mercredi 13 octobre 2010

Le Raid Latécoère annulé après le crash d’un équipage en Espagne faisant trois morts



Le Raid Latécoère, un rallye aérien à but humanitaire qui devait rejoindre Saint-Louis du Sénégal, via la Mauritanie a été annulé par ses organisateurs, depuis qu’un équipage de l'épreuve a fait un crash, mardi soir en Spagne provoquant la mort de trois participants.




Les organisateurs ont décidé de stopper l'épreuve à laquelle prenaient part 17 avions transportant 42 membres d’équipages qui devaient parcourir plus de 10 000 km et survoler successivement l'Espagne, le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal.
ANI

Restitution des rapports des consultants sur le système de conseil agricole



Les travaux de restitution des rapports des consultants sur le système du conseil agricole à mettre en place en Mauritanie ont débuté ce mercredi à Kaédi.

Cette réyunion est organisée par la direction de la recherche et de la vulgarisation au ministère du développement rural avec l'appui de la FAO au profit de 30 participants représentant les producteurs des structures d'encadrement et les ONGs impliquées dans le conseil agricole des wilaya du Tagant, du Brakna, du Trarza, du Guidimagha et du Gorgol.

Pendant deux jours, trois exposés portant sur les organisations socio professionnelles, les ONGs et les opérateurs privés ainsi que les structures publiques seront discutés par les participants.

L'un de ces exposés fait l'évaluation des organisations socio professionnelles qui existent dans ces wilaya et définit leur nombre ainsi que leur répartition géographique, leur activité, leurs besoins et leurs problèmes. Il fait aussi une appréciation sur les bénéficiaires vis à vis des prestataires du conseil et un diagnostic de la situation des structures et du rôle qu'elles jouent au niveau de la fonction du conseil agricole;

Les autres exposés traitent pour leur part, de la relation entre les ONGs et les opérateurs privés ainsi que les structures publiques intervenant dans le conseil agricole, notamment en matière de mécanismes de programmation, de coordination et d'évaluation des résultats. Il aborde également l'intervention des structures publiques du développement rural dans le cadre de l'appui - conseil aux organisations des producteurs ruraux.

AMI

20 millions de dollars pour le financement des travaux de réhabilitation du tronçon de route Boumbry-Rosso





M. Sidi Ould Tah, ministre des affaires économiques et du développement et Mme katherinne Holly Fyel, directrice des opérations à la Banque Mondiale ont procédé, jeudi dernier à Washington, à la signature d'une convention portant sur un don de 20 millions de dollars, soit l'équivalent de 5,7 milliards d'ouguiyas.

C'est ce qu'indique un communiqué de presse du ministère des affaires économiques parvenu mardi soir à l'AMI.
Le document précise que ce financement est destiné à couvrir les travaux de réhabilitation du tronçon Boumbry-Rosso de la route Nouakchott-Rosso, dont le tronçon Nouakchott-Boumbry est financé par l'Union Européenne.
La signature de cette convention traduit l'intérêt qu'accordent les pouvoirs publics à la modernisation des infrastructures d'une façon générale et du réseau routier en particulier, souligne le communiqué.
Elle constitue aussi un nouveau témoignage de la confiance des partenaires au développement dans les politiques du gouvernement, conclut le document.
ANI

Projet de sensibilisation sur les droits humains à Aleg: L’IFPUCN forme des relais communautaires



L’Initiative Femme Paix, Unité et Concorde Nationale (IFPUCN) a organisé, du 5 au 7 octobre derniers, un atelier de formation des formatrices sur les droits des femmes et des enfants, à Aleg et communes environnantes.
Une quinzaine de femmes ont été initiées à la sensibilisation sur les droits des femmes et des enfants, suivant l’objectif de l’IFPUCN de former des relais communautaires, au niveau d’Aleg et des communes voisines, de manière à ce que ceux-ci puissent sensibiliser les populations sur les droits humains. D’une durée de quatre mois, ce projet est financé, conjointement, par la Banque Mondiale et le Fonds japonais, à travers le commissariat aux droits de l’Homme. La formation était dispensée par mesdames Salimata Lam et Aichetou Mint Ahmed.
La coordinatrice de l’ IFPUCN, madame Lô Khadijetou Cheikh, a indiqué que cette activité intervient dans un contexte où, tant au plan international que national, «des efforts immenses sont en train d’être déployés, pour relever le défi d’une meilleure participation des femmes à l’avènement de sociétés où règne plus d’équité et de justice sociale, entre hommes et femmes».
La coordinatrice a remercié les bailleurs pour leur engagement, constant, en faveur du développement du pays. Madame Lô estime que «le résultat ultime […] est la mise à niveau d’une équipe qui est déjà», souligne-t-elle, «une équipe de professionnelles en la matière. […] J’ose espérer que les enseignements tirés de cet atelier feront tache d’huile et que le processus pourra être reproduit dans toutes les communes d’Aleg». La coordinatrice souhaite que les relais communautaires puissent accomplir, de manière la plus efficace possible, la sensibilisation des femmes et des enfants bénéficiaires, sur leurs droits, au grand bénéfice des populations-cibles mais, aussi, «pour l’idéal que nous poursuivons, à savoir la justice et l’égalité sociales».
Quant au représentant de la Banque Mondiale, Haroune Ould Sidatt, il a estimé que, grâce à cet atelier, les participantes seront beaucoup plus outillées, dans leur mission de sensibilisation des populations d’Aleg et des communes environnantes sur les droits des femmes et des enfants.
Le Calame

SOMELEC / Retard dans la construction de la centrale de Nouadhibou Les dessous de l’affaire! (Suite).





Suite à notre article (L’arnaqueur arnaqué relatif au retard d’exécution dans la construction de la centrale électrique de Nouadhibou. Le QDN N°613 du 6 octobre 2010), nous avons été contactés par la Somelec via son chargé de communication.

L’entrevue a été organisée dans les locaux de l’entreprise. L’objectif annoncé était de livrer les «bonnes informations» sur le sujet en faisant blackout sur l’objet de notre article centré sur le rôle de l’ingénieur conseil et un marché de gré-à-gré renouvelé avec lui.

Pour la Somelec, il n’y a jamais eu qu’un seul avenant au marché passé avec l’ingénieur conseil Lahmayer Iinternational (Janvier 2009). Ce dernier est pourtant notoirement connu pour être black listé pour sa pratique de corruption.

La BM l’a suspendu de tous ses projets jusqu’en 2013. Mais il semble retrouver un autre champ en Mauritanie (Aftout Es-Sahili en 2007 et Centrale électrique de Nouadhibou en 2007 aussi) pour cultiver cette pratique. Mais qu’à cela ne tienne puisque la Somelec, même si elle reconnaît cet avenant, précise que le choix de l’ingénieur conseil est antérieur à la prise de fonction de la nouvelle direction.

Le premier marché remporté par l’ingénieur conseil est d’une valeur de 680 milles euros, après un appel d’offres. De plus, l’entreprise lui a adjugé un avenant, qui ne devrait pas dépasser les 30% de la valeur de son marché, comme le stipule le code des marchés publics.

Pourtant nous savons maintenant qu’après le refus de la commission des marchés de Somelec d’avaliser un autre avenant, un marché de gré-à-gré de 718 mille euros , donc supérieur au marché initial, lui a encore été attribué, sans autre forme de procès en Décembre 2009. De quoi susciter une avalanche de questions sur la nature des rapports entre cet ingénieur conseil, qui traine des casseroles, et la nouvelle équipe à la tête de la Somelec.

Choix cornéliens!?

Selon l’entreprise pour bien comprendre la situation, il faut remonter le temps. Le contexte politique post putsch a conduit le bailleur (FADES) a simplifié ses procédures afin de permettre à l’entreprise de continuer à exécuter le projet tout en restant lui-même en retrait sans renier ses engagements. C’est dans ce contexte, marqué par un fort différend entre l’Ingénieur Conseil et l’Entreprise, que l’actuel DG a pris fonction. Il prenait ainsi le train en marche et se serait fixé comme objectif d’accélérer l’exécution du projet de construction de la centrale de Nouadhibou tout en gardant le même ingénieur conseil.

L’explication avancée par la Somelec est qu’ un nouvel appel d’offres pour choisir un autre ingénieur conseil lui ferait perdre encore du temps alors qu’elle n’était pas assurée que l’éventuel suppléant accepterait le travail déjà effectué avant lui. Dans cette logique, la Somelec se retrouve otage de Lahmeyer international qui ne s’est pas privé de saisir une telle opportunité.

Pour la Somelec encore, le retard dans l’exécution de la construction de la centrale proviendrait à 80% de l’inexécution du volet génie-civil confié à la EGB. Ici, IMM a aisément trouvé remplaçant à l’exécutant, en l’occurrence MCE (groupe Ciment de Mauritanie). On remarquera que la Somelec ne parlera pas de la responsabilité de l’ingénieur conseil alors que les différentes phases d’exécution du génie civil étaient systématiquement bloquées par les retards d’approbation de Lahmeyer International, pendant que ses ingénieurs sont maintenus in situé et facturés à la Somelec probablement pour «faire de la pêche »…au fric !

D’où l’exacerbation de son conflit avec l’entreprise belge. Le même mutisme est observé par la Somelec sur la crise de confiance qui s’est installée à tous les niveaux de la structure portant préjudice à la coordination générale et notamment aux relations entre IMM et Lahmayer International alors que le bon sens et la recherche de célérité dans l’exécution du marché lui dictaient d’établir un diagnostic objectif de la situation et d’arbitrer, le cas échéant, le clivage entre l’entreprise et l’ingénieur conseil au lieu de se croire «rassurée par la mésentente» entre les deux parties en conflit ouvert.

Pour justifier cette position, la Somelec cite en exemple le succès de la centrale d’Arafat qui avait été exécutée par Wartsila suivant les règles de l’art et dans les délais impartis. Pourtant le génie civil avait été réalisé par MCE (Groupe Ciment de Mauritanie) qui a encore repris celui de Nouadhibou depuis janvier 2010.

Le montage avait été réalisé par IMM en charge de la centrale de Nouadhibou. Wartsila avait fourni les groupes électrogènes comme prévu pour Nouadhibou. Pourquoi donc ça ne marche pas aussi bien dans le cas de la centrale de notre capitale économique? La seule réponse plausible est que pour Arafat, il n’y avait pas un ingénieur conseil comme Lahmeyer.

Pas un sou de détourné et pourtant beaucoup de bruits.

Excéptés le rôle de Lahmeyer et le marché de gré-à-gré à son profit , il est bien clair qu’aucun détournement n’a été enregistré. « Pas un sou de détourné et pourtant beaucoup de bruits » s’étonne le porte-parole de Somelec. Cette dernière avait ouvert une lettre de crédit auprès de la Banque du bailleur assortie de deux conditions pour paiement : une autorisation d’expédition et un PV de réception en usine.

Sans doute désinformé lui-même par l’Ingénieur conseil, le DG de la Somelec semble avoir paniqué en constatant que 11 millions d’euros avaient été prélevés sur le crédoc. L’affaire, puisque c’en est une maintenant, a été portée devant le président de la République. On le sait ce dernier ne badine pas avec les détournements de fonds publics. Le marché de construction de la centrale de Nouadhibou est réalisé pour un coût de 23 millions d’euros sur financement FADES. Instinctivement, après le constat de l’utilisation des 11 millions d’euros, le DG a envoyé des demandes d’explication à ses proches collaborateurs pour leur faire porter le chapeau.

Mais après pointage avec IMM, il a été constaté que ce montant correspondait effectivement aux prestations réalisées sur le site hormis un prétendu excédent de 300 milles euros que la Somelec considérait comme dépassement.

Et comme les cautions de bonne exécution venaient naturellement à échéance, du fait du retard du projet lui-même, Lahmayer International dans sa stratégie belliqueuse pour discréditer IMM a cherché à exploiter auprès du DG cette situation de fait (dépassement de 300 milles euros et validité de cautions expirée) arguant de la possibilité pour l’entreprise belge de se «défiler» et aller vers la voie de l’arbitrage avec Somelec; occultant volontairement que les groupes électrogènes avaient été déjà réceptionnés en usine (ex-work) depuis 2009 mais non encore livrés en attendant son feu-vert (approbation du site d’installation).

Paniquant devant une telle présentation de l’Ingénieur conseil, le DG a informé le FADES et les plus hautes autorités du pays de la version des faits suscitée par Lahmeyer International. Selon la Somelec enfin, le FADES aurait pris contact avec l’entreprise belge qui s’est dit disposée à renouveler les cautions et à aller de l’avant dans l’exécution du projet. Ce qui suppose que cette dernière aurait été rassurée et Somelec aussi, en dépit de la cacophonie suscitée.

Mais le DG réalise-t-il qu’il a déchaîné du fait d’une information tendancieuse une tempête dans un verre d’eau? Puisque les responsables sanctionnés ont été blanchis va-t-il enfin payer le tribut du renouvellement du marché de Lahmeyer International par une procédure de gré-à-gré normalement caduque? Une affaire qui continuera à faire des vagues. Alors wait and see!

A suivre donc

Jedna Deida


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Entre points de passage aux frontières et risques d'étouffement des populations




Instaurés depuis quelques mois sur la base d'un arrêté du ministre de l'intérieur dans la foulée de la lutte contre le terrorisme et les trafics en tous genres, les points de passage aux frontières dans certaines circonstances comportent un véritable risque d'étouffement des populations par un blocage de fait de certaines activités économiques et sociales.

Le village de Sylla Rindiaw et bien d'autres dans la commune de Néré Walo (une dizaine de kilomètres de Kaédi, dans les environs immédiats du fleuve) sont confrontés à cette insuportable réalité depuis la matinée du lundi 11 octobre, avec l'implantation d'un nouveau poste de gendarmerie devant assurer l'exécution de la mesure du ministère de l'intérieur.

Toutes les populations de la zone située à l'Ouest de Kaédi (Hirnagué Bossea) sont désormais privées de traversée légale du fleuve, sauf en allant plus à l'Est.

Elles sont tenues de passer par la capitale régionale quitte à revenir par la suite cultiver le champ, pourtant situé tout juste en face, à moins d'un kilomètre parfois.

Une situation absurde, qui peut prendre la forme d'un exercice impossible et même totalement grottesque pour des distances encore plus longues avec des villages pouvant encore se situer à plus de 50 kilomètres d'un point de passage légal dans certaines circonstances (en prenant en compte toute la vallée du fleuve).

Ansi, les populations du hirnagué Bossea réclament la création d' un point de passage dans la commune pour pouvoir continuer à mener leurs activités tout en restant dans la légalité.

Chez les chauffeurs de taxis qui faisaient également de bonnes affaires en transportant les populations de Kaédi vers Sylla et dans le sens inverse,c'est également la grosse déprime.

C'est qui tout à fait possible dans la concertation avec les autorités, l'administration étant l'art de créer les conditions de développement des cités tout en gardant les prérogatives régaliennes de contrôle de la sécurité.

Face à ces cas pratique, le concept de frontière pays qui consiste à associer les populations de différents états dans le cadre de projets de développement commun étale toute sa pertinence.

Au fait, ces frontières, véritables espaces continus, sont de véritables traits d'union.
Saharamédias