dimanche 18 septembre 2011

Affrontements entre trafiquants de drogue: Le Mali traque des éléments du Polisario.




On n'en sait de plus en plus sur l'identité des trafiquants de drogue à nos frontières avec l'Algérie, depuis que l'armée malienne a formellement indexé des bandes armées se livrant au trafic de drogue dans cette aire. Des photos des trafiquants auraient été distribuées dans la région pour permettre leur dénonciation et éventuellement leur arrestation.

Selon l'état-major malien, les "troupes nécessaires" sont déployées pour traquer une tonne de cocaïne et des récidivistes composants les deux gangs qui s'affrontaient le 14 septembre dernier à l'issue de transactions qui ont mal tourné entre les deux groupes rivaux.

Dans une déclaration officielle, faite à nos confrères de l'Agence France Presse (AFP), par l'un des porte-paroles de l'armée malienne, le lieutenant Moussa Diakité, "une tonne de drogue recherchée était au centre d'un différend qui opposait depuis plusieurs jours une "filière sahélienne", composée de trafiquants maliens et nigériens, à une "filière saharienne" composée de trafiquants issus du Front Polisario, mouvement qui combat pour l'indépendance du Sahara occidental (sud du Maroc).

Les hostilités entre les bandes se sont déroulées entre le territoire algérien et malien. Au moins quatre parmi les trafiquants auraient trouvé la mort, selon une source à Tombouctou.. Ces déclarations des officiels viennent corroborer de forts soupçons révélés, il y a plusieurs mois déjà par les services de secrets français, impliquant la hiérarchie militaire du Polisario dans l'entretien de tels trafics.

Les trafiquants de drogue, fortement armés, constituent des réseaux dangereux, s'adonnant également au trafic d'armes. Ils écument cette région devenue un point de passage de la drogue vers le Mali, la Libye via le Niger, le Tchad alors qu'une autre partie de la drogue étant amenée au Maroc via le Sahara occidental, précise l'AFP citant des experts.

Pire encore, certaines de ces bandes armées sont réputées liées à.à la branche maghrébine d'Al-Qaïda (AQMI), et sévissent dans le désert du Sahara, de l'Algérie à la Mauritanie en passant par le Mali et le Niger.

Aqmi imposerait une dîme à ces trafiquants en contrepartie de leur protection et y gagnerait ainsi les moyens de son action destabilisatrice des régimes de la sous-région. De même AQMI a souvent utilisé de tels réseaux dans ses opérations de kidnapping des ressortissants occidentaux, objet de transactions financièrement aussi sulfureuses que le trafic de drogue. A l'expérience, l'arrestation des principaux chefs de bande sert souvent de monnaie d'échanges avec les terroristes.

Les forces armées nationales, faut-il le rappeler, déjà rivées sur la protection de l'intégrité des frontières nationales, face aux menaces terroristes, avaient déjà eu maille à pâtir début 2009, avec ces trafiquants lors d'une attaque d'une colonne de trafiquants de drogue qui s'était soldée par la mort d'au moins trois trafiquants et l'arrestation de plusieurs autres.

Les analystes voient d'ailleurs dans l'initiative du gouvernement mauritanien de quadrillé son territoire, depuis la mise en place, en décembre 2008, d'un corridor de sécurité dans le nord du pays, et la mise en place en 2010 de la nouvelle moughataa de Nbeiket Lachwach (54ème), une volonté politique de décourager l'activité des trafiquants qui seraient tentés d'utiliser le territoire national. Cette volonté lui vaut peut être aujourd'hui l'animosité de ces réseaux.

Mais la découverte d'implication de la hiérarchie militaire du Polisario dans ce genre de trafic indispose et embarrasse au plus haut niveau. Car, si les autorités déploient des moyens colossaux pour à défaut de venir à bout de bandes criminelles s'activant dans la région la présence de plus en plus répétitive de membres de vétérans du polisario dans ces trafics appellent encore à redoubler de précaution d'autant plus que les commanditaires du polisario d'un tel trafic misent souvent sur l'imbroglio diplomatique avec l'Algérie que pourrait susciter l'arrestation de ces brigands.

Pour ce cas d'espèce, en tout cas, les forces de sécurité du Mali assurent qu'elles continuent la traque des trafiquants de drogue et leur marchandises, une tonne de cocaïne et de haschich, annonce l'Afp..

J. D

QN

Boutilimit : Un présumé maître esclave mis aux arrêts par la gendarmerie.




Mercredi, à Boutilimit, un présumé maître esclave, répondant au nom de Saleck Ould Mohamed Fadel Ould Gareb, a été arrêté par la gendarmerie. Il a été appréhendé par la gendarmerie de Boutilimit, alors qu’il était venu récupérer l’héritage de Tislim Mint Ameyra, 60 ans, portée disparue depuis le 15 août 2011 alors qu’elle surveillait sa horde de moutons, dans la brousse.

"Depuis cette date, elle n’a plus été revue. Elle a disparue", a révélé le représentant de l’IRA-Mauritanie, à Boutilimit, Yacoub Ould Saleck. "Mercredi, Saleck Ould Mohamed Fadel Ould Gareb est venu à Boutimbiskit, à 65 km au sud-est de Boutilimit, pour récupérer les 24 moutons de Tislim Mint Ameyra.

Il vendra les 22 moutons. Pour les deux restants, il en donnera l’un à son cousin, Brahim Ould Gareb et l’autre, il comptait l’amener chez lui, à Nouakchott", explique Yacoub Ould Saleck.

Par la suite, la gendarmerie sera saisie par l’antenne de l’IRA-Mauritanie, à Boutilimit, pour signaler la disparition de Tislim Mint Ameyra dont les biens ont été hérités par Saleck Ould Mohamed Fadel Ould Gareb, sans en informer la sœur de la disparue, Baracka, ainsi que le frère, Abdallahi Ould Ameyra.

Après enquête, Saleck Ould Mohamed Fadel Ould Gareb sera mis aux arrêts par la gendarmerie de Boutilimit. Puis mis à la disposition du Tribunal de Rosso ce dimanche. Quant à Tislim Mint Ameyra, elle n’a toujours pas été retrouvée.

C’est le 3e cas de présumées pratiques d’esclavage qui a été dénoncé, à Boutilimit, en l’espace d’un mois, après ceux de Salem Ould Koueiry et de Salem Ould Lekweïri. "Cela nous inquiète", a confié le représentant de l’IRA-Mauritanie,


www.cridem.org


Source :
info2larue (Mauritanie)