dimanche 8 février 2015

Alerte à Boully : La gestion chaotique du Préfet du département crée une tension guerrière entre les éleveurs et les agriculteurs de la Commune.

Alerte à Boully : La gestion chaotique  du Préfet du département crée une tension guerrière entre les éleveurs et les agriculteurs de la Commune.

  3 Blessés et 10 arrestations suite à un grave conflit qui règne actuellement dans la commune de Boully. Un article daté du 18 janvier 2015, faisait état d’un risque majeur de conflit dans la commune de Boully entre les éleveurs venus d’ailleurs et les agriculteurs Boullyens.

Le Préfet de Ould Yengé avait tenu des propos d’une extrême gravité à l’égard des Boullyens, en incitant les mécontents de traverser la frontière pour se rendre au Mali puisque « vous êtes des maliens » dit le préfet.

Depuis le 06 Février 2015, le village de Boully fait face à une invasion des éleveurs venus dévaster les champs de toute la localité. Les bergers appuyés par les propriétaires des troupeaux (éleveurs, autorités locales du département d’Ould Yengé) se sont installés à quelques mètres des champs de décrue, dont la récolte n’est pas tout à fait finie.

Dans la commune de Boully, les localités sur le long du Karakoro, pratiquent les deux cultures : sous pluie et décrue. La principale activité de cette zone est l’agriculture. Après les cultures sous pluie, des efforts considérables sont fournis par les populations pour la culture du Walo ou djeri dit Folo.

En Mauritanie, les populations vivent principalement de l’agriculture et de l’élevage, mais des tensions existent autour de ces deux pratiques complémentaires depuis longtemps. Les lois portant sur ces activités sont dénuées de tout sens amplifiant les chances de conflits entre éleveurs et agriculteurs.

Chaque année, des tensions naissent de l’interprétation de la loi en vigueur, mais aucune solution n’est trouvée par faute de laxisme des autorités de cet département gangrené par une gestion chaotique de son Préfet et du Commandant de la brigade de gendarmerie sans que le Gouverneur de Sélibaby ne lève une pouce. Une loi qui dit clairement que « lorsqu’un champ est dévasté pendant la journée jusqu’au dernier grain, ne peut être dédommagé » crée certainement des conflits et des tensions.

Le préfet d’Ould Yengé a failli à sa mission en laissant germer un tel risque d’insécurité. Sa responsabilité est totale dans cette histoire et nous en appelons aux autorités de tutelle et au Gouvernement pour mettre fin à l’anarchie dans le département. Aucun agriculteur ne laissera, les fruits de son labeur partir en fumée par des éleveurs sans scrupules et des autorités laxistes et complices.

Comment faire régner la quiétude dans cette zone, cela va de la cohésion sociale qui est un facteur de développement dans notre pays ? Chaque année, on comptabilise des blessés issus de ces types de conflits. L’ambiguïté nourrit par l’incapacité des autorités locales à gérer les situations de crise avec discernement, l’absence des parlementaires du département, participent à créer une atmosphère d’insécurité et une tension être les éleveurs et les agriculteurs.

Qu’attendent les parlementaires de la région du Guidimakha et particulièrement ceux du département d’Ould Yengé pour prendre à bras le corps cette question ? Les autorités locales, les députés, l’Etat Centrale ont la responsabilité de prendre cette question avec sérieux.

Dans cette partie de la Mauritanie, qui est le Guidimakha, l’agriculture permet de survivre. Où sont passés les élus sensés être les porte parole et la voix des sans voix? Il s’agit d’un manque de conscience qui souligne le défaut d’une capacité à poursuivre les buts.

Il est clair, que dans certaines régions, l’agriculture n’est pas pratiquée à cause du climat désertique, mais l’Etat a aussi le devoir de se préoccuper de tous, du Nord, du Sud, de l’Est, que de l’Ouest.

Notre cohésion est malade en Mauritanie.

Source : Boully.org