jeudi 18 août 2011

Kaédi: Arrêt des opérations d’enrôlement par manque de papiers




Depuis quelques jours, plusieurs citoyens mauritaniens venus des communes de l’intérieur de la moughata centrale de Kaédi se sont vus renvoyés chez eux au motif que le centre d’accueil des citoyens (CAC) est en rupture de papiers.

Chose surprenante quand on sait que l’Etat mauritanien a déboursé des montants colossaux pour la réussite de l’opération d’enrôlement de l’agence nationale de registre des populations et des titres sécurisés (ANRPTS).

A en croire le président de la république lors de son second oral avec le peuple le 5 août dernier, réfutant les dénonciations des négro-mauritaniens sur les discriminations dont ils font l’objet depuis le démarrage des opérations d’enrôlement, le CAC de Kaédi est celui qui compte le plus grand nombre de citoyens enrôlés en Mauritanie, soit près de 4000 personnes.

Ce nombre équivaut à 8 rames de papiers soit 12 000 ouguiyas. Les citoyens qui prennent en charge leurs frais de transport et de prise en charge durant leur séjour à Kaédi sont révoltés et s’interrogent encore sur les raisons de cette rupture de stock papiers du CAC de Kaédi.

De même qu’ils s’étonnent de l’exigence par le parquet à Kaédi, du paiement d’une quittance de 2000 Um à la trésorerie régionale pour l’obtention d’un certificat de décès exigé par le coordonnateur du CAC pour les personnes dont les parents ne sont plus en vie, alors que le ministre de la justice vient de nier l’existence d’une taxe équivalant à ce montant et de préciser qu’une telle taxe ne dépasse jamais 50 Um.

Certaines personnes demandent même qu’une enquête soit diligentée par l’IGE pour faire la lumière sur ces deux affaires qui ont causé bien de désagréments à de nombreux citoyens, aussi bien au Gorgol que d’autres wilayas du pays.

Vieux GAYE
Cp Gorgol


www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

M’Bagne : L’UPR resserre les rangs




C’est au lendemain de la publication du décret convoquant le collège électoral pour les élections municipales et législatives que les cadres de l’UPR de M’Bagne ont choisi de taire les divergences qui minent leurs rangs.

La cérémonie des retrouvailles entre Bâ Bocar Soulé et les cadres UPR de M’Bagne, sous la houlette du sénateur Diop Abdoulaye a eu lieu à l’Ilot D, chez Diop Yahya, ancien maire de M’Bagne.

Pour le sénateur Diop, les échéances électorales en perspective commandent à l’ensemble des cadres et militants, un surplus d’engagement pour faire triompher les couleurs de l’UPR, ce qui, note l’officier à la retraite, passe par un choix judicieux et représentatif des candidats à la députation et des conseillers municipaux.

Un casse tête pour le parti qui doit éviter des choix de complaisance ou de parachutage, nous adit un cadre de M’Bagne. Même si les deux groupes n’ont pas voulu remuer le couteau dans la plaie, force est de reconnaître que les deux anciens d’une même tendance étaient en froid depuis les élections municipales partielles de la commune de M’Bagne, en novembre 2009, puis lors de l’implantation de l’UPR.

Les acteurs politiques de M’Bagne semblent avoir pris la mesure du risque d’aller aux élections en rangs dispersés, c’est la raison pour laquelle, semble-t-il, les différents orateurs se sont tous refusés à révéler les termes de l’entente, prônant surtout l’unité des cadres du parti dans le département, dans la perspective des échéances électorales qui pointent déjà à l’horizon.

Les mêmes orateurs ont regretté le fait que les cadres « hauts placés » n’aient jamais rien fait pour l’insertion des jeunes cadres. Pour le colonel des douanes, Mangane Ousmane, l’heure est venue de rompre d’avec les vieilles pratiques et de choisir des hommes qu’il faut pour sortir le département de l’ornière.

Pour cela, il a exprimé le souhait de voir les cadres du département organiser des journées de réflexions pour diagnostiquer les vrais problèmes du département en vue de leur apporter des solutions idoines.

Sur ce plan, l’ancien maire de M’Bagne Mr Diop Yaya, consultant en développement, a répondu qu’un important corpus est déjà disponible, qu’il suffit de le mettre en œuvre.

Parlant justement de des élections en vue, Bâ Bocar Soulé, membre du bureau exécutif a indiqué à l’intention des cadres que le département sera jugé à ses prochains résultats électoraux, alors que nombre de cadres se plaignent de la marginalisation de leur département ayant pourtant voté et adhéré à une grande majorité pour Mohamed Ould Abdel Aziz.

En plus de l’absence de la promotion des cadres du département, M’Bagne souffre d’un manque d’infrastructures criant, ce qui pourrait s’expliquer par l’absence de dynamisme de ses fils qui, si les élections ne sont pas reportées, vont bientôt courir pour vanter, comme par le passé, les mérites du « Président des pauvres ».

Même s’il s’estime majoritaire dans le département, au vu des résultats de la dernière réimplantation, l’UPR doit se méfier de l’UDP, du PRDR tout comme du RDU et éventuellement d’autres joker comme APP et Wiam, s’ils décident, bien entendu, d’aller aux charbons. L’ombre du général Negri ?

La question que se sont posent nombre de cadres du département est de savoir le rôle que jouera le général Négri à M’Bagne. L’homme s’était discrètement impliqué dans l’arène politique départementale via Dawalel, son 2e village, après Boghé.

Selon les observateurs, c’est grâce à sa bénédiction que l’actuel maire de M’Bagne a été élu. Le général qui ambitionnait à l’époque de voir arrimer à l’UPR, tous ceux qui avaient voté pour Aziz, le 18 juillet 2009, avait réussi son pari, ne raterait certainement pas ces échéances électorales pour peser de tout son poids et contribuer à renouveler la classe politique.

Wait and see.

www.cridem.org


Source :
Le Calame (Mauritanie)