dimanche 31 juillet 2011

Boghé : l’amicale des étudiants du département de Boghé (AERDB) démarre ses activités vacance citoyenne.



Après avoir passé une bonne année scolaire, les étudiants du département se sont retrouvés à Boghé pour le lancement de leur vacance citoyenne, comme ils ont l’habitude de le faire chaque année. L’amicale a démarré, ce jeudi 28 juillet, ses activités par l’assainissement du centre de santé, du commissariat de police, de la mairie et de la préfecture de Boghé.

Par ailleurs, l’amicale se félicite de la présence massive des étudiants venus des villages environnants pour prendre aussi part au sint - in que le mouvement « ne touche pas à ma nationalité » a l’habitude d’organiser chaque jeudi à Boghé ; en effet, les étudiants ont participé au sit in de protestation contre les dérives de l’opération d’enrôlement des populations.

Et nous nous engageons de dénoncer cet enrôlement peu claire ; dont les objectifs sont mal définis.

Ainsi nous invitons toute la jeunesse de faire preuve d’engagement citoyen en se mobilisant davantage pour dénoncer les dérives de cette opération d’enrôlement. L’amicale remercie tous ceux qui ont participé de prés et de loin au lancement de ses activités ; plus particulièrement les autorités municipales qui ont mis à notre disposition le matériel d’assainissement.

Sy Samba sociologue chercheur
Membre de l’AERDB



www.cridem.org


Source :
Bathios doubs

Guidimagha : Festival de Ould Yengé.




Premier du genre, le festival de la jeunesse, dénommé localement « Festival du Karakoro pour l’Unité Nationale » fut organisé le 25 ,26 et 27 juillet 2011 à Ould Yengé au Guidimagha sous l’égide de Diop Mahmoud dit Magha, Hakem de la Moughataa et sous le haut patronage de Isselmou ould Abderahmane ould Meinouh, Wali du Guidimagha.

Le wali du Guidimagha a accueilli la délégation ministérielle aux confins de l’Assaba et a conduit ses illustres hôtes à la place publique de la résidence du Hakem de Ould Yengé où Diop Magha s’activait à mettre de l’ordre dans les rangs qui sont en proie à des manifestations chorégraphiques d’une grande émulation qu’animent les troupes artistiques des sept communes que composent la Moughataa (Ould Yengé –Boully –Tektaaké -Awainatt- Daffort-Lehraj-Bouanze)

C’est dans cette ambiance festive marquée de son empreinte par la diversité folklorique aux accents traditionnels, tissés de cohésion et de concorde sociales que Mr Ahmed Ould Bahiya, Ministre d’Etat à l’Education Nationale, à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche Scientifique et Madame Cissé Mint Cheikh Ould Boida, Ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports furent reçus avec pompe à la Grande rencontre de Ould Yengé, placée sous le signe de l’Unité Nationale.

La cérémonie a vu la participation effective de plusieurs cadres et parlementaires originaires de la Moughataa, résidents à Nouakchott qui ont fait le déplacement de Ould Yengé ce qui dénote de l’importance accordée à ce festival de la jeunesse dans l’exhaustivité de ses objectivités de promotion des cultures dans leurs diversités et l’épanouissement des jeunes dans un environnement d’unité sociale saine et viable :

Sidi Mahmoud ould Oumar député et questeur du Parlement, Ba Ousmane, Sécrétaire général du Gouvernement, Camara Ali Guéladio, député, Mohamed Mahmoud ould Jaavar, Président de la commission nationale des marchés, Mohamed ould Mini, sénateur, Kane Mamadou Hadiya, directeur du Musée national, Mohamed ould Amar de l’Université Islamique d’Aouin ; Issa Diamou Diallo, attaché au Premier Ministère, Camara Seydi et Meyem m/Dhehby autant de gros bonnets du terroir qui sont venus de Nouakchott pour la circonstance appuyer, les « autochtones locaux », qui ont en charge le pilotage et l’organisation du festival de Karakoro.

Outre les élus locaux et parlementaires de Kankossa (Assaba) et de Mbout (Gorgol) et de Selibabi, ont assisté à cette grande rencontre de Ould Yengé les élus locaux du Sahel et du Karokoro au Mali : Soumaré Ali 1er adjoint au maire de la commune rurale du Sahel, Mamadou Sylla 1er adjoint au maire de la commune de Karokoro et Demba Diawara, président du cadre de concertation du Sahel.

Le 25 juillet 2011 constitue le premier jour des manifestations et fut marqué après le défilé des délégations participantes et le mot de bienvenue prononcé par le maire de Ould Yengé, par le discours de Madame la Ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Cissé Mint Cheikh Ould Boida dont voici la teneur : cette rencontre de trois jours constitue une aubaine pour l’élévation de la culture et permettra sans aucun doute l’affermissement et la consolidation des rapports de coopération et de cohésion sociale, socle d’une véritable unité nationale. Et cela traduit en substance cette volonté appuyée et affichée du Président de la République pour la promotion de la culture, ce qui s’inscrit en droite ligne dans le Programme du Gouvernement.

Cissé Mint Cheikh Boidé d’ajouter que ce Programme prévoit la création à Ould Yengé de véritables cadres d’épanouissement de la culture et de la Jeunesse par la construction d’une Maison des Jeunes et d’un stade de foot- Ball. Cette dernière phrase a suscité des réactions d’enthousiasme et d’adhésion, matérialisées par applaudissements et des ovations intarissables de la Jeunesse de Ould Yengé.

Au terme des discours des officiels, et après la visite des expositions dans les stands qu’abrite la grande et spacieuse cour du lycée de Ould Yengé, Mohamed Mahmoud ould Jaavar, Président de la commission des marchés, originaire de Messeyel Lehbech (Ould Yengé) fera la lecture de sa conférence dont le thème est « Moughataa de Ould Yengé : Réalité et perspectives »

Ould Jaavar dira que le département de Ould Yengé a été crée en 1963 et se situe dans la partie nord du Guidimagha. D’une superficie de 3385 m2, il est frontalier de la Moughataa de Kankossa au Nord, de la Moughataa de Mbout à l’Ouest et par la région de Kayes (Mali) à l’Est. La population de la Moughataa est estimée à près de 68 800 habitants, répartis dans sept communes qui comptent au total 136 localités …

Dans la mémoire collective nationale, l’évocation du Karakoro renvoie à l’éloignement car il s’agit d’une zone fortement enclavée, souffrant de pauvreté et de dénuement. En dépit de tout cela, le Karakoro dispose de potentialités sociales et économiques qui, si elles sont mises en valeur contribueront à le faire sortir de sa situation précaire.

Plus loin Ould Jaavar souligne que la Moughataa est confrontée à des grands défis à relever :

- les habitants de cette zone qui enregistre la plus grande quantité de pluviométrie, souffrent encore de soif en raison de la rareté de l’eau potable, notamment au niveau de la commune centrale ;

- Depuis l’Indépendance du pays, ce réservoir agricole et pastoral n’a pas vu la construction d’un seul barrage digne de ce nom et les digues de retenue d’eau demeurent en dessous du minimum requis ;

- La Moughataa qui souffre beaucoup de l’enclavement, ne dispose pas d’un seul pont, ni d’un seul mètre de route bitumé en dépit de l’ampleur des réalisations accomplies récemment dans ce secteur ;

- les importantes potentialités touristiques n’ont pas encore été mises à profit en raison de l’absence de promotion et du manque d’incitation des investisseurs privés pour initier des expériences pilotes pour l’exploitation de ces potentialités.

- De grands défis environnementaux en raison du cycle de sécheresses récurrentes, du phénomène continue de coupes abusives des arbres, de l’exploitation forestière anarchique et de surexploitation des ressources naturelles résultant de a forte concentration des personnes et des animaux dans les zones humides ainsi que l’érosion des sols causée par la forte tendance à l’inclinaison des sols et la rareté des pluies.

- A telle enseigne que Lemssila qui signifie littéralement le ruisseau qui coule, ne coule plus souvent et le Karakora qui signifie en soninké « le grand lac » n’est même plus un lac, à forte raison d’être qualifié de grand.

Concernant les perspectives d’avenir, Mohamed Mahmoud Jaavar dira que :

- la pauvreté n’est plus un slogan creux pour drainer des financements extérieurs, qui seront détournés à d’autres fins ;

- le Programme électoral du Président de la République Son Excellence Monsieur Mohamed ould Abdel Aziz s’exécute suivant un rythme accéléré comme le montre les récentes réalisations dans l’autre triangle de la pauvreté au niveau de l’Aftout. Nous sommes confiants que notre tour viendra, Inchallah dira Ould Jaavar.

- le désenclavement qui était un vieux rêve, est entrain de se concrétiser comme en témoigne les avancées enregistrées dans la construction de la route Kaédi –Selibabi et le démarrage des travaux de la route Kiffa -Kankossa ainsi que le lancement de l’étude de faisabilité relative à la route Kankossa –Selibabi.

Mohamed Mahmoud ould Jaavar termine son exposé en ces termes « Nous espérons que cette rencontre aboutisse à la création d’une organisation de bienfaisance dénommée « SOS KARAKORO » pour faire une campagne agissante pour sauver le Karakoro. Pour atteindre ses objectifs, cette ONG présentera son bilan et son plan d’action à l’occasion de l’organisation de prochaines éditions de ce festival ;

Mesdames et Messieurs, je vous supplie : Sauvons le Karakoro ! Sauvons le Karakoro ! Sauvons le Karakoro.

Le 2ème et le 3ème jours des manifestations furent sanctionnés, en dehors des matches de foot, et des soirées artistiques par des conférences : Kane Hadiya de la GTZ anime la conférence portant sur le thème : Approche PROGRN sur la gestion décentralisée des Ressources Naturelles.

Faly Sek, médecin chef du centre de Ould Yengé a fait un exposé sur la Santé maternelle et infantile. En fait le festival de Karakora a été un véritable et riche espace d’échanges culturel et sportif (expositions, compétions en lecture de coran, en louange du prophète, en poésie classique, en foot ball, en tir à la cible…) et fut auréolé par d’importantes remises du matériel sportif et de prix aux participants.

Mbaye Demba Yero

Cridem

Néma : Un cheptel de près de 3034000 bêtes de bétail menacé par la sécheresse.




La saison sèche – qui dure encore au moment où ces lignes sont écrites – a complètement achevé les pâturages de la ville de Néma, capitale du Hodh Chargui, et de ses environs.

La précarité dans laquelle se trouvent aujourd’hui les éleveurs de la wilaya est accentuée par la spéculation, pratiquée en pareille occasion, par les commerçants sur les aliments de bétail disponibles dans la ville ou importé du Mali voisin.

Quand la pluie n’est pas au rendez-vous, c’est une sorte d’épée de Damoclès qui est pendue sur la tête des éleveurs et de leur bétail ; et quand cela dure, la situation devient intenable, provoque l’effarement non seulement chez les grands propriétaires de troupeaux mais aussi les populations et les autorités qui voient cette région, qui approvisionne le pays en viande rouge plier sous une telle menace.

Habituellement, à pareille époque, le Hodh Chargui est déjà couvert de végétation et de pâturage qui mettent du baume au cœur des populations et plus particulièrement des éleveurs. Généralement, quand les précipitations sont bonnes, cette euphorie dure jusqu’à la l’hivernage prochain.

Des tonnes de fourrage.

« Et malgré les secousses que la ville de Néma a connu ces derniers temps, cette menace de la sécheresse est préoccupante », dit un éleveur. Lui et bon nombre de ceux que Sahara média a rencontré manifestent leur mécontentement du peu de cas que les autorités accordent à leur préoccupation de l’heure. Ce n’est pourtant pas l’avis de Bâ Moussa, l’adjoint du délégué régional du ministère du Développement rural, qui évoque la diponibilisation par les autorités de quelque 240 000 tonnes d’aliment de bétail (Rackel), ce qui équivaut, selon lui, à 80% des besoins nécessaires aux 3034000 têtes de bétail de la wilaya.

Malgré cela, la demande sur l’aliment de bétail reste très forte dans la wilaya, surtout que 52% de la livraison évoquée par le délégué adjoint est revenue à Néma seulement, le reste ayant été acheminé vers les moughataa de Djiguenni, Timbédra, Bassiknou, Amourj et Nbeïket Lahwach. Ce qui ne couvre, en réalité, que 20% de la demande de ce produit dont le prix est monté en flèche dans le marché au cours de ces dernières semaines, rendant son accès aux petits éleveurs des plus difficiles.

Beaucoup d’éleveurs rencontrés par Sahara média n’hésitent pas à dire qu’une grande quantité de l’aliment de bétail envoyé par le ministère du Développement rural pour leur venir en aide, a été détournée pour être écoulée sur le marché à des prix oscillants entre 6000 et 8000 UM le sac de fourrage (racquel) alors qu’il était prévu qu’il soit cédé aux éleveurs par la Délégation à seulement 2800 UM !

Mohamed Ould Vall est un éleveur qui a déclaré à Sahara média avoir été arrêté récemment « parce qu’il a osé dénoncer de telles pratiques menées par l’administration locale », selon ses propos. Et malgré les démentis du délégué adjoints de ce qu’il considère comme de simples allégations, il a failli pourtant en venir aux mains avec un éleveur ont fini par le présenter au procureur de la République pour tirer au clair cette affaire. Il a fini cependant par être libéré et s’est même présenté comme « celui qui se dresse contre les tentatives de détournement de l’aide envoyée par l’Etat aux éleveurs », selon les dires de l’un de ses amis !



Source :
Sahara Medias (Mauritanie)