mercredi 22 décembre 2010

Intégration d’ADIL à la majorité: Vers une nouvelle recomposition de la scène politique à Tidjikja



L’entrée du parti ADIL, au sein de la majorité présidentielle, aura des conséquences, significatives, au sein de la scène politique tidjikjoise. En effet, jusqu’à la rentrée du parti que dirige Ould Waghf, les hauts cadres du département de Tidjikja sont demeurés dans les rangs de l’opposition. On se souvient, même, de l’épisode de l’arrestation de Sidi Mohamed Ould Biyé, de Moustapha Ould Hamoud et d’Isselmou Ould Khattri, accusés de détournements, par le pouvoir ayant déposé Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

Pour leurs proches et le FNDD de l’époque, ces hommes avaient été jetés en prison pour avoir dit non au mouvement dit de la «rectification». Certaines personnalités de la ville n’hésiteront pas à parler de «purge et de règlement de comptes», à l’égard des cadres de cette ville
En visite à Tidjikja, pendant sa campagne électorale, le candidat Ould Abdel Aziz avait été interpellé par une banderole, déployée par des jeunes, demandant la libération des cadres arrêtés. Le candidat avait déclaré, au cours de son meeting, qu’il n’avait arrêté personne, que la justice était indépendante et qu’elle devrait faire son travail. Dans cette guéguerre, une certaine presse s’était même mise de la partie, en stigmatisant les cadres de Tidjikja qui occupaient d’importants postes, au niveau de l’Etat.
Elargis dans la foulée des négociations de Dakar, les cadres incriminés, qui dirigent une importante frange politique, à Tidjikdja, avec des alliances jusqu’à Ghoudya et Nimlane, resteront dans l’opposition jusqu’au jour où leur parti ADIL décide, non sans mal, de rejoindre la nébuleuse qu’on appelle «majorité présidentielle». Les comptes semblent donc soldés, entre Ould Abdel Aziz et ceux qu’il avait traités de « moufçidines».
La lutte politique qui opposait, au sommet, le FNDD puis la COD, au sein de laquelle évoluait ADIL, et Mohamed Ould Abdel Aziz était suivie, de très près, dans la capitale du Tagant, où l’intégration à la majorité présidentielle risque de raviver les anciens clivages politiques. En effet, jusqu’ici, seul le groupe animé par Sidi Ould Didi et ses cousins, Dy Ould Zein, chargé de mission à la présidence, et Sidi Ould Deh Ould Zein, membre du bureau exécutif de l’UPR, avait choisi d’accompagner le mouvement de la rectification du 6 août. Ils avaient abattu un immense travail, pendant la présidentielle, pour prouver, au candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, que, malgré les dires, Tidjikja n’avait pas tourné le dos au mouvement du 6 août 2008. Le résultat fut à la hauteur des efforts déployés, avec plusieurs jeunes cadres nouvellement engagés dans la scène politique et, à Tidjikja, un des meilleurs scores du candidat Ould Abdel Aziz.
Avec le retour du groupe piloté par Didi Ould Biyé, la foire d’empoigne ne sera que plus belle, surtout que les uns et les autres ont des yeux rivés sur les prochaines municipales. Le duel que s’apprête à vivre la capitale du Tagant sera d’autant plus alléchant qu’il est acquis, désormais, qu’aucun parti ne peut gagner la mairie de Tidjikja, la députation et les sénatoriales, sans recours à des alliances. Ce constat dressé par Moustapha Ould Hamoud, ancien ministre sous Sidioca, demeure d’actualité. Pour rappel, c’est grâce un accord politique, inédit, entre l’UFP et les Indépendants que ces derniers conquirent la mairie de Tidjikja et y placèrent Mohamed Ould Biha; ils ont, à leur tour, permis, à l’UFP, de ravir les deux postes de député et de sénateur de la moughataa. Peut-on rééditer cet accord, demain, avec l’intégration d’ADIL à la majorité présidentielle? La question mérite d’être posée dans la mesure où, souvenons-nous en, Moustapha Ould Hamoud, alors candidat indépendant à la députation, déclarait que Tidjikdja serait pour les Indépendants, aux prochaines élections. Autres questions, les dauphins que feu le député Mohamd’Ahmed Ould Hamoud avait réussi à faire cohabiter, non sans grincements, finiront-ils par enterrer la hache de guéguerre, en dépit de toute l’eau qui a coulé dans la Batha? Les premiers venus accepteront-ils de se pousser et de laisser la place aux nouveaux venus? Les observateurs de la scène politique locale redoutent un combat, épique, entre les frères de l’ancien PRDS, rivaux sous la transition de 2005, d’autant plus que l’arène politique compte deux autres partis politiques à l’affût. L’UFP et APP disposent, en effet, de solides bases, facilement mobilisables et constantes, dans leur positionnement. Il faut, dans cette perspective, rappeler que c’est la liste de l’UFP, conduite par l’actuel sénateur, Moustapha Ould Sidatt qui est arrivée en tête, lors des municipales. L’APP, qui s’était opposé à l’accord entre les indépendants et l’UFP, joue, également, un rôle majeur dans les arbitrages.
En attendant, les amis de Didi Ould Biye doivent descendre sur le terrain et convaincre leurs militants et sympathisants de la pertinence de leur démarche. Une grande explication de texte sur l’accord d’entente avec l’UPR les attend donc. Le groupe dispose, certes, de pas mal d’arguments mais il devra batailler, fort, pour convaincre, parce qu’à Tidjikja, nombre de gens ne comprennent pas, jusqu’à présent, le limogeage en série des cadres de la ville, depuis l’arrivée d’Ould Abdel Aziz au pouvoir.
DL

L’UPR est –elle allergique à la langue française ?




Les émissaires du principal parti de la majorité présidentielle ont –ils reçu consigne de ne parler que hassaniya-Arabe ? Est-il interdit d’intervenir dans une autre langue dans les réunions et meetings de ce parti ?

C’est en substance les questions que je me pose et avec moi les autres personnes qui ont assisté à la rencontre organisée par la mission du parti ce 19 décembre au restaurant Halima de Nouadhibou.

Après un long exposé des objectifs de la mission de l’UPR à Nouadhibou, M.Mohamed Yahya Ould Horma vice président du parti, donne la parole aux participants pour des questions et contributions.

Sans aucun souci de savoir si les nombreux (une fois n’est pas coutume) militants négro-mauritaniens présents ont compris. Aucune traduction en langues nationales pulaar, Soninké et Wolof.

Les débats ont donc lieu intégralement en Hassaniya. Une trentaine d’intervenants en tout. Un seul francisant prendra la parole. Mine de rien, la tente se vide de ses éléments non arabisants ‘ parcequ’on n’a rien compris’ disent des femmes qui s’apprêtent à s’en aller. Personne ne leur prête la moindre attention.

Vient le tour des correspondants de presse .M.Ould Horma distribue la parole et feint d’ignorer les francophones. Après cinq confrères arabisants, il daigne désigner un francophone, précisant au passage que la presse est tendue ce soir’.

Quand celui qui écrit ces lignes prend la parole, il (je me) se fait le porte parole de ‘ceux qui n’avaient rien compris’ en insistant sur le caractère multilingue de la Mauritanie tel que défini par la constitution. Là, Ould Horma saute sur l’occasion : ‘ Qui êtes –vous ? Présentez-vous, c’est plus civilisé’. Je me présente. Et je finis mon intervention par :’ Pour mieux être compris ne trouvez-vous pas normal de recourir à la traduction étant donné que tout le monde ne parle pas Arabe ?’

Le vice président de l’UPR reprend le micro pour dire : ‘ Pourquoi vous ne parlez pas Arabe ? Personne ne vous a compris. Pourquoi cinquante ans après l’indépendance nous continuons à nous parler en français ?’ Je rétorque que je peux bien parler en poular, Soninké ou wolof.

-Pourquoi vous ne l’avez pas fait alors ?

- L’aurais-je fait que vous (Ould Horma ) n’auriez rien compris. Je vous mets au défi de prononcer un seul mot d’une autre langue nationale qui ne soit l’arabe. Vous et tous ceux qui se trouvent autour de la table (environ 20 personnes).

Cette anecdote est symbolique mais traduit de plus en plus le manque de tolérance et d’ouverture de nos élites. Que coûte une traduction, même ramassée, en français à défaut dans les autres langues nationales? Rien.

Après le premier ministre qui a dit un jour à un journaliste ‘ débrouillez –vous avec l’arabe’, la ministre de la culture qui dit que ‘les langues nationales sont un frein à l’évolution de l’arabe’, et d’autres, voila que le nouveau-parti –Etat remet le couvert. Est-ce la nouvelle orientation politique ? Non, si l’on se réfère au président de la République dans son discours de Dakar et son wolof impeccable. Même s’il a été censuré en partie par nos médias officiels. Alors ?

Ce refus de se voir interpeller en français tout en ne faisant aucun effort pour comprendre les autres langues nationales est le fait de petits chefs qui intimident ceux qui ne voient pas les choses comme eux. Il est aussi le fait de ceux qui, par lâcheté ou par peur d’être affublés de l’étiquette d’extrémistes, se taisent.

Ni les uns ni les autres ne rendent service au pays.

Athié Youssouph


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Source :
Athié Youssouph

Brakna : Gros plan sur le site de rapatriés de Goural (commune d’Aleg).




Située à 4 kilomètres environ au sud de la ville d’Aleg, le site de rapatriés de Goural compte 236 familles où vivent 808 âmes environ. Revenues au bercail depuis le 5 avril 2008 à la suite de l’accord tripartite Gouvernements de la Mauritanie, du Sénégal et HCR, après 21 ans d’exil dans le camp de Ndioum (Sénégal), ces personnes vulnérables ont été logées dans des abris de fortune qui rappellent les camps de Goma.

Selon le chef du site, M. Oumar Amadou Sow, « le seul problème qui est aujourd’hui entièrement résolu est celui de l’eau grâce à un sondage réalisé par l’ANAIR et doté de deux bornes fontaines ». M. Sow a ensuite rappelé que pendant les 3 premiers mois qui ont suivi le rapatriement, le HCR avait apporté tous les 45 jours, 18 kg de riz, 1 litre d’huile et ½ kg de sucre par personne.

Parallèlement à cela, en 2008 et 2009, durant le mois bénit de Ramadan, l’ANAIR avait aussi apporté pour chaque foyer, 10 kg de sucre et 1 kg de thé.

Cette institution avait également octroyé un moulin, des vaches laitières (2 vaches pour les foyers de 1 à 8 personnes, 3 pour les foyers qui comptent plus de 9 personnes), clôturé une réserve fourragère de 100 ha, construit une mosquée, une salle de classe et un parc de vaccination.

Hormis ces réalisations, le tableau est peu reluisant car « beaucoup de problèmes cruciaux demeurent non résolus en dépit des multiples appels lancées aux autorités compétentes » (dixit le chef du site).

Parmi ceux-ci, on peut notamment citer l’habitat (les rares constructions disséminées dans le site ont été réalisées sur fonds propres de leurs propriétaires, le HCR n’ayant apporté jusque-là que des hangars), le manque d’enseignants lié surtout au non-renouvellement des contrats de deux maîtres recrutés l’année dernière par l’ANAIR en partenariat avec la DREN, le chômage des jeunes et le déficit alimentaire chronique.

Ces conditions peu favorables n’ont pas empêché des dizaines de femmes dont l’âge varie entre 23 et 55 ans de suivre des cours d’alphabétisation en langue Pulaar dans les locaux de l’aire de jeu pour enfants construit par le projet BRAWRRA de la World Vision. L’instructrice Kadiata Hamidou Bâ confie : « malgré nos moyens limités, nous nous efforçons d’éradiquer le fléau de l’analphabétisme qui touche surtout les femmes. Nous ne bénéficions pour l’instant d’aucun appui financier ou matériel mais cela n’a pas réduit notre détermination ».

A côté de ce site, vivent 78 autres familles soit 329 personnes environ qui étaient revenus du Sénégal depuis le 15 décembre 1997, avec l’accord de l’administration, sous l’égide du HCR. Si ces revenants de 1ère heure ont pu bénéficier de pièces d’état-civil et de certaines infrastructures de base (eau, salles de classes, centre d’alimentation communautaire), ils n’ont pas été jusque-là indemnisés pour les nombreux torts qu’on leur avait fait subir au moment des douloureux évènements.

En effet, la plupart avaient perdu leurs bétails à la suite des pillages consécutifs à la débandade d’alors. Dans une lettre datée du 2 juin 2010 adressée au président de la Commission nationale des droits de l’Homme, les familles concernées se plaignent de ne pas « être rétablies dans leurs droits » et de « n’avoir bénéficié d’aucune action particulière leur permettant d’être indemnisées des biens perdus ou réintégrées dans la vie active ».

Elles rappellent par la même occasion que « toutes les démarches auprès des autorités locales et nationales étaient restées infructueuses ».

Le chef du village, M. Bâ Ibrahima et les principaux notables du village (Samba El Hadj Bâ, Moctar Sow, Mika Amadou Bâ, Samba Mody Sy, Bâ Oumar Abdoul) lancent un appel solennel aux pouvoirs publics et à leurs partenaires pour une résolution rapide des problèmes susmentionnés auxquels s’ajoutent le manque d’équipements scolaires (salles de classes, tables-bancs), le déficit d’enseignants et le transport des élèves du secondaire.

Celui-ci était assuré par un minibus offert par l’UNICEF dans le cadre du projet "scolarisation des filles", en panne depuis plus de deux ans. Un devis de réparation qui dépasse les 200 000 UM avait été soumis à la commune mais le véhicule est toujours immobilisé au grand dam des dizaines d’élèves de Goural mais aussi de Lehleïwa et Taïba qui font le trajet parfois à pied pour effectuer leurs cours au lycée d’Aleg.

Malgré ces conditions déplorables, ces braves hommes et femmes continuent de mener un combat certes inégalé mais inoxydable contre les adversités et demeurent attaché à ce terroir qui a vu naître leurs parents qui y faisaient paître leurs troupeaux depuis le début des années 30.

Dia Abdoulaye

Drogue : Nouadhibou, lieu de transit pour la cocaïne.




Venue d'Amérique du Sud, la blanche accoste de plus en plus en Mauritanie, désormais plaque tournante du trafic vers l'Europe, Depuis le début de l'année, 12 tonnes de cocaïne ont été saisies.

Depuis le début de ce mois, près de 7 tonnes de cocaïne ont été interceptées par les autorités espagnoles sur deux bateaux de pêche pélagique, partis du Venezuela et faisant route vers la Mauritanie.

Le 19 novembre dernier, la police espagnole a annoncé avoir intercepté un navire transportant 8,7 tonnes de cocaïne entre les côtes chiliennes et Mauritaniennes.

La valeur du chargement est estimée à 395 millions d'euros les trafiquants recherchent de nouveaux itinéraires via l'Afrique, à la suite du renforcement des contrôles sur les côtes atlantiques du sud de l'Europe. La Mauritanie est depuis quelques années la cible des trafiquants de cocaïne qui viennent de l'Ouest (Colombie).

Ainsi, certains cargos comme Rey Y,Reina etc quittent le Chili et tracent une ligne droite vers les côtes d'Afrique de l'Ouest. Ils accostent au Sénégal, en Guinée-Bissau, au Ghana, en Guinée, au Togo, au Nigeria, en Mauritanie, etc., pays où les organisations criminelles se sont implantées et récupèrent la drogue sous le couvert de trafic licite, car celle-ci arrive cachée avec d'autres marchandises (sacs des farines de poissons, caisses de poissons).

La cocaïne est ensuite réacheminée vers l'Europe avec des bateaux pélagiques qui font du cabotage pour arriver sur la côte atlantique de l'Espagne et du Portugal, voire en Méditerranée. Il faut savoir que le kilogramme qui sort de Colombie est estimé aujourd’hui à 3 700 dollars, avec un taux de pureté de 80 % à 85 %.

Ce kilo, une fois coupé, permet de confectionner environ trois kilos destinés à la vente avec un taux de pureté de 25 % à 30 %. Quand on sait que le prix de vente moyen du gramme de cocaïne est de 80 euros en Europe, on arrive à 80 000 euros le kilo à la revente.





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Source :
Nyass Saidou Nouakchott

Alliance Populaire Progressiste, Coordination régionale du Trarza : Déclaration




Ces derniers jours, la presse nationale a publié une déclaration présumée d’elhor signée par Samory o/ Beye même si le contenu de cette déclaration ne mérite pas qu’on s’y attarde en revanche des précisions s’imposent pour éclairer l’opinion.

1 – Que Samory sache et l’opinion nationale avec lui que le mouvement elhor a fini de faire son temps comme tous les mouvements politiques qui sont nés dans les mêmes conditions que lui c'est-à-dire dans la clandestinité à moment ou ce genre d’organisation étaient les seuls espaces d’expression possible .

2 – Ce mouvement dont nous nous réclamions, ses militants restent aujourd'hui totalement rangés derrière le président Messaoud ould Boulkheir que nous reconnaissons comme seul chef et leader, sentiment que partage avec nous des milliers de nos concitoyens de communautés et d’origines sociales diverses. (Ses scores lors des différentes élections auxquelles il a pris part l’attestent)

3 – Notre allégeance au président Messaoud ould Boulkheir s’explique par le fait qu’il a réussit à faire de « la question harratine » une préoccupation nationale prise en charge et défendue par tous et s’est par l’occasion libéré du carcan restreint de leader d’une frange sociale pour être aujourd’hui l’homme en qui les Mauritaniens, tous les Mauritaniens portent espoir pour écourter leurs souffrances. Conformément à nos aspirations que tous nos compatriotes nous accompagnent à libérer et à émanciper les harratines pour le bien de la Mauritanie.

4 – Personne n’a la mémoire courte, ce mouvement qui a fait son temps, c’est Messaoud qui l’avait crée et incarné en son temps et sera ce qu’il en aura décidé. Par conséquence personne d’autre en dehors de lui n’a pas qualité pour dire un mot au nom de ce mouvement qui a vécu.

5 –Les militants de notre partie aux noms de qui nous nous exprimons n’ont rien à faire des manœuvres politiciennes instrumentalisées par Samory à des fins non avouées.

6 – Que Samory et les rares personnes qui le soutiennent sachent une fois encore, que vouloir se mesurer ou s’attaquer au président Messaoud ould Boulkheir est une œuvre suicidaire vouée à l’échec , nous les invitons à bien méditer le sort qui fit celui de la grenouille qui voulait se grossir comme un boeuf ou de la l’hyène qui voulait se mesurer au lion .

Par ses agissements irresponsables Monsieur Samory O/ Beye ne peut plus rester membre de notre parti. C’est ainsi que la coordination régionale du Trarza , ses sections départementales et ses mouvements de jeunes et de femmes se joignent à la voix du coordinateur pour demander au bureau exécutif de prendre à l’encontre de ce militant les sanctions qui s’imposent car son action déclarée entreprend de nuire à notre parti APP et à sa cohésion ce que nous ne pouvons continuer à tolérer .

Rosso, le 20 /12/2010
Pour la Coordination régionale
Sidi Ould Messaoud membre fondateur de l’ex mouvement El Hor


cridem

Hodh Elgharbi : Impliquer les femmes pour la protection de l’environnement.




Les ressources naturels se dégradent, les utiliser de façon rationnelle et les préserver représentent un grand défi à relever pour les pouvoirs publics. Mais pour gagner ce pari les populations doivent être conscientisées sur la dégradation exponentielle des sols et l’avancée du désert.

Les efforts inlassables de l’Etat et ses partenaires resteront toujours insignifiants si les populations ne seront pas en mesure de comprendre le danger que représente la dégradation de l’environnement.

D’où la nécessité d’impliquer les populations au contact afin d’avoir un résultat probant pour un meilleur sauvegarde du potentiel.

C’est dans ce contexte que les Associations de Gestion Locale et Collective ont été mises sur pieds au Hodh El Gharbi depuis 2005 grâce à la Délégation Régionale de l’Environnement et le Programme de gestion des ressources naturels (ProGRN ).

De sa création à nos jours la wilaya compte 12 AGLC réparties dans les 4 moughata (Aioun, Kobéni, Tintane et Tamchaket). Grace à l’appui institutionnel et technique du ProGRN, ces associations travaillent pour la surveillance des espaces pour limiter les abus d’exploitation à travers l’organisation à l’accès des ressources et la réalisation des pare-feux manuels ainsi que la restauration des espèces par conservation des sols et des eaux.

Parler de la préservation des ressources naturelles sans les femmes est une entreprise qui se voue à l’échec. C’est dans ce cadre que la composante genre de la GTZ a été sollicitée par ces partenaires.

Ce qui a fait que les ateliers de formation sur le concept genre et son intégration dans les AGLC et l’intégration de l’approche pour une meilleure implication de la femme dans la gestion des ressources naturels ont été organisés à Aioun et à Kobeni.

Ces ateliers ont été conjointement organisés par ProGRN et la Composante Genre de la Coopération alllemande GTZ en partenariat avec la Délégation Régionale de l’Environnement. L’objectif de la formation et d’intégrer les femmes dans les AGLC pour qu’elles puissent pleinement les rôles qui leurs sont assignés.

Dans son allocution, Cherif Mohamed EL Moctar N’Diaye, le délégué régional chargé de l’environnement a remercié la coopération allemande pour les efforts inlassables qu’ils ont consentis pour la préservation des ressources naturels. Il a ceinturé son mot par décliner le bilan annuel sur la préservation contre les feux de brousse, de son institution qui est l’entretien de 3074 Km de pare-feu et la réalisation de 920 Km de pare-feux.

Mohamed El Moktar Ould Mohamed Ahmed, le coordinateur de la composante genre de la coopération allemande GTZ quant à lui son mot est axé sur le rôle que peut jouer la femme dans la gestion du potentiel forestier et surtout remercié l’assistance pour la collaboration consistance avec son l’institution qu’il gère ; dans l’exécution de son programme. Il ne ceinture pas son mot sans gagner la confiance de l’assistance.

A la fin de la formation, les participants ont tous montré leur entière satisfaction et ont promis aux collaborateurs qu’ils restitueront les connaissances acquises aux populations une fois de retour.

Adama Sy
www.cridem.org


Source :
La Tribune (Mauritanie)