vendredi 27 mai 2011
Préparatifs de la 2ème édition du Festival des dattes, à Tidjikja : La mairie met les bouchées doubles
image manquante Les préparatifs, pour la seconde édition du festival des dattes de Tidjikja, prévu, les 15, 16, 17 et 18 juillet 2011, battent leur plein. Différentes commissions s’activent. Une réunion, rassemblant l’ensemble des cadres, notables et autres personnes-ressources de la ville, s’est tenue, il y a quelques semaines, à l’Hôtel Wissal. Mohamed Ould Biha, maire de Tidjijkja et maître d’œuvre de la manifestation, s’arrache les cheveux pour boucler le budget. Après l’édition expérimentale de juillet 2010, la mairie entend, cette année, atteindre des sommets. Plus de quatre cents personnes du monde de la culture et des arts se retrouveront, avec les exploitants et les spécialistes de la datte, dans la capitale régionale du Tagant, pour débattre de l’avenir de la filière. La mairie compte manifester, à travers cette manifestation, non seulement, le potentiel de la commune mais, aussi, celui de toute la wilaya, les vulgariser afin de bien les vendre, hors de nos frontières. En ligne de mire, les pays du Maghreb – Algérie, Libye, Maroc et Tunisie – où les producteurs ont fini de moderniser leurs moyens de production.
Outre les différentes variétés et leur rendement respectif, les participants débattront des entraves qui empêchent l’essor de cette culture, dans la commune. Il s’agit, surtout, des problèmes de l’eau, de l’ensablement, de l’érosion et de l’enclavement des oasis. En dépit de son immense potentiel en palmiers-dattiers – 40.000, dont 60% productifs, sur 250 ha et 500 exploitants – l’oued de Tidjikja connaît une production relativement faible. Le défi de la mairie et de l’ensemble des exploitants de la commune est d’améliorer, de diversifier, et de moderniser celle-là. Les participants à la première édition avaient exploré, en ce but, les pistes relatives au transport et à la commercialisation de la production de Tidjikja, à Nouakchott. En effet, seule une très faible quantité de la production, contrairement à celle de l’Adrar, arrive sur le marché de Nouakchott. La variété El Mehboula, très prisée des Tidjikjois et unique en Mauritanie, n’est consommée, fraîche, qu’à Tidjikja, pendant la Guetna. Un homme d’affaires de la ville, Mohamed Abdallahi Ould Zein, avait annoncé, lors du premier festival, que sa fondation mettrait en place un fonds, destiné à racheter le surplus de la production de Tidjikja, en vue de l’écouler sur d’autres marchés du pays. Le mécène pourrait révéler le montant de ce fonds, lors de cette seconde édition.
Par rapport à l’épineuse question de l’eau, des perspectives existent. Les forages T5 et T6 qui alimentaient la ville, avec un bon débit, ont été, purement et simplement, déconnectés du réseau, à cause de leur trop forte salinité. Celui d’Argoub (F4), panaché avec de l’eau potable du réseau, pourrait, lui aussi, être déconnecté, si les trois forages de Tumbahra, Legbour et Vrelehjoul, identifiés par Hydro-Conseil, suite à une étude commanditée par la mairie de Tidjikja et la SNDE, sont mis en exploitation. Du coup, les forages devenus impropres à la consommation humaine pourraient être utilisés pour l’irrigation de l’oued de Tidjikja. Côté désenclavement, la commune attend le lancement des travaux des quarante kilomètres de remblais, en amont et en aval de ville, financé par le PDU. Les conditions d’une meilleure exploitation des ressources du milieu semblent, peu à peu, se réunir.
DL
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