mercredi 15 mai 2013

Ould Khawmani et le comptable de l'armée débarquent dans la prison d'Aleg

Les autorités judiciaires du pays ont décidé de transférer, le commerçant Abeidy Ould Khawamani et le comptable de l'armée, Khalifa Ould Abderrahmane à la Maison d'arrêt d'Aleg, la capitale du Brakna, située à quelques 278 km à l'Est de Nouakchott, apprend-on de sources informées. Les deux hommes sont inculpés dans le scandale financier qui a emporté plus de 410 millions d'ouguiyas une partie du budget de l'armée, que le capitaine Ould Abderrahmane (comptable de l'armée) avait prêté au commerçant Abeidy Ould Khawmani pour fructifier ses activités commerciales, selon nos sources. Les autorités judiciaires après avoir condamné les deux inculpés à 5 ans ferme, ont décidé de les transférer à la plus grande prison civile du pays, où, ils doivent purger leur peine. Notons que le ministère de la justice avait précisé dans l'une de ses déclarations que la Maison d'Arrêt d'Aleg a une capacité de 650 places.
Source : Tawary (Mauritanie)

Aleg : Atelier d’orientation au profit du CRD sur l’accélération des OMD santé

Aleg, la capitale régionale du Brakna a accueilli le 13 mai 2013, un atelier d’orientation au profit du Conseil Régional de Développement socio-sanitaire sur l’initiative présidentielle d’accélération de l’atteinte des OMD santé et sur la mise en œuvre de la Stratégie Nationale Communautaire en Santé. Cet atelier a été organisé par la cellule sectorielle de coordination de l’accélération de l’atteinte des OMD santé rattachée directement au cabinet du ministre de la santé. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Wali du Brakna en présence du docteur Anne Amadou Tidjane, le directeur régional de l’action sanitaire et sociale, des Hakems, des maires, de plusieurs chefs de services régionaux membres du CRD et de personnalités de la société civile. Ouvrant cet atelier, le wali du Brakna, Isselmou O Sidi a souhaité la bienvenue à l’assistance avant de leur demander de se présenter tour à tour. Il a dit que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation sur le taux de mortalité de la mère et de l’enfant. Il a souligné que les informations disponibles du département de la santé confirment que le taux de mortalité de la mère et de l’enfant est très élevé. Donc, le ministère a jugé nécessaire d’organiser cette session de sensibilisation qui regroupe les différents acteurs de développement à l’échelle régionale. Il a conclu par une invite des acteurs présents dans la salle à s’investir activement dans cette phase de sensibilisation des communautés entamée par le ministère. Lui succédant, le DRASS a quant à lui déploré la léthargie du comité régional de développement socio-sanitaire, resté 7 années durant sans se réunir faute de médicaments essentielles dans la pharmacie. Il a en outre salué cette initiative du président de la république qui vise à assurer une meilleure couverture du territoire nationale afin de réduire au strict minimum le taux de la mortalité maternelle et infantile qui reste très élevé dans notre pays. Le docteur Youssouf Limame, expert en Ressources Humaines Santé à la Cellule OMD santé et chef du service de santé de base a présenté un brillant exposé sur la stratégie que le département ministériel compte mettre en œuvre pour parvenir à la réalisation de l’accélération des OMD santé. La Mauritanie a-t-il dit, accuse un grand retard dans la réalisation des OMD santé, comme le stipule le dernier rapport OMD de mars 2010. Ce rapport précise le spécialiste, montre qu’au rythme actuel, l’atteinte des OMD santé ne pourrait être envisagée en 2015 en dehors de mesures vigoureuses d’accélération. Les chiffres avancés par l’expert sur la tendance générale de la mortalité infantile et maternelle sont alarmants voire inquiétants. Pour les mères, 2 femmes sur 3 meurent en donnant naissance. Alors que 114 sur 1000 enfants meurent à la naissance. 660 enfants sur 100 000 décèdent à la naissance en indiquant que ces taux très élevés se trouvent dans les pays en guerre. Conscient alors de cette situation, le gouvernement mauritanien avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, a mis l’accent sur l’amélioration du cadre stratégique d’intervention, avec notamment l’adoption du PNDS 2012-2020, la signature du pacte pour le financement du secteur de la santé (COMPACT 2012-2015) et l’élaboration du Cadre d’accélération des OMD Santé. Celle-ci note l’expert, s’articule autour des axes suivants, notamment le renforcement des systèmes régionaux de santé par la mise à niveau du plateau technique, le renforcement des compétences des Ressources Humaines, la communication pour le développement à travers le plaidoyer et la mobilisation sociale, le transfert et l’adaptation des expériences réussies et le partenariat avec les services régionaux, les ONG et les élus municipaux qui seront cette fois-ci au cœur du dispositif stratégique mis en place par le ministère de la santé. Quant à l’approche adoptée par la cellule des OMD santé, elle sera axée sur l’implication directe des communautés bénéficiaires. Elle reposera sur la reconnaissance et la valorisation du potentiel des individus, des réseaux sociaux et des communautés elles mêmes, mais aussi sur le partage des responsabilités individuelles et collectives dans la réponse aux besoins et dans les solutions aux problèmes identifiés. Pour ce faire, le ministère va acheter des motos pour faciliter le déplacement des chefs de poste de santé à travers tout le pays, le recrutement d’agents de santé communautaire ayant un niveau d’instruction acceptable et qui sont acceptés par les communautés locales, l’appui à la formation et au renforcement de capacité. Les intervenants ont salué dans leur grande majorité cette initiative de la cellule OMD santé et ils ont aussi affiché leur disponibilité à accompagner le département ministériel pour l’atteinte de l’accélération des OMD santé. Ils ont toutefois, émis des réserves sur la démarche adoptée par le ministère qui risque de précipiter les choses. Ils ont déploré également l’insuffisance des moyens humains et matériels dans les structures sanitaires, l’interventionnisme qui constitue une entrave à la gestion du personnel de médiacl. Certains intervenants ont tiré à boulet rouge sur la World Vision et d’autres ONG de la place. Dans son mot de clôture, le wali a demandé aux Hakems, aux maires et aux médecins chefs d’envoyer les rapports de leurs Moughataa respectives avant la fin du mois de mai.
Jules Diop (L’Eveil Hebdo) et Brahim O Eli Salem (Calame)
Source : Elfoutiyou