samedi 8 mars 2014

La Mauritanie célèbre la journée internationale de la femme


 Sous le thème: "la participation de la femme: une garantie du développement" la Mauritanie a célébré ce samedi 8 mars 2014 la journée internationale des femmes.

Dans son allocution à cette occasion la ministre des affaires sociales de l'enfance et de la famille, Lemina Mint El Kotob Ould Moma, a indiqué que "le secteur des affaires sociales et de la famille a fourni beaucoup d'efforts visant le renforcement et promotion du rôle de la femme mauritanienne sur plusieurs plans.

Sur le plan d'accès aux sphères de prise de décision, la ministre a estimé que "les résultats ont été absolument sans précédent" dans la mesure où la femme a accédé à des postes de souveraineté qui étaient jadis exclusifs à l'homme à l'exemple du ministère des affaires étrangères et de la coopération, inspection générale de l'Etat, ambassadrice, wali présidente de la communauté urbaine de Nouakchott.

Dans ce sens, poursuit la ministre, le pouvoir a adopté nombre de mesures de discrimination positive en faveur de femme dont un concours spécifique pour l'entrée de 50 filles à l'Ecole Nationale d'Administration, de Journalisme et de Magistrature, recrutement de 8 femmes professeurs dans le cycle de l'enseignement supérieur, le quota de bourses d'études supérieures réservé aux filles s'est augmenté de 2.5% en 2005 à 6.5%.

Sur le plan de santé, la ministre a indiqué le taux de mortalité maternelle s'est réduit de 686 en 2007 à 626 sur chaque 100.000 naissances vivantes, et ce grâce aux efforts consentis en matière de construction de structures sanitaires ainsi que la sensibilisation visant la conscientisation sanitaire.
Les festivités commémoratives de la journée ont été marquées, aussi, par une distribution de prix à 35 filles parmi les 107 lauréates dans les différents cycles de l'enseignement pour les encourager à persévérer dans l'acquisition du savoir.

Meeting IRA à Nouadhibou : Un discours conciliateur, celui d’un présidentiable

Meeting IRA à Nouadhibou : Un discours conciliateur, celui d’un présidentiable   Beaucoup d’observateurs ont relevé un léger fléchissement dans le discours que le président d’IRA, Birame Dah Abeid, a prononcé mercredi 5 mars 2014 devant une foule hétéroclite à Nouadhibou.

Un discours que ces mêmes observateurs croient plus conciliateurs envers le pouvoir, un discours d’apaisement qui pointerait cependant un même doigt accusateur vers l’opposition, voire les Islamistes, accusés sinon d’avoir fomenté la dernière profanation du Livre Saint, d’avoir au moins surfé sur la colère populaire qu’un tel acte a entraîné, pour en tirer des dividendes politiques.

Pour Birame, lors d’une conférence organisée juste après le meeting, il s’agirait, si conciliation il ya avec le pouvoir, d’une simple coïncidence.

Arrivé mardi soir à Nouadhibou, sur un vol direct de Paris à bord d’un appareil de la Mauritania Airlines qui a accusé plus de deux heures de retard, Birame a été accueilli par une foule de sympathisants. Cela confirmait la thèse au sein de la population Haratine locale d’une extraordinaire popularité dont il jouit.

Ce que le meeting du mercredi 5 mars a semblé confirmé, selon les correspondants de presse et les journalistes qui ont fait le déplacement. En effet, le vaste espace qui jouxte la Compagnie de Police du 4ème Robinet a tôt refusé du monde, tellement l’engouement était grand, au point que les organisateurs avaient du mal à canaliser les foules.

Au menu des interventions, la condamnation vive de la profanation du Coran et la demande qu’une enquête énergique soit engagée pour démasquer les auteurs. Mais surtout, un malentendu à lever, à savoir que ce geste satanique ne peut en aucun cas être comparé, comme certains tentent de le faire, avec l’autodafé de Riadh.

A Teyarett, ce sont les paroles d’Allah qui ont été profanées, avec lâcheté et sous le manteau de la nuit, tandis qu’à Riadh, ce sont des «livres du Code esclavagiste » qui ont été brûlés en plein jour, après la prière du vendredi, dira Birame.

Il a par la suite exprimé à la foule massée à ses pieds, son intention de se présenter à la magistrature suprême, non pas par la violence, mais par la paix, et les bulletins de vote des Mauritaniens, pour établir dans cette terre éplorée de Mauritanie, les valeurs de démocratie, de justice et d’égalité auxquelles le peuple a toujours aspiré, conclura-t-il en substance.

Cheikh Aïdara