vendredi 30 avril 2010

Des officiels reconnaissent la gravité des déchets toxiques de Letvetar.




De nouvelles révélations relatives au dépôt des déchets toxiques de Letvetar, dans la commune de Moudjéria, viennent de confirmer la gravité de ses produits chimiques dont l’existence sur l’actuel site remonte aux années 70.

Cette fois, ce sont des parties officielles qui ont brisé le silence sur le scandale, édifiant l’opinion sur une menace environnementale, que certains politiciens cherchent à trop minimiser, alors que ses impacts catastrophiques s’étaient manifestés depuis longtemps sur le bétail et les habitants, avec des cas de décès mystérieux.

La vétusté du dépôt des produits chimiques de Letvetar pourrait avoir causé des fuites des liquides toxiques, qui à leur tour se seraient infiltrés dans les nappes phréatiques, sinon entrainés par les torrents sur toute la zone, qui se trouve en amont du lac d’Aleg, alimenté par les eaux du plateau montagneux du Tagant.

Cité par Alakhbar, le chef de service de la recherche et de l’environnement au Centre national de lutte antiacridienne, M Sid Ahmed Ould Mohamed, indique que le dépôt de Letvetar est classé par la Fao, dans la catégorie des sites les plus anciens et les plus toxiques pour le stockage des pesticides.

Selon cet officiel, spécialiste de la question, des efforts sont en train d’être déployés par les autorités pour clôturer la zone d’emplacement des futs contenant les produits, qui sous l’effet des facteurs d’érosion, commencent à se désagréger et constituer une réelle menace, après plus de 40 ans de négligence.

Il a également indiqué que d’autres actions sont aussi à l’étude, comme la plantation d’arbres et la création d’un milieu biologique particulier, capable de limiter les échappées de poussière (emportées par les vents) ou les infiltrations (pluies) des matières liquides des dits produits toxiques vers les zones de pâturage ou vers les localités habitées.

Ces nouvelles révélations jettent de nouveau un pavé dans la marre, étant donné que les médias officiels viennent régulièrement à la charge pour démentir ces informations, pourtant fortement appuyées par des responsables publics, très affirmatifs dans ce qu’ils avancent.


www.cridem.org


Info source :
Emjad (Mauritanie)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire