également. Le quatrième bloc d’une superficie de 3500 ha est délimité au Nord par le Koundi ; à l’Est par la réserve de Leup Phère et le Koundi ; au Sud par des terres de cultures et à l’Ouest par la route goudronnée menant à Dar El Barka entre le carrefour et le village.

Un délai de 60 jours est accordé pour permettre aux personnes physiques ou morales qui ont des prétentions sur les dits terrains délimités, d’apporter des documents administratifs pouvant justifier ces prétentions. Par ailleurs, si l’avis public numéro 1 donne les superficies des zones délimitées pour l’arrondissement de Dar El Barka, il n’en est pas de même s’agissant de la commune de Boghé dont on ignore la superficie en jeu.

On cherche à savoir.

Les premières réactions ne se sont pas faites attendre. Tant à Dar El Barka que dans la commune de Boghé éleveurs et agriculteurs sont à l’assaut des services administratifs, qui pour fournir des justificatifs sur des prétentions dans les zones délimitées, qui pour se renseigner sur les véritables intentions des pouvoirs publics. Pour sûr avec l’aggravation de la crise alimentaire, un pays comme l’Arabie Saoudite cherche à assurer son approvisionnement alimentaire. Espérant des retombées économiques, un pays très pauvre comme le nôtre, est prêt à accorder des concessions à un investisseur étranger pour des terres qui seraient si nécessaires pour nourrir sa propre population.

Cependant des interrogations demeurent quant au flou qui entoure cette affaire. Hormis les avis publics, rien d’autre n’a filtré sur les conditions de concession, si d’avance concession y avait. Dans l’hypothèse où le groupe Al Rajhi a bénéficié d’une licence d’exploitation d’un vaste domaine de plus 50.000 ha, est-ce un bail a été signé entre les deux parties ? Pour combien de temps dure ce bail ?

Autrement dit, un accord a-t-il été signé avec le gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf dans ce sens ? Combien le groupe Al Rajhi a payé pour obtenir ce privilège ? S’ils n’ont rien payé pour cela, quelle est alors la contrepartie concédée à la partie mauritanienne ? Serait-ce qu’elle se contente des opportunités d’emplois que ne manqueront pas de créer l’exploitation des terres ainsi que des investissements réalisés dans les routes, l’irrigation et les infrastructures de stockage des récoltes ?

On le sait, plus de 56 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. De plus, où l’investisseur saoudien prévoit-il d’envoyer la récolte brute ? Dans son pays ou ailleurs ? Ces questions s’invitent dans le débat car on ne sait pas si la moindre production va rester en Mauritanie, un pays très pauvre où le Programme Alimentaire Mondial (PAM) fournit une importante aide alimentaire aux populations démunies particulièrement à l’Est et au Centre du pays. Faut-il d’ailleurs rappeler que la Mauritanie n’assure que 30 % de ses besoins alimentaires !

A ces questions sans réponses pour le moment, d’autres aussi sont là qui interpellent les autorités quant aux soucis de nos agriculteurs et éleveurs. En effet, la culture sous pluie est très présente dans ces zones en période d’hivernage. Quelle alternative offre t-on aux agriculteurs si leurs espaces de cultures habituels venait à être engloutis par cet ambitieux projet ? Et les aires de pâturage des animaux, l’environnement aussi quand on sait tous les méfaits des pesticides qui vont être déversés sur d’immenses étendues de terres agricoles ?

Que sait-on de l’investisseur saoudien ?

C’est une famille de quatre frères très fortunés dont l’aîné, Sulaiman Bin Abdul Aziz Al Rajhi –classé par le célèbre magazine Forbes au 37ème rang des fortunes arabes- est assis sur une fortune nette de 11 milliards de dollars. Il a quatre frères, tous hommes d’affaires notamment : Saleh Bin Abdul Aziz Al Rajhi, Abdullah Abdul Aziz Al Rajhi et Mohammed Abdul Aziz Al Rajhi. Sulaiman possède la plus grande part dans le capital de la banque familiale, Al Rajhi Bank, qui opère selon les principes islamiques, c’est-à-dire ne payant pas d’intérêt pour les sommes en dépôt. A noter que Abdullah Al Rajhi, dont la fortune s’élève à 3,8 milliards de dollars, est actionnaire de Al Rajhi Bank, qu’il possède avec ses trois frères.

Il possède aussi Al Rajhi Factories qui fabrique divers produits en PVC (polychlorure de vinyle), comme les tuyaux ou les bouteilles d’eau minérale. Entre autres secteurs d’activités, le groupe familial Al-Rajhi est engagé dans l'agriculture, le commerce, la consultation et les technologies de l'information (TI). Le groupe opère dans la presque quasi-totalité des pays arabes.

Sans doute les intentions des autorités mauritaniennes sont louables, mais le silence observé dans le traitement de la question n’aide pas à la compréhension. Surtout que le président de la République fait de la bonne gouvernance économique son cheval de bataille. A moins que cette affaire ne soit inspirée de celle de Madagascar avec la société sud coréenne Daewoo qui devait exploiter 1,3 millions d’hectares de terres cultivables.

Il avait obtenu un bail de 99 ans et n’avait rien payé à l’Etat malgache contrairement aux allégations officielles. Le tollé que l’affaire a suscité, a fait échouer le projet de Daewoo. Ce n’est certainement pas une telle expérience qui intéresse le pays. D’où la nécessité de communiquer avec les partis politiques, le parlement et la société civile pour garantir le succès d’une telle entreprise agricole dans notre pays.

Moussa Diop


www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchott
| Educa

La Mauritanie signe un accord commercial avec une entreprise chinoise pour la réalisation de la route Kiffa-Tidjikja




Le ministre de l’Equipement et des transports, Camara Moussa Saidou Boubou, a signé aujourd’hui, à Nouakchott, avec le directeur de la société chinoise, CNCTS, un accord commercial pour la construction de la route Tidjikja-Kiffa comprenant trois tronçons. Le premier tronçon, long de 92 km, relie la ville de Tidjikia à EL Ghuidiya, le deuxième relie cette seconde localité à la ville de Boumdeid pour une distance de 70 km alors que le troisième tronçon, long de 108 km s’étend de Boumdeid à Kiffa. La signature de cet accord commercial avec la société chinoise s’est déroulée en présence du Secrétaire général du ministère de l’Equipement et des transports, Mohamed Yeslem Ould Mohamed Lemine, et du directeur des infrastructures de base au même ministère, Mohamed Ould Abdallahi Ould Yehdhih.
saharamédia