samedi 18 février 2012

Scolarisation des filles : Internées au foyer, elles sont en classe !






A l’ouverture de l’école de Graret levras, dans la commune d’El meddah, moughataa d’Aoujeft, beaucoup des parents ne voulaient pas envoyer leurs filles à l’école. Sous la tente, les filles dans la plupart des temps sont précocement données au mariage, surtout aux cousins !

Le cousin aisé, habituellement analphabète s’exalte d’avoir une jeune fille qui étudie, déclare Boilil, un éleveur à Leghoueiba. Dans les Oasis d’El Aouwja, beaucoup des filles ont quitté l’école parce qu’elles ont été mariées contre leur gré, ajoute-t-il. Boilil souligne que la décision du Gouvernement d’ouvrir une école répondait à un appel pressant de certains membres des structures d’éducation des masses, cependant, les villageois pensent encore que la place de la fille est sous la hutte entrain de trier les dattes fraiches des dattes dures à craquer les dents.

Aussi, une fille modeste, poursuit-il, doit faire bien « leksour » et « Taja », des spécialités culinaires qui font la différence de cette commune avec le reste du monde tandis que beaucoup d'autres filles issues des familles fortunées font le gavage.

Internées au foyer, frappées, excisées, humiliées, mais tout a changé, les parents veillent au maintien des filles à l’école et à leur réussite plus qu’à leur mariage. D'ailleurs, presque toutes les filles du village sont aujourd'hui à l’école et de nombreux notables sont mis à contribution pour encourager à la promotion de l’enseignement mais aussi, pour traiter et dénoncer les cas de violences faites aux filles, conclut-il.

Ahmed Ould Bettar

www.cridem.org


Source :
foex_good

Diop Cheikh Baydi, vice-président du RFD : «La vallée vit sous un régime d’occupation»



"Depuis les événements de 1989, la Vallée, en réalité, vit sous un régime d’occupation, dans la mesure où les populations ne bénéficient plus des libertés élémentaires dont elles jouissaient», a confié, à Alakhbar, Diop Cheikh Baydi, vice-président du RFD.

Diop Cheikh Beïdy a ajouté, en marge d’un meeting de la COD cet après-midi dans la ville de Boghé, que «dans la Vallée, le commandement est un commandement qui ne parle pas la langue des autochtones : les commissaires de police, les chefs de brigade et pratiquement les responsables de toutes les administrations parlent une langue que les autochtones ne comprennent pas. De fait donc, ça se traduit par une occupation qui ne dit pas son nom. On serait à l’époque où les romains occupaient des colonies pour faire du commerce et nourrir Rome et sa région».

Abordant également le problème foncier dont souffrait la Vallée, il a expliqué que «depuis le fameux décret colonial de 1935, la loi foncière mauritanienne a été profondément modifiée avec l’ordonnance foncière de juillet 1983. Malheureusement, cette ordonnance est restée sans application jusqu’en 2000. Et en 2002, une autre ordonnance a été notifiée pour annuler et abroger cette précédente. Celle-là, modifiée en mars 2010 par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, pratiquement se traduit par la confiscation des terres de la Vallée, qui ont toujours appartenu soit à des familles soit à des collectivités. Et ces terres sont distribuées à des complexes militaro-industriels avec de grands hommes d’affaires mauritaniens qui vont probablement les rétrocéder à d’autres firmes ou simplement à un ensemble de collectivités qui vont, du coup, gérer des terres qui ne les ont jamais appartenu.»
Noorinfo

Discours du maire de Boghé Ba Adama Moussa à l’occasion du passage à Boghé de la délégation des leaders de la coordination de l’opposition Démocratiq






C’est dans une atmosphère riche en son et lumière que la délégation de la COD a été accueillie ce matin 17 février 2012 à Boghé. Il était 12h moins, au carrefour ou le rond central de l’entrée de la ville de Boghé, la délégation de l’accueil était déjà là sur place.

Pour accueillir leurs hôtes de valeur, Mr Le Maire Ba Adama Moussa était accompagné d’une forte délégation ; les députés Sy Samba Kélél, Mr Kobatt, les conseillers de L’UFP Sy Sidi Hamady, Mariéta Abdallah Dia, Coumba Niang et quelques trentaines militants de la coordination de L’Opposition Démocratique.

Sous les klaxons des véhicules et quelques jeunes motoristes, la population acclamait au passage la délégation. Elle prit d’abord la grande route bitumée de Boghé jusqu’à Boghé Escale, remontant la digue pour enfin à la maison du maire.

Les griots et griottes la commune de Boghé et les tambours battants, tam-tams des militants et militantes des onze partis de la COD étaient au rendez-vous.

Ouvrant, la rencontre Mr Ba Adama Moussa a dit : « c’est pour moi un honneur, en ma qualité de militants ordinaire de cette coalition qui regroupe les partis politiques membres de la coordination de l’opposition démocratique, doublée également de ma qualité de premier magistrat de la ville de Boghé de vous accueillir et de vous souhaiter la bienvenue sur cette terre de paix et d’hospitalité.

Le passage de cette forte délégation qui se compose de Onze leaders politiques et chefs de partis d’opposition est un événement sans doute marquant et qui restera à jamais gravé dans les annales de l’histoire politique locale. c’est une joie immense joie que nous éprouvons aujourd’hui de voir toute la Mauritanie, unie dans sa diversité ethnique et sociale nous rendre visite à Boghé à travers la composition de cette délégation des leaders politiques de l’opposition démocratique.

J’espère que l’unité retrouvée des forces politiques d’opposition qui ont décidé de cheminer ensemble afin de construire une alternative crédible au pouvoir en place, va se renforcer davantage et s’élargir à d’autres forces soucieuses de l’intérêt du peuple mauritanien. Toutefois, je tiens à souligner que notre réussite ; dépendra de notre courage, de la sincérité voire de l’honnêteté qui nous animent mais aussi de notre attachement à l’intérêt général de tous les mauritaniens. La Mauritanie est un pays qui traverse aujourd’hui une crise sans précédent dans son histoire.

L’unité de notre peuple qu’on avait commencé à construire dans un passé tout à fait récent aujourd’hui est gravement menacée. La pauvreté sociale en milieu urbain et rurale s’accentue. Les secteurs de l’éducation et de la santé sont dans la tourmente. Le chômage des jeunes augmente. Bref, l’avenir des mauritaniens s’obscurcit. L’heure est alors que jamais venue de resserrer les rangs de l’opposition pour éviter au pays de sombrer dans l’abîme.

Je tiens cependant, avant de terminer mon allocution, à adresser mes vifs et sincères remerciements à tous les militants, sympathisants, notables,jeunes et femmes qui ont laissé toutes leurs occupations pour honorer de leur présence ce grand événement politique qui nous rassemble ici aujourd’hui. Je confonds dans ces remerciements, tous les jeunes et femmes qui ont pour la réussite de cette manifestation. Je vous remercie. »

Diop Mohamedou Abou dit Hamady Bodiel
CP Le Véridique au Brakna.


Avec Cridem, comme si vous y étiez...










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Source :
Albert Camus Diop