mercredi 14 mars 2012

Nouadhibou : Des revendications de limogeage du wali dans les médias officiels.




Les médias publics ont diffusé des slogans scandés par les habitants de la capitale économique demandent au président de la république le limogeage du Wali de Nouadhibou Mohamed Vall Ould Ahmed Youra ainsi que sa traduction devant le tribunal, au cours de leurs retransmissions directes du meeting populaire présidé mardi dernier par le chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

Les stéphanois sont mécontents de la manière avec laquelle le wali gère les affaires publiques de la citée, en particulier au cours de l’actuelle visite du président de la république, puisqu’il n’a pas respecté les règles courantes requises dans la distribution des invitations, au cours des différentes phases du séjour présidentiel, excluant les habitants des étapes décisives de cette visite.

Tous les stéphanois rencontrés par l’envoyé spécial du « leveridique.info » ont été unanimes sur la demande de révocation du wali « surtout qu’il a nuit considérablement à l’image du pouvoir et des des réformes en plus de sa froideur et de son absence de volonté dans le règlement des problèmes des habitants » ont-ils convenu.

D’autres accusent le wali d’avoir embrouillé le meeting, précisant qu’il avait donné des instructions fermes pour empêcher les citoyens d’arriver à la cour du rassemblement. Lorsque le président de la république est arrivé, des centaines de citoyens ont renversé les barrières et ont encerclé le président dans un mouvement de dénonciation des agissements du wali, scandant d’une même voix, au vu et au su de tous « nous voulons le limogeage du wali ».

Des sources proches du parti au pouvoir se sont étonnées des persécutions faites par Ould Ahmed Youra aux stéphanois désireux de participer au meeting, puisque les routes étaient fermées, contrairement à ce qui s’est produit dans le dernier rassemblement de la COD organisé à Nouakchott, qui s’est déroulé sans blocage des accès aux militants de l’opposition, qui ont regagné le lieu du meeting sans le moindre incident alors que les unités de la sécurité routière se sont limités uniquement à assurer la circulation.

Certains habitants de la capitale économique ont exprimé enfin leur embarras du rappel fait par le wali à tous ceux qu’il rencontre qu’il est « l’un des proches du président ».



www.cridem.org


Source :
Le Véridique (Mauritanie)

Boghé célèbre la fête du 8 Mars sous le signe 'la participation de la femme rurale est essentielle pour équilibrer le développement social'.




A l’instar des autres femmes du monde, celles de Moughata’a de Boghé ont tenu à célébrer la fête internationale de la femme, fêté le 8 Mars de chaque année à travers le monde.

A l’occasion de cet important, le Centre de Promotion Féminine de Boghé en partenariat avec la World Vision a organisé une série manifestations dans les locaux du service départemental du MASEF. La cour du CPFB a refusé du monde en cette matinée du jeudi, 8 Mars. Plusieurs femmes ainsi que des jeunes filles ont pris part à cette manifestation.

Sur les murs étaient accrochés plusieurs banderoles sur lesquels on pouvait lire des slogans comme « le mariage précoce freine l’éducation des filles et entraîne les déperditions scolaires » ou « le mariage précoce engendre la stérilité chez la femme et freine son essor », « l’éducation est le meilleur moyen pouvant assurer l’épanouissement de la femme», « Non à l’excision et aux mariages précoces » entre autres.

C’est le Hakem de la Moughata’a de Boghé, M. Ahmedna O Mohamed Lemine entouré du Hakem Mouçaîd, du commissaire de police, du commandant de brigade de la gendarmerie, du chef de la subdivision départemental de la garde ainsi que de plusieurs invités qui a présidé la cérémonie marquant le coup d’envoi officiel des festivités commémoratives de la fête internationale de la femme.

C’est aux alentours de 12 heures que la cérémonie a débuté par la lecture du saint coran suivi après d’une importante allocution prononcée pour la circonstance par madame N’Gaîdé née Hourria Abdarrahmane Dia alias Marième Dia qui n’est autre que la directrice du centre. Après avoir souhaité la bienvenue à l’assistance et rendu hommage au Hakem et au maire de Boghé pour le soutien qu’ils n’ont cessé d’apporter au CPFB, la directrice du centre parlant au nom de la coordinatrice régionale du Masef au Brakna.

Boghé rappelle t-elle dans son discours « a toujours célébré la journée internationale de la femme, ici sur cette place publique à travers l’organisation de plusieurs manifestations qui mettent en valeur le rôle joué par la femme Mauritanienne dans le développement économique et sociale de notre pays.» Le choix du thème de cette année « Participation de la Femme Rurale est essentielle pour équilibrer le développement sociale » selon Hourria « traduit l’attachement des pouvoirs publics Mauritaniens aux préoccupations du monde rurale, une société au sein de la quelle la femme joue un rôle de premier plan ».

La jeune institutrice qui gère le service de la promotion féminine a dressé par la suite un bilan qu’elle a jugé positif concernant les réalisations accomplies par les différents régimes au bénéfice de la promotion et de l’émancipation de la femme Mauritanienne depuis 50 ans que notre pays est indépendant. La junte féminine représente à ce jour, la masse la plus importante dans le secteur de l’enseignement et elle a accès à tous les autres services sociaux de base (santé, eau).

Aujourd’hui, les femmes occupent de hautes fonctions dans la hiérarchie étatique ( (ministre, maire, députés, sénateurs, directeur, Wali, Hakem etc…) a affirmé Hourria qui a indiqué « qu’un grand pas a été franchi dans le sens de l’émancipation et du développement de la junte féminine. »

Pour elle, malgré ces progrès, il reste encore beaucoup de choses à faire. D’où l’engagement du président de la république M. Mohamed O Abdel Aziz à inscrire la femme dans les priorités politiques de son quinquennat. Chose qui doit nourrir l’espoir chez les femmes a fait savoir la Mme N’Gaîdé. Elle a tenu à remercier dans un accent particulier la World Vision qui mobilisé les ressources qui ont permis l’organisation de la manifestation ainsi que tous ceux qui se sont impliqués de prés ou de loin dans la réussite de l’évènement.

Un discours ponctué tout au long de sa lecture par des applaudissements du public venu nombreux pour honorer les femmes. Lui succédant au micro, le Hakem a rappelé le contexte historique dans le quel est né cette fête du 8 Mars avant d’affirmer que « le droit ne se quémande ».

Et Amedna O Sidi Bah d’ajouter que l’Etat prête une attention particulière aux problèmes de la femme. Les vivres de soudure mis en place dans le cadre du programme Emel 2012 sont destinés à soulager les plus démunis et pas à renforcer la position des plus nantis ou des couches aisées. Le Hakem a enfin visité l’exposition des produits artisanaux des coopératives féminines et écouté des explications émanant des femmes responsables des expositions. Le tout s’est déroulé dans une ambiance festive animée par des griots de Boghé.

Par la suite, la fête s’est poursuivie avec un chœur et plusieurs sketchs présentés par la troupe artistique Lewlewal Pinal du quartier de Boghé Dow. Le chœur appelait les parents à accorder davantage de l’importance à l’éducation de leurs enfants. Les sketchs mettaient également l’accent sur les méfaits des mariages précoces sur l’avenir scolaire des filles.

Une conférence sur la femme et les méfaits précoces a été animée par MM. Samba Fall, Ciré Aliou Dioum, Défa Wane et Outhmane O Brahimat respectivement, président de l’Ong New Vision, responsable local de l’AMDH, représentante de la coopérative Omakala Wane et représentant de Tostan à Maghta Lahjar.

La journée commémorative du 8 Mars qui a été une réussite à tout point de vue, s’est achevée vers 18 heures. Le centre de promotion féminine de Boghé a réussi sans doute à relever le défi de la mobilisation au cours de cette journée.

Il faut noter que le centre de promotion féminine de Boghé vit une redynamisation de ses activités depuis l’arrivé de Hourria Abdarrahmane Dia à la tête du service. Les partenaires au développement commencent à accorder de plus en plus d’importance aux activités du centre.

Jules Diop
Cp Brakna