samedi 29 juin 2013

Diaguily, sur les rives du fleuve Sénégal : le foncier qui divise [Audio]

Depuis, 2008, la localité de Diaguily (Sud de la Mauritanie au bord du fleuve Sénégal), vit au rythme d’un litige pour le contrôle de terres de cultures. Le conflit a éclaté au grand jour quand une famille autochtone, les Yatéra, a réclamé 34 hectares qu’elle avait gracieusement mis à la disposition d’une coopérative villageoise en usufruit. Elle s’est alors vu opposer le refus des exploitants qui y voient les stigmates des pesanteurs sociales : les détenteurs des droits coutumiers sont dits « nobles » et le gérant de la coopérative « ancien esclave ». Suivant le camp considéré, le litige est présenté tour à tour comme un différend entre féodaux et descendants d’esclaves ou comme la marque de la cupidité d’un groupe qui arrime un problème de propriété à celui de l’esclavage en milieu Soninké. C’est la première position que retient le chef de la communauté de Diaguily à Paris. PourSoumaré Bakary dit Cheikhou, il n’y a aucun problème entre descendants d’esclaves et le reste de la communauté. Il pointe du doigt un groupuscule issu de la même famille qui veut, selon sa version, s’accaparer de façon illégale et privative des terres qui ont été mises à la disposition de toute la communauté villageoise sans exclusive, par la famille Yatéra. M. Soumaré s’est montré très remonté contre madame la Maire de Diaguily Coumba Moussa Diabira, qu’il accuse de vouloir utiliser ce problème à des fins purement politiciennes. Le maire Coumba Moussa Diabiran’est pas le seul membre de la chefferie traditionnelle à se trouver dans le camp réputé victime de discrimination : d’autres membres de la « bourgeoisie locale, dont l’ancien ministre et actuel ambassadeur Bakari Diabira, figure politique d’envergure nationale dont Diaguily est le fief, se trouvent dans la même situation. Kassataya a rencontré le chef de la communauté Diaguiloise de Paris. Cet entretien audio a été l’occasion d’aborder le problème de cimetières distincts en fonction de la classe sociale et à travers lui, la question des inégalités en milieu soninké. Selon M. Soumaré, le groupe qui veut s’accaparer les terres des Yatéra, a trouvé comme subterfuge de dire qu’ils sont lésés en raison de leur statut d’anciens esclaves. Cependant, ajoute-t-il, ces derniers ne peuvent se prévaloir de ces terres ni par le droit coutumier ni par le droit moderne. Selon la version de M. Soumaré Bakary dit Cheikhou, ces terres étaient aménagées pour toutes les femmes de Diaguily tous statuts confondus. Un homme, M. Lassana Coulibalyavait été désigné pour les accompagner notamment sur l’aspect technique avec le concours de laSONADER (Société Nationale de Développement Rural). M. Soumaré rappelle qu’avant M. Coulibaly, il y a eu deux autres personnes avec qui il n’y a pas eu de problèmes. Selon lui,Lassana Coulibaly n’a pas respecté le protocole, en cultivant dans ce périmètre des cultures autres que celles convenues au moment de la mise à disposition des terres. Cliquer sur le lien pour écouter: http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=1PjTv8eQQsU Saisie, la justice a rendu un premier jugement favorable à la famille Yatéra. Après l’appel introduit par la partie adverse, une commission a été mise en place en vue de trouver une solution à l’amiable. De même, il y a quelques jours, une mission conduite par M. Balla Touré chargé de la communication de l’IRA (organisation anti esclavagiste) s’est rendue dans la commune deDiaguily pour s’informer de la situation. Joint au téléphone par Kassataya, M. Touré confie que son rapport sera bientôt mis à la disposition de la presse. Il ajoute que « … la question de la coopérative de Kollé Mukké est un problème que l’Etat doit solutionner… Khollé Mukké par le truchement de l’aide de la SONADER est devenu une concession rurale et dans ce sens il faudrait la considérer comme une terre domaniale à la disposition de toute la communauté de Diaguily sans exclusive… » Le problème foncier est rendu complexe en Mauritanie par la superposition de trois sources de droits : le droit coutumier, le droit islamique et le droit positif. Des conflits surgissent régulièrement entre d’un côté, les propriétaires terriens (généralement les fondateurs du village et les autochtones logés aux plus hautes sphères de la hiérarchie sociale) et les allochtones (qu’ils soient nobles ou non) et les catégories inférieures, de l’autre ; à savoir les artisans, les anciens esclaves... Ces conflits ne sont toutefois pas propres à la Mauritanie. Ils ont connu de nouveaux développements avec la pression exercée sur les ressources et l’accélération de la compétition pour leur contrôle. Dans un rapport intitulé Points chauds liés au foncier et aux droits sur l’eau, la FAO souligne que « La disponibilité moyenne d’une ressource peut cacher des inégalités très importantes entre les personnes. Un petit nombre de personnes ou d’entreprises peuvent parfois contrôler une grande proportion des terres agricoles, alors que la majorité des producteurs ont accès à très peu de terres. A l’échelle mondiale, nous pouvons distinguer de grands ensembles qui donnent des indications sur l’existence potentielle de points chauds liés à l’accès à la terre. Mais coexistent souvent au sein d’un même pays des situations très contrastées, avec la juxtaposition de dynamiques distinctes (voir par exemple le site des données de base sur la tenure foncière, http://www.landportal.info). (FAO, Paris, 2011). En Mauritanie, la timidité des mesures prises par l’Etat –qu’il s’agisse de la loi du 2 août 1960 ou de la réforme foncière de 1983- n’a pas permis d’ouvrir la voie à une nécessaire redistribution des terres sur des bases plus conformes aux réalités d’aujourd’hui : « En disposant que “sont confirmés les droits fonciers coutumiers comportant une emprise évidente et permanente sur le sol”, la loi du 2 août 1960 en son article 3 aménage aux forces traditionnelles un dispositif qui leur permettra de garder la mainmise sur la gestion de l’espace. Les seules espaces encore propriétés de l’État sont les terres mortes, celles qui sont “vacantes et sans maîtres”. Il s’agit généralement de terres lointaines et difficilement exploitables, par conséquent peu porteuses d’intérêt. Ce cadre juridique laissait courir une situation caractérisée par un système dans lequel les terres utiles et les plus convoitées étaient détenues suivant des logiques privées ou communautaires déterminées selon le lignage. » (Abdoulaye Diagana « Le développement local en Mauritanie », Hommes & Migrations 4/2010 (n° 1286-1287), p. 246-256. URL : http://www.cairn.info/revue-hommes-et-migrations-2010-4-page-246.htm.) Près de trente ans après l’ordonnance sur la réforme foncière, le problème demeure.
Abdoulaye Diagana et Saidou Diallo dit Thierno pour www.kassataya.com> Source : Kassataya (France)

Aziz au Trarza : Honorer ses engagements et satisfaire les attentes des pauvres

Le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz visite demain dimanche la wilaya du Trarza, pour répondre à la promesse déjà tenue l’année dernière devant les habitants de cette wilaya au cours d’une précédente visite effectuée à Rosso. La nouvelle visite diffère de celles qui l’ont précédée dans de nombreux points. En effet, il s’agit d’une visite de travail et d’information des conditions des populations de la wilaya comme elle concerne des zones que le Président de la République n’avait pas visitées auparavant, où il devra inaugurer certaines installations ainsi que des projets vitaux. Elle intervient également dans un contexte où la Mauritanie passe par une période de grands chantiers, puisqu’entre les deux visites, de nombreuses réalisations ont été faites par le Président de la République, artisan de l’essor moderne et chef de la première révolution riche dans le monde arabe. La visite comporte également, en plus du changement de la feuille de route de la scène politique, des révolutions industrielle, agricole, routière et sanitaire. Il ne s’agit pas ici d’évoquer le projet de l’aéroport international de Nouakchott, du lancement de la Zone Franche de Nouadhibou, de l’électrification de la capitale, de la construction d’un complexe universitaire moderne, de la création de la ville de Chami ou de l’augmentation décuplée du capital de la SNIM qui sont des réalisations vivantes dont certaines sont achevées et d’autres en cours de finition. Dans la wilaya du Trarza, le Président de la République fera incontestablement l’objet d’un accueil chaleureux et populaire digne des nombreux acquis qu’il a fait pour ce pays notamment pour les projets et les réalisations faits pour le Trarza. Seuls les voix qui s’écartent de cette bonne marche seront absentes de cette visite et ne s y reconnaîtront pas, puisque leurs auteurs sont incapables d’accompagner le processus et ne veulent pas voir le soleil en plein jour. Ils ont échoué quand l’arbitrage a été laissé à l’appréciation du peuple, quand ils ont misé sur la grogne de la rue, où ils ont été trahis par cette même rue. Ceux là n’ont rien entre les mains à offrir puisqu’ils ne peuvent donner que ce qu’ils n’ont pas. Peut-être qu’ils demeureront dans cet état pendant des décennies, que la caravane de l’Etat, du peuple et des réalisations ira à pas de géant confiante d’avoir garanti un présent et un avenir radieux pour le pays.
Source : Le Véridique (Mauritanie)

Tidjikja : Tentative de régler à l’amiable l’affaire « de la fille droguée et violée ».

L’affaire de « la fille droguée et violée à Tidjikja » qui défraie la chronique depuis un certain temps , vient de prendre une nouvelle tournure avec une tentative de règlement à l’amiable. A la suite, en effet, de plusieurs réunions « marathon » organisées cette semaine, entre les familles de la fille et du garçon inculpé, il semble que l’unique solution pour mettre fin à ce scandale social reste le mariage légal entre les deux jeunes. A cette fin, une commission composée de quatre personnes (deux de la famille du garçon et deux de celle de la fille) a été chargée d’entreprendre les démarches nécessaires. Par ailleurs , les avocats Mohameden O.Cheddou et Abdel Kader o. Mohamed Said se sont rendus à Tidjikja pour informer le procureur de la république prés du tribunal du Tagant de leur décision de défendre le jeune homme inculpé dans l’affaire , actuellement détenu en prison à Tidjikja. D’ailleurs ils ont demandé pour ce dernier une liberté provisoire que le procureur a déclinée arguant l’état de santé instable de la fille plaignante.
Source : Mourassiloun.com

Bababé : Cérémonie de remise d’attestations au profit de 16 jeunes filles à l’auberge

C’est ce jeudi 27 juin vers 12h30 min à l’auberge que l’A.E.J.T (association des enfants et jeunes travailleurs) a organisé une grande cérémonie de remise d’attestations en coiffure, au profit de 16 enfants et jeunes travailleurs. En effet, ont pris part à la cérémonie, outre des autorités communales on pouvait noter la présence de la représentante de Save the Children Stéphanie, Dia Oumar coordonateur National de l’A.E.J.T accompagnés de leurs collaborateurs. Dés l’ouverture des festivités, Dème Aliou qui se chargera à édifier l’assistance sur le chronogramme de la cérémonie. Ce sera ensuite autour du coordonateur de l’A.E.J.T (Antenne locale de Bababé) Sall Aliou Elhadj dit kawoye de prendre la parole, pour remercier les jeunes garçons et les jeunes filles sans oublier les enfants d’honorer la cérémonie par leur présence ,car le projet comme son nom l’indique vise essentiellement des enfants déperdition scolaire ou n’ayant pas les moyens de fréquenter l’école. Il dira aussi que le projet (A.E.J.T) est présent dans 5 villes de Mauritanie à savoir Nouakchott, Nouadhibou ,Kaédi, Bababé et Boghé. Mr Sall dira que depuis une année le projet a suscité un grand engouement de la part des populations, eu égard aux résultats déjà perceptibles sur le terrain. « Ainsi dix enfants et six jeunes issus des quartiers de garage, Diakka, Leegal Thierno et Hirto ont béneficié d’une formation en coiffure pendant Six mois. Elles bénéficieront les (récipiendaires) puisqu’il ne s’agit qu’essentiellement de filles de l’appui du projet pour démarrer des activités génératrices de revenu » dira-t-il en substance. Après le discours du coordinateur local ce sera le tour du représentant des groupes bases de faire un témoignage sur l’apport de l’O.N.G depuis son installation à Bababé. Ce sera ensuite, ly Amadou Bocar Adjoint au maire de Bababé de féliciter le coordonateur de l’A.E.J.T à Bababé sans lui cette céremonie ne pouvait pas avoir lieu. Non sans rappeler que beaucoup d’O.N.G nationales et internationales interviennent dans le département mais n’ont jamais orienté leur programme dans la formation professionnelle qui demeure la seule issue pour sortir notre jeunesse de la pauvreté. Stéphanie la coordinatrice de Save the Children fera un bref discours où elle félicitera son partenaire local à savoir le coordinateur Kawoye pour le travail abattu et encouragera les récipiendaires à faire bon usage de leur diplôme. Elle n’oubliera pas de remercier l’assistance composé des parents des enfants et d’autres invités.la dernière étape de la cérémonie coïncide avec la remise des attestions dans une ambiance très festive et mêlée d’émotion. Rappelons enfin que l’A.E.J.T qui s’investis essentiellement dans la formation professionnelle a également réalisé à son actif des cours d’alphabétisation en Français et en arabe ayant profité à 24 jeunes. En collaboration avec l’inspection départementale ,42 enfants en classes de sixième ont pu bénéficier de 2h de cours par semaine pendant six mois en français toujours dans ce même registre.
Armiya Dém