
A l’ouverture de l’école de Graret levras, dans la commune d’El meddah, moughataa d’Aoujeft, beaucoup des parents ne voulaient pas envoyer leurs filles à l’école. Sous la tente, les filles dans la plupart des temps sont précocement données au mariage, surtout aux cousins !
Le cousin aisé, habituellement analphabète s’exalte d’avoir une jeune fille qui étudie, déclare Boilil, un éleveur à Leghoueiba. Dans les Oasis d’El Aouwja, beaucoup des filles ont quitté l’école parce qu’elles ont été mariées contre leur gré, ajoute-t-il. Boilil souligne que la décision du Gouvernement d’ouvrir une école répondait à un appel pressant de certains membres des structures d’éducation des masses, cependant, les villageois pensent encore que la place de la fille est sous la hutte entrain de trier les dattes fraiches des dattes dures à craquer les dents.
Aussi, une fille modeste, poursuit-il, doit faire bien « leksour » et « Taja », des spécialités culinaires qui font la différence de cette commune avec le reste du monde tandis que beaucoup d'autres filles issues des familles fortunées font le gavage.
Internées au foyer, frappées, excisées, humiliées, mais tout a changé, les parents veillent au maintien des filles à l’école et à leur réussite plus qu’à leur mariage. D'ailleurs, presque toutes les filles du village sont aujourd'hui à l’école et de nombreux notables sont mis à contribution pour encourager à la promotion de l’enseignement mais aussi, pour traiter et dénoncer les cas de violences faites aux filles, conclut-il.
Ahmed Ould Bettar
www.cridem.org
Source :
foex_good
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