mardi 1 mars 2016

Nouadhibou: Les pêcheurs artisanaux toujours en colère

 
Depuis plus de 3 semaines précisément du 9 février dernier à ce jour, les pêcheurs artisanaux sont dans la rue singulièrement à côté de l’ancienne maison des jeunes où ils ont presque élu domicile.

Ils manifestent pacifiquement contre la décision du Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime (MPEM) de faire intervenir une nouvelle stratégie pour l’année 2016 basée sur les quotas. Cette décision, pour eux, est déloyale et non concertée.

Pourtant, le Ministre des Pêches M. Nani ould CHROUGHA en compagnie de son staff concerné avait fait ici à Nouadhibou plusieurs jours durant la fin de l’année 2015 afin d’expliquer amplement la nouvelle stratégie. Y avait-il des non dits ?

En tout cas, les pêcheurs artisanaux qui protestent actuellement contre cette stratégie ont rétorqué que leurs représentants avaient signé un cahier de charges sans connaître les véritables contenus du document devenu la loi 017/2015 et transformé en décret en juillet 2015.

Pour eux, ce cahier de charges fut signé par leurs responsables alors qu’ils sommeillaient voire dormaient. Il est, pour eux, non seulement très contraignant mais risque de tuer complètement le secteur auquel ils sont affiliés.

Voilà un ou deux points de ce qui les fait sortir de leurs gongs tirés des articles 6, 29 et 34 de cette loi : La pêche artisanale n’a plus pour finalité l’insertion de dizaines de milliers de pauvres qui s’endettent irrémédiablement pour survivre et faire vivre des centaines de familles disséminées dans les quatre coins du pays, elle est classée comme une pêche commerciale à l’instar de la pêche industrielle ou étrangère. En outre, les pirogues des artisanaux ne pourront plus se livrer à des activités de pêche dans les eaux du pays si ce n’est dans le cadre d’une concession de droit d’usage.

Enfin, les concessions de droit d’usage ne sont transférables d’une personne à une autre qu’au terme d’un décret pris par le MPEM et ceci après 5 ans d’activités. Avant cela, les pirogues ne peuvent être vendues. En plus, une panoplie d’amendes dont la première plus qu’intolérable pour eux est 30% sur la production, de taxes s’y afférant sont imputés sur cette vente à telle enseigne que le propriétaire ne reçoive, à la fin, que des miettes.

Les artisanaux protestent donc à cause de cette situation et demande l’intervention du président de la République car ils mettent en relief que les autorités locales ne les écoutent pas. Pis, ils bloquent leurs activités de sensibilisation de l’opinion par des freins de toutes sortes.

Lors du démarrage du festival halieutique entre le 19 et le 21 février dernier, des centaines de pêcheurs artisanaux ont manifesté devant la SG du MPEM, le ministre n’étant pas venu, montrant un cercueil assimilé au secteur pour eux mort à cause de cette nouvelle stratégie. De multiples impôts qui ont quintuplé, l’accès à la ressource qui passe de 5.000 à 91.000 UM, les conséquences du quota global, la politique des licences font que cette nouvelle stratégie n’est tout simplement pas réalisable.

C’est pour ces raisons que les représentants insurgés des pêcheurs artisanaux ne desserrent pas l’étau montrant leur colère tout en espérant que les autorités leur trouveront une solution concertée pour un secteur qui fait vivre près de 40000 personnes. Il s’agit de, entre autres, Ahmedou ould Chrif Mhamed, Sidi Mohamed ould Hmeida, Inejih ould Taleb Jiddou, Saleck ould Brahim, levghih ould Rachid, Mohamed Fadel ould Soueile (Voir photo).

A.S

Lumières du Nord

Photo et identité du jeune étudiant mauritanien mort noyé dans le Lac Tounguène

Photo et identité du jeune étudiant mauritanien mort noyé dans le Lac Tounguène   Le jeune étudiant mort noyé dernièrement dans le Lac Tounguène, qui encercle l’Institut de Technologie de Rosso, répond au nom de Sidi Ould Cheikhani Ould Sidina.

Son corps a été repêché par des pêcheurs sénégalais sollicités par le père de l’étudiant, après l’échec des efforts mauritaniens déployés pour ramener le corps à la surface.

Les pêcheurs sénégalais secouristes devaient intervenir plutôt, mais faute d’autorisation immédiate notifiée par les autorités mauritaniennes, ils avaient, malgré leur opérationnalité, été retardés jusqu’à 16h30.

Des sauveteurs mauritaniens sollicités depuis la capitale économique et déclarés en route, ne sont finalement pas arrivés sur le lieu du drame.

Les sénégalais ont mis seulement 5 mn pour repêcher le corps de l’étudiant, remis à sa famille, qui l’a inhumé quelques heures après au cimetière de la localité Hsey Said, au Sud de Nouakchott.

Le défunt est le fils de Cheikhani Ould Sidina, le maire de la commune de Maadene El Ervane, située dans la moughata d’Aoujeft. Il est le petits fils du célèbre chef spirituel de la tarigha Tijaniye Mohamed Lemine Ould Sidina.

Né en 1994 à Nouakchott, l’étudiant faisait sa première année à l’institut technologique de Rosso.
Essaha