dimanche 26 février 2012

Aleg : La grève des professeurs paralyse les cours !




Après des séries de débrayages observées les 8, 14 et 22 février, les professeurs affiliés au SIPES (syndicat indépendant des professeurs de l’enseignement secondaire) passent à la vitesse supérieure en boudant les classes à partir de ce dimanche et ce, jusqu’au 22 mars 2012. Les enseignants exigent l’adoption et l’application du texte relatif aux corps de l’enseignement secondaire et l’augmentation des salaires.

Ce mouvement a été largement suivi dans les grands établissements de la wilaya du Brakna à leur tête le lycée d’Aleg où les classes sont désertées par plus de 70% du corps professoral titulaire. En effet, 19 des 27 professeurs titulaires de l’établissement ont décidé de se joindre au mouvement soit 70,37%. Plus au sud, au lycée de Boghé, la même tendance est observée : 19 grévistes sur un effectif de 28 professeurs titulaires soit 67,85%.

Cependant au collège, 10 professeurs sur 22 ont décidé de suivre le mot d’ordre soit 45,45%.Pour tenter d’étouffer dans l’œuf ce mouvement d’humeur, l’administration scolaire locale a tenté de faire appel aux membres du personnel d’encadrement pour se substituer aux professeurs grévistes.

Mais, ce jeu n’a pas été du goût des élèves de Boghé qui ont accueilli ces « nouveaux visages » par des jets de pierres blessant grièvement une de leurs camarades, Aïcha M/ Cheïbani, élève en 5e A qui a dû être évacuée d’urgence au centre médical.

L’intervention de la police qui a cette fois usé de méthodes diplomatiques a permis de calmer la colère des potaches. Quant aux élèves du lycée d’Aleg, ils ont pacifiquement boycotté les cours de ces professeurs improvisés et choisis de rentrer chez eux dans le calme.

Notons enfin que cette 1ère journée de grève a été aussi marquée à Aleg par un meeting organisé dans les locaux de la coordination régionale du SIPES auquel ont pris part les professeurs grévistes.

Après la lecture de quelques versets de Coran, le secrétaire général de la coordination régionale, M. Bah Ould Boubi a pris la parole pour inviter ses collègues « à rester mobilisés jusqu’à la satisfaction de leurs doléances et de ne pas se laisser distraire ou intimider par les menaces de la tutelle ». Les grévistes ont entonné en chœur l’hymne de la grève qui met en exergue la détermination des professeurs à lutter jusqu’au bout pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Dia Abdoulaye
Cridem

Ely Ould Mokhtar connaîtra-t-il le même sort qu’Edwen Dyer ?




«Je suis Ely Ould Mokhtar, né en 1982 à Timbédra (Néma). Gendarme 4e échelon en service dans la compagnie d’Adel Bagrou. Je vous informe que je suis un prisonnier des combattants d’Al-Qaïda. A travers ce vidéo, je vous demande Monsieur le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz d’intervenir pour que je sois libre … » Ely n’a toujours pas été entendu. Si on ne fait rien, il risque d’être tué.Ely Ould Mokhtar, 30 ans, Gendarme 4e échelon, a été enlevé à Adel Bagrou le 20 décembre 2011. Il est toujours entre les mains d’AQMI.

« Dans un communiqué qu’elle a envoyé à l’agence Nouakchott d’information (ANI), al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) a menacé d’exécuter le gendarme mauritanien, si les autorités mauritaniennes n’accèdent pas à ses exigences en libérant les détenus membre d’Aqmi, condamnés pour terrorisme en Mauritanie. Aqmi a donné un ultimatum de 20 jours aux autorités de la Mauritanie pour répondre. »

Des 20 jours, il ne reste plus qu’une semaine. Les autorités mauritaniennes n’ont pas encore réagi. Et, dans l’opinion publique nationale, la vie de ce gendarme ne préoccupe guère.

Seules quelques initiatives isolées ont essayé de rappeler que la vie d’un inocent est en jeu. L’initiative "On est Tous Ely Ould El Moctar » a organisé récemment une marche pour demander aux autorités mauritaniennes d’agir pour sauver la vie du gendarme enlevé.

Une semaine pour le sauver.

Le 24 février, dans un communiqué intitulé « une semaine pour sauver le gendarme Ely », Ely Ould Sneiba, intellectuel Mauritanie, a ecrit « nous rappelons au général Mohamed Ould Abdel Aziz que, par le passé, des concessions ont été faites pour libérer des otages de chez l’AQMI. Et que Mr Ould Mokhtar vaut pour ses parents, amis et compatriotes ceux que valent d’autres otages pour les leurs. A cet égard, nous demandons au général Aziz d’agir vite afin de sauver sa vie. Toutefois, si rien n’est fait, nous le tiendrons responsable, devant le peuple et devant l’histoire, de non assistance a un mauritanien en danger.»

Pour sauver les espagnols, il y a eu dérogation…


Pour la libération des otages espagnols aux mains d’AQMI, la Mauritanie avait dérogé à l’attitude « zéro transigeance avec les terroristes preneurs d’otages. » En novembre 2009, trois humanitaires espagnols ont été enlevé en Mauritanie. Pour leur libération, AQMI, a, entre autre, exigé celle du malien Oumar Sahraoui qui purgeait une peine d’emprisonnement de 12 ans a Nouakchott.

En août 2010, Oumar Sahraoui est extradé vers le mali par la justice mauritanienne. Dans la foulée de cette extradition-libération, deux des humanitaires espagnols aux mains d’AQMI ont été libérés. Dans une vidéo attribuée à AQMI, le gendarme, à l’adresse du président de la République lançait :

« Je suis Ely Ould Mokhtar, né en 1982 à Timbédra (Néma). Gendarme 4e échelon en service dans la compagnie d’Adel Bagrou. Je vous informe que je suis un prisonnier des combattants d’Al-Qaïda. A travers cette vidéo, je vous demande Monsieur le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz d’intervenir pour que je sois libre. J’insiste à ce que vous vous s’occuper de mon dossier et de la manière la plus urgente... »

En cas d’enlèvement, la priorité des priorités, c’est toujours la vie des otages. Les gouvernants hésitent souvent à payer rançons ou transiger avec les terroristes, mais sous l’effet de la pression de leurs opinions publiques, ils finissent par céder. Céder, car finalement ne pas agir, c’est laisser mourir. Que faut-il faire pour que le gendarme Ely Ould Mokhtar reste libre, reste en VIE ? Il faut tout faire, tout ce qui est possible.

Autrement, par inaction, on serait TOUS coupables de la mort d’un innocent. Ceux qui détiennent Ely n’ont pas l’habitude de faire dans la rigolade. En 2009, le britannique Edwen Dyer, otage, a été froidement abattu par AQMI du fait de l’intransigeance des autorités de son pays. Ely ne doit pas connaître le même sort.

Khalilou Diagana www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Les femmes sociétaires de la Nissa Banque en conclave à Boghé




La ville de Boghé a accueilli du 15 au 16 février 2012, un séminaire sur le thème "Rencontre et échanges d’expériences des Nissa Banques sur les Pratiques Familiales Essentielles".

Ce séminaire qui a enregistré la participation de plus d’une centaine de femmes adhérentes de la Nissa Banque du Brakna et de Nouakchott a été organisé par le Ministère des Affaires Sociales de l’Enfance et de la Famille (MASEF) en partenariat avec l’Unicef.

L’objectif de cet atelier selon Aîda Niang, directrice adjointe de la promotion féminine au MASEF est d’échanger sur les avancées de la Nissa Banque dans le domaine des pratiques familiales essentielles, développer les pistes à suivre pour renforcer la Nissa Banque dans les domaines clés de la promotion sociale en faveur de la femme et des enfants et les sensibiliser sur l’importance des dossiers à fournir à la BCM en vue de l’obtention de l’agrément.

Entre autres objectifs a ajouté la jeune directrice adjointe de la promotion féminine, les Nissa Banques continuent de fonctionner pour remplir les droits des femmes et des enfants. Mais aussi, elles continuent de développer le micro crédit pour renforcer le pouvoir d’achat des femmes afin d’améliorer leur conditions de vie.

C’est dans ce cadre que plusieurs femmes ont animé des conférences débats sur le sujet du jour. Ainsi, Mariata Dia, responsable de la Nissa Banque de Boghé a présenté une importante communication sur le "Rôle et la Place de la Nissa Banque comme organisation féminine".

A cet effet, madame Dia née Mariata Abdoulaye Dia a mis l’accent sur la notion de "Pratiques Familiales Essentielles" et plus explicitement l’importance de pratiques comme le lavage des mains, l’allaitement maternelle exclusif ou la prévention de maladies tels le paludisme, les diarrhées, les vers intestinaux, les mutilations génitales féminines (MGF), le VIH-SIDA etc..

L’exposé présenté devant l’assistance a suscité beaucoup de réactions jugées constructives par M’Barké Mint M’Haîmid, chef de "Division Associations Féminines" au MASEF qui a joué un rôle particulier dans la réussite de ce séminaire.

Il faut signaler que la cérémonie inaugurale a été présidée par Mohamed Salem O Sellahi, Hakem Mouçaîd de Boghé en présence des autorités municipales et sécuritaires et de Zahra Mint Moîjah, responsable adjointe du service régional du Masef au Brakna. A l’issue de cet atelier, d’importantes recommandations ont été formulées par les participantes qui sont reparties satisfaites du déroulement de cette rencontre.


Lycée de Boghé : Un syndicaliste destitué de ses fonctions de Surveillant général pour motif de grève. Jusque là, les autorités scolaires du MEN se sont toujours contentées de menacer les enseignants du second cycle syndicalistes occupants

www.cridem.org


Source :
Elfoutiyou Elfoutiyou

Trarza : Meeting de l’UPR à Elmabrouk, un appel « à resserrer les rangs face aux défis de l’heure.




Un meeting de l’Union pour la République a été organisé, vendredi dernier dans la localité d’Elmabrouk de la commune d 'El Khatt , 17 km au sud de Mederdra .

Ce meeting, qui a rassemblé un millier de sympathisants et de militant de l’UPR, a été l’occasion pour les dirigeants de ce parti à appeler à « resserrer les rangs face aux défis de l’heure ».

Ce rassemblement a été également marqué par la présence de membres du gouvernement et de hauts responsables, notamment les ministres Sidi Ould Tah, Bamba Oud Dermane et Ismail Ould Bodde Ould Cheikh Sidiya. Des parlementaires de la majorité présidentielle y ont également pris part.

Dans un discours prononcé à cette occasion Dr Mohamed Lemine Ould Benna , secrétaire exécutif chargé de la jeunesse de l’UPR, a passé en revue les réalisations concrétisées à travers la mise en exécution du programme du président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Ould Benna a déploré « la faiblesse de l’occupation de l’espace médiatique par la majorité politique ». Aussi, ce rassemblement avait en toile de fond la réconciliation de plusieurs parties de l’ensemble tribal, à l’origine de cette rencontre, soutenant le président Aziz.

www.cridem.org


Source :
ANI (Mauritanie)