lundi 9 mai 2011

Abus de pouvoir et barbarie à Timbédra



image manquante Mohamed Abdallah, un garçon d’à peine quatorze ans gît inconscient sur un lit d’hôpital au centre neuro psychiatrique de Nouakchott. L’enfant souffre d’un traumatisme crânien suite à un méchant tabac que deux policiers du commissariat de Timbédra lui auraient infligé. Selon ses parents, son père Abdallah Ould Ely El Keir, sa tante Selekha et son oncle Brahim, assis à son chevet, le gosse aurait été frappé à la tête par le policier Mohamed Ould Dessry et que son collègue Ahmed Ould Ramdane lui aurait marché sur la poitrine avec des rangers. Les raisons de cet acharnement seraient que Mohamed et quelques uns de ses amis se sont bagarrés à quelques deux kilomètres de la ville. Rien que pour cela, les enfants ont été retenus trois nuits au commissariat et on leur aurait demandé de payer chacun trois mille ouguiyas. Lorsque la police l’a libéré, Mohamed était inconscient. Au dispensaire de Timbédra où ses parents l’emmènent, les responsables leur demandent 95.000 ouguiyas pour son évacuation. Or, jure son père aucun de nous n’a sur lui la pièce de vingt ouguiyas. Il fallut l’intervention d’une personne influente de Timbédra installée à Nouakchott pour que l’enfant soit acheminé dans un état déplorable vers Nouakchott. Alors que Mohamed présente un méchant traumatisme crânien et fait des convulsions terribles qui nécessitent toute la force de son père et de son oncle pour le maintenir sur le lit, les auteurs de cette méchanceté se la coulent douce à Timbédra comme si de rien n’était. Saisi, le procureur dit qu’il attend de connaître l’issue du problème pour poursuivre les auteurs. A part sa pauvre maman enceinte, toute la famille de Mohamed, père, tante, oncle, extrêmement pauvres ont été obligés de quitter leurs occupations pour venir les mains vides essayer de soigner leur enfant injustement et sans raison valable molesté par des flics qui se croient tout permis dans un Etat où pourtant les premiers responsables prétendent à tout moment que plus rien n’est plus comme avant.
le Calame