lundi 6 décembre 2010

Raffinerie de Nouadhibou : Un marché qui soulève des questions.





En juin dernier, le Quotidien de Nouakchott rendait compte rendu de la réunion contre nature entre la SNIM et la Société Mauritanienne des Industries de Raffinage (SOMIR).

Ce partenariat avait pour objectif de permettre d’une part à la SNIM, grosse consommatrice de produits pétroliers, d’assurer un approvisionnement régulier et d’autre part à la SOMIR de procéder à une réhabilitation, même partielle de ses installations.

La SNIM mettait sur la table 7 milliards d’ouguiya (28 millions de dollars) pour la réfection de l’appontement de débarquement et des cuves de stockage. En retour elle pourra, pour une période de 20 ans, stocker ses hydrocarbures au prix préférentiel d’un dollar par tonne au lieu des 3 $/tonne pour le stockage payés par les les autres clients.



Le montage qui a été arrêté est la création d’une nouvelle entité dénommée GIP et qui est détenue à 68% par la SNIM et 32% par la SOMIR. Donc les actifs de la SOMIR ont été cédés à la nouvelle société qui elle réhabilitera et gérera les installations. Quelques semaines plus tard nous faisions état de dépenses douteuses effectuées par le tout nouveau directeur générale de cette nouvelle structure. Mais le pire était à venir !

Le 23 Novembre dernier le Premier Ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf donnait le coup d’envoi de la première phase consistant en travaux de réhabilitation de l’appontement pétrolier et de la jetée pour une enveloppe de 11,8 millions d’euros. On ne sait dans quelles conditions l’appel d’offre a été lancé ou s’il y a des travaux supplémentaires mais une étude commandée en Mars 2008 par la Somir auprès des bureaux d’études canadiens CIMA International et OPTEC chiffre la réhabilitation de l’appontement ainsi que du réseau pipelanier à 9 550 000 dollars soit à peu près 8 millions d’euros !

Ainsi donc les scandales économico financiers se succèdent et se ressemblent avec pour point commun l’impunité des présumés auteurs. Sinon comment peut on expliquer cette inflation de plus 25 % de ce marché ?

Malgré les efforts de Mohamed Ould Abdel Aziz et de sa cohorte de contrôleurs et d’inspecteurs, les marchés publics continuent certes, un peu moins qu’avant – maigre consolation- à être l’occasion pour certains de se remplir les poches au détriment de la communauté.

Bouna Cherif


Source : Le Quotidien de Nouakchott

Disparition tragique du maire de Tikobra :l’UFP perd une de ses figures emblématiques au Gorgol





Il a fait ses premiers pas en politique vers la fin des soixante. A Dakar, en terre Sénégalaise au sein de l’école politique du Mouvement Nationale Démocratique (MND). Dans cette école des camarades. Yahya O Messaoud (notre photo) mène depuis une trentaine d’années un rude combat contre l’esclavage et l’injustice pour l’avènement d’une Mauritanie égalitaire et démocratique.

Boulanger de profession, le jeune militant de l’UFP a été de tous les combats menés dans notre pays contre l’arbitraire. En 1991, il faisait partie des principaux activistes de la grève de l’UTM dirigée par Mohamed Mahmoud O Radhi.

Avec les boulangers de Nouakchott massivement mobilisés derrière sa structure à cette époque là, il s’était distingué dans le combat déclanché par la centrale syndicale proche de l’opposition contre le pouvoir de Ould Taya.



Avec Mohamed El Moustaphé O Bedredine, Cheîkhatou O Abdel Ghavour, Khalilou O Deddé, Bâ Bocar Moussa, Daffa Bakari, Kadiata Malick Diallo, Daw El Moustehdi (maire de Moît Dik Bambra) pour ne citer que ceux là, celui qui deviendra plus tard le maire de Tikobra avait sillonné les Adwabas (colonies de peuplement des anciens esclaves) de l’Aftout pour inciter cette frange de la population Mauritanienne à se dresser contre les forces rétrogrades qui perpétuent la domination sociale.

En Novembre 2006, lors des élections municipales et législatives, il arrache la mairie de Tikobra après une âpre bataille contre ses ennemis. A la veille de la fête du mouton, il était venu à Boghé en compagnie de son secrétaire général pour assister à un atelier organisé par la direction des collectivités locales.

Le 25 novembre 2010, il disparaîtra tragiquement avec son épouse, ses deux enfants et avec lui Houlèye Tall et cky Coulibali, tous deux cadres de la Fédération Luthérienne Mondiale et qui s’étaient retrouvés à Boghé avant leur décès.

Nos condoléances s’adressent à tous ses proches, à l’UFP ainsi qu’à l’association des maires de Mauritanie à l’occasion de la disparition tragique Yahya O Messaoud.





Source : Jules Diop

Adrar / politique : démission collective de ADIL




A la suite de la décision prise jeudi dernier ,par le président du parti ADIL Yahya Ould Ahmed Waghef et certains membres de son bureau permanent de rallier unilatéralement ( échec d’un consensus au sein du parti) la majorité présidentielle,les réactions ne se sont pas faites attendre en Adrar.

Les membres du conseil national que sont : Ahmed Ould M’haimed, Ahmed Ould Lebaira, Fatimetou Mint Seddoum et Mohamed Ould M’Haimed

ainsi que les membres de la coordination régionale : Sidi Mohamed Ould Deidi, Ahmed Ould Lebaira, Mohamed Ould Banemou, Salek Ould Boyé, Fatimetou Mint seddoum, Mohamed Lemine Bellamech et Mohamed Ould M’Haimed ont présenté aujourd’hui 5 Décembre, dans une lettre adressée au président du parti ADIL, leur démission collective.



Il est à rappeller que le parti Adil a été créé à l’époque du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et que le président du RDU Ahmed Ould Sidi Baba y a tellement cru qu’il a sacrifié son parti détenteur du récépissé N° en matière d’autorisation de partis politiques en Mauritanie.

On sait également que le parti ADIL connaissait des dissensions en son sein et qu’une crise précédente a conduit au départ de son premier vice-président, Boidieil Ould Houmeid, qui a créé un autre parti dénommé « Al Wiam ».

Demandés s’ils vont intégrer un autre parti politique, les démissionnaires de ADIL disent que pour le moment , ils n’ont pas encore pris de décision.

Ely Salem Khayar / Adrar.Info