Khaly Diallo est connu en
Mauritanie pour
son engagement dans l’humanitaire et sa lutte sans merci contre toutes
formes d’injustice. Fondateur de l’Association de bienfaisance
« Marmite du Partage » ce jeune homme d’une trentaine d’année, s’investit, sans relâche, pour soulager les pauvres et les laissés pour compte.
N’est-pas lui qui disait :
«
Le plus simplement possible nous le faisons. La victoire ne se limite
pas seulement à gagner pour soi-même, la victoire c'est aussi quand nous
aidons nos frères et sœurs qui sont dans le besoin, à relever la tête.
Ma joie, ma bonne humeur je ne les ressens que quand je suis au service
des démunis ».
Plusieurs faits marquants ont jalonné l’engagement de ce jeune homme dont les bonnes œuvres ne se comptent plus.
Khaly,
qui a commencé sa carrière comme journaliste animateur s’est, tout de
suite, distingué par son franc parlé, son courage, sa liberté de penser
mais surtout, son souci de donner la parole à ceux qui sont
marginalisés, ceux qui sont brimés et ceux qui sont maintenus dans le
silence.
D’où son engagement militant qui le pousse à défendre les causes les
plus justes.
Pour ceux qui le rangent dans le camp de l’opposition politique
mauritanienne ou ceux qui le soupçonnent de rouler pour une chapelle ou
une autre,
Khaly imperturbable leur répond que son engagement est au-delà des partis pris :
«
Servir sans contrepartie, servir pour donner de la joie autour de soi,
servir pour soulager et apporter un brin de bonheur aux nécessiteux,
servir mais le faire avec modestie et désintéressement .Si vous rendez
service n'oubliez pas de garder la tête sur les épaules et savoir qu'en
réalité c'est dieu qui rend service à travers vous.
Tout ce que je fais est dicté par cette seule motivation » réplique
Khaly sur un ton empreint de calme et de sagesse.
Et pour ceux qui l’accusent de se prendre la grosse tête, il réplique :
« Pour celui qui a connu la galère dormir sans manger n'est qu'une routine.
Si on nait dans la galère et on grandit dans la richesse, le matériel
n’à point de valeur à nos yeux. Seuls les Humains compteront. Qu'Allah
sème l'humanité en nous ».
C’est cet engagement pour les causes justes qui l’a amené à défendre les
sinistrés, les enfants victimes de pédophilie, les femmes violées, les
victimes d’injustice judiciaire et les victimes de l’esclavage.
Tous en
Mauritanie se rappellent le formidable plaidoyer de
Khaly Diallo pour démasquer et punir les agresseurs de
Peinda Sogué, une jeune dame à la fleur de l’âge violée et tuée sauvagement par trois malfrats qui ont été finalement appréhendés et écroués.
L’on se rappelle, également, de son engagement aux côtés de la famille de
Khady Touré une
fille de neuf ans violée et tuée par son violeur. Le combat médiatique
qu’il avait mené avait permis de faire avancer l’enquête et d’aboutir à
l’arrestation du criminel.
Khaly c’est aussi la générosité et le réconfort moral
pour les sinistrés. Le précieux soutien apporté en 2013 à une famille
victime d’un incendie ayant perdu tout ce qu’elle possédait et dont
certains ont péri dans les flammes et d’autres brulés au troisième
degré.
Plus que tout,
Khaly c’est surtout cet homme respectueux, humain, affable, indulgent et compréhensif :
«
Une fille de 15 ans tient son bébé d'un an, on la traite de pute. Mais
personne ne sait qu'elle s'est faite violée à 14 ans. Vous rigolez à
critiquer une personne obèse, mais personne ne sait qu'elle est malade.
Vous riez d’un mec que vous trouvez moche, mais vous oubliez surement
qu'il ne s'est pas créé lui même. Vous jugez les personnes sans même
les connaitre. Donc arrêtez de les stéréotyper et réfléchissez avant de
les blesser » lance-t-il aux mauvais plaisantins.
Mais l’on ne peut parler de
Khaly Diallo sans faire allusion à la célèbre opération
« Marmite de Partage » qu’il a initié pour apporter un brin de bonheur aux jeûneurs indigents. Les quartiers périphériques de
Nouakchott reçoivent chaque année pendant le Ramadan, la visite des volontaires de la
« Marmite de Partage » qui leur distribue des mets, des boissons et autres sucreries.
Une action bien appréciée du fait de son caractère social et son
impact positif. Ambitieux et soucieux d’apporter leur soutien au plus
grand nombre de nécessiteux, cette année qui coïncide avec la cinquième
édition de la
« Marmite de Partage », Khaly et ses amis ont délocalisé l’opération à l’intérieur du pays dans des villes comme
Rosso (au Sud) et
Nouadhibou (au Nord).
Saadbouh Saleck un admirateur de
Khaly Diallo témoigne :
«
Servir ceux qui sont dans le besoin est le geste le plus noble au
service de l'humanité. Votre récompense serait à la mesure de la
largesse de votre cœur. C'est plus fort que moi. J'ai beaucoup d’estime
pour vous et vos amis de la « Marmite du Partage ». Qu'Allah vous aide
et guide vos gestes et vos actes ».
Notons que
Khaly Diallo s’est rendu récemment à
Bruxelles pour assister à une rencontre initiée par l’
Union Européenne portant sur la vision des jeunes du
G5 Sahel. Avec ses collègues mauritaniens et d’autres jeunes venus de différents pays de la sous-région du
Sahel,
ils ont porté la voix de la jeunesse africaine sur différentes
thématiques ayant trait au sous-développement, la crise des valeurs,
l’émigration clandestine, la montée du Salafisme et les échanges
Nord-Sud.
Khaly, qui a été adopté dès le bas âge par une famille française, a toutes les chances pour vivre sa vie calmement en
Europe à l’abri du besoin et loin de la misère ambiante dont il est confronté au quotidien en
Mauritanie.
Mais contre toute attente, il a décidé de rester avec les siens et de
se mettre à leur service. Un bel exemple d’engagement pour toute cette
jeunesse africaine égarée tentée par une émigration hypothétique.
Et pour coller à l’actualité notons que le penseur Suisse d’origine égyptienne Tariq Ramadan devait séjourner en
Mauritanie sur invitation de la
« Marmite de partage » avec la collaboration de l’Association
« Main dans la Main ».
Il a été malheureusement refoulé, samedi 16 juillet 2016 par les
autorités mauritaniennes dès son arrivée à l’aéroport. Réagissant à cet
événement malencontreux
Khaly Diallo dira : «
C’est
malheureux que le pouvoir mauritanien ait agi de la sorte. Je suis
persuadé que cette attitude ne reflète pas le point de vue des
Mauritaniens, loin s’en faut.
Je regrette seulement qu’on ait
attendu la dernière minute pour prendre une telle mesure très
impopulaire de surcroît. En agissant de la sorte le pouvoir prouve qu’il
est contre la liberté de penser et la liberté d’expression » devait-il indiquer.
Enfin en fervent musulman,
Khaly Diallo n’oublie pas
que toute âme gouttera à la mort. Ces mots qui suivent sonnent comme un
testament d’un homme qui a compris, que rien au monde ne doit le
détourner du droit chemin :
« Demain si je meurs, pardonnez-moi pour un mot mal prononcé.
Demain si je meurs, rappelez-vous juste que je ne suis qu'un être
humain qui a vécu parmi vous avec des qualités et des défauts. Demain si
je meurs sachez oublier et pardonner un mal que j'aurai commis quelle
que soit sa nature. Demain si je meurs, dites-vous bien que c'est juste
un rappel car vous aussi y passerez. Demain si je meurs, je ne veux ni
trompettes ni tambour, rappelez-vous juste de mon passage terrestre et
priez pour le repos de mon âme.
Demain si je meurs, que mon corps soit inhumé dans ma ville natale Bogué prés
de ma Mère qui y repose déjà. Demain si je meurs, sachez juste que mon
heure avait sonné. Demain si je meurs, sachez juste que la vie est une
mission et qu'il faut bien la remplir pour demain en récolter ces
fruits.
Demain si je meurs, pardonnez-moi pour toutes fautes commises volontaire
ou involontaire ».
DuneVoices