vendredi 20 juillet 2012

Ould Yengé : La gendarmerie torture à mort deux jeunes.

La gendarmerie de Ould Yengé a arrêté 5 jeunes présumés auteurs d’un vol par effraction dans une boutique du village de Goumbana, à 12km de Ould Yengé. Deux ont été relâchés ; il s’agit de Mohamed Lemine et de Abdallahi ; et les trois autres ont subi des tortures sévères.L’un des présumés a été maltraité au point de vomir du sang, l’autre est dans un état second de délires permanents . Les parents des victimes de cette cruauté inouie ont clamé l’innocence des leurs et rejeté les accusations portées contre les trois jeunes en l’occurence : Oumarel Sow, Boukary Diawo et yéro. Selon les témoignages sur place, le commerçant aurait versé des pots de vin pour requérir la peau des trois jeunes accusés. Cette affaire provoque l’indignation dans ce village. La vie de l’un des présumés voleurs est en danger et la victime est sous surveillance médicale. Rappelons que les faits ont eu lieu le 17 juillet courant. www.cridem.org Source : Temps Forts (Mauritanie)

Clin d’œil : Tidjikja et la Culture.

La commune de Tidjikja est en passe de réussir un beau pari : pérenniser un grand festival culturel. Le secret de ce succès, je vous le livre : c’est l’indépendance. A Tidjikja ils sont restés libres de leurs choix, libres de leurs thèmes, libres de s’organiser comme ils veulent, ils n’ont dépendu ni de l’administration nationale ou locale, ni de l’assistance financière du Ministère de la culture ou des organisations internationales avec lesquels celui-ci travaille. Le Festival de Tidijkja avait donc un thème, une personnalité, il répondait à une vocation et à une ambition, c’était un vrai festival, pas une mauvaise kermesse, comme Ouadane ou demain, si l’on n’y prend garde, Tichitt. Il est tout de même surprenant de voir qu’à l’heure où la Culture bénéficie d’un appui très important de l’Etat, elle reste toute rabougrie, toute chétive et très fortement atteinte de la maladie chronique de beaucoup d’institutions nationales : l’imbécillité. Souvenez-vous de cette belle idée que fut l’organisation d’un Festival annuel dans les villes anciennes du pays ! Nous avons eu droit à Ouadane surtout à une comédie des plus pitoyables. Des milliers de gens venus non pour le festival mais pour voir le Président de la République. L’arrivée de celui-ci, destinée à bien marquer l’intérêt qu’il accorde à notre patrimoine, a été détournée de son sens par l’arrivisme. Et la culture nationale a été trainée dans la boue par l’ignorance ! Des centaines de tentes ont été dressées où trainaient des milliers d’articles se ressemblant et qui n’étaient fréquentés que par leurs propriétaires ou par le vent. Des soirées artistiques où le rap le plus vulgaire coexistait avec la musique traditionnelle la plus platement interprétée, une absence criante de thème, de vision. Bien sûr il y avait bien des stands fort intéressants comme celui des tisseuses, ou celui des livres et manuscrits, mais tous ceux là avaient plié bagage, juste après le départ du Chef de l’Etat. Nous avons eu également droit à des festivals régionaux, diligentés par les autorités locales comme au bon vieux temps du PPM. Les wali et les préfets étaient donc dans nos régions, les grands opérateurs du champ culturel, avec l’appui, toujours fort intéressé des apparatchiks du Ministère. A l’heure donc où dans la vie politique on est à l’ouverture, les sirènes du monolithisme sonnent du côté où on devrait s’y attendre le moins: la Culture. Mais la question n’est pas seulement celle de la bonne ou mauvaise prestation du Ministère de la Culture, de la Commune de Tidjikja ou de tout autre appareil de l’Etat, la question est celle de l’image même que nous donnons du pays. Qu’avons-nous donc à offrir aux autres sinon notre patrimoine culturel, sinon nos arts anciens, sinon nos sensibilités et notre intelligence? Déjà racornie par des médias publics où règne encore l’obscurantisme médiatique, notre image extérieure ne peut être que fatalement compromise par de fausses opérations culturelles où notre moi national se voit clairement tordre le cou par les habitudes passéistes et les incompétences. Tidijikja a été un exemple ; et elle donne une leçon : laissons les communes, les associations culturelles, les personnalités de l’art s’occuper de la chose culturelle, aidons les, soutenons les, éloignons d’eux les démons de la dictature de la pensée, et l’incompétence des administrations publiques. Ils s’en porteront fort bien… et le pays aussi. www.cridem.org Source : RMI Biladi (Mauritanie)

FONADH : Déclaration.

En grève depuis quelques jours à Akjoujt, des employés de la société des Mines de Cuivre de Mauritanie (MCM) ont été vivement réprimés le dimanche 15 juillet par une unité de la Garde Nationale. Réunis dans un sit-in pacifique, les ouvriers demandaient des augmentations de salaire et d'allocations de santé. Ils revendiquaient aussi contre l'absence d'application d'un accord conclu il ya 6 mois avec ladite société. Au cours des affrontements, un ouvrier âgé de 36 ans et répondant au nom de Mohamed Ould Mechdoufi a trouvé la mort d’une façon obscure et 6 autres grévistes ont été blessés. Les centrales syndicales accusent les éléments de la garde nationale d’être responsables de la mort Mohamed Ould Mechdoufi. Des accusations balayées d’un revers de la main par le procureur adjoint près du Parquet de Nouakchott, le magistrat Ahmed Ould Abdallahi qui a déclaré au cours d’un point de presse tenu le lundi 16 juillet que l’autopsie pratiquée sur le corps de Mohamed Ould Machdhouvi n’a pas permis de déterminer les causes du décès, ajoutant que les autorités judiciaires sont prêtes à refaire cette opération, en faisant appel à une autre équipe de médecins, si la famille en exprime le souhait. Devant la gravité de ces événements d’une part et le mystère qui entoure ce décès, d’autre part, le FONADH : Présente à la famille du martyr, Mohamed Ould Mechdhoufi ainsi qu’aux travailleurs de la MCM d’Akjoujt ses condoléances attristées et souhaite prompt rétablissement aux travailleurs blessés ; - condamne fermement la répression sauvage de la manifestation pacifique, - exige des autorités de faire toute la lumière sur la mort de Mohamed Ould Mechdhoufi et de juger les responsables de ce crime, - rend les autorités responsables des conséquences imprévisibles de cet acte barbare, - exige la libération immédiate de tous les ouvriers arrêtés au cours de cette manifestation - appelle le pouvoir à une concertation pour trouver une solution appropriée au problème des ouvriers des sociétés minières Fait à Nouakchott, le 18 juillet 2012 Les signataires: Forum des Organisations Nationales des Droits Humains (FONADH) 1. Association des Femmes Chefs de familles (AFCF), 2. Association Mauritanienne des Droits cde l’Homme (AMDH), 3. Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture Sooninkée (AMPLCS), 4. Association pour la Renaissance du Pulaar en RIM (ARPRIM), 5. Association pour le Renforcement de la Démocratie et de l’Education Citoyenne (ARDEC), 6. Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains en Mauritanie(CSVVDHM), 7. Groupes d’Etudes et de Recherches sur le Démocratie et le Développement Economique et Social (GERRDES), 8. Ligue Africaine des Droits de l’Homme (Section Mauritanie), 9. Ligue Mauritanienne des Droits de l’homme (LMDH), 10. Regroupement des Victimes des Evénements de 1989- 1991 (REVE), 11. Collectif des Veuves, 12. Collectif des Rescapés Militaires 13. SOS – Esclaves. Le FONADH www.cridem.org Source : FONADH

Rosso : Une incontestable grosse pointure de l’UPR.

Forts de son assiduité pour la bonne gestion de la politique locale. Mame Djibril Diouf dévêts un signal fort à Rosso, une réponse crédible de choix face aux prochaines investitures de l’UPR à Rosso. Depuis son accès dans la scène politique à l’UPR ce leader politique reste le seul présent au prés des populations, bien que la liste et échéances électorales ne sont pas encore connues. Ce dernier enrôle une précampagne avérée, dans une série de ‘’porte à porte’’, les nombreuses cérémonies sportives et culturelles dont il est parrainé l’opine de s’installer au bon point du choix de plusieurs sensibilités de la commune par des visites de proximité ponctuelles chez certains porteurs de voix de la commune de Rosso. « Je suis engagé pour le développement des jeunes et des femmes, auxquels je lance un appel, parce que le développement c’est l’affaire de tous et nous ne faisons aucune discrimination entre les fils de Rosso ». « Je ne ménagerai aucun effort pour donner le meilleur de moi-même pour notre Commune », affirme avec confiance Mr Mame Djibril Diouf, Responsable des affaires sociales de la section départementale de l’UPR , heureux d’avoir eu à exercer des responsabilités politiques l’ayant conduit à concrétiser une base solide dont il est en contact direct et permanant qui prône avec engagement son investiture dans la prochaine liste de l’UPR à Rosso. Leader engagé de l’UPR, M.D.D s’engage et s’impose dans la vie active (sociale, économique et politique), aussi bien dans la commune que dans le département du même nom, pour se voir aujourd’hui unanimement reconnu glorieux par l’organisation et la capacitation des jeunes pour une participation plus effective au processus de développement. « C’est dans cet esprit que je suis dans cette lancée, pour appuyer la jeunesse hommes et femmes, sans exclusive ». Conscient de l’état de cette jeunesse Rossossoises et de leur manque de formation, ce qui handicape fondamentalement leur participation au processus de développement et leur implication dans les hautes sphères de décisions, « Les jeunes sont naturellement très engagés, mais ne demandent que des politiques hardies de capacitation par la formation, pour rendre leur participation plus efficiente… Et moi, mon plus grand bonheur c’est de voir les jeunes travailler, nous allons bientôt, pour une date inconnue, à des échéances politiques, cela demande plus de rigueur et d’engagement. Je lance un appel fort à l’endroit de tous les militants et leaders de l’UPR, de tenir la bride d’une main ferme en vue de rafler tous les duels politiques au niveau de la commune et du Département de Rosso». Ibrahim Idriss Cridem