mercredi 31 mars 2010

Kiffa:Quand les conseillers accusent le maire…

Huit des vingt-et-un conseillers que compte le conseil municipal ont, dans une réunion avec le maire, accusé ce dernier de mauvaise gestion et de non-transparence. Pendant cette entrevue, ils ont soulevé un certain nombre de points dont:
- l’absence de concertation et un désengagement total du maire, surtout vis-à-vis des commissions spécialisées, ne participant, en trois ans, qu’à deux réunions avec celles-ci.
- l’ambiguïté et l’improvisation dans le choix des marchés, à l’insu de tous et dans l’obscurité totale.
- la division maladroite du travail: la municipalité compte 60 employés dont les 2/3 sont absents, alors que la mairie n’a pas les moyens de payer tout ce monde.
- utilisation des véhicules de la municipalité, dans des buts lucratifs (le bus et le camion-citerne), les versements partant dans la poche d’un pion du maire.
- l’inadéquation du projet d’évacuation des eaux usées dont le réseau pose de sérieux problèmes à la circulation automobile et aux piétons, les sociétés qui s’occupent de sa construction ne répondent pas aux normes requises.
- l’opacité totale concernant les éventuels accords entre l’ATTM et la municipalité.
- Les activités visant à nettoyer la ville sont ponctuelles et souvent inefficaces.
Répliquant à ces questions, le maire de Kiffa a promis de leur fournir des réponses claires et intégrales, dans deux semaines.
Il est à noter que les huit conseillers «frondeurs» sont de diverses origines politiques et leur avis rejoint celui d’une population qui attend toujours, avec scepticisme, des résultats concrets. Un travail qui devient irréalisable car le maire est, ordinairement, absent de son lieu de travail et la mairie ne s’occupe que de la légalisation des pièces d’état civil…



Mauritania Airwaiys : pas de vol pour Kiffa
La compagnie Mauritania Airwaiys a ouvert, depuis quelques mois, un bureau à Kiffa, en prélude à la reprise annoncée de ses vols vers cette capitale régionale. Mais, malgré une permanence continue et la présence d’un représentant, la compagnie n’a pas pu organiser un seul vol. «Le Calame» a rencontré le responsable du bureau, El Houssein Ould Kourballi, qui a déclaré que le problème était lié à la cherté du prix du billet qui s’élève à 25 000 ouguiyas, pour l’aller seulement. De fait, cette analyse recoupe, fidèlement, les raisons avancées par les citoyens interrogés à ce sujet. C’est un leitmotiv unanime et insistant: si vous voulez rouvrir, effectivement, la ligne, révisez, à la baisse, le prix du billet!

CHEIKH OULD AHMED

Commune Niabina: Le conseil veut recouvrer les taxes communales.

Lors de sa session ordinaire tenue, le 11 janvier 2010, à Garolol, sous la présidence de Sao Abdoulaye, maire de la commune, le conseil municipal a décidé de procéder au recouvrement des droits et taxes en souffrance depuis l’élection municipale de 2006. La mairie ne vivait que du fond régional attribué par l’Etat. Pour parvenir à régler le problème, un conseil extraordinaire, essentiellement consacré à l’émission et au recouvrement des taxes, s’est tenu le 8 février 2010. Au terme de cette session, une commission a été mise sur pied et a procédé à répartition des taxes: habitation, activités commerciales, etc. Des missions de sensibilisation et de travail sur le terrain ont permis à la commune de se doter d’une importante base des données; des collecteurs ont été désignés dans les différents villages. Si le recouvrement s’effectue normalement, la mairie pourrait renflouer ses caisses avec un montant de 1.628.500 UM, une modique somme, certes, mais qui pourrait, selon le maire, permettre de se faire une idée de la réaction des contribuables, habitués, jusqu’ici, à ne rien payer, hormis quelques maigres taxes pour l’enlèvement de carrières. «Quand les habitudes se seront installées pour ce premier test,» espère-t-il, «nous pourrons revoir la répartition de ces taxes.»
Le recouvrement des taxes ne manquera pas, très certainement, de susciter des grincements de dents, les contribuables tempêteront, avant de payer, parce que, diront-ils, «la mairie n’a rien fait pour nous». Elles n’auraient pas tort: depuis la création de la mairie, en 93, rien n’a quasiment changé, dans le quotidien des gens; les maires se sont toujours occupés d’eux-mêmes, avant leurs administrés. Les populations des communes continuent à souffrir de problèmes d’état-civil, de la soif et des tracasseries policières, lors de la traversée du fleuve Sénégal. Leurs champs sont ravagés, chaque année, par des animaux en divagation, les écoles manquent d’enseignants et d’infrastructures de base, une grande partie de la commune reste enclavée, pendant l’hivernage, etc. Les maires et leur conseil sont, toujours, passés à côté des réalités. Soit qu’ils ne comprennent pas leur mission, soit qu’ils ne se donnent pas les moyens de s’en acquitter. Mais, en 2007, la commune de Niabina a élu un conseil municipal composé de compétences notables: un inspecteur des finances, un contrôleur des impôts et un ingénieur des pêches, notamment. Un changement important par rapport aux conseils précédents.
Le conseil a, également, entendu le compte rendu du maire, sur son voyage en Espagne et sur le séjour de partenaires espagnols dans la commune, du 27 novembre au 10 décembre 2009. Même si le conseil apprécie toute recherche de partenaires susceptibles d’apporter leurs appuis à la commune, certains conseillers ont déploré la marginalisation du conseil municipal qui n’a pas été suffisamment informé de l’arrivée des espagnols.
Dans ses réponses, le maire a expliqué les conditions de son voyage, à ses propres frais, avant d’ajouter que son objectif était de plaider pour la commune. C’est dans cette perspective qu’il a rencontré une association dénommée Formacion y Vida (Formation et Vie) qui a décidé de faire parvenir un container de 40 pieds. Selon Sao Abdoulaye, «j’ai préparé, avant de partir, un document répertoriant tous les besoins de la commune, notamment en matière d’eau, de santé, d’éducation et de désenclavement. Les cinq communes espagnoles visitées ont été très attentives et se sont engagées à apporter leur aide à notre commune.»
Pour rappel, les partenaires espagnols venus en décembre ont octroyé, à la mairie, une ambulance, un bus pour le transport des élèves, un important lot de médicaments et de matériel médical répartis, selon le maire, entre les différents postes de santé de la commune. Le bus, qui ne desservait pas les localités éloignées du goudron, passe, aujourd’hui, dans toutes. Signalons que le chaque élève paie 50 UM par jour. Le conseil a, également, discuté du devis estimatif du plan de développement communal, des constructions de classes et du forage de puits, dans certaines localités. Ici encore, les conseillers ont interpelé le maire sur la pertinence de certaines réalisations.

Aleg : Haro sur les gazras!

Comme partout à travers le pays, le foncier constitue «le» casse-tête pour tous les administrateurs, chargés de statuer sur les milliers de litiges accumulés, des indépendances à nos jours. Le département central d’Aleg ne fait, naturellement pas, exception à cet épineux problème qui met, souvent, en prise les citoyens et à l’origine de malencontreuses anicroches. C’est pourquoi, depuis son arrivée à Aleg, le hakem central, Mohamed Lemine Ould Ezziz, a fait du règlement, définitif, de cette question, son cheval de bataille, dans une transparence qui ne plaît pas à tout le monde, surtout pas aux spécialistes du faux et usage de faux et aux «gazreurs» professionnels qui font feu de tout bois. Pour mener à bien cette mission, ô combien difficile, mais en totale conformité aux exigences d’une bonne gouvernance, maintes fois réitérées par le président de la République, le hakem a initié une vaste campagne d’assainissement qui a permis de vérifier, méticuleusement, les documents et de les authentifier ou non, afin de permettre, à chaque citoyen, de recouvrer ses droits.
A ce jour, beaucoup de cet héritage foncier litigieux a été épongé et bien des différends datant d’au moins deux décennies, réglés. Evidemment, ce bon travail, que beaucoup d’Alégois apprécient à sa juste valeur, a suscité une levée de boucliers de personnes malveillantes qui s’accommodent très bien de la falsification, du non-droit et du trafic d’influences.



Un soutien de poids
La députée d’Aleg, Aminetou Mint Maouloud, vient de rejoindre les soutiens du président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz. Selon les termes du communiqué de presse qu’elle a publié, ‘’cette décision fait suite à une analyse approfondie et à une mûre réflexion sur la situation du pays, marquée par des orientations claires, surtout en matière de lutte contre la pauvreté et la résolution des problèmes des citoyens.’’ Cette élue était, jusqu’à cette décision, une militante, convaincue, du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD). Depuis le coup d’Etat du 6 août, elle a toujours été au devant des manifestations que ce front organisait. Elle fait partie de ces députés qui ont passé 48 heures dans l’enceinte de l’Assemblée, avant d’entreprendre la marche vers le siège de l’UNAD où devait se tenir une conférence de presse du FNDD. Femme d’envergure politique nationale, Aminetou est une personnalité incontournable, sur le plan régional. Grande militante de l’ex-PRDS d’Ould Taya, sa venue, à l’UPR, constitue un apport, considérable, pour un parti qui va, dans une semaine, entreprendre une implantation dont l’issue n’était pas évidente à Aleg. Désormais, les deux députés et le sénateur sont tous de la majorité.





En attendant le printemps
Forte canicule. Cherté des prix des denrées de première nécessité. Litiges fonciers dans tous les départements. Anicroches entre éleveurs et agriculteurs. Campagne de sensibilisation des cadres de l’Union Pour la République, en vue de son implantation imminente. Troubles scolaires et grève du personnel enseignant et de santé affilié aux grandes centrales syndicales. Lutte de survie des populations très pauvres du Brakna. Abus de pouvoir des autorités de la wilaya qui traquent tous ceux qui essaient d’élever la voix pour dénoncer une injustice ou une transgression administrative. Véritable insubordination aux multiples injonctions du président de la République de promouvoir la bonne gouvernance. Bref, les populations du Brakna perdent l’espoir de l’émergence d’une Mauritanie nouvelle où les anciennes pratiques, tant décriées par l’actuel pouvoir, disparaîtraient. Huit mois après l’avènement de la direction nouvelle, rien de particulièrement nouveau. Par exemple, au lac d’Aleg, les chasseurs d’oiseaux migrateurs sont toujours là, à bord de leurs robustes voitures, munis d’autorisations en bonne et due forme, délivrées par les autorités «nouvelles». Autre exemple, les fonds régionaux de développement et les budgets de fonctionnement ne servent toujours à rien. Les ateliers et séminaires se suivent et se ressemblent. Les projets hautement financés – parfois des milliards – sont toujours entre les mains de coordinateurs royalement rétribués mais qui continuent à en user et à en abuser, malgré la promesse, maintes fois tenue, de l’émergence d’une Mauritanie nouvelle. En attendant le printemps, prions que ce long hiver finisse… Enfin.

Le forum des jeunes du Guidimakha :Pour une implantation réussie de l'UPR au Guidimakha.



Le Forum de Concertation des Jeunes du Guidimakha s'est réuni le 27 mars dernier pour étudier les voies et moyens pour contribuer significativement au processus d’implantation de l’UPR au Guidimakha. Après analyse de la sociologie électorale du Guidimakha, les membres du Forum ont partagé toutes les informations en leur possession.

C’est ainsi qu’il a été convenu ce qui suit : Elaborer une stratégie pour assurer une mobilisation et une adhésion massive, Mobiliser tous les sympathisants du Forum résidants au Guidimakha, dans les autres willayas ainsi qu’à l’extérieur du pays.

Préparer une mission qui sillonnera toutes les localités du Guidimakha pour mobiliser les populations pour leur adhésion massive. Cette mission profitera par ailleurs de cette occasion pour s’enquérir des conditions de vies des populations et des problèmes auxquelles les populations sont confrontées.

Le Forum, depuis prés de 2 ans n’a ménagé aucun effort pour soutenir les populations du Guidimakha. Plusieurs actions ont été menées par le Forum notamment :

• L’insertion d’une cinquantaine de jeunes dans la vie professionnelle.

• L’obtention de financement d’activités génératrices de revenues à plus de 30 femmes.

• Financement de la finale inter-villages en 2008

• Organisation d’une soirée artistique soninké en 2008

• Sensibilisation des jeunes sur les risques et danger de l' immigration illégale.

• Financement d’une conférence religieuse en 2008 à l’ancienne maison des jeunes.

• Résolution de problèmes fonciers dans certains villages du Guidimakha, etc.

Le Forum entend continuer ces actions et fait appel à toute bonne volonté désireuse d’œuvrer pour le développement de la région du Guidimakha. La mission du Forum se rendra au Guidimakha à partir du 6 avril 2010.




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Info source :
soninkara

Tagant : Plus de 17 000 enfants beneficient de la Campagne anti-polio


la campagne de vaccination antipolio au Tagant a permis de toucher un nombre important d’enfants de 0 à 59 mois (5ans) repartis dans les trois Moughataas de la région (Tidjikja : 8282 enfants, Moudjéria : 8601enfants, Tichitt : 1085 enfants).


Cette opération a été menée par 52 équipes de vaccinateurs encadrés par 16 superviseurs. 16 véhicules ont été mobilisés pour assurer le déplacement des équipes (23 équipes pour Moudjéria, 20 équipes pour Tidjikja et 9 équipes pour Tichit).
L’antipolio administré aux enfants sous forme de gouttes (deux gouttes par enfant), permettra à leur organisme de parer à la menace du virus PVS (Poliovirus sauvage) qui circule dans le pays (plusieurs cas ont été diagnostiqués à Nouakchott).
Selon les services sanitaires de cette wilaya , la menace est quasi-inexistante au Tagant, une région à l’abri des mouvements humains et où le suivi rigoureux de la maladie se fait non seulement à travers des campagnes de vaccination généralisées mais aussi à travers des missions périodiques de surveillance.
Pour le Drass du Tagant Docteur El Moustapha Ould El Moctar, la campagne qui vient d’être bouclée a été une réussite en ce sens qu’elle a permis d’atteindre les populations les plus enclavées( Nmadis, Badhen, plateau,Lahsera) par le biais d’un ratissage mené par des équipes mobiles. Néanmoins il déplore des désagréments liés à l’impraticabilité du terrain dans certaines zones, ce d’autant plus que les véhicules utilisés ne sont pas tous en bon état.
khalil sow
khalil1965@yahoo.fr

samedi 27 mars 2010

Atar-Tidjikdja: De la nécessité de réviser le tracé.


La route Atar-Tidjikja est encore à l’état de projet. Son financement vient, à peine, d’être bouclé. Mais elle fait, déjà, couler beaucoup d’encre et, très probablement, beaucoup d’argent.

Il y a quelques jours, le quotidien Biladi publiait un article intitulé «Le marché de toutes les aberrations», constatant l’incroyable mic-mac dans l’attribution du marché de cette route, si longtemps attendue des populations de la zone. Mais, au-delà des magouilles de gros sous, la route risque, fort, de décevoir les populations des zones qu’elle était censée désenclaver.

En effet, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le tracé entre Atar, capitale de l’Adrar, et Tidjikja, capitale du Tagant, ne passe par quasiment aucun des bourgs et villages du Tagant.

«Comment une route qui s’étire sur des centaines de kilomètres peut éviter de traverser, ainsi, la moindre localité?», s’interroge un jeune cadre d’un village zappé. Du coup, les populations de la région, devant bénéficier des retombées économiques de la route tant espérée, commencent-elles à dénoncer les modalités de conception de ce tracé.

Elus en tête, elles soutiennent que, si l’actuel tracé est retenu, «la route risque fort d’appauvrir, d’une part, les populations des zones traversées, ce qui aura pour conséquence de les faire disparaître», et d’annihiler, d’autre part, l’essor du tourisme et du patrimoine dattier».

Or, estime un élu, une route a pour vocation de désenclaver et/ou relier différents endroits habités, d’y favoriser un essor économique. Pour toutes ces raisons, l’association des élus du Tagant que préside Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall, alias Ghrini, a décidé de saisir les pouvoirs publics, afin de revoir le projet de tracé.

Des démarches ont été entreprises, depuis quelques temps, auprès de la tutelle. Le maire de Wahaatt, Sid’Ahmed Ould Dié, ne rate aucune occasion pour dénoncer le projet actuel. Selon nos sources, un document contradictoire est en cours d’élaboration. «Il sera un argumentaire en «béton», pour convaincre le président de la République d’ordonner la révision du projet actuel, préjudiciable aux populations de la zone», nous confie un cadre.

Onze localités ignorées.

Pour les élus du Tagant, les localités citées dans le tracé ne sont, à une exception près, que des noms de rochers ou d’anciennes prairies. Onze localités disposant de différentes infrastructures – écoles et auberges, notamment – sont tout simplement ignorées. Pire, Rachid, chef lieu d’arrondissement disposant de toutes les infrastructures – auberges, hôtels, piste d’atterrissage, électricité, station d’essence, etc. – ne sera, probablement, relié à la route, si on s’en tient à l’actuel tracé, que par une bretelle, ce qui risque de sonner le glas d’une des plus importantes oasis de la région.

D’après nos informations, ce contournement n’obéit à aucune contingence, pas plus économique que physique. Selon un spécialiste, un tracé plus au près de l’ancienne piste reliant les deux régions occasionnerait moins de coûts pour le contribuable, avec 35 kilomètres d’économie et la suppression de la bretelle. Ce faisant, la route pourrait desservir onze localités, au lieu d’une seule, c'est-à-dire Lehweittat, à 19 kilomètres au nord-ouest de Tidjikja et à quelque 20 kilomètres de Rachid.

Source d’espoir des populations de la zone qu’elle traverse, la route Atar-Tidjikja, axe stratégique entre le nord et le sud du pays, doit, comme l’ancienne piste, par le passé, faciliter les échanges, en rentabilisant différents investissements de l’Etat. Elle risque, à l’inverse, être une source de malheurs, pour les Sahariens, contraints d’abandonner leur village – leur patrimoine, donc pour se rapprocher de la route.

Désenclaver les localités et les zones de production, produire des activités génératrices de revenus, améliorer la mobilité, tels sont les fondamentaux de toute route. Comment peut-on en faire, à ce point, fi?

Dalay Lam

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Info source :
Le Calame (Mauritanie)

Éducation / Appui pédagogique de l’UNICEF aux écoles du Tagant



Plus de 120 enseignants du Tagant participent depuis, vendredi 26 mars 2010, aux travaux d’un séminaire portant sur l’évaluation critériée et la pédagogie en classe multigrade. Financé par L’UNICEF, ce séminaire dure cinq jours et devrait permettre aux participants d’acquérir des compétences en matière de pratiques innovantes en classe multigrade et en évaluation basée sur des critères objectifs.
L’ouverture officiel de ce séminaire a été présidée par le Wali Adjoint chargé des affaires administrative Monsieur Cheikh Ould Meddah accompagné du Hakem de Tidjikja Monsieur Sid’ Ahmed Ould Houweibib et de l’adjoint au maire de Tidjikja Monsieur Horma Ould Khouweilimou. Dans son discours, le Wali administratif a loué les efforts de l’UNICEF qui se traduisent, selon lui, par l’appui consistant que cet organisme apporte aux écoles du Tagant. Il a mis l’accent sur les nombreuses actions de l’UNICF visant le rehaussement du taux de scolarisation des filles avant de préciser que les pouvoirs publics ne ménageront aucun effort pour accompagner cette politique.
Auparavant, le Dren du Tagant Monsieur Mohamed Samba Sédinté avait eu à préciser que le séminaire, en cours, entre dans le cadre du paquet d’activités que l’UNICEF exécute dans la région depuis l’année dernière. Il a, également, rappelé les financements accordés aux associations de parents d’élèves des vingt écoles pilotes pour la création des activités génératrices de revenu avant de préciser que, dés la reprise, les élèves issus de ces écoles se verront attribuer des kits scolaires et du matériel sportif.
Rappelons que d’autres formations touchant à d’autres thématiques seront organisée au profit des enseignants de la région pour leur permettre d’être plus outillés.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

jeudi 25 mars 2010

Une femme rurale devant la justice au Guidimakha



La femme a-t-elle doit à une justice indépendante ? s’interroge la citoyenne Goulo Sarra. Goulo sarra connue sous le nom de Madame est une femme mauritanienne originaire de la localité de Dara Doussou (un petit village peulh compris entre Tektaké et Gorillakhé) dans la commune de Daffort dans la Moughata a de Ould Yengé au Guidimakha, une wilaya qui attend encore que le changement soit une réalité pour ne pas dire que tout est à refaire.

Cette dame, mère de neuf enfants dont certains sont déjà mariés a eu tort de refuser que mari vende les vaches qui lui sont données comme dot pour se marier et /ou nourrir une seconde épouse.

En effet le calvaire commence pour la pauvre lors que le nommé Hamidou sy qui l’avait marié quand elle avait à peine atteint les douze ans chercha une seconde femme à Salkha Dakhna ,un autre village du même département.

Depuis ,son mari n’a cessé de chercher des prétextes pour soit la convoquer à Daffort devant le comité des sages d’abord (comme c’est le cas dans tous les villages soninkés du Guidimakha où toutes les questions sociales sont débattues et/ou traitées à l’amiable à la mosquée ou au mirador) avant de la traîner devant le tribunal départemental de ould yengé où la femme a eu raison sur lui .

Mais avec la retraite du juge O/ Sidi yahyé ,de nouveau ,la mère des neuf enfants a été réconvoquée devant le nouveau juge qui l’a traité de tous les maux pour ordonner à sa secrétaire accompagnée de deux gendarmes d'aller au campement pour enlever à la pauvre dame ses vaches et les redonner au monsieur soit disant qu’elle a refusé le mariage avec ce dernier.

Lors que la secretaire et les gendarmes qui l'accompagnent arrivèrent à Dara Doussou , elle reçu une somme de cent mille suite à la vente d’un boeuf de trois ans qu’elle partagea avec le commandant de la brigade de o/ yengé déja affecté. Il a été aussi exigé à la pauvre Goulo de payer 20000um pour la location de la voiture qu’ils ont utilisé pour les amener faire l’héritage des biens de cette dame en vie

Depuis depuis le debut du mois courant , la pauvre est à sélibaby à la recherche de secours pour pouvoir faire un appel mais en vain. A /ould yengé et à sélibaby, on refuse de l'écouter. Si le code de le statut personnel est fait pour soulager nos mères, nos sœurs et épouses en les aidant à connaître leurs droits et devoirs, il reste beaucoup à faire pour que nos juges comprennent et l’interprètent de sorte que justice soit rendue aux ayant droit et non à ceux qui savent faire intervenir tel ou tel parent et /ou ami pour ne pas dire ceux qui peuvent mettre la main dans la poche.

La pauvre dame qui perd sa dot pour avoir refusé que son mari vende ses vaches pour se marier et /ou faire vivre sa deuxième femme déclare étre traité ( bandit)) par le Hakem de ould yengé pour avoir demandé à ce que l’un des secrétaires de la Mouhhata a l’aide à photocopier des papiers faits par des notables qui sont témoins de son mariage avec celui ,qui aujourd’hui ,aidé par des gens qui ne pensent qu’à l’avoir et non à l’être prend ses biens par force.

S’il est vrai que la constitution mauritanienne défend de droit de la propriété et que le citoyen et ses biens sont protégés ; la citoyenne Goulo Sara Ba réclame justice et rien que justice et non la justice du plus fort et non celle des plus riches ou de celui qui est capable de mobiliser plus d’intervenants.

Encore une fois, au Guidimakha le changement n’est pas pour aujourd’hui et on ne sait pas de ce que sera demain. Mais en attendant les populations souffrent et demandent secours.

Signé Amadou Bocar Ba.



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Info source :
AmadouBocarB

mercredi 24 mars 2010

Dépôt de produit chimique à Letfetar/ Les populations riveraines ne seraient-elle pas en danger ?



Le délégué régional de l’Environnement chargé du Tagant s’est rendu la semaine passée à Letfetar (localité située à 23km de Moudjéria) pour s’enquérir de la menace (réelle ou supposée) liée à l’existence d’un dépôt de produits chimiques dont les effluves commencent à inquiéter, sérieusement, les populations locales. La visite que vient d’effectuer le délégué régional fait suite à la décision de son ministère de tutelle, saisi de l’affaire par le sénateur de Moudjéria, d’avoir le cœur net sur la nature et la provenance des produits en question.
Sur place, le délégué régional a interrogé les populations avant de se rendre sur le lieu du dépôt pour constater les faits. De ses entretiens avec les habitants de la localité, il en est ressorti deux versions opposées. Ceux qui sont convaincus du danger que représente ces produits et ceux qui soutiennent le contraire. Les premiers avancent comme argument le décès en 1992 par « contamination » d’un enseignant qui habitait à proximité du dépôt. Un argument réfuté par le deuxième groupe n’y voyant que de l’affabulation.
Sur l’origine du dépôt, les habitants de Letfetar(le vieux surtout) ont laissé savoir au délégué régional qu’il date d’une trentaine d’année et qu’il a été mis sur place par les services du Centre National de Lutte Antiacridienne.
Monsieur Ba Mamadou Moussa devrait consigner tous les éléments recensés sur place dans un rapport détaillé qui sera transmis à son ministère de tutelle pour conduite à prendre.
La direction de la pollution en charge de ce dossier devrait statuer au plus vite sur cette affaire afin de prémunir les populations de Letfetar d’un danger dont les probables dégâts pourraient leur être préjudiciables.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

Mauritanie/ Toujours sans nouvelles du disparu Limeimi Ould Limimi




Après 8 jours d’intenses recherches, menés à pied, à dos de chameau et par les voitures tout terrain, l’espoir s’estompe de plus en plus de trouver le disparu Limeimi Ould Limimi en vie.
Ce sexagénaire, père de plusieurs enfants et petits enfants, n’a pas donné encore signe de vie, depuis ce jour où il était parti, comme à son habitude, chercher ses chameaux, laissés paitre l’herbe dans les zones montagneuses ou regs de Graret Levrass.
Mises au courant de cette disparition qui remue aujourd’hui tous les ressortissants de la Commune d’El Meddah, les autorités n’ont pas encore prêté main forte aux recherches, d’ailleurs faites en l’absence de moyens utiles pour ce cas de figure comme les TPS, et même plus grave, de provisions suffisantes de carburant, pour des voitures qui devront sillonner plusieurs contrées désertiques.
Insupportable, affligeant et inquiétant pour la progéniture de ce notable très connu dans la localité de Graret Levrass, qui, devant l’incapacité de faire plus pour trouver le père égaré, espère toujours des autorités une réaction instantanée et un déploiement rapide, pour peut-être sauver Limeimi d’une lutte qu’il pourra toujours mener jusqu’à ce jour contre la soif et la faim.
Tout en espérant que cette famille meurtrie par la longue disparition de son père, le plus grave et indigne pour les autorités est de laisser le sort de Limeimi, lié au mystère, sans qu’il soit possible de connaître s’il est réellement vivant, s’il a fait l’objet d’une mort naturelle ou s’il a été victime d’un complot, dans un pays, où les règlements de compte sont devenus une tradition pour se faire justice.
Autant dire, que le devoir humain et moral interpelle bien les autorités d’agir et de déployer tous les efforts pour lever le mystère d’une disparation non encore élucidée.


A l’heure où nous venons de terminer cet élément, des sources proches des enquêteurs affirment que Limeimi a été retrouvé mort, à cause de la soif, non loin du campement, échappant aux recherches qui s’étaient orientées vers des zones plus éloignées. Qu’Allah le Tout Puissant l’accueille en son Saint Paradis.

Il n’en demeure pas moins que les autorités doivent à l’occasion du Sommet des dirigeants du Sahel sur l'eau et la faim le 25 mars au Tchad, tirer les leçons qui s’imposent de cette tragédie, pour honorer leurs responsabilités et surtout, pour doter le pays de plus de points d’eau, notamment dans les zones comme la commune de Graret levrass où entre les oasis éloignées, il n’a pas de source d’eau.

Ahmed Ould Bettar

Commune El Meddah : Graret Levras, une localité éternellement oubliée



Des voix s’élèvent partout en Mauritanie pour revendiquer le dialogue politique et social, une plus grande lutte contre les pratiques esclavagistes, une amélioration substantielle du train de vie de réinsertion des anciens réfugiés… Ce ne sont pas les seuls cris de détresse qui sont lancés par les spoliés.

Bien au contraire, les populations de certaines localités du pays vivent aujourd’hui, comme hier, les plus difficiles conditions d’existence possible. Pourtant, tous les demandeurs de suffrages électoraux, se sont succédés devant les habitants de ces localités, réalisant au passage leur calvaire et promettant pour la circonstance d’y mettre fin, une fois l’objectif électoral réalisé.

Mais, les promesses des uns et des autres n’ont jamais été honorées, condamnant toute une communauté rurale à affronter un environnement naturel des plus durs, dans le silence total des autorités qui restent indifférentes.

La commune d’El Meddah, dans la région de l’Adrar fait parler de ces localités totalement oubliées qui attendent toujours un sauvetage providentiel.

Le pouvoir tarde encore à s’attaquer aux vrais problèmes auxquels est continuellement confronté le pays. Pourtant, les défis de la Mauritanie de demain ne sont pas seulement d’ordre politique, mais, ce sont plutôt ces priorités qui doivent être axées sur une meilleure décentralisation de l’administration et une plus grande implication dans la recherche du bien-être des populations.

Si pour les capitales politique et économique du pays, respectivement Nouakchott et Nouadhibou, la priorité est dans le lotissement et l’arrêt des gazras, ce n’est point le cas, des localités rurales du pays, où les populations souffrent de l’absence de structures de santé, d’éducation, mais surtout d’autorités publiques réellement conscientes de leurs obligations d’assurer d’excellentes conditions de vie des populations.

Malheureusement, le mandat présidentiel du Président de la République arrivera dans les prochains mois à mi-chemin de son parcours, sans que des avancées réelles soient réalisées.

Elles sont nombreuses, ces communes du pays qui luttent dans le silence total pour survivre. Nous évoquerons ici le cas de la Commune d’El Meddah, relevant de la Moughata d’Aoujeft, dans la Wilaya de l’Adrar.

Là, d’autres calvaires, plus durs que l’esclavage, que la déportation sont le lot quotidien des citoyens. Aujourd’hui, en lieu et place des autorités locales, des familles ont mobilisé sur leurs propres moyens, 7 voitures tout terrain, pour chercher dans le désert, sur les regs, dans les oueds et les vallées montagneuses un sexagénaire déclaré perdu depuis 6 jours.

Aucune nouvelle n’a été encore donnée sur ce cas de disparition, qui accable le pouvoir, dés lors où ces services décentralisés sont restés indifférents devant les appels et les détresses des citoyens, venus leur demander assistance dans leurs investigations.

Jusqu’à quand se poursuivra cette indifférence de l’Etat devant ses responsabilités de doter les localités de leur propre cadre d’auto-développement et d’intégration dans le tissu socioéconomique national, par la réalisation de projets générateurs de revenus et d’emploi, mais également de prise de conscience du devoir des élus envers leurs électeurs.

Le présent appel à la conscience national doit susciter aussi bien au niveau des hautes instances du pouvoir, qu’au niveau de l’administration décentralisée un plus grand engagement dans la réalisation du développement local, dans ces communes, où les populations avaient pour seuls moyens de substance, l’agriculture et l’élevage.

Des sources de revenus aujourd’hui totalement épuisées, en raison des effets de la sécheresse, mais surtout de l’indifférence des autorités. En effet, dotées de plusieurs commissariats chargés aussi de la sécurité alimentaire que de l’action sociale et humanitaire, ces autorités circonscrivent leur champ d’action à la capitale et à quelques grandes villes, alors que ce ne sont pas ces seules contrées dans lesquelles se trouvent des mauritaniens.

Ce qui frappe le plus dans ce silence des autorités, c’est le fait que le pouvoir aurait été beaucoup embarrassé, si le disparu précité était un hartani,un négroafricain ou un marabout, alors que tous les citoyens devaient être traités sur le même pied d’égalité.

Ce n’est surtout pas les nombreuses Ong des Droits de l’Homme qui vont observer un mutisme sur une telle tragédie, cherchant à user de toutes les tribunes nationales et internationales, pour accuser l’Etat de grande passivité dans les disparitions de ces protégés.

Ahmed ould Bettar


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Info source :
Ahmed Ould Bettar

mardi 23 mars 2010

Démission


Mme Aminettou Mint El Maouloud députée d’Aleg du parti "Adil" (opposition) a démissionné de cette formation en vue d’adhérer à l’un des partis de la majorité presidentielle, apprend-on de source bien informée.

Mme Mint El Maouloud, l’une des dirigeantes du parti "Adil" avait activement milité jusqui’ci au sein du FNDD puis de la Coordination de l’opposition democratique (COD).

Dans une déclaration publiée le 23 mars sur des sites électroniques, la députée d’Aleg a expliqué que sa décision est intervenue après un «examen attentif de la situation nationale» et se justifie par son «attachement aux intérêts supérieurs du pays et à la conjugaison des efforts pour la construction du pays et de ses institutions».

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Tahalil Hebdo (Mauritanie)

Nouadhibou : Une entame d’implantation de l’UPR.



Le directeur de l’ENER Abdellahi Ould Dahi battait campagne ce week end dans la wilaya de Nouadhibou pour l’Union Pour la République (UPR). Ould Dahi est allé à la rencontre des populations de la wilaya pour sensibiliser les militants de cette région pour une adhésion massive à la prochaine implantation du parti début avril prochain.

Tant les éloges à l’endroit du président de la République ont meublé de bout en bout son intervention au cours d’une invitation au quartier Baghdad. Ould dahi a convié les populations de Nouadhibou qui ont assisté à cette réunion à se mettre du côté du président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz pour bâtir une Mauritanie prospère, une nation des Grandes ambitions, et à accompagner la bonne marche du parti dans la wilaya.

Il s’est réjoui des projets qui verront le jour très prochainement dans la wilaya, dont les plus parlants est, le port minéralier de la Snim, l’extension du port de Nouadhibou, l’extension du port commercial …

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Info source :
Hamoud Sidaty

Communiqué : le HCR accompagne une représentante du bureau du Département d’Etat américain chargé de la population, des réfugiés et de la migration, d



Le 17 mars 2010, Madame Nnenna N Offobike chargée de programme au bureau d’assistance pour l’Afrique du Département d’Etat américain a rendu visite aux réfugiés mauritaniens du département de Richard Toll, grâce aux bons offices de l’antenne du HCR dans ce dit département du Sénégal situé dans la vallée du fleuve.

Madame Offobike, comme elle a eu à le préciser, avait pour mission l’évaluation de la situation et des besoins des réfugiés mauritaniens au Sénégal dans la perspective de l’intégration locale.

La chargée de mission du département d’Etat a tenu à souligner que sa démarche ne consiste nullement à encourager les réfugiés mauritaniens à rester au Sénégal.

Cette précision est d’autant plus importante, qu’il apparaît évident que certains réfugiés mauritaniens qui vont opter pour cette intégration locale n’excluent nullement leurs désirs de rentrer un jour dans leur pays, si les conditions le permettent ; alors que d’autres réfugiés de cette même communauté exigent la poursuite des opérations de rapatriement qui ont débuté en janvier 2008 et ont pris fin officiellement le 31 décembre 2009.

Nous remercions chaleureusement madame Nnenna Offobike pour cette mission humanitaire d’un grand intérêt pour les réfugiés mauritaniens et à travers sa personne nous remercions le gouvernement Américain qui chaque fois que nécessaire a toujours fait preuve de compréhension à l’égard de la douloureuse situation des réfugiés mauritaniens.

Nous remercions aussi le Haut commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, pour ses bons offices et ses différentes interventions qui servent, à ne pas en douter, les intérêts des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali, même s’il y a encore quelques problèmes qui subsistent.

Nous n’oublierons pas de louer l’hospitalité que les peuples du Sénégal et du Mali réservent à leurs frères réfugiés mauritaniens. Nous profitons de l’occasion, pour appeler à la générosité de tous les donateurs et bailleurs de fonds afin que soit soulagée la souffrance des réfugiés mauritaniens où qu’ils se trouvent dans le monde.

Dakar, le 22 mars 2010


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Info source :
Moustapha Touré

Inauguration du projet PIR Brakna à Waboundé (Moughata’a de Boghé).





Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, monsieur Mohamed Lemine O Aboye a procédé ce Samedi matin 16 Mars vers 11 heures en compagnie des Représentants de l’Union Européenne et de l’UNICEF dans notre pays à l’inauguration officielle du Projet d’Investissement Régional au Brakna en Eau et Assainissement.

C’est dans la liesse populaire que s’est déroulée l’inauguration solennelle de ce projet, inauguration marquée par la coupure du ruban symbolique au niveau de l’une des bornes fontaines du village de Wabondé après avoir reçu les explications de Moulaye de l’ONG Tenmiya. Acte effectué par le Ministre en charge de l’hydraulique et les diplomates étrangers et qui sera suivie aussitôt par des lâchées d’eau.

Le projet PIR Brakna inauguré aujourd’hui s’inscrit dans le cadre du Programme d’Investissement Régional de l’Hydraulique Rurale et semi-Urbaine) élaboré en 2005 par le Ministère de l’Hydraulique.

C'est un programme d'un coût global de 2. 132. 000 euros, financés par deux grands bailleurs : l'Union Européenne pour 1. 600. 000 euros (75%) et l'Unicef et l’Union des maires du Brakna pour 440. 000 euros (25%).

Dans son allocution de bienvenue, le maire de Boghé a remercié l’Union Européenne, l’Unicef et l’Union des Maires du Brakna qui dira t-il « n’ont ménagé aucun effort pour doter les localités de : Waboundé, Roti, Mourtogal, Dar El Khadra, Bagdad, Roueîmdi Taleb Mohamed, Saé, Douboungué, M’Bone dièri, Niakaka, Gourel Boubou, Dioulom,, Lopel et Bakaw en cours d’exécution de ces précieux forages équipés avec toutes les installations nécessaires à l’accès à l’eau potable ».

Le premier magistrat de la ville, Adama Moussa Bâ n’a pas manqué de formuler quelques doléances à l’endroit du ministre et qui sont relatifs à la réduction du prix du mètre cube d’eau vendu à 250 Um et au remplacement des forages actuels de la SNDE par celui de la SONADER.

Plaidoyer en faveur du lavage des mains avec le savon.

Pour le Représentant de l’Unicef, M. Christian Skoog, l’inauguration du Plan d’Investissement Régional du Brakna constitue, je cite : « l’aboutissement du travail considérable et la consécration d’efforts communs et continus et le fruit d’un partenariat exemplaire entre le gouvernement Mauritanien, l’Union Européenne, l’Unicef, l’Union des Maires du Brakna, le Gret et Tenmiya qui ont agi ensemble pour permettre à cette Wilaya charnière de se doter d’infrastructures adéquates d’eau et d’assainissement».

Il magnifié le travail accompli et salué ce qu’il a appelé « la complémentarité et l’esprit de partenariat qui a prévalu durant toutes les phases de cette œuvre capitale pour le développement du Brakna ». Le diplomate Onusien reste convaincu que ce Plan d’Investissement Régional trouve sa réelle porté dans des retombées directes sur les populations vulnérables et plus particulièrement sur les enfants dont la diarrhée dit-il constitue la 2ème cause de mortalité.

Il n’a pas raté l’occasion de faire auprès de l’assistance la promotion de certains thèmes d’actualité chers à l’Unicef, tels ″le lavage des mains avec du savon ″ ″ l’utilisation correcte des latrines″, ″ la conservation et le traitement de l’eau au niveau de chaque ménage″. Il a plaidé en faveur de la généralisation de ce plan (PIR notamment) dans toutes les wilayas du pays ainsi que pour la pérennisation de cette vision partenariale qui, de son avis incarne les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), la source de leurs références de base et leur inspiration principale pour reprendre ses propres expressions.

2 Millions d’euros, nouvelle enveloppe pour la Facilité eau.

Prenant la parole, le chef de la Mission de l’UE dans notre pays a affirmé que : « l’eau est un bien précieux mais les infrastructures et les équipements qui la distribuent le sont aussi ». C’est dans cette optique qu’il a lancé un appel aux populations bénéficiaires pour veiller à l’entretien des ces biens qui dit-il ont un effet sur l’amélioration de la santé.

Le financement mis en place par l’UE dans le cadre de la mise en œuvre du PIR Brakna s’inscrit dans la contribution de cet organisme pour la réalisation des OMD a précisé le diplomate européen en ajoutant que la mise en œuvre de projets comme celui-ci, démontre qu’ils sont sur la bon chemin.

Toute fois, il a demandé aux partenaires du projet de poursuivre dans cette direction jusqu’à l’horizon 2015n afin dit-il de réduire de moitié la proportion des personnes privées d’accès à l’eau potable et à l’assainissement de base. Il annoncé la mise en place d’une nouvelle enveloppe intitulée « Facilité Eau » et pourvu d’un montant de 2 Millions d’Euros dans le cadre du 10ème FED et qui est déjà disponible pour les pays d’Afrique- Caraïbes et Pacifiques en espérant qu’elle sera mieux utilisée par les bénéficiaires.

Le Ministre a, quant à lui, remercié les partenaires au développement de la Mauritanie et annoncé à l’endroit du maire qu’il examinera les doléances exprimées par la commune et le représentant du village de Waboundé, Abdel Kérim.

Gros plan sur le PIR Brakna.

S’adressant à l’assistance, Bernard Gay, le représentant du Gret en Mauritanie a focalisé son intervention sur les objectifs et les apports du projet mis en œuvre dans le cadre du PIR par son ONG. Il dira à cet effet : « le premier objectif a consisté à fournir de l'eau potable dans ces villages. Diverses solutions ont été retenues pour trouver de l'eau : 19 forages positifs (de 6 ou 4 pouces) ont été réalisés ainsi que trois puits et 11 cuves alimentées par un camion citerne.

Pour le pompage, nous avons équipé 10 villages de moteurs diesel et 10 autres de pompes solaires. Pour la distribution de l'eau, 6 villages disposent de plusieurs bornes fontaines, les autres étant équipés d'une seule borne. Enfin le programme a construit 19 châteaux d'eau, de 10 à 80 m3, et a posé plus de 20 km de conduites.

Le second objectif concerne l'assainissement. Le travail fait en ce domaine est important également, bien que moins visible sauf en ce qui concerne les écoles où 64 blocs latrines ont été réalisés. Un important travail de sensibilisation et de formation a été fait par le Gret auprès de toutes les communautés villageoises et auprès de 33 écoles.

Le troisième objectif porte sur la gestion des équipements. Selon les principes du code de l'eau, la gestion de ces points d'eau fut attribuée, par l'Autorité de Régulation, suite à un appel à concurrence, à trois délégataires privés (CDS, Ihsane et Gémeaux TP). Il s'agit d'une gestion encadrée par les communes et par l'État avec constitution mensuellement de provisions pour la maintenance et le renouvellement. Le prix de l'eau, de l'ordre de 250 UM/m3, a été validé, par arrêté, par le Ministère de l'Hydraulique.

Il s'agit d'un prix d'équilibre qui garantit la maintenance et le renouvellement des équipements à long terme. Ce mode de gestion est nouveau. Il est différent du système précédent basé exclusivement sur l'Anépa et il demande un peu de temps pour être bien compris par les populations et pour trouver ses équilibres ». Il a remercié les entreprises qui ont participé à la réalisation de ce projet. Il déploré les obstacles rencontrés par le projet dans la commune d’Aleg dont pourtant le maire préside l’Union des maires de la région.

Quant au projet PIR Brakna en question, il a été réalisé sous la maîtrise d’ouvrage des communes structurées au sein de l’Union des Maires du Brakna et mis en œuvre par le groupement Gret- Tenmiya. Ce projet vise à améliorer les conditions de vie et de santé des populations en couvrant leur besoins en eau potable et en assainissement au niveau des communes du Brakna. Grace à ce projet, d’importantes infrastructures hydrauliques et d’assainissement ont vu le jour dans plusieurs localités rurales et urbaines du Brakna. Le programme PIR Brakna a touché 25 villages dans quatre Communes : 11 à Boghé, 8 à Magtalahjar, 4 à Mbagne et deux à Aleg.

Après la cérémonie inaugurale, la délégation a visité le forage de Roti et les deux forages solaires de Sayé et de Douboungué dans la commune de Boghé. Enfin, il faut noter que ce projet ne pouvait pas voir le jour sans la contribution grandiose de l’Union Européenne et l’engagement des maires de la région. A ce rythme, nous osons affirmer que la que la commune de Boghé devraient atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement à l’horizon 2015.

Thièrno Souleymane (Brakna)

Le PIR porte aussi l’empreinte de….

Derrière toute œuvre se cache généralement des acteurs généralement anonymes le plus souvent et qui n’apparaissent pas. Parmi celles-ci, on peut citer ce jeune cadre Mauritanien, M. Kader O Mohamed Jeîd O Mohamed Habiboullah; Technicien conducteur des travaux de l’Entreprise SOMIBA-TP (maître d’œuvre des travaux de réalisation du projet d’adduction en eau potable) exécutés dans le cadre du PIR Brakna .

Pendant une bonne douzaine de mois, les travaux sur le terrain furent exécutés sous la coordination et la supervision de ce jeune chef de chantier de l’Entreprise SOMIBA-TP. Un jeune dynamique et qui a su mener cette mission difficile dans les règles de l’art, faut-il le noter.

Nous l’avons rencontré pendant la cérémonie inaugurale et il nous a expliqué tout sur le travail accompli par son Entreprise. Sur les caractéristiques techniques des ouvrages hydrauliques, le chef de chantier nous a donné quelques indications sur le château d’eau de Waboundé qui dessert une population de 2134 personnes selon les estimations démographiques contenues dans un document du Gret. De 5 mètres de hauteur, ce château d’eau est d’une capacité de 60 mètres cubes avec un débit de pompage de 8 mètres cubes à l’heure.

La longueur totale du réseau fait 1359 mètres avec trois bornes fontaines. L’Adduction d’Eau Potable Multi village de Roti dessert, elle 2250 personnes et possède la même capacité que celle de Waboundé. La particularité du forage de Roti, c’est qu’il alimente 3 localités (Dar El Khadra situé à 1 kilomètres du château, Mourtogal et le village du même nom). La canalisation utilisée pour la réalisation du réseau d’adduction en eau est de 3674 mètres linéaires a déclaré le chef de chantier.

Les bénéficiaires ont contribué en réalisant les tranchées sur une longueur totale de 2,5 Km a poursuivi le technicien qui a précisé également que la main d’œuvre est entièrement locale. La station pompage solaire de Sayé dessert une population de 750 personnes. L’énergie solaire est fournie par 6 panneaux de 300 WC. La longueur totale du réseau est de 15 mètres avec une seule borne (très faible tout de même !).

Globalement, l’Entreprise SOMIBA-TP a réalisé les travaux pour 144 Millions d’ouguiyas dont 119 Millions consommés dans les travaux du lot de Boghé.

Kader n’a pas caché les difficultés qu’ils ont rencontrées sur le terrain mais il loué l’intervention puis la médiation de Abdel Kérim, le directeur de l’école de Waboundé auprès des habitants de Dar El Khadra et l’implication du maire de Boghé qui ont permis de venir à bout des réticences des habitants de cette localité. Il faut rappeler en fin que l’Entreprise SOMIBA-TP est dirigée par Abdel Weddoud O N’Tehah et son PDG s’appelle Mohamed Bouyé O Babe.

Thièrno Souleymane (Brakna)
référence à www.cridem.org


Info source :
Jules Diop

lundi 22 mars 2010

Politique/ L’UFP en mission de sensibilisation au Tagant



Une délégation de l’Ufp présidée par le député Moustapha Ould Bedridine vient de séjourner à Tidjikja et à Ghoudiya dans le cadre de l’opération de sensibilisation que mène l'Union des Forces du Progrès pour expliquer aux populations de l’intérieur, les positions de cette formation politique vis-à-vis des questions de l’heure.
Après le mot de bienvenue adressé à la délégation par l’ex ministre de la santé Mohamed Ould Khlil, la parole est revenue au sénateur de Tidjikja Moustapha Ould Sidatt dont le discours était tant attendu localement pour fixer ses nombreux partisans sur sa position (il faut dire qu’en dehors de ses interventions au sein de l’hémicycle du sénat, le sénateur de Tidjikja avait toujours affiché un silence qui avait commencé à devenir retentissant). Ceci dit, Moustapha Ould Sidatt n’a pas fait de cadeau à Mohamed Ould Abdel Aziz et son équipe gouvernementale à l’origine, selon lui, de tous les maux dont souffrent actuellement les mauritaniens. Ces maux, selon le sénateur, ont pour nom : insécurité, terrorisme, hausse des prix, intensification de la pauvreté et confiscation des libertés. Et Ould Sidatt d’enfoncer le clou « d’ailleurs les différents régimes militaires en Mauritanie se sont tous soldés par des échecs. De Moustapha Ould Saleck à Haidalla en passant par Moaouya et Ould Abdel Aziz en particulier, tous ont échoué. En s’imposant par la force contre la volonté populaire et en altérant tous les acquis démocratiques (listes électorales, découpage administratif, état civil…, Ould Abdel Aziz montre son vrai visage de dictateur assoiffé de pouvoir »
Lui emboitant le pas, le vice président de l’UFP Moustapha Ould Bedridine après avoir condamné les atrocités infligées au peuple Palestinien et féliciter les militants de Tidjikja pour leur courage et leur détermination , a déclaré que la mission qu’il préside à pour but de battre campagne contre le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz. Il a ensuite basé son argumentaire sur six chefs d’accusation qui mettent à nue les contradictions du « Président des pauvres ». Pour le vice président de l’UFP les arguments qu’utilisent Ould Abdel Aziz et ses thuriféraires ne résistent pas à la moindre analyse objective. La remise en cause de la légitimité démocratique, le détournement des deniers publics pour le financement des programmes écrans, la lutte contre la gabegie, l’argument du manque de poigne de l’ex Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi face au terrorisme, les reformes à tout-va (état civil, refonte de la liste électorale, nouveau redécoupage administratif..) et la remise en cause des accords de Dakar, sont, selon le vice Président de l’Ufp, autant de manquements qui montrent, suffisamment, les mauvais desseins de Mohamed Ould Abdel Aziz qui maintient le petit peuple sous le joug des promesses fallacieuses. « Le réveil sera brutal, car tous ces pauvres qui courent derrière des promesses chimériques finiront par comprendre qu’ils ont été abusés » devait-il conclure.
Enfin, il convient de rappeler que la délégation de l’UFP composée du vice Président Moustapha Ould Bedridine, du sénateur de Tidjikja Moustapha Ould Sidatt, du chargé de communication de l’UFP Mohamed lemine Ould Zein, de l’ex ministre Mohamed Ould Khlil, de Yahya Ould Bowba, Moctar Ould Khentar et Mohamed Ould Alem, a séjourné à Ghoudiya et qu’elle fera escale dans d’autres localités du Tagant pour le même motif de sensibilisation.

Khalil sow

dimanche 21 mars 2010

KAEDI : Plaidoyer pour le développement agropastoral du Gorgol

Cinq jours durant, la problématique du développement agropastoral de la wilaya du Gorgol était au centre des débats de la rencontre organisée par le groupe de recherches et de réalisations pour le développement rural (GRDR) en partenariat avec l’association des maires et parlementaires du Gorgol (AMPG).

La rencontre a regroupé plus d’une centaine de maires, d’agropasteurs, des services techniques déconcentrés de l’Etat, des représentants d’OSC (organisation de société civile). L’objectif affiché est d’échanger entre différents acteurs actifs dans le secteur de l’agriculture et de l’élevage afin d’élaborer un plaidoyer initiant un plan de développement agropastoral (PDAP) de la région.

L’approche « prospective » pour booster le secteur
M. Moctar El Hacen, consultant a présenté aux participants un exposé sur le contexte de l’élaboration du PDAP qui s’appuie sur l’approche dite prospective basée sur un plan à trois points : faire l’état des lieux, faire participer les populations aux discussions et les impliquer pour mieux appréhender leurs besoins réels (méthode participative) et enfin élaborer des choix stratégiques pour la mise en œuvre des projets agropastoraux au profit des bénéficiaires.
Les ateliers scindés en trois groupes selon les zones agro-sylvo-pastorales (aride, oueds, fleuve) du Gorgol ont permis d’approfondir la notion, d’être au fait des préoccupations des populations à travers leurs représentants et d’échanger les expériences. Il s’agissait pour les animateurs : Sy Aly, Ismail O. Teiss et Bâ Samba Sandigui d’amener les participants à appréhender la définition des concepts de la prospective, de leur présenter les variables « Gorgol 2030 » et leur analyse, de déterminer les scénarii possibles, probables et souhaitables. Une présentation de la sécurité alimentaire, et de la planification étaient à l’ordre du jour.
Selon Mohamed O. Dah, coordinateur du GRDR au Gorgol, l’atelier financé par le comité français de solidarité internationale (CFSI) vise l’élaboration d’un plan régional de développement agropastoral afin de servir de base de plaidoyer en s’appuyant sur les conclusions issues des débats.
L’élaboration du plaidoyer entre dans le cadre du projet « sécurisation de la production agropastorale (SPAP)» financé par l’UE, le CCFD et le SCAC (mai 2007à décembre 2010) dont l’objectif est de lutter contre la pauvreté à travers l’implication de la société civile dans la définition des politiques publiques en matière de sécurité alimentaire et de sécurisation durable et de façon concertée des productions agropastorales dans les wilayas greniers de la Mauritanie (Gorgol, Guidimakha, Assaba, les deux Hodh)
Le rôle attendu de l’AMPG, qui est une structure regroupant les maires et parlementaires du Gorgol, est d’assurer la communication à titre institutionnel du plaidoyer. Quand au GRDR, il est chargé de l’exécution du projet au Gorgol et au Guidimakha, et en assure l’appui technique et financier.

Signature de conventions de partenariat
Trois conventions de partenariat ont été signées entre le GRDR et trois communes dans le cadre de l’exécution de leurs plans de développement communaux. Ces conventions se traduisent par l’affectation d’un agent de développement local chargé du suivi et le don de motos à chacune de ces communes. Ce geste a été hautement apprécié par le maire de Toufoundé Civet M. Tall Yahya qui a remercié au nom de ses collègues, le GRDR pour son appui constant en faveur du développement de leurs communes.
Il faut rappeler que le GRDR dont l’objectif est de créer un processus d’amélioration durable et continue des conditions de vie des populations conformément à leurs aspirations est présent en Mauritanie depuis 1989 (Guidimakha) et seulement depuis 2005 au Gorgol (projet de relance agricole) où il pilote depuis 1997 un programme d’appui aux initiatives de développement local dans le cadre de la mise en œuvre de la décentralisation. Le GRDR intervient dans une dizaine de communes du Gorgol (Néré Walo, Toufoundé Civet, Lexeiba, Tokomadji, Djéol, Ndiadjibiné, Mbout, Sanghé, Maghama, Monguel) et ce dans divers secteurs (planification concertée, sécurité alimentaire, accès à l’eau potable, assainissement, appui et renforcement de la structuration des OCB, urgence).

Vieux Gaye
CP/Gorgol

Une responsable du Département d’Etat américain visite des sites de rapatriés



Madame Nnenna Ofobike, chef de la Division population et réfugiés au Département d’Etat américain, a entrepris le 18 mars 2010 une visite en Mauritanie en vue d’évaluer le programme d’assistance aux rapatriés, financé par sa division et exécuté par trois ONG, partenaires de l’Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés (ANAIR) .

L’hôte a été accueillie au débarcadère de Rosso par le Directeur Général de l’ANAIR, Ba Madine, entouré de ses collaborateurs, des responsables administratifs de la région, des représentants de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Nouakchott, du HCR et des représentants d’ ONG partenaires.

Ensuite le Directeur Général de l’ANAIR et ses collaborateurs ont accompagné l’hôte chez le wali du Trarza pour une visite de courtoisie. Une réunion dans le bureau du gouverneur a permis un échange de propos entre les deux responsables, brefs mais courtois et singulièrement positifs.

Après cette visite, la délégation s’est rendue à la représentation régionale de l’ANAIR où le Directeur Général a de nouveau souhaité la bienvenue à l’hôte et exprimé sa satisfaction quant à la coopération avec les ONG partenaires que sont l'IRD, WVI et Counterpart .

Au début de cette séance de travail, Ba Madine a souligné toute l’importance que le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, attache à la question de la réinsertion des rapatriés, étant donné son lien avec le processus de réconciliation nationale. Le Directeur Général de l’ANAIR a expliqué que le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz a tenu tous ses engagements en la matière, et les étapes significatives entreprises par notre Gouvernement, y compris la mobilisation des ressources nationales.

Ba Madine a fait un exposé sur les réalisations de l’ANAIR et a aussi développé les grandes lignes du programme d’insertion durable qui profitera aussi bien aux rapatriés mais aussi à toutes les populations des régions d’accueil.

La responsable du Département d’Etat s’est montrée très impressionnée par le travail accompli par l’ANAIR en si peu de temps. Nnenna Ofobike a estimé que cette visite lui a permis de mieux comprendre l’enjeu du processus, ses contraintes ainsi que les besoins de financement.

La réunion s’est poursuivie jusqu’en début d’après-midi et fut suivie d’un déjeuner offert par le Directeur Général de l’ANAIR. A la suite de ce déjeuner, la délégation a visité les réalisations conjointes de l’IRD et de l’ANAIR, dans les sites à proximité de Rosso (Tékess et PK 6).

www.cridem.org


Info source :
L’Autre Actualité (Mauritanie)

samedi 20 mars 2010

Rapatriés de FADA : « On nous a installés dans une zone marécageuse, loin de notre village d’origine, qui est toujours sous occupation ».



Une délégation du Rassemblement National pour la Reforme et le Développement (Tawassoul) a rendu visite Mercredi 17 Mars 2010, le village de FADA, situé dans la commune de Tekane, département de Rkiz, dont tous les habitants étaient déportés pendant les événements douloureuses de 1989.

Cette délégation était présidée par Ahmedou Wodiaa, Secrétaire National chargé des droits de l’homme et des affaires sociales, membre du bureau politique, Madame Aminata Niang, Secrétaire Nationale chargée des relations avec les syndicats et la société civile et Oumar Amadou M’baye, Secrétaire National chargé de la comptabilité.

D’autre part, cette délégation était accompagnée par quelques membres de la section de RKIZ dont son président Mohamed Ould Naji. A leur arrivée, un accueil chaleureux leur a été réservé par les Fadois, malgré leurs conditions de vie précaires.

Le Secrétaire National chargé des droits de l’homme, saisira cette occasion pour remercier, au nom de la délégation qui l’accompagnait, les rapatriés de FADA de l’hospitalité tenue à leurs honneurs. Ahmedou woddia dira que « nous avons été délégué par notre parti Tawassoul, pour d’une part vous souhaiter la bienvenue dans votre pays, et d’autre part, s’enquérir de votre situation ainsi que les problèmes que vous traversez depuis votre retour ».

Il ajoutera « Nous savons que beaucoup d’injustice ont été commises vis-à-vis d’une partie de la communauté mauritanienne pendant les événements de 1989, mais notre Parti comme dans sa tradition et son référentiel islamique a toujours manifesté sa volonté à travers ses parlementaires, et son programme politique à ce qu’une solution définitive et équitable soit trouvée pour le retour de nos frères dans la dignité ainsi que leurs insertions et leurs indemnisations ».

Parlant du fondement de base de son Parti, Ahmedou Wodiaa affirmera « Notre sainte religion l’islam, refuse toute forme d’injustice quelque soit sa provenance, et prône l’équité, la fraternité et le pardon. C’est pourquoi nous ne pouvons tolérer l’injustice d’où qu’elle vienne »

Par ailleurs, le chef du site Mamadou Ali Diak, qui prendra la parole, remerciera la délégation de Tawassoul, de l’importance qu’elle accorde à leur situation, en se déplaçant de Nouakchott. Il dira «Le fait que vous nous parlez de vos principes tirés de l’islam, tels que la fraternité, la réparation, la patience, le pardon nous réconfort déjà beaucoup ».

Mamadou Ali diak qui relatait l’historique de leur déportation, ajoutera que « En 2007, le Ministre de l’intérieur du Gouvernement de l’ancien President Sidi Ould cheikh Abdallahi, Mr. Yall Zakaria, accompagné d’une délégation de 50 personnes, nous a visité dans notre site au Sénégal comme tous les déportés mauritaniens. Il nous a manifesté la volonté du gouvernement mauritanien à notre retour au pays natal. Nous avons alors fixé Quatorze conditions pour le retour et il accepta.

Cependant, malgré que certaines conditions n’aient pas été honorées, nous avons quand même accepté de revenir dans notre pays, sur nos terres, puisque rien ne peut remplacer la demeure de nos ancêtres, malgré que nous fussions dans de bonnes loges au Sénégal. Ainsi donc, le 07 Mars 2009, le HCR, nous embarqua dans ses camions pour nous déposer ici. Mais à notre surprise, nous trouvâmes des maures blancs qui occupaient notre village et qui refusèrent que nous descendions sur ce sol, qui fut pourtant le notre. Alors nous aussi, nous refusâmes de descendre des camions pendant trois jours jusqu’à qu’une solution soit trouvée à notre problème.

Cependant nous comprimes très vite qu’à cet instant, l’autorité locale était impuissante devant les occupants de notre village, qui étaient des maures blancs issus de la tribu de RAHAHILA en provenance de RKIZ. Car ce sont ces derniers qui nous désignaient les lieux où nous devions désormais habiter». Et Mr Diak de poursuivre « le Wali et le Hakem resteront pendant trois jours ici, sans pouvoir trouver une issue à notre problème ; puisque nous avions exigé deux choses : notre village d’origine ou on retourne au Sénégal. Ils usèrent de stratagème en faisant appel à des parents, des cadres et personnalités afin de nous dissuader.

Et finalement une solution momentanée fut trouvée, et le préfet nous dit «Nous allons vous donner un autre terrain pour trois mois le temps de permettre à ceux qui occupent vos maisons de déménager ». Et nous acceptâmes, malgré les pressions et les interventions. Cependant, voila huit mois que nous sommes toujours sur ce terrain marécageux, et depuis lors, le préfet nous a oublié, et ne passe plus sinon que pour rendre visite aux occupants de nos terres et repartir ensuite comme si nous n’existions pas. »

Relatant leurs conditions de vie, le chef de site exprimera que « Nous traversons toute forme de difficultés, et jusqu’à présent nos terres sont cultivées par d’autres, nos enfants ne vont pas à l’école et quand nos femmes tombent malades, on est obligé de les amener au Sénégal, puisque nous ne disposions ni de case de santé à forte raison d’un poste de santé. Jusqu’à maintenant nous n’avons récupéré que 17 arbres Bananiers parmi quarante dont disposait la coopérative agricole de notre village avant notre déportation. Ce qui s’explique que le reste est toujours exploité par les occupants de nos terres »

Ensuite ce fut le tour de Fatimata Ali Diak de parler au nom des femmes de FADA. Après avoir remercié la délégation de cette occasion qui lui est offerte de pouvoir s’exprimer devant des personnalités politiques, elle affirmera que « Les femmes sont les plus victimes dans tous ces tourments. Car c’est elles qui restent avec les enfants dans ce site de peur d’être agressées ».

Madame Fatimata, ajoutera que « Au Sénégal, les femmes pratiquaient beaucoup de choses : L’agriculture, l’élevage, la teinture et le commerce. C’est ce qui leur permettait de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Mais depuis notre retour, la seule préoccupation c’est de surveiller nos enfants avant qu’ils ne tombent dans un puits, ou dans le canal, ou d’être agressés ».

Elle continuera en confirmant que « Quand il pleut, nous n’avons pas là où aller, ni où nous abriter, il faut toujours rester debout et nos enfants captent toutes formes de maladies. Ici les femmes sont toutes malades puisqu’il y’a pas de médecins pour les consulter ni de médicaments en cas de souffrance, c’est pour cela qu’on est obligé d’aller au Sénégal malgré la distance ».

« Alors qu’on pleurait nos malheurs, nous avons vu Cheikh Ould Yeslim, considéré comme chef de village, venir avec un tracteur pour aménager un grand jardin sur une partie qui était réservée pour une extension du village. Selon certaines de nos informations, il aurait obtenu avec des complicités très bien placées dans l\'appareil de l\'Etat, l\'autorisation d’en aménager en champs, cette zone »

« A cause de toutes ces choses insupportables, et en l’absence des hommes, une vingtaine de femmes sont allées dans notre village, qui est occupé par les maures de la tribu de RAHAHILA, afin de demander à ce qu’ils quittent nos terres et qu’ils rentrent chez eux à RKIZ. Mais comme réponse, nous avons été arrêtées par la police, qui a été alertée par Cheikh Ould Yeslim. On nous a embarqué avec brutalité dans une Toyota avant d’être débarquées au Commissariat de Tekane où on a été gardé pendant trois jours dans une prison alors que parmi nous il y’avait des femmes enceintes et d’autres allaitant des bébés».

Quand à Alpha Diakité, une des personnalités de ce village, il s’expliquera en ces termes « Nous voulons que les autorités trouvent une solution définitive à notre situation avant qu’il ne soit trop tard ».

A la fin de l’assise, la délégation de Tawassoul rassurera les habitants de FADA en ce qui suit « Nous compatissons à votre cause, et rapporterons vos doléances à nos dirigeants, et nous n’aménagerons aucun effort, pour qu’une solution soit trouvée à vos problèmes Incha Allah ». Puis la délégation prendra congé pour rentrer à Nouakchott vers23 Heures.

Il faut noter que les conditions de vie dans ce site sont trop critiques puisqu’il n’ya que les bâches déchirées et héritée du HCR. Aucune construction disponible, puisque la zone est un lieu d’inondation même si le matériel de construction est sur place pour certaines familles.

Il faut signaler que malgré l’attribution des extraits de naissances, les habitants de FADA ne disposent ni de Pièces d’identités ni de Nationalités.


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Info source :
Essirage (Mauritanie)

Kiffa: Clôture de la semaine régionale du film mauritanien

Dimanche 28 février 2010, c’était la clôture, dans les locaux de l’Alliance franco-mauritanienne de Kiffa, de la semaine régionale du film mauritanien. Cette manifestation culturelle est le fruit d’un partenariat entre l’AFM de Kiffa, la Maison des cinéastes de Nouakchott et une association française, BER 2012. Le festival avait commencé le 22, par une conférence de Mohamed Idoumou, poète et réalisateur mauritanien natif de Kiffa, sur le thème du cinéma mauritanien.
Dans un bref discours, le président de l’AFM de Kiffa, Mohamed Lemine Ould Mohamed Cheikh, a insisté sur l’importance de la promotion de notre patrimoine culturel. «L’AFM», a-t-il dit, «s’attelle à cette tâche, depuis bientôt 5 ans». Mohamed Lemine Ould Mohamed Cheikh entend faire, de son association, un grand promoteur culturel local.
Le conférencier a mis, quant à lui, l’accent sur le rôle que peut jouer le cinéma dans la vulgarisation et la promotion de la culture. «Le cinéma», a remarqué le jeune réalisateur mauritanien, «est un des rares domaines ou la Mauritanie parvient à tirer son épingle du jeu.»
Le premier film mauritanien fut réalisé par Mohamed Hondo, en 1967. Ce qui n’est pas rien quand on sait que le premier négro-africain le fut, par Sembène Ousmane, en 1960. Après la conférence, près de 200 spectateurs ont pu suivre, sur écran géant, «Heremakono en attendant le bonheur», d’Abderahmane Sissako. Après cette première projection en plein air, deux autres, dans deux quartiers différents, ont eu lieu, chaque soir. Des projections souvent clôturées par un concert de rap. Impérial Sidi, plus connu sous le nom de Chergawi, artiste rappeur de talent, était, en effet, associé à la manifestation.
En organisant cette semaine régionale du film mauritanien, l’objectif de la direction était double: premièrement, renforcer la communication autour de l’AFM; deuxièmement, enseigner le français, en utilisant un support intéressant, le cinéma. 18 élèves ont, ainsi, bénéficié dune formation, dans un atelier «cinéma», animé par Mohamed Idoumou. Les autres élèves ont eu droit aux cours «tout cinéma».
La semaine régionale du film avait commencé par un film de Sissako. Elle s’est achevée par la projection, dans les locaux de l’AFM, d’une autre œuvre de notre célèbre cinéaste, Bamako.

Cheikh ould Ahmed

Droit de réponse au Hakem d’Aleg

Suite à l’article apparu dans votre journal Le Calame du 9 mars 2010 intitulé Brakna, lettre ouverte au président de la République rédigé par Djibéry Ould Maata El Moula (Instituteur), je voudrais faire les éclaircissements suivantes : Ce citoyen n’accorde pas d’importance à la vérité et aux droits des autres. Cet écrit n’est pas rentré dans le vif du sujet et n’a pas cité les faits, nous n’avons rien à cacher et voici les faits réels :
Monsieur Djibéry a confirmé devant le comité d’arbitrage sur les conflits du domaine de la Moughataa d’Aleg qu’il ne détient pas de papiers pour les terrains n°441 et 443 du permis d’occuper n°683 en date du 9/11/1991, enregistré dans le registre foncier de la Moughataa d’Aleg et signé par délégation du Wali par le Hakem de la Moughataa d’Aleg Mohamed Ould R’Zeizim. Ce permis original revient de droit au propriétaire légal, monsieur Ahmed Mohamed Ould Mohamed Ahmed. Nous avons demandé par écrit depuis quelques mois au Délégué Régional de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire une enquête sur le sujet et en réponse, il a confirmé que le terrain est propriété de monsieur Ahmed Mohamed Ould Mohamed Ahmed et pour cela, monsieur Djibéry devrait quitter les lieux.
Après plusieurs visites du terrain et après ordre d’évacuation des lieux, monsieur Djibéry a rétorqué de façon impolie et a continué à valoriser le terrain.
Depuis que le comité a pris l’engagement de résoudre les problèmes litigieux et d’en finir avec ce problème de gazra à Aleg, une instruction écrite a été donnée au commissaire de police pour le faire quitter du terrain et le remettre à son propriétaire (PV de réunion hebdomadaire du comité).
En fin de journée, le commissaire nous a informé qu’il a eu un accord écrit de remboursement pour chaque brique à 100 UM.
Alors j’ai répondu que ce qui m’intéresse s’est de remettre les droits spoliés à leur propriétaire sans être opposé à tout accord entre les parties.
J’étais surpris par cet article diffamatoire. Tout ce qui fait bouger cet individu et ses semblables est la volonté manifeste de l’Administration pour résoudre les conflits de l’occupation illégale des terrains (gazra) et de résoudre tous les problèmes litigieux suite aux instructions de son Excellence le président de la République ; ce sont eux qui veulent entretenir le flou comme ce récit calomnieux. Celui qui a un droit doit le prouver avec preuve à l’appui sans langue de bois ni fuite en avant.
J’ai saisi le procureur de la République de cet acte pour faire justice et pour que cela serve de leçon à tout ceux qui spolient les droits des autres en agissant à l’encontre des responsables honnêtes de l’Etat.
Je voudrais saisir le public de la gravité de ce nouveau marché voire l’occupation illégale de terrains pour se faire rembourser.
Aleg, le 13 mars 2010
Le Hakem d’Aleg
Mohamed Lemine Ould Leeziz

vendredi 19 mars 2010

Le Hodh El Garbi et le Tagant intègrent le MPR [Reportage Photos]



La soirée du mercredi dernier a été auréolée par le ralliement de personnes influentes du Hodh El Garbi et du Tagant, venus au Mouvement Pour la Refondation (MPR). Après l’Assaba, l’Inchiri, le Trarza, ce sont des pans entiers de personnalités de communautés différentes qui adhèrent à l’esprit de refondation que le parti entend étendre sur tout le territoire nationale et partant dans toute la diaspora.

Le président du MPR, KHB n’as pas manqué de souhaiter la bienvenue à toutes les personnes qui manifestent quotidiennement leur adhésion et leur soutiens indéfectibles au programme du parti et exhorte les uns et les autres à la sensibilisation partout dans les moindres recoins de la Mauritanie et a aussi remercié tous ceux et celles qui ne cessent dans un élan d’engagement sans faille pour que l’unité nationale soit réellement le passage obligé pour une Mauritanie unie et résolument tournée vers le développement et l’émergence.

« Le MPR n’est pas le parti de KHB et il dépendra de ce que nous en ferons » a –t-il martelé devant les adhérents et les cadres venus accueillir les illustres personnes du Hodh et du Tagant.

KHB a aussi adressé ses vifs remerciements à Cheikh Ould Mohamed Sidi pour sa diligence et aussi le meeting grandeur nature organisé à Kiffa avec une Mauritanie en miniature reflétant toutes les composantes du pays.

« Rien de grand ne peut se construire s’il n’y a pas l’unité nationale » a-t-il rappelé devant l’assistance. Le président a dans la foulée mis l’accent sur la massification du parti en s’adossant sur trois points essentiels. D’abord l’élargissement du parti autour de questions d’intérêt national, ensuite la construction d’un consensus autour de questions majeures et aussi les réflexions hardies avec à la clé la répartition équitables des richesses.

Il a terminé son propos en rappelant que les mauritaniens de l’étranger aussi constituent une partie non négligeable dans son programme et le parti est tenu d’ouvrir des réflexions pour une plus grande compréhension des difficultés que vivent nos compatriotes de l’étranger afin d’apporter les solutions les plus idoines.

Prenant la parole, Mohamed Saleck Ould Bneijara et Sidi Ould Cherif ont tour à tour montré toute leur disponibilité au parti, à travers son programme, lieu de convergence d’une Mauritanie où l’unité nationale constitue la pierre angulaire et où les principes fondamentaux qui oeuvrent pour une Mauritanie réconciliée avec elle-même ont suscité leur engouement et engagement fondant les raisons intrinsèques de leur adhésion au parti.

Et d’ajouter le discours de KHB reste toujours unificateur et l’homme a une dimension international avec à ses cotés des cadres chevronnées qui ne cessent de réfléchir sur des questions aussi importantes que la bonne gouvernance, l’unité nationale, la promotion de la femme, le développement pour une Mauritanie unie et prospère.

Les adhérents, forts de leurs convictions que le MPR est le parti où converge l’espoir de voir un jour la Mauritanie entrer dans le concert des nations émergentes, ont tenu à faire une déclaration pour marquer leur ralliement.

Mamadou Ousmane Tall




Déclaration



Nous, habitants du Hodh El Gharbi et du Tagant, convaincus de la pertinence du programme du Mouvement Pour la Refondation et des idées fondatrices d’une Mauritanie unie et prospère qu’il défend, adhérons librement et pleinement au MPR et appelons l’ensemble de nos compatriotes à faire de même.

Notre ralliement est le fruit d’une longue, profonde et sincère réflexion qui explique notre engagement auprès du Dr Kane Hamidou Baba.


Liste des signataires

• Mohamed Saleck Ould Bneijara (Cadre au CNRADA) Porte parole
• Sidi Ould Chrif
• Ahmed Yall O/ Saleck
• Maly Ould Hachim
• Guoueilya mint Belkeir
• Sidi Ahmed Ould Nagi
• Mohamed Ould Nagi
• Zeinabou Ould mint Cheikhna
• Ezza mint Deyah
• Rabia mint Nagi
• Mohamed ould Hmeida
• Isselmou Ould Mohamed
• Fatimetou mint Mahmoud Saleck
• Abdallahi Ould Mohamed Saleck
• Sid Ahmed Ould Mohamed Saleck
• Toueibou mint Chyoukh
• Meissara N’diaye
• Moustapha Ould Mohamed
• Mohamed Aly Ould Lebatt
• Zeinabou mint Mohamed Aly

Fait à Nouakchott le 18 Mars 2010

Boghé : Des incendies mystérieux chez la famille Djigo




C’est dans la soirée du Mardi, 16 Mars 2010 que ce sinistre mystérieux a débuté dans au domicile de la veuve de Seydi Djigo, madame Aîssata Maîmouna.

En effet, c’est vers 9 heures, raconte Marième Seydi, que le feu a déclenché dans l’une des chambres qui se trouve à l’extrémité du bâtiment en banco, juste à partir d’un angle du lit sur lequel était posé un matelas de deux places. Et ce, au moment où la mère de famille, Aîssata Maîmouna accomplissait sa prière d’El Icha.

Constatant le feu, Marième alerte les autres membres de la famille avec des cris. Le feu ne tarda pas à être maîtrisé par les jeunes. Aux questions, y’avait-il une bougie allumée à l’intérieur de la chambre, une boîte d’allumettes, une lampe tempête ; Marième répond par la négative. Chacun y allait de ses propres interprétations et supputations. La famille Djigo qui s’interrogeait sans le savoir sur ce qui pouvait provoquer cet incendie a dormi tranquillement pour autant.

En se réveillant au petit matin, la famille petit déjeune sans problème en pensant que c’était fini. Et c’est alors que vers 9 heures du matin, le feu se déclare encore dans la chambre du milieu où s’était entassée des ustensiles de cuisine (seaux et bassines en plastiques neufs, des habits, valises, entre autres). Les dames crient au secours, au secours et les voisins accourent pour aider la famille Djigo à circonscrire le feu déclare Marième Seydi. C’est l’affolement total au sein de la famille.

Dans la foulé, la décision est immédiatement prise d’évacuer tous les bagages qui se trouvent à l’intérieur des chambres.

Au même moment, la 3ème chambre qui se trouve à l’extrême Nord prit feu. Matelas, livres, cahiers, draps, couvre lit, pantalons sont complètement consumés. La population est alertée et les parents ; amis, voisins accourent pour se joindre à l’effort de secours et d’intervention pour maîtriser un feu aux origines très mystérieuses.

12 heures : la chambre du fils aîné (Samba seydi, vendeur de poisson) et qui se situe dans un bâtiment en dur juxtaposé au bâtiment en banco prit feu encore. Le panique gagne les rangs des membres de la famille et des secouristes. Evacuation en catastrophe des bagots dans la cour.

Au même instant, la cuisine se joint au concert de feu elle aussi. Le matériel s’y trouvant est complètement calciné par les flammes encore visibles au moment de notre arrivée. Le Hangar sous lequel étaient entassés des bagots évacués des chambres, s’associe à ce qui s’apparente finalement à un sinistre programmé et savamment planifié et sans l’être vraiment.

16 heures : les élèves qui avaient quitté peu avant la véranda vidé de ses bagages et où ils sirotaient du thé assis sur un matelas, s’aperçoivent de nouveau que le feu déclenche petit à petit du matelas. Même scénario pour la suite car c’est devenu de la routine.

19heures 30 : heures de l’après-midi, les nombreuses personnes venues secourir la famille Djigo et constamment aux aguets, sont alertées encore par un autre feu. C’est le magasin de paille qui entre dans la danse.

C’est finalement à cette heure-ci, que le concert de feu et des flammes s’arrête pour ne plus reprendre a déclaré Saîdou El Hadj Diallo, élève de terminale DA qui ajoute avec beaucoup d’humour « Allah, a eu pitié de nous seulement et a décidé d’arrêter le feu». « En tout cas, notre famille n’a de problème avec personne ici » déclare samba seydi. Allusion faite par ce dernier à la personne supposée (sans être nommée) avoir jeté un sort sur la famille.

Pour Aîssata Maîmouna, ce n’est rien d’autre qu’un destin. Ce qui ne convainc pas les plus superstitieux qui pensent au maraboutage. Les adeptes de la théorie Cartésienne, quant à eux, orientent leur pensée vers la piste des reptiles qui selon certaines sources peuvent provoquer de telles incendies. Un grand mystère dans tous les cas continue d’entourer encore ce sinistre qui a duré presque 24 heures d’horloge.

Thièrno Souleymane (Brakna).


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Info source :
Jules Diop

jeudi 18 mars 2010

Kaédi : Les héritiers de feu Youssouf Koita réclament leur maison.

Depuis quelques mois, Mme Fatimata Diagana, veuve de feu Youssouf Koita, ancien maire de Kaédi et ancien président de l’assemblée nationale de Mauritanie, tente en vain auprès de l’administration de se faire restituer sa maison, située au quartier Moderne.

La maison en question héritée de son défunt époux est encore occupée par le chauffeur du commandant du sous groupement 11 de la garde nationale, sans payer le loyer. Pourtant la veuve avait présenté à l’administration locale les preuves établissant son droit.

Les documents communiqués comportent la lettre de résiliation du contrat entre l’Etat et feu Youssouf Koita signée du directeur du logement et du matériel en date du 21/11/1998, l’acte de vente de la maison daté du 22/12/1969 signé par M. Diallo Amadou (vendeur) et feu Youssouf Koita (acheteur) et la lettre de réclamation du domicile adressée au Wali du Gorgol depuis le 13/12/2009.

« Quand je me suis présenté à l’administration muni de ma procuration datée du 03/01/2010 raconte Mamadou Alhousseinou Coumba (Komé), mandataire de la veuve et des documents susnommés, le wali mouçaid chargé des affaires administratives m’a demandé d’aller en discuter avec le commandant du sous groupement 11 ».

Une rencontre que M. Komé a jugé infructueuse puisqu’elle n’a abouti ni à la restitution de la maison ni au remboursement des arriérés de location. Une location qui survient suite à la résiliation du contrat (soit un montant de près de 530 000 UM, à raison de 4000 UM par mois).

Par la suite dit-il, « j’ai décidé de me rendre à la justice où j’ai déposé une plainte auprès du président de la chambre civile du tribunal de Kaédi. » Celui-ci déclare-t-il « m’a remis une convocation pour l’occupant de la maison, le nommé Sidi Ould Boilil qui me renverra voir son chef quand je la lui ai présentée. »

« Quand je suis revenu rendre compte au président de la chambre civile, il m’a alors demandé de lui fournir le contrat établi entre l’Etat et le propriétaire de la maison pour que le dossier puisse être traité. » Selon M. Komé, ledit document étant introuvable, la seule voie qui lui reste est de demander l’arbitrage du président de la république afin que la maison soit effectivement restituée à Mme feu Youssouf Koita.

Vieux Gaye
Cp/ Gorgol


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Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

mercredi 17 mars 2010

Brakna : le ministre de l’hydraulique et d’assainissement inaugure le nouvel ouvrage d’eau potable du Village de Waboundé, dans la commune de Boghé.



C’est dans une ambiance riche en son, lumière et couleur que le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement Mr Mohamed Lemine Ould Aboye cheikh el Hadrami et sa délégation ont été accueillis ce 16 mars 2010 à Waboundé.

Il était déjà 10h27, l’objectif est inaugurer le nouvel ouvrage d’eau potable pour les localités de Waboundé, mourtougal, Roti, Sayé et Doumboungué. Ce programme s’inscrit dans le cadre du PIR (projet d’investissement Régional de l’hydraulique rurale et semi urbaine) élaboré durant l’année 2005 par le MHE.

Le Projet a pour objectif primordial d’améliorer les conditions de vie des populations en couvrant leurs besoins en eau potable et en assainissement au niveau de quatre communes du Brakna. Ouvrant la cérémonie le représentant de la localité Mr Abdel Kérim a d’abord souhaité la bienvenue aux hôtes, avant de saluer les réalisations et louer l’importance de cette rencontre salutaire.

Lui succédant, le maire de Boghé Bâ Adama Moussa a saisi l’occasion pour remercier l’ambassadeur de l’union européenne, le représentant de l’unicef et l’union des maires du Brakna qui n’ont ménagé aucun effort pour doter de ces localités : Waboundé, Roty, Mourtogal, Dhar El Khadra, Bagdad, Roueindy Taleb Mohamed, Sayé, Douboumgué, M’bonne Djéry, Niakaka, Gourel Boubou, Djioulom, Lopel et Bakaw en cours d’exécution de ces précieux forages équipés avec toutes les installations nécessaires à l’accès à l’eau potable.

Le maire ajoutera : « l’accès à l’eau potable est considéré à juste titre comme un point d’entrée catalytique pour améliorer la santé, réduire la mortalité infantile et promouvoir l’égalité de genres. Cette vision a été clairement mise en exergue par le gouvernement dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté à travers l’objectif qu’il s’est fixé avec l’ensemble des partenaires (donner priorité à l’accès pour tous à l’horizon 2015 à l’eau potable), notre commune est signataire de l’engagement Afrique 2015 lors de la rencontre des villes à Rome en 2007.

Cet objectif qui cadre parfaitement avec l’objectif du millénaire et réduire de moitié entre 1990 et 2015 le pourcentage de la population privée d’un accès à l’eau potable. Les populations bénéficiaires ces ouvrages se trouvent confronter par la cherté du prix au m3 (250 UM), nous réitérons des voies de soulagement pour leur permettre d’accéder au même prix que leurs voisins.

L’adduction en eau potable de la ville de Boghé suivie par la suite de la mise en service du forage en 2004 avaient, en un moment donné, a suscité beaucoup d’espoirs parmi les populations de la commune. Malheureusement, elles ont vite désenchanté à cause du goût saumâtre. En effet, certains consommateurs de cette eau subissent des désagréments interminables et ont fini par éviter de la boire.

L’extension du réseau d’adduction d’eau de la ville de Boghé à ses principaux quartiers et la connexion au forage de la SONADER constitue désormais une priorité pour nos populations. Nous comptons sur votre soutien pour réaliser ce vœu pieu. »

Le maire, enfin va remercier GRET et TENMIYA pour la mise en œuvre du Projet de Forage, il fera un plaidoyer auprès des acteurs du secteur de l’eau et d’assainissement en leur disant que si l’eau c’est la vie, l’assainissement est une dignité et que malheureusement ce secteur vital reste le parent pauvre des politiques nationales en la matière.

Le représentant de l’unicef mettra l’accent à son tour à l’importance et l’efficacité de cet acquis salutaire et remerciera tout le monde de la réussite de cette rencontre.

Quant à l’ambassadeur de l’union européenne Mr Hans Georg Gerstenlauer, a exprimé son plaisir d’être là aux cotés du ministre et sa délégation. Et dira par la suite : « le projet PIR Brakna a été réalisé par GRET. Le coût total du projet s’élève à 1.598.294 euros, soit 570.368.000 ouguiyas, dont 75% cofinancé par l’union européenne et 25 % par L’unicef et l’union des maires du Brakna.


Cette action a pour objectif d’améliorer les conditions de vie et de santé des populations réparties dans les communes de Boghé, Aleg, M’bagne et Maqtar Lahjar en couvrant leurs besoins en terme d’accès durable à l’eau potable et l’assainissement. Le projet bénéficie à 25 localités des communes de Boghé, Aleg, Mbagne et Maqtar lahjar, installant 9 réseaux avec pompage diesel, 10 postes de pompage solaires, et dans 6 localités de Maqtar lahjar des bornes fontaines alimentées par camion citerne.

Selon les principes du code de l’eau, ces points d’eau sont gérés par trois délégataires privés, choisies suite à un appel à concurrence. Un important volet de renforcement des compétences a été réalisé auprès des communes, des services déconcentrés de l’état et des usagers de l’eau regroupée en association. Enfin, le projet contribue à la mise en place d’une stratégie régionale de gestion raisonnée des ressources en eau.

Enfin Mr Hans dira « ce projet fait partie des 3projets dans l’Assaba, le Brakna et le Hodh el Chargui qui ont été financés par la facilité eau en Mauritanie pour un montant total de 1.102.669.397 ouguiyas soit 3.092.556 euros. Poursuivant cette volonté de permettre l’accès de tous à l’eau potable et à l’assainissement, une nouvel enveloppe facilité eau est à présent disponible pour les pays ACP. Elle est pourvue d’un budget de 200 millions d’euros sous le 10éme FED. »

Le ministre a pris la parole pendant une vingtaine de minutes pour remercier les populations de Waboundé de leur accueil et répondant aux doléances des intervenants, il promis d’apporter des solutions le plus rapidement possible.

Enfin Bernard GRY présenta l’assistance venue nombreuse pour la circonstance le projet dans son intégralité à partir et travers des données globales de l’action, les zones d’intervention, présentation de l’action, les activités mises en œuvre et résultats concrets atteints et des mesure des indicateurs, difficultés et solutions,éléments novateurs.

Après la coupure du ruban symbolique le ministre et la délégation sont allés pour visiter les châteaux d’eau et installations solaires des villages de Roty, Sayé et Douboumgué. La délégation officielle s’est rendue à Boghé ville à la demeure du Hakem de Boghé pour le repas, vers 15 heures la délégation ministérielle est repartie.


DIOP Mohamedou Abou dit Hbodiel CP le Véridique au Brakna.

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Info source :
DIOP Mohamedou Abou