mercredi 11 mars 2015

Prison d’Aleg : Pleine forme

Prison d’Aleg : Pleine forme   La journée du mardi 10 a été particulièrement chaude à Aleg. De très fortes échauffourées ont eu lieu entre les forces de sécurité de la ville et plusieurs dizaines des militants et sympathisants d’IRA. Selon une source de police, des blessés ont été transportés d’urgence vers l’hôpital régional d’Aleg.

Certains groupes des manifestants sont arrivés la veille en provenance de Nouakchott et de Rosso. A la prison civile d’Aleg située à l’est de la ville à quelques encablures de la tombe du célèbre Mohamed Ould M’Seika, les deux premiers responsables de l’Initiative du Mouvement Abolitionniste, Birame Ould Dah et Brahim Ould Abeid passent des jours paisibles entre les centaines d’autres détenus dont certains sont devenus de véritables compagnons d’infortune.

Régulièrement, les deux militants des droits de l’homme reçoivent la visite de personnalités responsables d’organismes, d’amis et de parents. Leurs journées sont ordinaires entre accomplissement de leurs devoirs religieux, thés et repas, discussions informelles et footing dans l’enceinte de la vaste prison.

L’éternelle bonne humeur du professeur Brahim dont le passe-temps de prédilection est de taquiner ses codétenus a permis de rendre moins lourd le climat carcéral.

Les régulières visites de leurs épouses permet aux deux illustres détenus de ne pas trop se déconnecter de leur environnement familial en attendant que les autorités se résolvent enfin à les libérer.

La direction régionale des douanes à Rosso sommée de rembourser une somme de 200 millions d’UM (médias)

La direction régionale des douanes à Rosso sommée de rembourser une somme de 200 millions d’UM (médias)   Selon plusieurs sources médiatiques privées de la place dont le site d’information Saharamédias, la Cour des Comptes aurait adressé, lundi 10 mars, une lettre en guise d’avertissement à la direction régionale des douanes de Rosso, au sud du pays, pour le remboursement d’un montant de 200 millions d’um, suite à des failles révélées lors du passage des missions d’inspections entre 2013 et 2014.

Citant ses sources, notre source n’a pas évoqué la nature de ces fuites financières jugées très importantes.

Avons-nous appris que la Cour des comptes avait adressé à plusieurs institutions et établissements publics des mises en demeure pour rembourser des sommes détournées des fonds publics.


Au Lycée de Maghama, on a frôlé le pire [PhotoReportage]

Au Lycée de Maghama, on a frôlé le pire [PhotoReportage] Le Lycée de Maghama est en état de délabrement avancé. Avec des toitures qui menacent de s’effondrer à tout moment et des murs en fissure, l’état actuel du lycée de Maghama constitue un danger permanent pour ses élèves.

D’ailleurs, le 20 Janvier dernier, on a frôlé une catastrophe humaine. En effet, ce jour là, tout juste après la sortie des élèves à 14 heures, une masse de béton est brusquement tombée du toit.

Une situation qui préoccupe les dirigeants et les parents d’élèves de cet établissement scolaire. C’est pourquoi M. Anne Hamadi Chérif, directeur du Lycée de Maghama a alerté sa hiérarchie et les autorités administratives locales(le Hakem et le Maire) sur cette situation préoccupante en disant qu’ : « un bloc de six salles de classes, présentant une multitude de fissures au niveau du toit et des murs, constitue un danger réel pour les élèves et les enseignants ».

Si des mesures adéquates ne sont pas prises dans l’immédiat, la prochaine rentrée scolaire (2015-2016) sera sérieusement compromise ; et envoyer élèves et professeurs dans ce bloc serait un acte dangereux et suicidaire. Actuellement, ce bloc de six salles de classes, qui normalement devrait être mis sous scellés, continue toujours d’être fréquenté par les élèves et les professeurs au péril de leur vie.

Diallo Amadou
Amdiallo52@gmail.com

Tel: 46432058

P.S: L’an dernier, j’avais écrit un article pour attirer l’attention sur le délabrement du lycée.






Avec Cridem, comme si vous y étiez...












Source : Diallo Amadou

Le PNIDDLE, un programme ambitieux piégé entre retards et paradoxes

Le PNIDDLE, un programme ambitieux piégé entre retards et paradoxes

  Le Programme National Intégré d’Appui à la Décentralisation, au Développement Local et à l’Emploi des jeunes (PNIDDLE) a été conçu par l’Etat Mauritanien avec l’appui de la Banque mondiale et de l’Union européenne qui ambitionne pour l’essentiel la réalisation de projets d’investissements urbains tel que des voiries, des caniveaux, la réhabilitations de décharges, la collecte de déchets, des abattoirs, des marchés, des gares routières, des espaces verts, des clôtures, des salles de classes, des postes de santé, des locaux communaux, des maisons des jeunes, des stades municipaux, etc.

Le PNIDDELE ambitionne aussi de faire reculer le chômage des jeunes établis dans les communes de l’intérieur du pays. C’est dans ce cadre que plusieurs missions d’experts, de consultants travaillant pour la banque mondiale ainsi que des responsables du PNIDDLE se sont succédés entre 2012 et 2013 à l’intérieur du pays pour rencontrer et expliquer aux maires les critères d’éligibilité au financement du PNIDDLE qui sont basés sur la performance des communes dans la mobilisation et la bonne gestion des ressources, la maîtrise d’ouvrages publics, le plaidoyer, la gouvernance participative entre autres.

Bref, ce nouveau programme conçu pour les municipalités nationales ambitionne de réduire le gap infrastructurel des communes rurales et promouvoir la gouvernance locale. Ce fut ensuite l’arrivée d’autres missionnaires pour sélectionner les projets prioritaires des communes, courant 2013 après le choix des collectivités territoriales qui répondaient aux indicateurs de performances du PNIDDLE qui a adopté en la matière les outils de travail du PERICLES et du GIZ.

Ainsi, des financements très importants qui se chiffrent en termes de milliards d’ouguiyas ont été dégagés pour les municipalités bénéficiaires. Cependant le tout est allé normalement jusqu’au moment où il fallait désigner les entreprises chargés de l’exécution des marchés adjugés dans le cadre du PNIDDLE.

Coup de poignard du PNIDDLE dans le dos de la gouvernance locale

Là le PNIDDLE a adjugé des marchés très importants à des entreprises nationales en écartant les entreprises locales censées bénéficier prioritairement de ces marchés. Aucune entreprise locale n’a bénéficié de ces marchés adjugés dans le cadre du PNIDDLE. Un grand paradoxe alors du PNIDDLE qui prône le développement local, la création d’emplois jeunes et la promotion de la gouvernance locale mais qui écarte en même temps les entreprises locales dans l’adjudication de ces marchés publics.

Du coup, les entreprises locales sont privées d’une manne financière très importante dont elles sont censées êtres les bénéficiaires prioritaires à la fois pour faire le travail requis, créer des emplois locaux et une valeur ajoutée locale.

Ce qui n’est pas le cas ici où ce sont des entreprises établis à Nouakchott qui vont débarquer avec leurs mains d’œuvre, leurs matériels et leurs matériaux de construction jusqu’au gardien qui en sont les bénéficiaires. Aucune retombée sur les populations locales. Les communes auront tout juste leurs infrastructures bien ou mal faites. Même le contrôle vient de Nouakchott avec AMEXTIPE.

Contrairement à l’approche du PERICLES (Union Européenne) qui a toujours adjugé les marchés financés dans le cadre de son programme aux entreprises locales. Les communes sont utilisées par le PNIDDLE comme des faire valoir seulement. Et pas plus. Le tout leur vient de Nouakchott alors que pour le PERICLES, tout le processus se faisait localement avec les élus locaux, les entreprises locales et les prestataires locaux.

Colère du Coordonnateur du PNIDDLE

Malgré tout, la mise en œuvre des projets inscrits au PNIDDLE a accusé un retard. Interpellé sur les causes de ce retard par notre journal, le Coordonnateur du PNIDDLE, Mohamed Ould BABETTA, n’a pas apprécié. Il a même piqué vive colère.

Nous avons usé de tous les moyens imaginables et possibles en vain pour calmer le vieux BABETTA qui vociférait sans frein au téléphone, nous traitant de tous les noms d’oiseau avec des menaces en plus. La conversation est disponible mais nous nous gardons pour le respect que nous devons à son âge de la diffuser. Décidément, le vieux nous a surpris. Dans tous les cas, à ce jour, nous défions le PNIDDLE de nous montrer une seule brique de ciment posée sur le territoire national.

Nous ne savons pas d’ici demain ? Le peuple, le contribuable Mauritanien a le droit de savoir où va son argent M. BABETTA ? Et nos craintes sont que le PNIDDLE suive les traces du PDU qui a laissé de très mauvais souvenirs à Aleg avec les fameux caniveaux qui ont engloutis des millions d’ouguiyas sans servir aux populations de cette ville. Les populations de la ville d’Aleg ne me démentiront pas et aller y vérifier sur le terrain.

Quand on est un grand cadre, journaliste en plus qui s’est reconverti depuis dans le management des projets de développement et qui dirige depuis une vingtaine d’années le PDU qui a donné le résultat que l’on sait mais malgré tout a eu le privilège de gérer encore le PNIDDLE, il ne doit pas disjoncter sur une simple question qui ne sort pas du cadre du PNIDDLE. Un programme, un projet de développement, peuvent bien connaître des retards. Un retard n’est pas synonyme d’échec mon vieux.



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