vendredi 1 octobre 2010

Cérémonie de signature des contrats de ville


Une cérémonie de signature des documents devant permettre la mise en oeuvre du financement additionnel du Programme de Développement Urbain (PDU), conformément à l'engagement de la Mauritanie dans le cadre de l'accord de crédit signé avec la Banque Mondiale (BM) s'est tenue aujourd'hui, jeudi, en présence des parties impliquées dont le ministère de l'intérieur et de la décentralisation, l'Association des Maires de Mauritanie et des hauts responsables du PDU et de la BM.
La cérémonie de signature des contrats de ville a été supervisée par le ministre de l'intérieur et de la décentralisation M. Mohamed Ould Boilil.
Dans un discours qu'il a prononcé à cette occasion, le ministre a présenté cet accord-cadre, indiquant qu'il s'agit du document "par lequel le gouvernement charge Amextipe de l'exécution de la composante infrastructure de ce financement, dans le contrat de ville entre l'Etat et chacune des communes bénéficiaires et la convention de maîtrise d'ouvrage déléguée entre ces communes et Amextipe".
Il a également indiqué que "le financement additionnel qui est entièrement destiné à la réalisation d'infrastructures de base (voiries, renforcement de l'accès à l'eau potable et l'extension des réseaux électriques) dans neuf capitales régionales (Akjoujt, Aleg, Atar, Kaédi, Kiffa, Nouadhibou, Rosso, Sélibaby et Tidjikja), s'inscrit assurément, dans la dynamique lancée depuis plus de deux ans, par son excellence Monsieur le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz". Il a poursuivi en disant que le président de la République "a fait de l'amélioration des conditions de vie et du mieux être des populations, notamment les plus pauvres, l'ossature de son programme présidentiel".
Evoquant le regain des investissements, le ministre a souligné que leur volume de réalisation dans les seules capitales régionales- ou en cours de réalisation- représente "prés de 130 milliards d'ouguiyas dont une grande partie est financée sur le budget de l'Etat".
Et d'ajouter que les nouvelles réformes entreprises par les pouvoirs publics" visent à renforcer la décentralisation en tant qu'élément majeur d'approfondissement du processus démocratique, mettant le citoyen au coeur du projet de société, de cette Mauritanie nouvelle".
Le ministre a également précisé que les prochaines semaines verront l'approbation du code des collectivités territoriales "acte fondateur qui va donner une réelle impulsion au processus de décentralisation et de développement local après plus de 26 ans d'une décentralisation plus que formelle, au regard des ambitions affichées et de l'attente des citoyens".
Il a souligné par la suite "la réforme en cours des mécanismes de gestion du Fonds Régional de Développement en vue d'une plus grande transparence dans l'utilisation de ses ressources".
A la fin de son allocution, le ministre a appelé "les uns et les autres à mesurer le poids de leurs responsabilités, notamment Amextipe et les maires des communes bénéficiaires en veillant à la qualité des ouvrages qui seront réalisés et sur les coûts de ces ouvrages".
De son côté, le président de l'Association des Maires de Mauritanie (AMM) M. Ahmed Ould Hamza a fait une intervention à l'occasion de cette cérémonie de signature, dans laquelle, il a tenu d'abord à remercier la Banque Mondiale pour son appréciable assistance dans la conception du projet des contrats de ville, exprimant au nom de son association ses remerciements à cet organisme international pour son soutien dans notre combat contre la pauvreté et le sous-développement " a-t-il dit.
Evoquant l'acte de signature objet de la cérémonie, entre les neuf communes précitées d'une part et l'Etat et la Banque Mondiale d'autre part, il a précisé qu'il est "destiné à permettre, à travers le financement additionnel du PDU, d'exécuter des opérations susceptibles de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations qui en bénéficieront ".
Le président de l'AMM a également précisé le caractère bénéfique des contrats de ville, indiquant qu'ils peuvent avoir davantage de retombées positives "si toutes les communes, urbaines et rurales, y étaient associées". Ce qui à son avis, permettra d'atténuer les disparités existantes et permettra aux contrats de ville de devenir des "outils efficaces pour la promotion de la coopération et la compréhension indispensable entre tous ceux à qui incombe la conduite de la décentralisation", a-t-il souligné.
Il a également appelé à la prise d'autres initiatives pour que "les communes acquièrent les capacités pouvant les rendre à même de satisfaire les besoins cruciaux de leurs populations et de répondre par conséquent à leurs attentes" a-t-il indiqué.
Enfin, le président de l'AMM, qui a fait part de sa certitude de l'intérêt que portent les bailleurs de fonds au développement local, a formulé quelques demandes dont la " poursuite, à un rythme accéléré, de la décentralisation" , "le report à plus tard de la création d'un nouvel échelon décentralisé au niveau de la région", "un accroissement substantiel du Fonds Régional de Développement" et "l'octroi à l'AMM, chaque année, d'un appui financier suffisant.
AMI

Le projet de loi de ratification de l'ordonnance 2010-004du 02 septembre 2010, portant la ratification de l'accord de crédit signé le 29 juillet 2010 à Nouakchott entre le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie et l' Association Internationale de Développement (IDA) destiné au financement additionnel du Programme de Développement Urbain (PDU).
Le présent accord porte sur un montant de 25, 5 millions de Dollars, soit l'équivalent de Six milliards huit cent quatre vingt cinq millions (6.885 .000.000) ouguiyas et vise dans le cadre des efforts qu'entreprennent les Pouvoirs Publics en vue d'améliorer les conditions de vie des populations à doter neuf capitales régionales (Akjoujt, Aleg, Atar, Kaedi, Kiffa, Nouadhibou, Rosso, Selibaby et Tidjikja) de nouvelles infrastructures socioéconomiques et de Développement.

MESS / Pèlerinage 2010 : Ciré Amadou Dia ira à la Mecque.




Ciré Amadou Dia, professeur de Français et Anglais au lycée de Toulel est, Pour le pèlerinage 2010, l’heureux gagnant du tirage au niveau de l’enseignement secondaire.

Ce tirage, sous la supervision de Ba Djadjé, directeur de l’enseignement secondaire, a eu lieu en présence des syndicats représentants le personnel d’encadrement et le corps enseignant.

Le tirage au sort a été effectué par un informaticien au niveau du ministère. N’ont pas été tirés au sort, les malades inaptes à effectuer le pèlerinage et le personnel en situation irrégulière.

Pour le pèlerinage 2009, le sort avait choisi un directeur des études au lycée de Tintane.

www.cridem.org


Source :
Khalilou Diagana Pour CRIDEM
| Educati

Les habitants d’El Jedida sans eau ni électricité.


Délogement des quartiers précaires à Nouadhibou



Les habitants du quartier El-Jedida, en situation d’occupation irrégulière, sont depuis hier coupés d’eau et d’électricité. Une façon pour les autorités de les contraindre à quitter leurs habitations pour rejoindre leurs parcelles de terrains.

Les habitants, en sit-in, disent :"le Wali nous a menacé d’utilisation des engins pour la destruction de nos logements et nous sommes sous embargo dans notre pays et ce sont nos fils qui nous mettent la pression, nous sommes sans eau et sans électricté, nous rappelons les autorités et le ministère tutelle qu’ils doivent assumer leurs responsabilités ».

Il est à rappeler que les autorités ont effectués des opérations musclées pour dégager des quartiers de la ville telle que Jediada, Lemgheyti.

Selon la porte parole du groupe : "Nous sommes des femmes mères de familles et habitons dans ce quartier depuis 1972, nous avons construit nos habitations, en 1986, et lors des opérations de restrictions les autorités nous ont donné le choix de rester ou d’avoir des parcelles de terrains et nous avons toujours choisi de rester. Actuellement, nous sommes sommés par la force des autorités locales et nous sommes sous embargo coupé d’eau et d’électricité depuis hier.

Nous voulons transmettre et par le biais de votre tribune au président Aziz qui se dit président des pauvres que nous sommes sous embargo et on lui demande de lever ce blocus et de trancher entre les citoyens pauvres et l’administration locale".

Abdelwedoud, Nouadhibou, Canalrim

Source :
Canalrim (Mauritanie

Boghé accueille Craig Esherick (assistant Professor Sport Management) Entraîneur Basket Ball aux Etats-Unis D’Amérique.





Il était onze heures plus à la mairie de Boghé, lorsqu’une délégation américaine conduite par Craig Esherick, entraîneur d’une grande renommée aux Etats unies d’Amérique (assistant Professor Sport Management, school of recreation, Heath, and Tourism, Center For Sport Management) de l’Université George Mason en Virginia aux USA, foule le sol de Boghé.

L’objectif de cette visite amicale est de rencontrer la Famille du Basket Ball du Département de Boghé, échanger des expériences dans cette discipline qui a son propre langage.

Le Maire de Boghé Mr Bâ Adama Moussa, en compagnie des entraîneurs du Basket, des anciens joueurs, des joueurs actuel, des encadreurs et dirigeants du Basket Ball ont accueilli cette délégation, l’entraîneur de l’université de George Mason était accompagné de Janie Ravetz conseiller, chargé des Relations Publiques à l’Ambassade.

Rappelons que ces derniers viennent de Nouakchott et de Rosso, pour le même objectif. Après avoir visité le Bureau du Maire, ils ont tenu un débat de discussion dans la salle de Réunion de la commune, plus d’une vingtaine d’individus de la famille Sportive du Basket ont participé.

Mr Craig Esherick a d’abord remercié l’assistance de son accueil combien chaleureux, avant ensuite de retracer sa Biographie et tout ce qu’il a fait pour cet art ( le basket ball), l’une des grandes chances qu’il a eu dira –t-il « c’est d’être entraîneur assistant aux jeux olympique en 1992 en Corée », il a recruté en Afrique deux joueurs sénégalais à Dakar qui sont : Cheikh Yahya Dia à Dakar et à Thiès Boubacar Aw, au Cameroun aussi il a par la suite eu un grand joueur de basket congolais très célèbre du nom Moutombou.

« Je suis venu pour rapprocher les gens et développer le basket avec l’expérience que j’ai eu, ce soir nous allons travailler sur le terrain, en vous enseignant les nouvelles techniques du Basket Ball, j’ai eu 2 séances entrainement avec les basketteurs à Nouakchott, une séance avec les basketteurs de Rosso, et vous, une séance de 2 heures de temps ce soir à 17 heures.»

Les jeunes Basketteurs et entraîneurs ont posé des questions au Professeur et entraîneur Américain, sur les fondamentaux du Basket, comment diriger un match de séance d’entraînement, comment un entraîneur doit être (son tempérament) et d’autres questions diverses sur le Basket aux USA.

Le maire et ses hôtes sont allés visiter le terrain de basket à L’Escale qui se trouve au stade municipal (Ponguél Koddé), ensuite le grand terrain de Basket à Boghé Dow (au Lycée). Vers dix-sept heures, le terrain de basket du lycée grouillait déjà du monde les jeunes filles basketteuses, les jeunes garçons (basket mini), les Senior, entraîneurs et dirigeants étaient sur place.

Des Séances d’Entraînement commencèrent par : courir avant étirement, drible par main droite et gauche, feinte de corps avec le ballon, feinte entre jambe, pivoter main gauche et droite, les Systèmes de Passe, passe drible croisée, passe au rebond, passe en cloche, une longue passe.

Et à la fin des séances de tirs par des groupes constitués. Avant de quitter le terrain, Mr Craig Esherick a exprimé sa satisfaction de voir ces jeunes dans leur perspective : « ils ont du talent et peuvent allez très loin, il suffit de volonté et d’engagement.». Le maire a remis aux responsables des jeunes Basketteurs, un lot sacs à dos offert par la délégation Américaine.

Il a félicité cette jeunesse et a demandé aux jeunes Basketteurs de beaucoup travailler pour un avenir meilleur et surtout la discipline. Un dîner organisé par les basketteurs et les membres de la ligue : pape Moctar, Sada Ismaila, cheikh Birane, Samba Niang, Thierno Diouf dit Thié, Alassane Dia, et Baidy Boye chez le maire a mis fin à cette soirée et ils offrirent une paire de chaussures babouche et « Tingaadé » chapeau typiquement Africain.

Enfin, le rendez est pris au mois de Décembre prochain, pour le tournoi de Basket Ball dédié à la mémoire de Mama Mint Abdel Kader défunte épouse du Général Felix Négri chef d’état major de la Garde Nationale.

Diop Mohamedou Abou CP
Le Véridique au Brakna.
diopmohamed2008@yahoo.fr


Source :
Diop Mohamedou Abou

Tourisme dans le Sahara et le Sahel : Point Afrique jette-il l’éponge ?



Point-Afrique - initiateur des vols sur Gao (1995), Agadez (1996), Atar (1997), la Libye (1999), Tamanrasset (2000), Djanet (2001), Timimoun (2008) se doit, en raison des circonstances actuelles, de stopper net les 4/5e de son activité. Cette décision émane de son Président Maurice Freund qui dans une newsletter (N°39), fait une analyse de la situation sécuritaire dans le Sahara et le Sahel et du bilan de sa société.

« Nous avons perdu une bataille contre AQMI. Pour l’instant, nous devons réduire la voilure», note le président de Point Afrique. Au regard de la situation qui prévaut dans le Sahel, Point-Afrique a décidé de suspendre ses vols en direction de la Mauritanie jusqu’à Noël.

De faire une vérification et un état des lieux en octobre et si les conditions sont réunies, d’approfondir des formations sécuritaires des guides et des chameliers et un renforcement des moyens de communication.

En sus de la suspension des vols en direction de la Mauritanie, Tamanrasset, Djanet et Timimoun(Algérie), Agadez (Niger), Gao (Mali) observeront un arrêt total, d’après Maurice Freund. Par ailleurs, il a annoncé le maintien des activités au sud de Niamey (Niger), Mopti et en pays Dogon (Mali). Maurice Freund fait un bilan de Point Afrique et parle de son avenir dans le Sahara et le Sahel.

Concernant les causes de cette décision, Maurice Freud affirme.

Cette décision draconienne découle de l’accélération ces dernières semaines de la montée en puissance des cellules terroristes au sud de l’Algérie, au nord du Mali et du Niger. Certains de nos confrères ont décidé de maintenir leur offre sur l’Algérie, pour laquelle il est vrai la demande reste encore forte... Sans vouloir nous plier sans discussion aux recommandations des Affaires Etrangères du quai d’Orsay, force est de reconnaître que le danger est devenu démesuré. Bien que téméraire (je l’ai prouvé à maintes reprises), je ne suis pas fou.

Pour avoir été pourfendeur des règles établies et jusqu’au boutiste des causes les plus perdues, force m’est de reconnaître que l’adversaire est d’une dangerosité nauséabonde et les risques incommensurables. Ma déontologie m’interdit de chercher à relever un tel défi!

C’est donc en toute humilité que j’ai décidé que cet hiver Point-Afrique n’ira que là où nous sommes raisonnablement sûrs de la sécurité et où nous sommes protégés par la population locale (ce qui n’est plus vrai malheureusement dans certaines zones spécifiques). Il est en effet impossible de jouer avec la vie des gens, tant ici que là-bas. Et pour la Mauritanie: affaire à suivre!

Une Analyse de la situation.

Le phénomène des prises d’otages a débuté vraiment vers 2003 dans le sud algérien. Une opération menée par Abderrarak el-Para (ancien officier de l’armée algérienne) dont l’adjoint n’est autre qu’Abdelhamid Abou Zeid, l’actuel émir qui opère à la frontière algérienne au nord-est du Mali, dans les montagnes de l’Ifoghas.

Aujourd’hui trois émirs, pas toujours d’accord entre eux, sont les principaux leaders d’AQMI (branche maghrébine d’Al Qaida). Leur chef (Abdelmalek Droukdel) dirige le mouvement depuis la Kabylie. Le quatrième et dernier émir en date, Abdelkrim, surnommé Taleb, est touareg et ancien imam de Khalil au Mali. C’est l’un des rares émirs non algérien et il règne sur un groupe de soixante hommes.

Si la population touarègue dans sa grande majorité n’est en aucun cas complice des terroristes et n’est pas attirée par leur fanatisme religieux, force est de constater que de jeunes touaregs rejoignent cette nébuleuse et lui prêtent main forte (appât du gain? engagement sincère? le choix des motivations est vaste...). Parmi les terroristes tués lors de l’assaut de l’armée mauritanienne au nord du Mali de ces dernières semaines, on dénombre quatre touaregs!

L’un de mes amis, Ag Aroudeni, frère de l’amenokal des Oulmeliden (la plus importante tribu touarègue) m’avoue «ne plus comprendre». Et m’a fait part de son inquiétude, car depuis quelques temps dans sa commune (grande comme cinq départements français!) il voit s’installer des prêcheurs, certains originaires du Pakistan, venus enseigner le salafisme. Leur prêche s’accompagne de construction de puits, d’aide aux populations et bien sûr de la construction de mosquées. Ils ne sont pas terroristes, mais ils en font le lit en instrumentalisant l’Islam à des fins politiques.

Il y a peu de temps, les membres d’AQMI n’étaient qu’une poignée de cent à deux cents hommes. Aujourd’hui ils approchent, voire dépassent les mille combattants... et des cellules dormantes naissent partout!

L’influence d’Aqmi en Algérie, au Mali et au Niger.

Les problèmes sont similaires dans ces trois pays, où les gouvernements n’accordent aucune confiance à leurs ressortissants touaregs (et vice-versa). Alger se méfie du sud, Bamako et Niamey se méfient du nord. Les deux rébellions touarègues de 1990 et de 2007 n’inspirent pas - de part et d’autre - une franche coopération.

Plus grave: les touaregs sont divisés (on les a divisés pour mieux régner?). Certains chefs de ces rebellions se sont vu offrir des postes importants dans les administrations et les ex-combattants de base ont été laissés pour compte. Cela crée des frustrations, de la jalousie, voire de la haine.

Pire: une certaine élite aux gouvernes de ces pays, trempe dans les divers trafics cités. Les sommes d’argent générées sont colossales et chacun y trouve son dû. AQMI joue les «parrains» en protégeant ces activités illégales et prélève sa dîme. Des complicités s’installent.

L’extrême pauvreté et l’absence d’avenir servent de catalyseur aux jeunes pour lesquels il n’y a plus foi, ni loi. En perte d’identité et de dignité, leur haine de l’Occident - vu comme le prédateur de leurs ressources minières - enfle. La présence de nos militaires sur le sol nigérien est ressassée en boucle par les chaînes de télévision. Quelle humiliation pour un pays souverain!

En Mauritanie.

Le cas de ce pays apparaît bien différent. Déjà, il n’y a pas de problème de confiance entre le nord et la capitale. C’est le seul pays où les tribus nomades sont maîtresses de leur destin. S’il est vrai que l’avant-dernier gouvernement avait, pour des raisons d’équilibre politique, une tendance à fermer les yeux, voire à favoriser certains partis prônant un régime islamiste, il n’en est plus de même aujourd’hui. Le nouvel homme fort, le général Aziz, s’est engagé dans une lutte sans merci contre l’intégrisme et ses violences.

Il agit de manière assez efficace en jouant sur trois leviers: la Lutte contre la pauvreté: la mobilisation d’imams, l’armée dispose de véhicules neufs, de stocks de carburants et les consignes sont strictes. Si la totalité du pays n’est pas encore quadrillée, d’importantes zones sont quasi hors de portée d’une quelconque intervention d’AQMI.

Action du Point-Afrique dans l’Adrar mauritanien.

A l’automne dernier, après consultation du Premier Ministre mauritanien, nous avons pu engager- en concertation avec les autorités chargées de la sécurité - une formation de tous les guides de l’Adrar, qui ont été équipés de balises Argos. les échanges d’une heure, au printemps dernier, avec le chef de l’Etat mauritanien, m’ont permis de mesurer l’importance qu’il donne à cette lutte sans merci. Il m’a également confié son souci de voir le tourisme se maintenir en raison de l’impact indéniable de cette activité dans la lutte contre la pauvreté (son autre fer de lance).

Qu’en est-il du devenir de Point-Afrique?

Il n’en reste pas moins que les décisions prises auront un impact économique inévitable sur les hommes et les femmes qui, de ce côté-ci de la Méditerranée, font vivre l’entreprise. Les plus observateurs parmi vous en auront peut-être noté les premières conséquences, telles que la fermeture de nos bureaux de Marseille ou la réduction de l’amplitude horaire d’ouverture de notre agence parisienne. Encore ne s’agit-il là que de signes avant-coureurs d’autres replis à venir - malheureusement inévitables dans la conjoncture actuelle. Nous ne pouvons pas préjuger de l’avenir. A l’heure actuelle, il apparaît fort sombre. Mais nous ne baissons pas les bras.

La situation de l’entreprise reste saine. Nous n’avons pas de dettes, nous ne dépendons pas des marchés financiers. La crise qui couve depuis maintenant plus de deux ans a amoindri notre trésorerie, elle ne l’a pas asséchée - au prix d’une sévère cure d’amaigrissement. Demeure l’envie de continuer à nous battre. Aujourd’hui plus que jamais, il nous apparaît impensable de déserter le champ des relations Nord-Sud et de l’abandonner aux seuls bruits de bottes, aux seuls intérêts cupides qui semblent désormais la marque de fabrique d’une certaine politique française, et plus largement mondiale.

Compte Rendu Dialtabé


Source :
Le Quotidien de Nouakchott