lundi 8 décembre 2014

Hodh Chargui : Néma, un tam-tam haratine qui fait bouger les Shorfas

Hodh Chargui : Néma, un tam-tam haratine qui fait bouger les Shorfas Suite à une lettre adressée au wali du Hodh Charghi en date du 23 Juillet 2014 par l’ancien député et ancien ministre des finances : monsieur Moulaye M’hamed ould Moulaye D’khil dans laquelle il évoque l’histoire d’un tam-tam Haratine « Degdague » dont les Shorfas veulent s’accaparer l’appartenance.

Etant Haratine sans complexe et membre de l’une des grandes familles fondatrices de la ville de Néma (Ehil Meissé) et de la famille détentrice de ce fameux et glorieux tam-tam depuis des millénaires. Ce tambour du désert dont l’auteur de la lettre n’a pas voulu ou peut être par oubli de mentionner la famille Haratine détentrice qui s’est faite un nom respectable et respecté dans le Hodh Charghi.

Eh bien ! Cet article a été fait dans le but de mentionner ce qu’a été oublié et non pas de rentrer dans une polémique d’historiens avides d’histoire. Pour mieux se requinquer de cet article, il s’avère important de lire la lettre que vous aurez dans toute son intégralité à la fin de l’article.

Cependant « Degdague » est un mot complexe et difficile à définir. Venu des contrées lointaines, cet instrument musical tant convoité a certainement une histoire mystérieuse et confuse. Peut être qu’il a changé maintes fois de nom à travers les diverses sociétés qui l’ont adopté. Arrivé chez les maures, ce tambour au rythme fort et cadencé était l’apanage de la classe aristocratique et féodale avant d’être permis aux autres de passer le « Tango ».

Comme l’avait souligné l’auteur de la lettre : « Degdague » (fut utilisé en l’honneur du roi à l’occasion de cérémonies royales et de l’annonce de ses discours). Pour rafraîchir la mémoire aux amateurs de « Degdague » en hassanya « casser », casser le rythme des petits tambours qui l’accompagnent ou bien « casser le cœur » dans le sens de sentiments.

Eh bien ! En considérant la grande famille Ehil Moissé détentrice de ce tam-tam unique en son genre, leur ancêtre Moissé le grand batteur de ce tam-tam avait fait la transition à ses fils et « Degdague » est devenu l’héréditaire de père à fils. Aujourd’hui c’est Mohamed Touré dit Boudahya qui perpétue cette tradition socio- culturelle à Néma durant les grandes manifestations (élections, arrivées du chef de l’Etat et autres).

A cet effet, il importe d’évoquer le prestige de « Degdague » à travers les événements qu’il a marqués par son rôle grandiose.

Véritable phénomène de société, « Degdague » impressionne, captive, émerveille et stupéfait par son rythme endiablé. Les Shorfas, Ehel Moulaye Ismaïl ne peuvent s’en passer. Au moindre événement, ils font appel à « Degdague ». Attention ! Ce tambour est différent du « tambour de la mort » Article de Nouakchott Info N° 2466 /30/04/12 dans lequel est évoqué le rôle prépondérant du tam-tam de cette société Némaenne . Instructive et porteuse de bonnes nouvelles, cette lettre apportera de l’eau au moulin des traditions porteuses du fardeau des anciens et laissons libre cours à chacun de commenter à sa propre manière.

Wait and see

Ba Touré
Inspecteur principal de l’Education Nationale
Hodh Charghi-Néma

Hôpital Nouadhibou: pas d’appareils nécessaires au service de la radiologie, selon O. Bilal

Hôpital Nouadhibou: pas d’appareils nécessaires au service de la radiologie, selon O. Bilal

Depuis six mois, le service de radiologie à l’hôpital de Nouadhibou ne dispose pas d’appareils nécessaires à son fonctionnement, selon le constat du député Ghassem Ould Bilal qui a noté que la structure sanitaire bénéficient cependant de gros moyens financiers.

L’élu a également déploré l’absence selon lui de médecins spécialistes aux services de pédiatrie et de cardiologie et il a estimé que des patients décèdent par négligence du personnel.
Alakhbar 

Lu pour Vous

Djibril Diaw Auteur/Réalisateur/ journaliste/ Grand Cinéaste Mauritanien récompensé en France.


Il revient encore par son talent dans l’univers du cinéma ce 7 Décembre 2014 en France.
C’était à l’occasion du Festival DOCS Afrique qui regroupé plus de 30 Films.
Le festival Docs Afrique[s] est né du désir de faire découvrir au public français et plus largement occidental, l'évolution du continent africain, encore trop souvent victime de préjugés et d'images négatives. Débats, rencontres et projections de documentaires récents dans plusieurs salles à Paris donneront au plus grand nombre l’occasion d'aller à la rencontre d’une Afrique moderne, de questionner les enjeux internes de son développement et sa situation sur la scène internationale.
Docs Afrique[s] propose des documentaires réalisés par de jeunes cinéastes qui nous montrent une image à la fois imposante et éclairante des profondes transformations qui interviennent actuellement dans les sociétés africaines. Les thèmes les plus significatifs de nos documentaires traitent de la migration, l’éducation, la santé, le développement urbain, le droit des femmes ou encore l’égalité des chances.. 
 La roue continue de tourner pour le jeune réalisateur Djibril Diaw.
Diaw  Djibril, a été primé ce dimanche 7 décembre à Paris pour son Moyen métrage "Retour cimetière".
 Cette  œuvre  grandiose  de moyen métrage  Présenté en compétition avec plusieurs films  documentaires lors  de la première édition du festival Docs Afrique.
 Un film qui traite de l'impossibilité pour les rapatriés du village de Donaay ; dans le Tooro mauritanien, de mettre en terre leurs morts en Mauritanie.
Leur cimetière spolié par les autorités mauritaniennes au profit d'un agrobusiness Maure, leur est interdit d'accès.
 Ils sont désormais obligés de traverser le fleuve Sénégal, dépouille mortuaire en pirogue pour ensevelir leurs morts.
Retour sans cimetière traite de la déshumanisation des Negro-mauritaniens dans leur propre pays.  Après 1989, une autre réalisation de l'une des plus grandes promesses du cinéma Mauritanien.
Le réalisateur sera présent dans la semaine au festival de documentaire de Lille pour représenter son film retour sans cimetière prévus le samedi 13 décembre.
 Le jeune homme Thiouballo (Pêcheur) au Sud de la RIM  fait partie de la nouvelle génération de cinéastes documentaristes sur lesquels la Mauritanie peut désormais compter sans faille. Djibril Diaw dit Baba Diaw est natif de Boghé, en Mauritanie, au sein d’une famille multiculturelle. Après des études d’Informatique et Gestion, à l’université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal, il décide de revenir dans son pays.
Sa rencontre avec Abderrahmane Ahmed Salem, directeur de la Maison des Cinéastes et Rachel Effantin coordinatrice de formation dans la même structure, le décide à se plonger dans le cinéma. Le cinéma constitue pour Djibril, un moyen de rencontre et d’acceptation de l’autre, un pont entre les cultures mauritaniennes, africaines et mondiales.
 
Après sa formation en audiovisuel au sein de la Maison des Cinéastes, le jeune homme réalise un premier film documentaire intitulé « 1989 » qui relate le conflit sénégalo-mauritanien. Ce film a remporté le deuxième prix du festival de la Senaf (Semaine National du Film) l’histoire retiendra que Djibril Diaw est le premier Mauritanien a avoir réalisé un film sur les événements de 1989.Il s’est également classé troisième au concours international de Vidéo Challenge Démocratie, organisé par l’Ambassade des USA à Nouakchott. 
Son film, intitulé 1989, a été sélectionné  en novembre 2013 en compétition officielle pour la première édition du Festival d’Alger du cinéma Maghrébin.
Ce film explore les coulisses d’une tragédie humaine, d’une époque sombre de l’histoire récente de la Mauritanie
Djibril Diaw est l’initiateur du Festival de l’Image du Fleuve (FIF) qui se déroule annuellement à Boghé, dans le sud de la Mauritanie. Il est, par ailleurs, le réalisateur du long-métrage "Retour aux cimetières". 
Le 12-05-2014  son film retour sans cimetière fut sélectionné au  Cycle de projections Docs Afrique[s] sur la péniche Anako à paris  en présence de La projection sera suivie d'un débat animé par: Riccardo Ciavolella : Docteur en Anthropologie sociale et ethnologie à l’EHESS et à l’Université de Milan-Bicocca , Chargé de recherche au CNRS et membre de l’IIAC/LAIOS.   Ses recherches portent sur l’anthropologie politique et les mobilisations et formes de résistance des groupes subalternes en Afrique de l’Ouest (Mauritanie, Sénégal, Mali, Bénin).
Son ouvrage « Les Peuls et l’État en Mauritanie, une anthropologie des marges » (2010), retrace les différentes formes de marginalité endurées par les Fulaa'be, de l'époque coloniale jusqu'aux récentes tentatives de démocratisation, en passant par le conflit Sénégalo-mauritaniens de 1989.  Bravo à cet homme  qui a reçu  ce  prix Mention Spéciale du jury  du festival des films documentaires Afrique.