vendredi 30 avril 2010

Sidi Ould Yowma refait surface

Aleg, capitale régionale du Brakna, a vécu le 28 avril à 16 heures 30 à la maison des jeunes, le vote du bureau de la sous section de l'UPR dans la commune. Le scrutin était présidé par Yahya Ould Abdellahi coordinateur départemental entouré des membres de la commission.

Tout a commencé par la vérification des convocations et des identités des présidents des unités de base concernés par le vote. Au décompte, sur 71 unités de base mises en place à l'issue de l'implantation de l'Union Pour la République dans la commune d'Aleg, 67 présidents ont répondu présents et 4 étaient absents.

A signaler que cinq conseillers municipaux ont pris part au vote puisqu'ils sont membres de droit. Deux candidats se disputaient le poste de secrétaire général de la sous-section au niveau de la commune d'Aleg. Il y avait Lemrabott Ould Yowma frère de l'ex député d'Aleg, le sulfureux Sidi Ould Yowma et Aïchétou Mint Moïna.

Le vote, signalons-le, a connu deux reports de date, le lundi 26 et le mardi 27 avril sans qu'on en donne les raisons. Deux reports successifs qui n'ont pas manqué de faire grincer des dents dans le camp des Yowma, qui y voyaient des manoeuvres dilatoires pour déstabiliser leur électorat.

Responsables pointés du doigt, Zeïn Ould Mohamed El Hadi ex directeur du budget qui soutenait la femme candidate contre Lemrabott Ould Yowma et un officier supérieur de la gendarmerie. La troisième convocation pour la tenue du scrutin le 28 avril, fut la bonne date.

A l'issue du scrutin, Lemrabott Ould Yowma obtient 63 voix contre 12 au bénéfice de sa concurrente. Ainsi M. Lemrabott est-il élu secrétaire général de la sous-section UPR de la commune d'Aleg. Applaudissement de la salle pendant que viva et youyous rythment l'ambiance aux alentours de la maison des jeunes où la police veille au grain à l'ordre public.

Par cette victoire éclatante et sans contestations, de Lemrabott Ould Yowma, c'est aussi sans aucun doute celle de son frère Sidi Ould Yowma, debout depuis les préparatifs de l'implantation UPR pour livrer bataille à Aleg contre vents et marées, histoire de ne pas se laisser marginaliser.

Mais ne l'est-il pas déjà, puisque le tombeur de Sidi Ould Cheikh Abdellahi qu'il a soutenu dès les premières heures du putsch, semble l'avoir lâché après son élection du 18 juillet 2009.

Il n'empêche que par cette victoire, l'homme semble envoyer un message pour dire qu'il reste incontournable dans l'échiquier politique d'Aleg et qu'il faut compter avec lui et son clan. A moins de se dédire, le parti et son président devront bien prendre en compte cette nouvelle donne politique à Aleg. Ainsi va le monde!

Moussa Diop

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Info source :
diaarga

Brakna / Garlol : Tostan tire un bilan de trois années d’exécution de son programme

L’ONG internationale Tostan a organisé jeudi à Garlol (mouqata’a de Mbagne) une rencontre inter villageoise regroupant les superviseurs et facilitateurs des 30 communautés du Brakna bénéficiaires directs du projet intitulé « éducation des droits humains et promotion de l’abandon des pratiques néfastes telles que l’excision » qu’elle exécute depuis 2007 en partenariat avec l’UNICEF et le MASEF (ministère des affaires sociales, de l’enfance et de la famille).

Selon le coordinateur national de Tostan en Mauritanie, M. Mamadou Baba Aw, « l’objectif de cette rencontre est de discuter avec les agents de l’organisation, le personnel de santé, la société civile, le gouvernement et la presse du bilan des trois années d’activités et des modalités pratiques de l’organisation de la cérémonie de déclaration publique d’abandon de l’excision prévue à Mbagne le 25 mai prochain à laquelle prendront part les communautés bénéficiaires, les villages adoptés, les délégations du Sénégal, de la Gambie, du Mali, de la Guinée-Bissau et de la Guinée Conakry ».

Pour M. Aw, le choix de la commune de Garlol pour abriter ce forum inter villageois s’explique par « le dynamisme de ses habitants qui ont œuvré inlassablement pour la promotion de l’abandon des pratiques néfastes telles que l’excision et les mariages précoces ».

Auparavant, MM. Moctar Ndongo, Ly Oumar, et Diallo Abderrahmne et Mme Woury Sow, respectivement chef de village de Garlol, IDEN de Mbagne, représentant le Hakem empêché, imam du village et coordinatrice du CGC de Garlol, avaient pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants et remercier l’ONG Tostan pour « les efforts inlassables qu’elle ne cesse de déployer pour faire reculer l’ignorance et l’analphabétisme et promouvoir les bonnes pratiques ».

Pour M. Ly, « le programme de cet organisme se recoupe avec celui du ministère de l’enseignement car il repose sur la promotion de la scolarisation des filles et la lutte contre la déperdition scolaire et les pratiques néfastes telles que l’excision et les mariages précoces ».

Quant à l’accoucheuse du poste de santé du village, Mme Aminata Demba Thiam, elle a appelé d’abord ses consoeurs à faire vacciner leurs enfants contre la poliomyélite avant de les mettre en garde contre la pratique de l’excision « qui est aujourd’hui interdite et passible de peines de prison et d’amendes ».

Ensuite, les porte-parole des trois zones d’interventions de Tostan au Brakna (Boghé / Dar El Barka, Bababé / Mbagne et Aleg / Maghta Lahjar à savoir respectivement MM. Nazirou Hamet Thiam, Mamoudou Niang et Mohamed Ould Sidi Mohamed) ont fait l’état des lieux de l’exécution du programme dans leurs zones respectives de 2007 à 2010. Il se présente comme suit :

Zones/


Boghé/D. Barka


Bababé/Mbagne


Aleg/M.Lahjar

Activités

Effectifs participants


589


451


448

Taux de fréquentation (%)


77,69


73,28


74,67

Nombre assainissements


21


803


35

Séances animation et sensibilisation


11


296


50

Séances causeries sur l’excision


20


26


15

Montant de la caisse (UM)


404 720


799 300


792 000

Arbres reboisés


325


45


70

Conflits réglés


10


12


27

Nombre foyers améliorés


-


352


-



Ils ont également noté les retombées positives du projet dont notamment le renforcement des acquis en matière de santé, de droits humains et de règlement des conflits, le changement des comportements tel que l’abandon de l’excision et des mariages précoces etc.

Les superviseurs et facilitateurs réunis tard dans la matinée, n’ont pas manqué de souligner également quelques insuffisances dont les plus importantes sont : l’absence de contrat de travail, la faible rémunération, l’absence de sources de financement des CGC, manque de moyens matériels et l’insuffisance des allocations de transports.

Après ces exposés bilans, les participants ont eu droit à un sketch mettant en scène les risques de l’excision dans un milieu où, malgré les sanctions prévues par la loi, cette pratique a encore de beaux jours devant elle.

Clôturant les débats au nom de la coordinatrice régionale du MASEF, Mme Hapsa Abdoulaye Bâ, présidente de la Nissa Banque de Bababé a d’abord rappelé que « bien qu’elle soit une pratique ancestrale, l’excision n’est pas une prescription divine selon les conclusions des ulémas de plusieurs pays musulmans réunis au Caire » avant de lancer une mise en garde à ses sœurs en attirant leur attention sur les dispositions pénales prévues par l’Etat mauritanien pour punir les auteurs de cette pratique et leurs complices.

En marge des discussions de cette journée, les femmes de Garlol dont le dynamisme associatif a été salué, ont saisi l’occasion pour exposer es problèmes auxquels elles sont confrontées au quotidien et qui gênent leur volonté manifeste d’exécuter le programme de Tostan. Parmi ceux-ci, l’enclavement, le sous-emploi, l’insuffisance de moulins et de décortiqueuses, le manque d’équipements sanitaires (tensiomètre, bassins, lits, ciseaux stérilisés etc.).

Notons que les populations de Garlol, encadrés par MM. Sy Hamidou et Baïla Dia avaient réservé la veille un accueil riche en couleurs aux différentes délégations venues des quatre coins du Brakna. Les tam-tams, les youyous, les danses folkloriques et les belles voix de Kadia Baïlel Mbow et de sa sœur Djeïnaba ainsi que la soirée théâtrale organisée par « Goomu pinal » avaient déjà donné un avant-goût de l’hospitalité légendaire des hommes et femmes de ce village séculaire du Fouta qui préserve jalousement son riche patrimoine culturel en dépit des influences multiples du monde moderne.

Rendez-vous est pris le 25 mai à Mbagne pour la 1ère déclaration publique d’abandon de l’excision dans les 30 communautés bénéficiaires du projet de Tostan au Brakna.

Dia Abdoulaye
camadia6@yahoo.fr

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Info source :
Dia Abdoulaye

Quand des enfants de réfugiés de la vallée se réfugient encore au Sénégal !



La situation des déportés revenus au bercail est peu reluisante. Pour cause, alors en visite politique à Tékane, dont il est originaire, Kane Hamidou Baba a séjourné pendant trois jours dans sa localité où il a visité une trentaine de villages environnants. Le constat est alarmant.

Les problèmes rencontrés par les réfugiés de retour dans leur pays sont précaires et nécessitent de la part des pouvoirs publics toute l’attention qu’il faut. Cela va du problème de chômage, à l’insertion et surtout de l’expropriation de leurs terres occupées par des hommes puissants qui y vivent.

Le plus inquiétant selon un membre de la mission a été de voir « une vingtaine d’enfants habitant à la bordure du fleuve dans la commune de Tékane, quitter leur terroir pour se rendre sur l’autre rive du fleuve Sénégal pour étudier ». Après enquête, les familles de ces enfants ont fourni des explications à la délégation politique du MPR pour dire que leurs enfants n’ont pas encore possession de leurs papiers d’état civil.

C’est cet état de fait qui les conduit chaque jour au Sénégal pour y recevoir les enseignements et autres apprentissages nécessaires à leur éducation. De quoi faire grincer les dents !

Kane Hamidou Baba, très ému par ce constat, a promis de se faire l’écho des préoccupations des réfugiés auprès des autorités pour la résolution de cette lancinante équation d’état civil qui aujourd’hui encore reste irrésolue.

MOT
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Info source :
Mauritanies1

Des officiels reconnaissent la gravité des déchets toxiques de Letvetar.




De nouvelles révélations relatives au dépôt des déchets toxiques de Letvetar, dans la commune de Moudjéria, viennent de confirmer la gravité de ses produits chimiques dont l’existence sur l’actuel site remonte aux années 70.

Cette fois, ce sont des parties officielles qui ont brisé le silence sur le scandale, édifiant l’opinion sur une menace environnementale, que certains politiciens cherchent à trop minimiser, alors que ses impacts catastrophiques s’étaient manifestés depuis longtemps sur le bétail et les habitants, avec des cas de décès mystérieux.

La vétusté du dépôt des produits chimiques de Letvetar pourrait avoir causé des fuites des liquides toxiques, qui à leur tour se seraient infiltrés dans les nappes phréatiques, sinon entrainés par les torrents sur toute la zone, qui se trouve en amont du lac d’Aleg, alimenté par les eaux du plateau montagneux du Tagant.

Cité par Alakhbar, le chef de service de la recherche et de l’environnement au Centre national de lutte antiacridienne, M Sid Ahmed Ould Mohamed, indique que le dépôt de Letvetar est classé par la Fao, dans la catégorie des sites les plus anciens et les plus toxiques pour le stockage des pesticides.

Selon cet officiel, spécialiste de la question, des efforts sont en train d’être déployés par les autorités pour clôturer la zone d’emplacement des futs contenant les produits, qui sous l’effet des facteurs d’érosion, commencent à se désagréger et constituer une réelle menace, après plus de 40 ans de négligence.

Il a également indiqué que d’autres actions sont aussi à l’étude, comme la plantation d’arbres et la création d’un milieu biologique particulier, capable de limiter les échappées de poussière (emportées par les vents) ou les infiltrations (pluies) des matières liquides des dits produits toxiques vers les zones de pâturage ou vers les localités habitées.

Ces nouvelles révélations jettent de nouveau un pavé dans la marre, étant donné que les médias officiels viennent régulièrement à la charge pour démentir ces informations, pourtant fortement appuyées par des responsables publics, très affirmatifs dans ce qu’ils avancent.


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Emjad (Mauritanie)

Le désordre dans le domaine des assurances.

Kiffa compte six agences d’assurance dont : la Saar, la smai, la Nasr, le Taamin, l’Agm et enfin la Gama-sa. Toutes ces sociétés assurent au niveau de Kiffa la branche automobile.

Ils garantissent à leurs clients la responsabilité civile (RC), dont la tarification est fixée par l’état, qui leur offre un barème. Le prix de cette RC est fixe, et la remise sur ce dernier est formellement interdite par la loi ; par contre les prix des autres garanties (garanties vol, habitat, incendie, etc.…), sont fixés par les sociétés d’assurance eux-mêmes.

A kiffa nous assistons à un désordre total, en ce qui concerne la responsabilité civile.

Prenons l’exemple du tarif d’assurance annuelle d’une Mercedes 190D à usage personnel : 24028 UM (le tarif normal). Par contre ce tarif change selon les sociétés : Tableau de tarification des différentes agences à Kiffa.


• Société Saar 21000 UM

• Société Smai 17000 UM

• Société Taamin 20000 UM

• Société Nasr 20000 UM

• Société Agm 19000 UM

• Société Gama 24028 UM.


Ce tableau est établit après la réponse de plus de cinquante assurés.

Dans ce cas l’état doit prendre toutes ses responsabilités pour y remédier à ce problème dans le domaine des assurances ; il doit retourner ces sociétés sur les rails. Le prix de la RC doit être le même partout, celui fixé par l’état. La seule société ici à kiffa qui refuse une remise sur la RC, est la Gama.

Nous voulons que toutes les sociétés soient citoyennes qui contribuent à l'édification d'une Mauritanie moderne, qui participent à la formalisation de l'activité économique et qui agissent pour un developpement humain durable.


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Info source :
mohamedbowba