lundi 18 octobre 2010

Réaction de madame, Sala Hawoly Barro suite à la parution dans les colonnes du Quotidien de Nouakchott de l’article intitulé : «Destruction à Boghé d’




Suite à la publication dans les colonnes du journal le Quotidien de Nouakchott N° 615 du 10 octobre d’un article intitulé : Produits frelatés : « Destruction à Boghé d’une quantité de 2000 bouteilles de boissons gazeuses», nous avons été contacté par madame Sala Hawoly Barro qui a protesté contre la version selon laquelle, les agents du service régional de la concurrence et de la protection du consommateur ont effectué un contrôle dans le marché et saisi une quantité de 2000 bouteilles de boissons gazeuses et quelques flacons de flytoxe périmés dans le local d’une commerçante répondant au nom de Sala Hawoly Barro.

En effet, madame Barro a protesté énergiquement contre cette version qui nous été rapporté par M. Cheîkh O Moulaye Mohamed, chef du service régional de la concurrence et de la protection du consommateur au Brakna.

Elle affirme que ces produits frelatés ont été déclarés par elle-même aux autorités administratives locales, le Hakem via la mairie de Boghé. Et c’est après plusieurs démarches qu’elle a effectuées auprès des autorités locales que ces derniers ont saisi le service concerné à Aleg pour prendre les dispositions qui s’imposent en la matière.

Madame Barro clame sa surprise et son désarroi d’apprendre à travers le Net que des produits périmés ont été saisis dans son local. Madame Barro soupçonne une opération de pub chez le service régional chargé de la concurrence et une tentative de ternir son image et de porter atteinte à sa crédibilité à travers ce qui est tout sauf une saisie. Sala Hawoly exige la publication rapide des résultats de l’enquête ouverte par les autorités administratives autour de cette affaire.

Thièrno Souleymane CP Brakna



Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Hôpital de Nouadhibou : La Vérité sur une arnaque à la Coopération.




Lors de son intervention radiotélévisée, le président Mohamed Ould Abdel Aziz a évoqué le cas de l’hôpital espagnol de Nouadhibou.

Selon les informations qui lui avaient été, semble-t-il données par le Ministre de la Santé et des affaires sociales, les espagnols avec la complicité d’une société locale bien connue en l’occurrence National Medica avaient détourné l’argent du projet se contentant d’une construction et des équipements sommaires.

Aujourd’hui après enquête, nous sommes en mesure de dire qu’une fois encore le ministre de la santé a tenté de faire payer à cette société le fait qu’elle l’ait empêché d’acquérir un groupe électrogène pour le CHN au double du prix pour lequel il a été finalement acheté après une procédure d’appel d’offre normal.

Mais ça c’est une autre histoire. Pour ce qui est de l’Hôpital espagnol le premier responsable du désastre n’est autre que l’un des ténors de l’actuelle opposition qui malgré les avertissements lancés de toutes parts a accepté de signer la réception. Mais revenons au début de cette incroyable arnaque!

Tout a commencé lorsqu’une société espagnole Ibadesa qui a pour objet social la réalisation de tous types d'opérations commerciales et financières dans le domaine du commerce extérieur et de l'investissement extérieur et en particulier la promotion et l’exécution de projets, à travers sa branche Ibadesa exportationes y servisos, S.A.

Cette société contacte Nationale Medica pour monter en partenariat un projet de construction d’un Hôpital régional dans la zone de pêche de Nouadhibou. Pour ce faire la société espagnol se fait forte d’obtenir auprès de l’Espagne un prêt concessionnel à cette fin.

La caractéristique des crédits concessionnels est qu’ils sont accordés par un pays donateur dans l’optique de relancer sa propre économie car les acquisitions sont faites exclusivement auprès de sociétés de cet état. En principe les prêts concessionnels ne sont pas remboursés mais on obtient facilement leur remise lors de revues bilatérales ou pendant l’un des clubs de Paris.

Toujours est il qu’après maintes péripéties les deux parties signent le 11 Novembre 1997 un contrat en vue de travailler en groupement pour la réalisation du programme. Le financement étant assuré pour 70% par une convention bilatérale entre la Mauritanie et l’institut officiel de crédit du gouvernement espagnol (ICO) pour un crédit concessionnel assorti de conditions favorables et pour les 30% par un crédit commercial de la Société Général couvert par l’institut espagnol d’assurance du commerce extérieur.

Seulement le gouvernement espagnol décide de mener à bien la réalisation en procédant en deux phases c’est ainsi que le montant passe de 10 millions de dollars à 6 760 000 soit 60% du coût initial.

Alors qu’elles ont jusque là travaillé main dans la mains pour le montage du dossier, Ibadesa décide de se débarrasser de National Medica car entre temps d’autres intermédiaires sont entrés en jeu et ont fait valoir que National Medica n’était pas en odeur de sainteté avec le régime de l’époque et qu’il valait mieux ne pas l’avoir pour partenaire. Aussitôt dit aussitôt fait, Ibadesa écrit à National Medica :

« … Il est évident que les circonstances et les bases qui soutiennent ledit contrat (du 11 Novembre 1997) ont été modifiées substantiellement ou ont disparus…N’importe quelle exigence de votre part doit donc apprécier cette circonstance, fin de régler le conflit qui nous oppose et notre relation que nous considérons définitivement close depuis longtemps. »

Mais dès le départ les choses ont commencé à se gâter ainsi au lieu de laisser le Ministère de l’Equipement comme le stipule le décret 93011 du 10 janvier 1993 portant code des marchés qui stipule que les marchés de construction et des travaux publics sont de la compétence exclusive du Ministère de l’Equipement et des Transports c’est la ministre de la santé de l’époque Mme Diyé Bâ qui passe un marché de gré à gré N° 71 /99/CCM avec Ibadesa pour la construction d’un hôpital clé en main( les études, les plans architecturaux, la fourniture des équipements, l’installation la garantie et la formation du personnel).

Le marché a été notifié à Ibadesa le 25 Août 1999 pour un délai d’exécution de 18 mois et c’est le Premier Ministre lui-même qui procède à la pose de la première pierre le 28 Novembre suivant. Le sou traitant local était un entrepreneur appelé Ould El Mane qui fut aussi cité dans un autre projet fantôme qui ne vit pas le jour à savoir l’hôpital russe de Nouadhibou mais il y avait aussi Mahfoudh Ould Brahim Tfeil, Hassenna Ould Ahmed Lebeid ( qui vient d’être coopté dans le bureau exécutif de l’UPR) et Senny Ould Khyar.

Dès lors les retards se sont accumulés et il devenait évident que les espagnols d’Ibalux qui avaient discrètement pris le relais de Ibadesa, ne cherchaient qu’à gagner un maximum d’argent en dépensant un minimum. Alors si l’Administration mauritanienne n’est pas capable de sauvegarder ses intérêts, ce ne sont certainement pas eux qui vont le faire à sa place. Pourtant le ministère de la Santé avait recruté le bureau d’études BEMECOF pour assurer le suivi et la bonne exécution du projet et à ce titre il devenait donc le conseiller de l’Administration pour ce projet.

Ce que, bien sûr, il ne se priva pas de faire. Dès l’examen préliminaire des documents qui lui ont été remis le responsable de ce bureau Zakarya Mouhyidine Thiam releva plusieurs anomalies qu’il signala aussitôt par écrit au Ministère de la Santé.

Ainsi il releva que plusieurs documents et plans essentiels manquaient et pour ceux fournis, le moins que l’on puisse dire est que c’est un dossier d’exécution, décousu, confus et en plusieurs de ses compartiments fait référence à la construction de salles de classe et de toilettes d’élèves en Ethiopie alors qu’il s’agit d’un hôpital et non d’une école. Bemecof demanda à l’Administration d’arrêter les travaux en attendant de lever les nombreuses réserves faites sur le dossier fourni.

A la lumière de ces observations Bemecof attirait l’attention du maître d’ouvrage sur plusieurs éléments dont : Le fait que le dossier dans son état actuel est imprécis, incomplet et son exécution comporte de sérieux risques (sécurité des personnes, sécurité des équipements, fonctionnalité, etc…), ce qui nécessite absolument sa reprise quasi-générale.

Après la reprise de l’étude, eu égard à l’importance de l’ouvrage (Hôpital) et compte tenu de la sécurité des personnes et des équipements, et qu’il sera absolument nécessaire que tout le dossier d’exécution (y compris tout les corps d’état secondaires et en particulier ceux de l’électricité, la sécurité incendie, l’assainissement, la plomberie, etc…) soit visé par un bureau de contrôle agrée comme Veritas dont l’authenticité des visas de son bureau régional en Afrique de l’Ouest, pour la phase de l’étude, est sérieusement mise en doute.

Ainsi après Diyé Bâ, il y eût successivement Mohamed Salem Ould Merzoug, Boidiel Ould Houmoid, Mohamed Mahmoud Ould Jaafar, Diop Hameth, Hama Ould Soueilim et Isselmou Ould Abdel Kader. Pas un de ces ministres ne put s’opposer à cette arnaque à ciel ouvert. Pourtant tous ont eu entre les mains les avertissements du bureau Conseil.

De son coté, le directeur de national Médica qui avait entre temps intenté une action judiciaire contre ses ex partenaires espagnols a commencé lui aussi à écrire aux différents département ministériels concernés : Ministère de la Santé, Ministère des Affaires économiques, Secrétariat général du gouvernement et même présidence de la république pour les informer que les travaux entamés ne sont pas ceux prévus dans la convention initiale.

Dans une note envoyée en Mai 2001 National Medica signale que : « L’aspect extérieur du bâtiment laisse clairement apparaître qu’il ne correspond pas à celui qui est prévu par le contrat commercial du 18 Novembre 1998 et le marché 71/99/CCM. …. Lorsqu’on compare le plan de la façade au bâtiment construit actuellement, on constate clairement l’absence de tout le premier étage » et il était tout aussi évident qu’on était très loin des 6000 m2 de bâti prévus( sur sin site Ibadesa parle d’un hôpital de 100 lits), de plus les travaux en étaient à leur vingtième mois de retard par rapport à la date de réception que prévoit le contrat.

Visiblement l’entrepreneur bénéficiait de solides complicités auprès du Ministère de la Santé qui malgré tous ces avertissements lui délivra un ordre de service provisoire un an plus tard que le premier afin de couvrir le retard e ne pas avoir à payer des pénalités. Plus grave, la complicité de l’Administration permit à l’entrepreneur espagnol d’introduire un avant projet pour l’extension de l’hôpital pour un montant de trois millions de dollars pour la réalisation d’un service de gynéco obstétrique alors que ce service est prévu dans le cadre du marché 71/99/CCM. Personne ne sait ce que sont devenus ces trois millions.

Evidemment les mauritaniens devront rembourser tous cet argent surtout que l’Espagne lors de la tenue du Club de Paris de 2003 avait refusé de passer l’éponge et l’actuel MAED caractérisé par une incompétence notoire n’a même pas été en mesure de mettre le dossier sur la table de la dernière table ronde de Bruxelles à laquelle était présente la directrice de l’agence espagnoles de coopération. Le délai de grâce étant de douze, en principe la Mauritanie a commencé à rembourser un crédit dont elle n’a pourtant eu que des miettes.

Ce sont, une société espagnole et des entrepreneurs mauritaniens avec la complicité de certains fonctionnaires qui s’en sont mis plein les poches en offrant aux populations de Nouadhibou une structure très loin de répondre aux normes et dont l’équipement est très largement en déça de ce qui était prévu.

MSS



Source :
Le Quotidien de Nouakchott