mardi 10 avril 2012

Ould Abdel Aziz attendu au Brakna et au Gorgol, pourquoi ?




Après Nouadhibou et Rosso, le président de la République pourrait se rendre dans les wilayas du Brakna et du Gorgol. Le périple présidentiel débuterait le15 avril par Aleg où il tiendra un meeting populaire.

Sans doute que ses partisans dans la wilaya, du Nord au Sud et d’Est en Ouest auront à cœur de se mobiliser pour converger dans la capitale régionale du Brakna, histoire de répliquer au meeting massif et réussi de la COD tenu en février dernier à Aleg en présence du Colonel Abderrahmane Ould Boubacar.

En ces temps de politique politicienne où l’opposition crie à hue et à dia son départ du pouvoir, Mohamed Ould Abdel Aziz compte apporter la réplique à ses adversaires à travers une très forte mobilisation des populations en sa faveur. Et pour cela, les ressources humaines ne manquent pas.

Car, dans le pays profond, le chef de l’Etat compte de nombreux partisans qui voient en lui un homme courageux et respectueux de ses engagements. Il n’en reste pas moins que cette visite qui intervient à un moment où il a le regard rivé sur la situation sécuritaire découlant des graves évènements survenu au Nord Mali, lui donne du pain sur la planche. Ce qu’il ne semble pas redouter malgré le bouillonnement du front intérieur.

Aleg, Magta Lahjar et Male, des fournaises


A Aleg ce ne sera pas une partie de plaisir qu’il va retrouver. Qu’ils soient d’ordre politique, économique ou social, les sujets de clash sont nombreux. Au point que le du hakem d’Aleg, Mohamed Ould Cheikh Ould El Ghowf en a fait les frais. Vraisemblablement pour avoir mal géré des dossiers sensibles qui ont conduit l’administration locale qu’il incarnait dans la capitale régionale du Brakna, à user de la force publique pour faire respecter une décision contestée.

En tout cas cette affaire montre que dans le département d’Aleg, il y a un problème sérieux auquel le chef de l’Etat doit prêter attention. Ces problèmes sont localisés dans l’arrondissement de Male notamment dans la localité de Legned où un différent opposant des éleveurs et des agriculteurs pour l’exploitation de six puits, s’est résolu par une répression de la sécurité locale.

A Mbidane et El Wassta dans la commune de Jelwar le hakem aurait fait preuve de faiblesse face au maire et le directeur de l’Agence Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement. Deux responsables qui se disputaient la gestion de bornes fontaine. La dispute s’est terminée en bataille rangée opposant des populations. Bilan : neuf blessés dans les rangs des bagarreurs. A Jedida, un quartier de Male, des populations issues des anciens esclaves, font parler d’eux à la suite plusieurs manifestations relayées par la presse pour protester contre la soif qui les menace depuis plusieurs années.

L’unique forage, qui leur permettait de s’approvisionner en eau, serait l’objet d’un litige entre des notabilités puissantes du bouillonnant arrondissement. Et, du coup les pauvres populations issues de milieux très vulnérables payent pour les caprices conjugués d’une administration pas très au point et d’une féodalité qui refuse encore de rendre son dernier souffle.

Plusieurs centaines de familles du gros adebaye souffrent depuis plusieurs années du fait de leur position politique qui ne serait pas favorable à celle de quelques grosses pointures politiques locales. Pourtant, Male est bien la capitale du triangle de la pauvreté.

Et c’est bien dans cette zone que le milliard d'ouguiyas du PESE (Programme d’éradication des séquelles de l’esclavage) aurait été dépensé en 2010. Le programme « Emel 2012 » fait grincer des dents aussi à Cheggar où on n’a pas hésité à user de coups de poings dans le bureau du hakem limogé pour régler les excès de colères.

En tout cas les nombreux problèmes socio-économiques qui agitent cet arrondissement amènent à penser que le chef de l’Etat pourrait s’y rendre pour chercher à éteindre le feu qui couve sous les cendres quand bien même il a sanctionné le hakem.

Sur le plan politique, des tendances politiques UPR s’étripent un peu partout dans la wilaya. Après le congrès fédéral tenu en mi-mai 2010 à Aleg, la tendance de Mohamed Abdellahi Ould Oudaa est restée maître du terrain Ould Oudaa est triomphant de la sous-section UPR de la commune d’Aghchorguitt que son clan a remporté. Idem pour Sidi Ould Yowma radieux de la victoire de son groupe politique qui a pris dans son escarcelle la sous-section du parti dans la commune d’Aleg.

Alors que Mohamed Ould Diahloul est élu fédéral UPR du Brakna à l’issue du congrès fédéral. A-t-on mis en veilleuse les querelles politiques où l’arrivée du chef de l’Etat sera-t-il l’occasion d’étaler les divisions comme à Rosso où barons politiques, par jeunes interposés, ont étalé publiquement leurs querelles devant le chef de l’Etat ?

Boghé, Bababé et Kaédi, grincements de dents


Après le meeting d’Aleg, le chef de l’Etat devrait dormir dans la capitale régionale avant de mettre le cap sur Bouhdida le 16 avril. Dans cette commune, le chef de l’Etat va procéder à la va vite, à l’inauguration d’un projet. Ensuite il va mettre le cap sur Boghé pour visiter et inaugurer la station de pompage du Casier Pilote de Boghé, l’abattoir communal de la ville et quelques projets agricoles dont la chambre frigorifique.

Faut-il le dire, le renouvellement des pompes hydrauliques du Casier Pilote de Boghé était une vieille revendication des paysans que le président de la République s’était engagé à satisfaire. Maintenant c’est chose faite puisque de nouveaux équipements hydrauliques ont été débarqués en mi-décembre 2011. Ces nouveaux équipements se composent de 6 pompes Immergées dont quatre grandes d’une capacité de pompage de 600 litres /seconde et deux autres moyennes d’une capacité chacune de 300 litres seconde.

A la différence des anciennes pompes électromécaniques qui totalisent 30 ans d’âge et qui au fil des ans ont subi beaucoup de modification en plus de leur coût onéreux, les pompes Immergées elles, sont moins coûteuses et plus performantes selon M. Adama Moussa Bâ (maire de Boghé) qui a conçu le montage technique pour le compte de la SONADER.

Grâce à l’Etat Mauritanien par le truchement du projet PEDDIAM financé par l’IDA une enveloppe financière de 160 Millions d’Ouguiyas a été déboursée pour la réalisation de ce projet de rénovation de la station de pompage. Mais toute la réalisation n’a été possible que grâce aussi, au plaidoyer du maire de la commune de Boghé auprès du chef de l’Etat, lors de sa visite effectuée le 21 décembre 2010 à Maghta Lahjar pour le lancement du projet d’adduction en eau potable de cette localité.

Son plaidoyer pertinent sur l’urgence de rénover la station de pompage avait séduit le président et l’actuel ministre en charge du développement rural, M. Mohamed Lemine Brahim O M’Bareck. Depuis, les choses sont allées très vite. Le montage de l’offre technique et financière n’a pas tardé à faire le circuit habituel avant d’être approuvé par le bailleur puis la Commission Centrale des Marchés (CCM).

Après Boghé, cap sur Bababé où le président de la République va passer la nuit avant de s’envoler le lendemain pour Monguel via une courte escale à Kaédi. C’est ce qui se murmure dans l’entourage du palais. De Monguel il va aller à Foum-Gleita pour y procéder à la pose de la première pierre d’un projet sucrier.

Notons qu’à Boghé et à Bababé sans nul doute que les revendications ne manqueront pas de parvenir au chef de l’Etat. Comme par exemple les 40.000 ha de terres que l’Etat Mauritanien veut mobiliser pour des grosses multinationales agro-industrielles, la marginalisation des cadres de la vallée du fleuve dans l’administration et le parti présidentiel.

Dans ce dernier cas, ils sont nombreux à n’être pas contents de la place qu’ils occupent dans les instances supérieures de l’UPR. Cette récrimination se retrouve à Boghé, Bababé, M’Bagne, Kaédi, Maghama et Sélibaby. A Bababé le mauvais choix opéré par l’UPR dans l’investiture du candidat du parti aux élections sénatoriales contre Bâ Amadou Racine, sera certainement discuté pour décanter le climat lourd qui frappe l’UPR dans ce département.

Moussa Diop


www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Visite de président au Brakna: L'UPR mobilise ses troupes pour l'accueil






L'Union pour la République (UPR) parti au pouvoir s'est réuni pour la présidence de son président Mohamed Lemine Ould Mohamed Mahmoud, pour discuter des préparatifs de la visite qu'entamera le président de la République,Mohamed Ould Abdel Aziz, en début de la semaine prochaine dans la Wilaya du Brakna.

De sources proches du parti, des commissions d'organisation sont déjà sur place pour une bonne réussite de la visite.

Et les mêmes sources d'ajouter que les instances du parti ont demandé à ce que tous les cadres du pays et particulièrement ceux des wilayas du Brakna et du Gorgol, à s'y rendre , pour des accueils "monstrueux" en faveur d'Ould Abdel Aziz.

Pour ce qui est du programme de la visite, le président Aziz , pourrait ne pas se rendra dans la ville de Maghtaa Lahjar, qui est qualifiée " de ville rebelle" ainsi que "Maghama, bourgade qui a connu des vagues d'agitations en fin de l'année dernière suite à la question de l'enrôlement" dont les bilans étaient lourds:perte de vie humaine, des blessés graves et des biens publics saccagés et brulés.

Source : Al Akhbar

Aoujeft : Pour qui roule le maire Ould Hmeyn Amar ?




Le maire d’Aoujeft, Mohamed Elmoctar O/ Hmeîn Amar, a lancé un cri de guerre contre les institutions démocratiques et appelle au renversement du président de la République, M. Mohamed Ould Abdel Aziz avec un assaut en règle du palais présidentiel.

Cet élu atypique et déjanté, qui s’est affilié récemment à l’UFP après deux décennies du PRDS , prône également la sécession de la wilaya du reste du pays en déclarant ‘’face à tant d'injustices, je le dis haut et fort, que le nord du pays peut se déclarer comme une république indépendante ; la wilaya de l’Adrar est soumise par le président Aziz à une punition collective.

Il n'y a pas d'autres mots. Il a sciemment éloigné tous les officiers et sous-officiers issus de la région, ainsi que tous les hauts cadres de l'administration''. Ensuite dans sa croisade contre la gabegie, il a trouvé là l'occasion de s'en prendre à nos hommes d'affaires, qui n'avaient certes pas les mains propres’’.

Et le maire d’ajouter ‘’ enfin, je trouve scandaleux que le ministère de l’équipement interdit de prendre des passagers à l’arrière des voitures personnelles ou de transport, car cette instruction n’est appliquée que dans ma commune’’. Devant cet élu du peuple dont les propos frisent l’incohérence, on est en droit de se demander qui est le manipulateur qui tire les ficelles de ce combat antidémocratique et burlesque ?

En analysant les nombreuses déclarations à géométrie variable de Ould Hmeyn Amar et son comportement qui bafoue les lois de la logique, on se rend compte qu’il perpétue les actes d’un manipulé psychotique, agissant sous la coupole d’un manipulateur machiavélique, qui est dans l’ombre de son poste d’observation.

Tantôt fervent militant de la cause du changement et louant les nombreuses réalisations du président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, tantôt se rêvant en adversaire dont les délires l’amènent à la sécession dans sa république imaginaire de l’Adrar libre, Ould Hmeyn Amar apparaît comme un complice qui agit sous la dépendance d’un être machiavélique. Le maire de la paisible commune d’Aoujeft, qui se prend pour un corsaire des temps modernes ou de Tintin dans ses aventures, est en réalité un pion dépendant d'un personnage machiavélique qui, grâce à ses dons d’illuminé, voire de faux sorcier qui lui dicte ses actions incohérentes et antidémocratiques, voudrait prendre le pouvoir.

Ce maitre chanteur dans l’ombre de son perchoir, ce richissime personnage relique de la dictature de Ould Taya, rempli de haine, et qui a des visions connues de faux sorcier, qui a opéré la mue de ce maire fragile et influençable, serait un haut gradé originaire de la commune d'Aoujeft et on ne pourrait rester impassible devant ce comportement indigne d’un officier supérieur qui s’adonne à la manipulation pour assouvir sa soif du pouvoir.


www.cridem.org


Source :
uninternaute

awaz / Emel 2012 : Les plus pauvres interdits d’acheter aux boutiques communautaires.



« On nous prive d’acheter de l’unique boutique communautaire, notre quota quotidien en blé, tant que nous n’avons pas amassé 27.500 UM ce que nous ne pourrons jamais obtenir , par les temps qui courent».

Boullah Ould Mohamed est un agriculteur résident de longue date à Tawaz. Il habite précisément dans la zone Zouetra El hamra-Limheimine.qui compte une vingtaine de familles extrêmement pauvres.Père d’une famille de 7membres, Il survit à peine avec un faible revenu quasi qu’il tire de sa Zriba.

Venu à la boutique pour acheter 2 kg de blé, ration de sa famille pour 2 jours, il s’entend signifier qu’on ne peut le servir.

On lui expliqua par la suite, que les responsables concernés ont décidé de vendre à chaque citoyen son quota mensuel d’un coup, en contrepartie d’un montant de 27.500 UM, interdisant ainsi les ventes au détail.

Boullah qui a tapé plusieurs portes en compagnie d’autres pères et mères de familles plus pauvres que lui, s’insurge contre le détournement de la boutique communautaire de sa raison principale qui consiste à vendre au détail et au jour le jour le quota prévu pour chaque citoyen.

Il est venu expressément ce matin en ville, supportant les frais de route, pour exprimer son mécontentement aux autorités concernées et porter son affaire devant la presse afin d’en informer l’opinion publique.

Ely Salem Khayar