lundi 17 octobre 2011
Boghé : De l’huile sur le feu à la mort par strangulation
L’installation potentielle d’une compagnie multinationale saoudienne sur les terres arables de Boghé ajoutera le mal au pire.Son seul mérite sera de lessiver les terres, de créer des ouvriers agricoles, d’exporter ses productions.L’enjeu principale pour ces investisseurs étrangers attires par l’immensité de nos terres est avant tout de prévenir l’épuisement de leurs réserves en hydrocarbures, de diversifier leur économie, de répondre à une demande sociale persistance, et par ricochet maintenir son influence sur la Mauritanie ; car ce sont surtout les gouvernements qui prennent en otage la base des ressources naturelles d’un pays.
L’opiniâtrée de nos dirigeants sur cette question soulève des interrogations anxiogènes : a-t-il déjà perçu sa prime de signature ? Tout laisse supposer en effet que les forces politiques locales et les prêtres de l’administration peaufinent leurs plans. Irritée par le traitement confidentiel de cet affairisme fructueux, la communauté régionale s’est engagée dans des critiques véhémentes à l’encontre de ce projet prédateur. Les habitudes politiques traditionnelles qui permettaient de faire passer des décisions se heurtent à une impasse. Cela se voit durant les réunions sur cette question. Les mentalités ont changé. Pourquoi ? La politique au non de l’intérêt et de la réussite personnelle ne fait plus école. Si on veut être un homme honnête, désireux de garder le sens de sa propre valeur, force est de refuser de s’impliquer à fond dans le système de tromperie politique mis en place.
Il reste un autre motif d’inquiétude pour beaucoup de nos Co – région aire :
La disparation des lieux du pâturage. C’est le goulet d’étranglement de ce projet. Au lieu de soulager la vie des bergers, des paysans qui en nombre représente la quasi-totalité de la population, ce projet harnachement – licol étrangle d’autant plus qu’il enserre la vie rurale de Brakna. L’arabe saoudite vient ainsi achever une population déjà grièvement blessée par la SONADER et ses cohortes de dégâts qui risquent de faire sombrer cette ville dans un chaos sanitaire incontrôlable. C’est dire qu’au-delà des raisons socio-économiques, il y a aussi des nécessités médicales. Les projets sont toujours les bienvenus, ne pas en avoir serait signe d’une négligence disqualifiante. Mais le sentiment général est que les projets n’ont pas le souci de développement local ni d’avoir une influence bénéficier sur acteurs sociaux. Cela va de soi que Boghé est une zone sinistrée : il ya plus de 20 ans que la SONADER refuse d’exécuter le deuxième volet d’un projet à savoir la construction d’un centre hospitalier, volet retardé uniquement par des raisons de coût. Le silence des élus locaux sur la question s’explique par le fait qu’ils sont probablement accepté de s’abaisser à des compromissions : la recherche des postes politiques à provoqué des ravages…
Maouya a toujours agité la promesse d’un poste, à ceux qui sont habituées à posséder, pour rendre tout le monde complice. Une telle dégradation morale, en échange à des gratifications matérielles aussi simples qu’une fonction est un domptage qui empêche de servir une communauté. Nous avons des raisons rationnelles de penser qu’il manque à Boghé une casse d’intellectuel guerrier capable d’un courage furieux, indifférente au confort matériel, encline à trouver des buts communs, prête à lutter par une cause juste. Afin de sortir la ville de ce marécage d’hédonisme égoïste. En tout cas, si ce projet devrait être maintenu, il doit être accompagne d’extrêmes précautions :
1 – Que l’administration de l’état soit intransigeant sur les dispositions sanitaire et risque collectif.
2 – Que la communauté locale se refuse absolument à tout arrangement susceptible d’aboutir au relâchement des exigences. Un devoir de vigilance s’impose.
3 – Que le haut niveau éthique des exploitants les rende sensibles aux contestations sociales et inscrive leurs activités sous l’égide du développement durable.
4 – Qu’un comité de veille soit prêt à déclencher un assaut d’indignation quant la viabilité environnementale et l’équité sociale ne sont pas prise en compte. L’époque n’est plus celle ou toute la charge du souci pour le bien commun était imputable à l’état. Il faut donc de l’intelligibilité, d’autre relais pour que des configurations et l’intérêt du court terme s’étendent au temps intergénérationnelle. Le sens de la responsabilité sociale doit s’édifier en particulier autour d’un rehaussement des valeurs d’équité et de justice.
Sy Alassane Adama
Philosophe
Le Wali du Gorgol : visite le centre d’accueil réservé au recensement des mauritaniens rapatriés du Sénégal.
Le Wali du Gorgol, M. Ahmedou Ould Cheikh El Hadrami a visité mercredi matin les bureaux du centre d’accueil de Kaédi réservé au recensement des mauritaniens rapatriés du Sénégal.
Dans une déclaration à l’AMI, le chef du centre, M. Mohamed El Moktar Ould Mohamed Mahmoud Ould Bahaya a indiqué que faute de sensibilisation, seul un nombre réduit des rapatriés a déjà été recensé, avant d’ajouter que le personnel du bureau est disposé à accueillir les citoyens à tout moment.
M. Ould Bahiya a, par la suite, précisé que le centre d’accueil des citoyens de Kaédi, qui a ouvert le 1er juin 2011, a déjà recensé plus de 5000 personnes.
Il a noté une affluence remarquable des citoyens, avant d’affirmer que le centre a commencé à recenser les mauritaniens nés ou recensés à l’étranger, ceux dont le père ou la mère sont nés à l’extérieur du pays et les mauritaniens de père ou de mère étranger.
Le Chef du centre, a enfin souhaité un sens de responsabilité et de respect des règles du travail par les citoyens afin de faciliter le déroulement des opérations de recensement.
www.cridem.org
Source :
L'Authentique (Mauritanie)
Zoueratt : 10em édition de la s Ziara annuelle de Thierno Mokhtar TALL
Cohésion, paix et respect du prochain.
Ce week end a été marqué par un fait religieux à savoir la Ziarra annuelle organisée à l’honneur du marabout Thierno Moktar Tall. Une cérémonie de dévotion et de prières pour l’ensemble de la Oumma islamique.
La soirée fut pleine d’émotion quand les différents intervenants ont fait louanges à Allah, à son prophète (psl) et démontré les qualités religieuses et humaines de Thierno. Ils l’ont décrit comme humble, simple, attaché à la diffusion du savoir et du respect des préceptes de l’Islam, désintéressé de la vie de ce bas-monde, contre l’ostentation et la prétention. « Thierno Mokhtar Tall &voue un attachement indéfectible à la famille musulmane, sa patrie pour laquelle il n’a cessé de faire des prières pour l’entente, le progrès et le bien-être », affirme un intervenant.
Cohésion, paix et respect du prochain.Ce week end a été marqué par un fait religieux à savoir la Ziarra annuelle organisée à l’honneur du marabout Thierno Moktar Tall. Une cérémonie de dévotion et de prières pour l’ensemble de la Oumma islamique.
A noter que Thierno Mokhtar Tall est né en 1930 à N’djorol (situé à 25 kilomètres au sud-ouest de Boghé). Il a fait ses études coraniques chez le vénéré El Hadji Mamadou Moussa Ly (son père éducateur et spirituel) à Dara Halaybe, qui l’envoya plus tard poursuivre ses études religieuses chez El hadj Saydou Nourou Tall, puis chez Thierno Mamadou Bocar Kane à Kaédi. Un parcours atypique car cheikh Tall a vécu dans les grands foyers de diffusion de savoir islamique au Fouta, il fut disciple du grand marabout Dedde Ould Telmidi à Moudjéria, a fait Kita et Bamako au Mali.
Après sa quête du savoir, Thierno Mokhtar, venu à Zoueirat en 1966 rendre visite à son petit frère, reçut l’ordre de ses marabouts de s’installer dans la ville pour diffuser le savoir islamique. Thierno est un fervent disciple de la tarîqa (confrérie) Tijania qu’il a glorifiée, il s’est battu et a consacré beaucoup de force et d’énergie pour cette tarîqa.
Voyages pour la diffusion de l’Islam.
Cheikh Mokhtar Tall a effectué beaucoup de voyages en Afrique notamment en Cote d’Ivoire, au Gabon et au Congo Brazzaville pour la propagation de l’Islam. Au cours de ses différents périples, il a produit 36 cassettes de causeries et conseils sur la vie du musulman (la prière, le ramadan, l’héritage, la Zakat, les conditions du voisinage et les droits des parents et proches.
Dans son allocution, le Cheikh a remercié les organisateurs et participants pour les prières faites pour son rétablissement après une longue maladie. Il a, à cette occasion, annoncé que les prières pour la ville sont exaucées, réaffirmant son souhait de partager tous les bienfaits de Dieu avec les populations, et implorant le pardon d’Allah pour tous les musulmans. Il a, enfin, rendu hommage au prophète Mohamed (psl) et loué les qualités de Cheikh Tidjanne et la Tariqa Tijania. La cérémonie fut ponctuée par des chants religieux à la gloire d’Allah et de son prophète.
Compte-rendu Djibril Amadou Sy
CP/ Tiris Zemmour.
Cridem
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