samedi 27 mars 2010

Atar-Tidjikdja: De la nécessité de réviser le tracé.


La route Atar-Tidjikja est encore à l’état de projet. Son financement vient, à peine, d’être bouclé. Mais elle fait, déjà, couler beaucoup d’encre et, très probablement, beaucoup d’argent.

Il y a quelques jours, le quotidien Biladi publiait un article intitulé «Le marché de toutes les aberrations», constatant l’incroyable mic-mac dans l’attribution du marché de cette route, si longtemps attendue des populations de la zone. Mais, au-delà des magouilles de gros sous, la route risque, fort, de décevoir les populations des zones qu’elle était censée désenclaver.

En effet, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le tracé entre Atar, capitale de l’Adrar, et Tidjikja, capitale du Tagant, ne passe par quasiment aucun des bourgs et villages du Tagant.

«Comment une route qui s’étire sur des centaines de kilomètres peut éviter de traverser, ainsi, la moindre localité?», s’interroge un jeune cadre d’un village zappé. Du coup, les populations de la région, devant bénéficier des retombées économiques de la route tant espérée, commencent-elles à dénoncer les modalités de conception de ce tracé.

Elus en tête, elles soutiennent que, si l’actuel tracé est retenu, «la route risque fort d’appauvrir, d’une part, les populations des zones traversées, ce qui aura pour conséquence de les faire disparaître», et d’annihiler, d’autre part, l’essor du tourisme et du patrimoine dattier».

Or, estime un élu, une route a pour vocation de désenclaver et/ou relier différents endroits habités, d’y favoriser un essor économique. Pour toutes ces raisons, l’association des élus du Tagant que préside Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall, alias Ghrini, a décidé de saisir les pouvoirs publics, afin de revoir le projet de tracé.

Des démarches ont été entreprises, depuis quelques temps, auprès de la tutelle. Le maire de Wahaatt, Sid’Ahmed Ould Dié, ne rate aucune occasion pour dénoncer le projet actuel. Selon nos sources, un document contradictoire est en cours d’élaboration. «Il sera un argumentaire en «béton», pour convaincre le président de la République d’ordonner la révision du projet actuel, préjudiciable aux populations de la zone», nous confie un cadre.

Onze localités ignorées.

Pour les élus du Tagant, les localités citées dans le tracé ne sont, à une exception près, que des noms de rochers ou d’anciennes prairies. Onze localités disposant de différentes infrastructures – écoles et auberges, notamment – sont tout simplement ignorées. Pire, Rachid, chef lieu d’arrondissement disposant de toutes les infrastructures – auberges, hôtels, piste d’atterrissage, électricité, station d’essence, etc. – ne sera, probablement, relié à la route, si on s’en tient à l’actuel tracé, que par une bretelle, ce qui risque de sonner le glas d’une des plus importantes oasis de la région.

D’après nos informations, ce contournement n’obéit à aucune contingence, pas plus économique que physique. Selon un spécialiste, un tracé plus au près de l’ancienne piste reliant les deux régions occasionnerait moins de coûts pour le contribuable, avec 35 kilomètres d’économie et la suppression de la bretelle. Ce faisant, la route pourrait desservir onze localités, au lieu d’une seule, c'est-à-dire Lehweittat, à 19 kilomètres au nord-ouest de Tidjikja et à quelque 20 kilomètres de Rachid.

Source d’espoir des populations de la zone qu’elle traverse, la route Atar-Tidjikja, axe stratégique entre le nord et le sud du pays, doit, comme l’ancienne piste, par le passé, faciliter les échanges, en rentabilisant différents investissements de l’Etat. Elle risque, à l’inverse, être une source de malheurs, pour les Sahariens, contraints d’abandonner leur village – leur patrimoine, donc pour se rapprocher de la route.

Désenclaver les localités et les zones de production, produire des activités génératrices de revenus, améliorer la mobilité, tels sont les fondamentaux de toute route. Comment peut-on en faire, à ce point, fi?

Dalay Lam

www.cridem.org


Info source :
Le Calame (Mauritanie)

Éducation / Appui pédagogique de l’UNICEF aux écoles du Tagant



Plus de 120 enseignants du Tagant participent depuis, vendredi 26 mars 2010, aux travaux d’un séminaire portant sur l’évaluation critériée et la pédagogie en classe multigrade. Financé par L’UNICEF, ce séminaire dure cinq jours et devrait permettre aux participants d’acquérir des compétences en matière de pratiques innovantes en classe multigrade et en évaluation basée sur des critères objectifs.
L’ouverture officiel de ce séminaire a été présidée par le Wali Adjoint chargé des affaires administrative Monsieur Cheikh Ould Meddah accompagné du Hakem de Tidjikja Monsieur Sid’ Ahmed Ould Houweibib et de l’adjoint au maire de Tidjikja Monsieur Horma Ould Khouweilimou. Dans son discours, le Wali administratif a loué les efforts de l’UNICEF qui se traduisent, selon lui, par l’appui consistant que cet organisme apporte aux écoles du Tagant. Il a mis l’accent sur les nombreuses actions de l’UNICF visant le rehaussement du taux de scolarisation des filles avant de préciser que les pouvoirs publics ne ménageront aucun effort pour accompagner cette politique.
Auparavant, le Dren du Tagant Monsieur Mohamed Samba Sédinté avait eu à préciser que le séminaire, en cours, entre dans le cadre du paquet d’activités que l’UNICEF exécute dans la région depuis l’année dernière. Il a, également, rappelé les financements accordés aux associations de parents d’élèves des vingt écoles pilotes pour la création des activités génératrices de revenu avant de préciser que, dés la reprise, les élèves issus de ces écoles se verront attribuer des kits scolaires et du matériel sportif.
Rappelons que d’autres formations touchant à d’autres thématiques seront organisée au profit des enseignants de la région pour leur permettre d’être plus outillés.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr