dimanche 14 février 2010

Tekane: suicide ou assassinat?

Il s’appelait Salem Ould Sidi Vall. Il est né en 1968, à Tekane. Il détenait un petit commerce, au Sénégal, avant les événements sénégalo-mauritaniens de 1989. Ayant tout perdu, suite aux douloureux événements, il s’est rabattu sur des parents qui lui ont offert l’opportunité de se refaire une vie à Nouakchott, toujours par le biais du commerce. Mais, cette reconversion s’est soldée par un échec cuisant et ces cumuls de pertes sèches, aussi bien au Sénégal qu’en Mauritanie, ont eu raison du pauvre Salem qui n’avait plus toute sa tête et était en proie, par moment, à crises de démence.
Ses parents prirent l’habitude de l’emmener, tous les trois mois, à l’hôpital psychiatrique de Nouakchott. Au village, il passait la majeure partie de son temps dans la mosquée. Mais, jeudi soir, plusieurs témoins ont affirmé qu’il allait et venait, bizarrement, entre le village et le cimetière. Le vendredi matin, tout semblait revenu dans l’ordre et c’est lui qui fit office de muezzin pour la prière de soubh. Après celle-ci, il s’est rendu chez lui, pour son petit déjeuner. Le repas matinal fini, Ould Sidi Vall se saisit d’une corde et accompagne le troupeau de veaux de sa famille. Nul ne pouvait imaginer que Salem avait l’intention de se suicider. Et pourtant, peu après son départ, c’est son corps sans vie qui a été retrouvé, pendu à un arbre, à côté de Oumlghoura, en face de Tékane (Rkiz).

L’homme qui souffrait, manifestement donc, de troubles psychiques, se serait-il suicidé, lors d’une ultime crise de démence? C’est ce que pensent ses proches. Mais faut-il, vraiment, se suffire de cette thèse ou approfondir l’enquête, pour, peut-être, découvrir la piste du crime parfait?
JIDDOU HAMOUD CP ROSSO

Une délégation de la commission africaine des Droits de l’Homme visite des sites de rapatriés





La délégation de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP), en visite dans notre pays, s’est rendue samedi 13 février 2009, dans les villages des rapatriés de Dar Salam au Brakna et Médina Salam au Trarza.

Ce déplacement sur le terrain a permis à la présidente de la CADHP, Mme Reine Alapini-Gansou et aux commissaires Soya Maïga et Mohamed Bechir Khalfallah d’apprécier la détermination des plus hautes autorités de notre pays à assurer une solution durable au problème des rapatriés.

Le sénateur Mohamed Bechir Khalfallah, commissaire chargé des activités de promotion en Mauritanie, dira à l’adresse des populations rapatriées de Dar Salam : «nous sommes véritablement charmés par cette ferme volonté de tourner une page qui a été très dure dans l’histoire de la Mauritanie Mais avec ce retour réussi des ex-réfugiés, ces nombreuses réalisations du gouvernement mauritanien à traversl’ANAIR, l’on ne peut que se féliciter du travail accompli même si les besoins restent immenses. Mais il ne dépend que de vous, mauritaniens, de faire en sorte que ce processus soit irréversible tout en sachant qu’il nécessitera beaucoup d’engagements pour le conforter, pour surmonter les obstacles et vaincre les réticences».

Avant cette intervention, le chef du village de Dar Salam ,a loué les efforts de l'ANAIR qui ont ciblé les besoins réels des populations comme l'eau à travers la construction de deux forages à Dar Salam, les mosquées, les projets agricoles, l’éducation et l’épanouissement des enfants, la distribution dans ce même village de 817 vaches laitières suitées, l’ouverture de trois boutiques communautaires pour les coopératives féminines, les nombreux soutiens aux différentes collectivités, la mise à disposition de deux moulins à grain et de cinq salles de classes équipées, les fours solaires ...

Il a évoqué comme problème la non-obtention des pièces d’état-civil pour les rapatriés du dernier convoi. La représentante des femmes a remercié l'ANAIR pour son programme d'appui aux populations rapatriées et pour les efforts de ses différentes équipes sur le terrain. Elle a toutefois souhaité l’ouverture d’une case de santé au village.
Pour sa part, le directeur général de l’ANAIR, Ba Madine, a tenu à préciser que toute la réussite de la politique nationale de réconciliation porte l’empreinte du Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a fait du retour des déportés et de l’amélioration de leurs conditions l’une de ses premières priorités offrant ainsi l’occasion pour notre pays de s’ériger en exemple, d’être fier de son image et d’accroître son rayonnement sur le plan international.

Ba Madine précisera à l’adresse de toute l’assistance : « Jusqu’à ce jour, tous les programmes réalisés par l’ANAIR au niveau des 117 sites d'accueil l’ont été sur fonds propres de l’Etat Mauritanien. Nous n’avons pas reçu un koums des bailleurs de fonds. Et c’est là l’occasion de demander à cette auguste délégation de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples de nous aider dans nos requêtes de
financementauprès de nos partenaires techniques et financiers».

La délégation a par la suite visité le village de Médina Salam et son projet pilote caractérisé par l’aménagement d’un périmètre hydro agricole d’une superficie de 59 hectares au profit des populations rapatriées de ce village situé dans la commune de Tékane au Trarza.

Notons enfin qu’au cours de ce déplacement, la délégation de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples était accompagnée par Son Excellence N’Gam Yahya, ambassadeur de Mauritanie en Gambie, siège de la dite commission, Ba Madine, directeur général de l’ANAIR, Cheikh Tourad Ould Abdel Malick, directeur général des droits de l’homme au commissariat aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, Mohamed Ould M’Khaïtir, hakem de Boghé, Kane N’Diawar, directeur de l’accueil, de l’assistance et des AGR à l’ANAIR et MohamedOuld El Kory, directeur de la communication à l’ANAIR.

Source : ANAIR

Kamour(Assaba), un village menacé par la soif




Les habitants de Kamour(Assaba sur la route de l’espoir) se plaignent d'une pénurie d'eau depuis que la seule pompe alimentant leur village, en eau potable, est tombée en panne il y a de cela 72 heures.


Les habitants ont, dans un contact avec l’ANI demandé aux autorités d’intervenir d’urgence pour mettre fin à leurs souffrance et de procéder à la réparation de la pompe et éloigner le spectre de la soif.

ANI