Le
Programme National Intégré d’Appui à la Décentralisation, au Développement Local et à l’Emploi des jeunes (PNIDDLE) a été conçu par l’Etat Mauritanien avec l’appui de la Banque mondiale et de l’
Union européenne qui
ambitionne pour l’essentiel la réalisation de projets d’investissements
urbains tel que des voiries, des caniveaux, la réhabilitations de
décharges, la collecte de déchets, des abattoirs, des marchés, des gares
routières, des espaces verts, des clôtures, des salles de classes, des
postes de santé, des locaux communaux, des maisons des jeunes, des
stades municipaux, etc.
Le
PNIDDELE ambitionne aussi de faire reculer le
chômage des jeunes établis dans les communes de l’intérieur du pays.
C’est dans ce cadre que plusieurs missions d’experts, de consultants
travaillant pour la banque mondiale ainsi que des responsables du
PNIDDLE se
sont succédés entre 2012 et 2013 à l’intérieur du pays pour rencontrer
et expliquer aux maires les critères d’éligibilité au financement du
PNIDDLE qui
sont basés sur la performance des communes dans la mobilisation et la
bonne gestion des ressources, la maîtrise d’ouvrages publics, le
plaidoyer, la gouvernance participative entre autres.
Bref, ce nouveau programme conçu pour les municipalités nationales
ambitionne de réduire le gap infrastructurel des communes rurales et
promouvoir la gouvernance locale. Ce fut ensuite l’arrivée d’autres
missionnaires pour sélectionner les projets prioritaires des communes,
courant 2013 après le choix des collectivités territoriales qui
répondaient aux indicateurs de performances du
PNIDDLE qui a adopté en la matière les outils de travail du
PERICLES et du
GIZ.
Ainsi, des financements très importants qui se chiffrent en termes de
milliards d’ouguiyas ont été dégagés pour les municipalités
bénéficiaires. Cependant le tout est allé normalement jusqu’au moment où
il fallait désigner les entreprises chargés de l’exécution des marchés
adjugés dans le cadre du
PNIDDLE.
Coup de poignard du PNIDDLE dans le dos de la gouvernance locale
Là le
PNIDDLE a adjugé des marchés très importants à
des entreprises nationales en écartant les entreprises locales censées
bénéficier prioritairement de ces marchés. Aucune entreprise locale n’a
bénéficié de ces marchés adjugés dans le cadre du
PNIDDLE. Un grand paradoxe alors du
PNIDDLE qui
prône le développement local, la création d’emplois jeunes et la
promotion de la gouvernance locale mais qui écarte en même temps les
entreprises locales dans l’adjudication de ces marchés publics.
Du coup, les entreprises locales sont privées d’une manne financière
très importante dont elles sont censées êtres les bénéficiaires
prioritaires à la fois pour faire le travail requis, créer des emplois
locaux et une valeur ajoutée locale.
Ce qui n’est pas le cas ici où ce sont des entreprises établis à
Nouakchott qui
vont débarquer avec leurs mains d’œuvre, leurs matériels et leurs
matériaux de construction jusqu’au gardien qui en sont les
bénéficiaires. Aucune retombée sur les populations locales. Les communes
auront tout juste leurs infrastructures bien ou mal faites. Même le
contrôle vient de
Nouakchott avec
AMEXTIPE.
Contrairement à l’approche du
PERICLES (Union
Européenne) qui a toujours adjugé les marchés financés dans le cadre de
son programme aux entreprises locales. Les communes sont utilisées par
le
PNIDDLE comme des faire valoir seulement. Et pas plus. Le tout leur vient de Nouakchott alors que pour le
PERICLES, tout le processus se faisait localement avec les élus locaux, les entreprises locales et les prestataires locaux.
Colère du Coordonnateur du PNIDDLE
Malgré tout, la mise en œuvre des projets inscrits au
PNIDDLE a accusé un retard. Interpellé sur les causes de ce retard par notre journal, le Coordonnateur du
PNIDDLE, Mohamed Ould BABETTA, n’a pas apprécié. Il a même piqué vive colère.
Nous avons usé de tous les moyens imaginables et possibles en vain pour calmer le vieux
BABETTA qui
vociférait sans frein au téléphone, nous traitant de tous les noms
d’oiseau avec des menaces en plus. La conversation est disponible mais
nous nous gardons pour le respect que nous devons à son âge de la
diffuser. Décidément, le vieux nous a surpris. Dans tous les cas, à ce
jour, nous défions le
PNIDDLE de nous montrer une seule brique de ciment posée sur le territoire national.
Nous ne savons pas d’ici demain ? Le peuple, le contribuable Mauritanien a le droit de savoir où va son argent M.
BABETTA ? Et nos craintes sont que le
PNIDDLE suive les traces du
PDU qui a laissé de très mauvais souvenirs à
Aleg avec
les fameux caniveaux qui ont engloutis des millions d’ouguiyas sans
servir aux populations de cette ville. Les populations de la ville d’
Aleg ne me démentiront pas et aller y vérifier sur le terrain.
Quand on est un grand cadre, journaliste en plus qui s’est reconverti
depuis dans le management des projets de développement et qui dirige
depuis une vingtaine d’années le
PDU qui a donné le résultat que l’on sait mais malgré tout a eu le privilège de gérer encore le
PNIDDLE, il ne doit pas disjoncter sur une simple question qui ne sort pas du cadre du
PNIDDLE. Un programme, un projet de développement, peuvent bien connaître des retards. Un retard n’est pas synonyme d’échec mon vieux.
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