mercredi 3 février 2010

Coopération décentralisée française en Mauritanie

Le village de Boubou Awdi de la commune d’Hijaj dans le Brakna, dispose dorénavant de l’eau potable à 6 bornes-fontaines. La réception provisoire de la nouvelle adduction d’eau potable s’est déroulée le mercredi 3 février.

Ce projet a été financé essentiellement par les subventions des communes françaises partenaires, de la Communauté urbaine de Lyon avec l’entreprise Véolia, et du Ministère français des Affaires Etrangères et Européennes (MAEE).

Les études et travaux ont été confiés à un Bureau d’études, maître d’œuvre, et à 2 entreprises mauritaniennes, les villageois ayant assuré eux-mêmes les travaux de terrassement pour l’enfouissement des canalisations. L’exploitation a été confiée à l’ANEPA.



www.cridem.org


Info source :
Ambassade de France en Mauritanie

Education/Trarza Série de réunion entre le DREN et les acteurs éducatifs

Le Dren du Trarza Monsieur Mohamed Saleck Ould Taleb procède depuis quelques temps à une série de réunion élargie aux acteurs éducatifs de la région. Ainsi le 26 janvier dernier, il a rencontré le personnel d’encadrement composé des Idens, les inspecteurs de circonscription, les conseillers pédagogiques et les directeurs d’école. Cette rencontre a été mise à profit pour faire un diagnostic sans complaisance de la situation délétère caractérisant les écoles de la Moughattaa où le niveau de l’écrasante majorité des élèves est très bas.
Le personnel de l’encadrement a été prié par le Dren de redoubler d’efforts et d’imaginer des solutions idoines pour renverser la tendance.
Le constat qui s’est dégagé de la comparaison entre les deux ordres d’enseignement (public et privé) est qu’au niveau du privé, il ya plus de rigueur et les élèves bénéficient plus des cours qu’on leur dispense du fait des sacrifices que déploient leurs enseignants qui pourtant sont les mêmes qui officient dans le public. Face à ce paradoxe, le DREN a invité le corps enseignants d’accorder plus d’attention à leurs élèves du public, ceci d’autant plus que, c’est ce secteur qui paye le plus.
Par ailleurs, il a été décidé en commun accord avec les Inspecteurs et le Directeurs des écoles, l’organisation des ateliers ponctuels au profit des enseignants. Ces ateliers qui se tiendront chaque week-end permettront de combler des lacunes observées chez ces derniers.
Aussi, pour rehausser le niveau des élèves candidats à l’examen d’entrée en première année secondaire, le DREN prévoit l’organisation des cours d’appui et les enseignants qui s’en chargeront seront rémunérés. Mohamed Saleck Ould Taleb s’est dit particulièrement attentif au bon déroulement de ces cours d’appui et n’hésitera pas à en vérifier, personnellement, l’exécution. Selon lui, il est inconcevable que le résultat de l’année dernière (sur 2000 candidat dans la Moughataa de Rosso seuls 337 étaient admis), se reproduise.
Lors de cette réunion, une question fondamentale liée aux dispositions à prendre pour la composition des dossiers de candidature pour l’examen d’entrée en 1AS, a été, également, abordée par Mohamed Saleck Ould Taleb. Il a, à cet effet, donné des instructions fermes pour que toutes les précautions soient prises pour éviter les confusions d’identification des candidats comme c’est le cas l’année dernière.
Le Dren a présidé, en outre, une autre réunion élargie aux responsables des APE (Association de Parents d’Elèves) le 01/02/2010. Au cours de cette réunion, il a invité ces derniers à s’impliquer davantage pour aider leurs enfants à bénéficier d’un enseignement de qualité. Il leur a expliqué la mission qui leur incombe avant de leur exprimer sa disponibilité à collaborer avec eux dans tout ce qui peut aider à la bonne marche des écoles.
Au cours de cette réunion, le Président régional de l’association de Parents d’élèves Mohamed Ould Dioubnane a félicité le Dren et loué son initiative visant le rapprochement entre les acteurs de l’éducation.
Il n’a pas manqué, d’autre part, de le remercier pour la noble action de l’année dernière qui avait consisté à la réfection de l’une des écoles de SATARA avec son propre budget de fonctionnement. Une action louable qui a marqué les esprits et les cœurs de tous les parents d’élèves de Rosso.
Le président Départemental de l’Association des Parents d’élève Habiboulah Ould Kharaj a lui-aussi reconnu les nombreux efforts que déploient le DREN du Trarza avant de demander que des solutions soient trouvées aux cas de certains élèves confrontés à des problèmes d’état civil et de demander que des mesures soient prises à l’encontre des enseignants fainéants, retardataire et ceux qui ne s’acquittent pas convenablement de leur mission.
C’est dire que le DREN du Trarza dont l’engagement et le dynamisme sont connus de tous, a commencé à secouer la famille scolaire pour l’amener à jouer pleinement son rôle. Et au rythme et du ferme engagement dont il s’y prend, il ya de forte chance qu’il réussisse son pari comme il l’avait réussi au Tagant, une région où on garde encore de lui de très bons souvenirs.
HOB/CP Trarza

Dioullom (commune de Boghé): Dental Action Nord/Sud au chevet des populations

L’Association Dental Action Nord-Sud, basée en France et dirigée par de jeunes mauritaniens expatriés, a, récemment, accordé un don de matériels divers à la communauté villageoise de Dioullom, dans la commune de Boghé. Deux motopompes et du matériel paramédical ont été financées, grâce à l’apport d’un certain nombre d’organismes, notamment le conseil général des Alpes-Maritimes, basé à Nice, dans le cadre d’un appel à projet dénommé «Afrique 2008», visant à rehausser le niveau de vie des populations du Sud.
La cérémonie de remise de ces équipements s’est déroulée sous la présidence de Diallo Amadou, vice-président de Dental Action Nord-Sud, accompagné de Machiatta Ismaël, présidente de l’antenne «Fontaine» (Grenoble) de l’association, de Thioyo Mamadou Sow, membre du conseil d’administration et du coordinateur général de l’APEM, Sow Moctar Aliou. Amadou Diallo a fait part, à la nombreuse assistance, «du souci permanent de Dental Action Nord-Sud d’apporter une assistance, multiforme, aux projets de développement communautaire, dans des domaines aussi variés que la santé, l’éducation, la dynamique coopérative féminine, entre autres.»
Mademoiselle Machiatta Ismaël, a précisé, pour sa part, que «cette association ne serait peut-être pas née, sans la volonté de tous, pour que soient mises en place des initiatives contribuant à l’objectif d’une émancipation économique et sociale.» Partenariat multiforme
L’association humanitaire Dental action Nord/Sud est le fruit de la volonté, commune entre les ressortissants de la localité de Dioullom, un certain nombre d’amis français et d'autres expatriés mauritaniens, ressortissants de divers villages voisins, de contribuer au développement de Dioullom, de douze (1) villages environnants et d’autres communes du pays, par le biais d'une coopération intégrée. La Croix rouge monégasque, à travers, notamment, son secrétaire général, Philippe Narmino dont les responsables de Dental louent le travail remarquable, a toujours manifesté son souci de coopérer et d’aider la Mauritanie. En dépit de son retrait, dû à des soucis sécuritaires, elle a conservé sa volonté de travailler avec les dirigeants de l’association, le Croisant rouge mauritanien et les populations locales. Elle a, donc, financé, de manière conséquente, une partie du projet des motopompes, promettant de revenir, incessamment, sur le terrain, après le retour progressif de la normalité institutionnelle. «C’est le lieu», souligne Diallo Amadou, «de les remercier. Nous saluons, aussi, l’effort remarquable du Conseil régional des Alpes-Maritimes qui a toujours répondu à nos besoins, grâce, en particulier, à Michel Vauzelle, son président, et reste prêt à aider la Mauritanie à se relever de ses problèmes économiques. Nous ne saurions oublier l’Université de Nice et le président, Albert Marouani, un grand ami de la Mauritanie, qui ont, également, participé, de manière globale. Ces institutions ont, sans relâche, répondu positivement au projet. Le Conseil général des Alpes maritimes et son président Eric Cioti ont, quant à eux, fait montre d’une réelle disponibilité à l'appuyer». L’antenne de Fontaine, à Grenoble, dans l’Isère, déploie, selon Diallo, d’intenses activités, depuis une année, pour assister les populations de Dioullom. Le conseil général de l’Isère et la mairie de Fontaine ont fait, également, des dons au profit de la localité.
Globalement, cette action, précise Diallo Amadou, fait partie d'un volet agricole visant à aménager et remettre en valeur 70 ha de terres, abandonnées depuis les douloureux événements de 1989. Les eaux du fleuve seront drainées. Toutefois, la grande question sera de trouver des partenaires, locaux et au-delà, pour rendre ces terres cultivables. Des contacts ont été ainsi noués avec la coopération française – Agence Française de Développement (AFD) – la Croix rouge française, le GRDR, Santé-Sud et le ministère de la Santé. Les responsables de Dental ont exposé, à leurs interlocuteurs, leurs projets d’aménagement des 70 ha et de la construction du centre de santé de Dioullom.
Dental a décidé de s’associer avec un partenaire local, l’Association pour la Protection de l’Environnement en Mauritanie (APEM), présidée par madame Aïssata Kane. «L’APEM sera», affirme Diallo, «notre référant en Mauritanie. Nous avons signé une convention de partenariat, officialisant notre collaboration. Car nous œuvrons dans le même domaine d’activités et dans le même souci.» Sous la supervision de son coordinateur général, Sow Moctar, cette ONG a installé des bornes-fontaines dans les différentes écoles de Dioullom, dans la zone de Boghé, à Dar El Barka, au Brakna et au Trarza, au profit des sites des rapatriés du Sénégal.
Diallo remercie, également, les autorités municipales et départementales de Boghé, notamment le maire, Ba Adama, et le préfet, ainsi que les chefs de village, pour avoir facilité l’accès aux terres et à l’acheminement du matériel. «Notre objectif est de suppléer l’action de l'État, là où il n’arrive pas à couvrir les besoins, immenses, des populations, en raison de diverses insuffisances. Mais, aussi, celle des mairies qui ont peu de moyens. Ainsi, nous récoltons des fonds, dons et autres subventions, à l’extérieur, pour épauler les autorités à trouver des solutions, concernant l’accès à l’eau potable, aux denrées de base et l’irrigation de leurs périmètres agricoles.» Diallo estime que les besoins des populations de ces localités sont énormes. Il s’agira d’évaluer les besoins et de les rationaliser, selon les priorités assignées à son association, à savoir l'éducation et la santé.
Le président de Dental Action Nord-Sud a loué les réalisations entreprises par Kissal, la coopérative des femmes de Dioullom, qui travaille d’arrache-pieds pour entretenir les jardins maraîchers. Il est important d’apporter un soutien, conséquent, à cette grande coopérative agricole, en vue de diversifier sa production et son champ d’activités, à l’image de celle de Garack (Trarza). Celle-ci a pu satisfaire les besoins de ces membres. Elle exporte sa production.
Dans un avenir proche, Dental compte mettre, à la disposition de Dioullom, des moissonneuses-batteuses et des décortiqueuses. Notons, à ce sujet, qu'une branche de l'association, Dental-Ecodéveloppement africain, présidée par Aliou Sow, est basée à Nice. A noter, également, qu’une mission d’évaluation avait séjourné dans la localité de Diouloum pour s’enquérir des besoins des populations afin de mieux affiner les demandes de subventions, avant de discuter, avec ses partenaires français, l’action à entreprendre. Le matériel fut acheminé par l’association AREMAU, de la commune française de Bruguières, jumelée au village de Thialgou (Boghé). Le séjour de la délégation à Dioullom a été mis à profit, par la délégation de Dental Action Nord/Sud pour mieux «apprécier l’impact des actions, ainsi que les attentes des populations et cibler, ainsi, les actions futures.»
L’action de Dental vise à assurer la satisfaction des besoins essentiels des populations, en matière d’éducation des enfants, d'accès équitable à l’énergie, à un habitat décent et d'autosuffisance alimentaire. Mais, aussi, équiper les centres de soins en matériel et en médicaments; aider à l’amélioration des soins de santé primaire; contribuer, enfin, à l’amélioration des conditions générales de vie de la femme et de l’enfant et d’appuyer les programmes de santé et d’hygiène, en milieu rural.
THIAMMAMADOU.
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