lundi 1 avril 2013

Une zone franche sans infrastructures

Plusieurs cadres de Nouadhibou ont critiqué l’inexistence dans leur ville d’infrastructures essentielles et l’absence d’un cadre légal et institutionnel pour la nouvelle zone franche, ce qui, selon eux, pose un grand nombre de défis réels à son instauration. Les cadres ont déclaré au cours d’un forum organisé par le site « Nouadhibou News » le samedi 30 mars 2013 que la décision d’ériger la ville en zone franche sans consulter les acteurs ni les autochtones est une mauvaise décision. Les participants ont considéré que faire de Nouadhibou une zone franche était leur rêve, mais que pour cela il y avait des préalables dont une justice forte, assurance de la sécurité, une main d’œuvre qualifiée. C’est pourquoi le gouvernement aurait dû prendre en considération toutes ces choses et patienter. Les participants se sont étonnés que la ville est couverte d’immondices et de saletés alors que normalement, on devait penser à reluire son aspect pour prétendre attirer les investisseurs, surtout étrangers. Les participants ont exprimé leur peur des conséquences environnementales de la prochaine zone franche qui pourraient occasionner la migration vers d’autres espaces des anciens habitants de la ville. Enfin, les cadres de Nouadhibou ont mis en garde contre la promotion de sociétés au profit des individus au détriment de l’intérêt du peuple.
Source : Le Calame (Mauritanie)