vendredi 27 mai 2011

Pollution chimique de Letfetar




Je suis stupéfait de lire cet article intitulé : « Toxicité du site de stockage des pesticides à Letfetar : Des craintes oui, des preuves non »car il existe deux principe du développement durable qui s’articulent autour de la précaution et de la prévention.

Le principe de précaution stipule que « Des mesures doivent être prises lorsqu’il existe des raisons suffisantes de croire qu’une activité ou un produit risque de causer des dommages graves et irréversibles à la santé ou à l’environnement » et l’absence de certitudes scientifiques du moment ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives visant à prévenir un risque de dommage grave et irréversible.

Ici je crois que vous convenez avec moi qu’il s’agit bien de dommage grave et irréversible sur la santé humaine et sur l’environnement et pas seulement à Letfatar.

Le second principe est le principe de prévention qui dit que « en présence d’un risque connu, des actions de prévention, d’atténuation et de correction doivent être mises en place, en priorité à la source »

Le Principe de prévention est l’un des principes généraux du droit de l’environnement. Le Principe de prévention implique la mise en œuvre de règles et d’actions pour anticiper toute atteinte à l’environnement qui doivent tenir compte des derniers progrès techniques.

Le chef de service Recherche et environnement au centre national de lutte anti acridienne fait ce qu’on appelle la rétention de l’information en disant je cite « seul le contact direct avec le sol du site peut être à l'origine de symptômes d'atteinte sanitaire ».

Les symptômes cités ça et là sont révélateurs à plus d’un titre et font penser à certains polluants organiques persistants (POPS) qui ont fait l’objet de conventions internationales dont :

• Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et leur élimination, protocole sur la responsabilité et l’indemnisation en cas de dommages

• Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international (dite Convention PIC, Prior Informed Consent)

• Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants (dite Convention POP)

Et la Mauritanie a ratifié toutes ces conventions.

A vrai dire et à y regarder de prés il s’agirait plutôt de pesticides organochlorés qui sont des composés synthétiques, qui comprennent des pesticides (comme le DDT et ses dérivés, l'hexachlorocyclohexane (HCH), l'aldrine, la dieldrine, l'heptachlore et l'endosulfan) ainsi que certains produits chimiques commerciaux ou industriels tels que les biphényles polychlorés (PCB), les dioxines (PCDD) et l'hexachlorobenzène (HCB). Ces substances chimiques sont lipophiles, avec une faible volatilité et une faible solubilité dans l'eau; on les utilise depuis plusieurs décennies tant dans les pays développés que dans les pays en développement.

Il est reconnu scientifiquement que la persistance dans l'environnement et la tendance de ces substances, de leurs métabolites et résidus à la bioaccumulation font qu'ils ne restent pas là où ils ont été appliqués, mais qu'ils se répartissent entre les grands compartiments environnementaux en fonction de leurs propriétés physiques ou chimiques et peuvent par conséquent être transportés à plusieurs kilomètres du point d'introduction. Une telle diffusion dans l'environnement peut faire que des organismes vivants, y compris l'homme, soient exposés à ces substances, ce qui est bien loin de l'objectif visé.

Ces substances sont des polluants micro-organiques et sont inscrits dans la liste prioritaire des polluants en raison de leur toxicité, de leurs effets écologiques et de leurs risques toxicologiques); leur utilisation et leur émission accidentelle dans l'environnement ont notamment donné lieu à des événements catastrophiques. La fabrication et l'utilisation de certains CLHC (comme le DDT et les PCB) ont, en conséquence, été interdites ou font l'objet de restrictions dans les pays développés. Néanmoins, l'utilisation de ces produits chimiques continue de prospérer dans la plupart des pays en développement due à l'absence de réglementations nationales appropriées et de leurs prix relativement bas comparés à ceux d'autres produits chimiques moins persistants.

Les hydrocarbures chlorés sont solubles dans l'eau (par exemple, le DDT: 1,2 μg/l). Etant lipophiles, ces substances peuvent atteindre, dans le milieu aquatique, des concentrations nuisibles par le biais de processus de bioaccumulation, de bioamplification et biogéochimiques (Edwards, 1977). C'est ainsi que des organismes aquatiques qui sont commercialement exploités pour l'alimentation humaine peuvent représenter un risque pour l'homme.

C'est pourquoi, dans la plupart des pays développés, les quantités de CLHC présentes dans l'environnement aquatique, y compris dans les organismes aquatiques, sont mesurés de façon continue dans le cadre de programmes de surveillance et de suivi biologique.

Du fait de leur nature hydrophobe, les organochlorés sont présents dans l'eau à des concentrations d'ultra-traces (ng/l), de sorte qu'ils sont difficiles à doser. L'adsorption de ces composés sur la matière particulaire et les sédiments est un mécanisme important pour leur élimination de la colonne d'eau.

En conséquence, la composante sédiment des écosystèmes aquatiques peut être, comme pour les métaux et les hydrocarbures de pétrole, l'ultime réceptacle des organochlorés; les particules en suspension qui pénètrent dans des eaux se déplaçant lentement comme les grands plans d'eau, se déposent et les organochlorés qui leur sont associés viennent s'ajouter à ceux qui sont déjà présents dans les sédiments.

Ceux qui croient qu’il s’agit « de brouhaha médiatique » ou comme le préfet qui dit je cite « Ces craintes ne sont justifiées par aucune preuve scientifique palpable, a-t-il indiqué, dénonçant un " brouhaha médiatique plus soucieux de réaliser un scoop que de procéder par objectivité » se trompe, car s’il s’agit comme je crains ou comme tout technicien s’y attend de « l’aldrine, du HCH, et du DDT les craintes sont réelles et objectives et ont les accuse pas de causer des effets sur la santé de l’homme et sur l’environnement et leur potentiel cancérigène est manifeste et les effets indésirables de ces produits fait froid au dos.

La présence des trois organochlorés montrés du doigt dans les différents compartiments de l'environnement, même à des concentrations de traces et d'ultra traces, devrait être cause de préoccupation. Une exposition de longue durée à des concentrations sub-létales de ces substances dans leurs divers cheminements dans l'environnement peut également provoquer d'immenses dégâts dans l'environnement et des problèmes de santé pour l'homme.

Un cadre institutionnel et des mécanismes réglementaires relatifs à l'importation, au transport, à l'entreposage, à la vente et à l'application de ces produits chimiques devraient être mis en place dans tous les pays. On mentionnera pour référence le Code international de conduite sur la distribution et l'utilisation des pesticides, adopté par la Conférence de la FAO en 1985 et amendé en 1989 (FAO, 1990).

Ce Code a pour objectif de préciser les responsabilités et d'établir des normes de conduite volontaires destinées à toutes les entités publiques et privées qui s'occupent ou traitent de la distribution et de l'utilisation des pesticides, en particulier là où leur réglementation n'est pas ou est insuffisamment couverte par la législation nationale.

Tall Mamoudou
Cadre de développement rural durable au PDRC

Une journée de concertation à Nouadhibou sur le projet "complexe de pêche" et ses répercussions sur l'environnement



image manquante La ville de Nouadhibou a abrité mercredi une journée de concertation sur l'importance du projet " complexe de pêche" et ses répercussions sur l'environnement. Ce projet est exécuté dans la ville de Nouadhibou par la société internationale de pêche Hongdong.
Le lancement de la journée a été supervisé par le wali mouçaid chargé des affaires administratives, M. Touré Moussa qui a insisté, pour la circonstance, sur l'importance de ce projet, soulignant la nécessité d'observer les aspects environnementaux au cours de l'exécution dudit projet.
Parlant des aspects économiques et sociaux du projet, le représentant de la société a indiqué que le projet dont le coût est de 100 millions de dollars permettra la création de 2500 opportunités d'emplois.
Il est à noter que le projet se compose d'une unité de congélation d'une capacité de 6000 tonnes, d'une usine de glace d'une capacité de 100 tonnes par jour, de deux unités de traitement des produits halieutiques, d'une unité pour la production de la farine de poisson et d'une autre pour la réparation des bateaux et des pirogues.
Le projet envisage aussi d'acquérir une flottille de pêche composée de 46 bateaux et 100 pirogues.
Calame

Brakna : La coordination régionale du MASEF organise une campagne de



image manquante Dans le cadre de l’exécution de son programme « Pratique familiale essentielle » (PFE), la coordination du MASEF au Brakna a organisé une caravane de sensibilisation du 17 au 27 mai 2011 dans les différentes communes de la wilaya.
Les thèmes qui seront débattus durant cette campagne sont le paludisme, le traitement de l’eau, le lavage des mains, l’allaitement maternel etc.
On note que les pratiques familiales essentielles travaillent en étroite collaboration avec le programme ATPC (Assainissement total piloté par les communautés). Ce programme regroupe les services techniques régionaux. Selon la coordinatrice du MASEF au Brakna, Mme Gueïtana M/ Mohamed, « notre représentation au niveau régional regroupe 852 animatrices, en plus de 25 facilitateurs à raison de 5 par mouqata’a.
Enfin, l’ATPC cible les 21 communes au niveau de la Wilaya du Brakna. Jusqu’à présent, 18 communes en ont bénéficié. Les trois communes restantes (Ould Birom, Dar El Avia et Dar El Barka) seront visitées au cours de la semaine prochaine.
Brahim Ould Ely Salem
Cp. Brakna

Préparatifs de la 2ème édition du Festival des dattes, à Tidjikja : La mairie met les bouchées doubles



image manquante Les préparatifs, pour la seconde édition du festival des dattes de Tidjikja, prévu, les 15, 16, 17 et 18 juillet 2011, battent leur plein. Différentes commissions s’activent. Une réunion, rassemblant l’ensemble des cadres, notables et autres personnes-ressources de la ville, s’est tenue, il y a quelques semaines, à l’Hôtel Wissal. Mohamed Ould Biha, maire de Tidjijkja et maître d’œuvre de la manifestation, s’arrache les cheveux pour boucler le budget. Après l’édition expérimentale de juillet 2010, la mairie entend, cette année, atteindre des sommets. Plus de quatre cents personnes du monde de la culture et des arts se retrouveront, avec les exploitants et les spécialistes de la datte, dans la capitale régionale du Tagant, pour débattre de l’avenir de la filière. La mairie compte manifester, à travers cette manifestation, non seulement, le potentiel de la commune mais, aussi, celui de toute la wilaya, les vulgariser afin de bien les vendre, hors de nos frontières. En ligne de mire, les pays du Maghreb – Algérie, Libye, Maroc et Tunisie – où les producteurs ont fini de moderniser leurs moyens de production.

Outre les différentes variétés et leur rendement respectif, les participants débattront des entraves qui empêchent l’essor de cette culture, dans la commune. Il s’agit, surtout, des problèmes de l’eau, de l’ensablement, de l’érosion et de l’enclavement des oasis. En dépit de son immense potentiel en palmiers-dattiers – 40.000, dont 60% productifs, sur 250 ha et 500 exploitants – l’oued de Tidjikja connaît une production relativement faible. Le défi de la mairie et de l’ensemble des exploitants de la commune est d’améliorer, de diversifier, et de moderniser celle-là. Les participants à la première édition avaient exploré, en ce but, les pistes relatives au transport et à la commercialisation de la production de Tidjikja, à Nouakchott. En effet, seule une très faible quantité de la production, contrairement à celle de l’Adrar, arrive sur le marché de Nouakchott. La variété El Mehboula, très prisée des Tidjikjois et unique en Mauritanie, n’est consommée, fraîche, qu’à Tidjikja, pendant la Guetna. Un homme d’affaires de la ville, Mohamed Abdallahi Ould Zein, avait annoncé, lors du premier festival, que sa fondation mettrait en place un fonds, destiné à racheter le surplus de la production de Tidjikja, en vue de l’écouler sur d’autres marchés du pays. Le mécène pourrait révéler le montant de ce fonds, lors de cette seconde édition.

Par rapport à l’épineuse question de l’eau, des perspectives existent. Les forages T5 et T6 qui alimentaient la ville, avec un bon débit, ont été, purement et simplement, déconnectés du réseau, à cause de leur trop forte salinité. Celui d’Argoub (F4), panaché avec de l’eau potable du réseau, pourrait, lui aussi, être déconnecté, si les trois forages de Tumbahra, Legbour et Vrelehjoul, identifiés par Hydro-Conseil, suite à une étude commanditée par la mairie de Tidjikja et la SNDE, sont mis en exploitation. Du coup, les forages devenus impropres à la consommation humaine pourraient être utilisés pour l’irrigation de l’oued de Tidjikja. Côté désenclavement, la commune attend le lancement des travaux des quarante kilomètres de remblais, en amont et en aval de ville, financé par le PDU. Les conditions d’une meilleure exploitation des ressources du milieu semblent, peu à peu, se réunir.

DL

Zouerat : travailleurs non permanents de la Snim et sous entreprises, dos-à-dos.




Le dossier des travailleurs non permanents de la Snim (journaliers) continue d’alimenter les débats et discussions dans la cité minière. La dernière réunion de la commission régionale de suivi du processus d’assainissement de la situation de ces employés a consacré la volonté des sous entreprises d’entamer des négociations directes avec leurs travailleurs en vue de proposer une solution par rapport à l’amélioration de leurs conditions.

A souligner que cette solution doit être trouvée au plus tard ce jeudi 26 mai 2011 et transmise à toutes les parties concernées (wilaya, Snim, représentants des travailleurs, syndicats et sous entreprises).

Lors de cette réunion, le représentant des travailleurs a insisté tout particulièrement sur l’amélioration des conditions des travailleurs victimes, depuis des décennies, d’injustices et d’exploitations, malléables et corvéables à merci. Les employés non permanents de la société nationale industrielle et minière ont ainsi présenté aux employeurs une plate-forme de doléances de 16 points sur l’amélioration de leurs conditions.

Parmi ces points, l’annulation des infrastructures et leur rattachement à la Convention des mines, augmentation de 40% sur le net à payer, augmentation de l’indemnité de logement de 3000 à 40.000 UM, un contrat de travail entre l’employé et l’employeur dans le cadre de l’assurance de tous les droits du travailleur et de sa famille.

Autres doléances : augmentation de la prime de poussière, paie des heures supplémentaires, bénéficier de toute gratification de la Snim pour les travailleurs (particulièrement la gratification de la production annuelle), ouverture par les hommes d’affaires d’un économat de produits alimentaires selon les prix de l’économat de la Snim, etc.

A rappeler que sur l’axe intégration et formation, le directeur des ressources humaines a précisé que la Snim a déjà engagé des tests de sélection pour l’intégration de certaines catégories des travailleurs conformément au processus. Suite aux tests, la Snim va envisager la formation des employés non qualifiés en vue d’acquérir des connaissances pour leur intégration. Le représentant des travailleurs, Mohamedou Ould Nahah s’est dit opposé aux tests théoriques.

S’agissant de la professionnalisation des sous entreprises, la Snim présentera à la prochaine réunion du comité de suivi un cahier de charges concernant le plan d’action définitif relatif au calendrier de tout le processus ainsi que les conditions et obligations à remplir par le sous entreprises dorénavant.

www.cridem.org


Source :
Djibril Amadou Sy