lundi 20 janvier 2014

Boghé : Témoignage sur l’ancien maire Bâ Adama Moussa

Boghé : Témoignage sur l’ancien maire Bâ Adama Moussa A quelques heures de l’investiture du nouveau maire Dia Hamady Hachimiou à qui nous souhaitons bonne chance, je voudrais livrer ce témoignage sur son prédécesseur M. Bâ Adama Moussa qui a passé deux mandats qui lui ont donné un succès sans précédent dans sa vie.

Son bilan est très exhaustif : la construction d’un abattoir, d’une poissonnerie, la mise en place d’un parc d’ambulances, l’équipement de bus pour le transport des élèves, le ramassage des ordures grâce à une tractopelle et un camion, l’équipement en motopompes pour le maraîchage, l’équipement en forages des villages.

L’homme a d’ailleurs toujours été au service des populations, toutes communautés confondues de façon désintéressée : sa voiture a toujours joué le rôle d’ambulance pour évacuer les malades. Il apporte sa contribution matérielle, financière, logistique, morale à tous les nécessiteux.

Ses campagnes politiques n’ont pas été une simple formalité dès l’instant où les populations disaient à ses adversaires politiques : « Ne vous fatiguez pas ! Nous voterons Adama indépendamment de l’appartenance aux partis politiques. Il a connu la baraka.

Est-ce une rétribution des actions de bienfaisance de sa défunte maman pour les malades mentaux ? Ou est-ce une bénédiction de nos saints de la famille omarienne ? Thierno Hady Tall l’avait toujours surnommé « monsieur le Maire » à chaque fois qu’ils s’étaient serrés la main avant son accession à la mairie. Est-ce la bénédiction de la famille d’El Hadj Mamadou Moussa Ly de Dara Halaybe ?

Bâ Adama regroupe des qualités humaines incontestables. Il sait se faire respecter quand il le faut : au cours de l’avant dernier festival, le Secrétaire général du ministère de la jeunesse est venu trop pressé de Nouakchott et a tenu à ce que la cérémonie démarre dare-dare.

Monsieur le maire lui a tout simplement signifié qu’il peut repartir à Nouakchott sans participer au Festival d’autant plus que ce dernier n’a aucune considération pour les festivaliers ; même attitude vis-à-vis du patron de la World Vision qui était trop exigeant vis-à-vis de son partenaire municipal.

Il sait pardonner : il a refusé le limogeage du policier qui l’avait agressé. Il sait être diplomate : il a rapatrié le corps du maçon chrétien sénégalais décédé à Boghé jusqu’aux mains des autorités administratives de Podor. Il sait faire arrêter quand il le faut : il a mobilisé la police pour arrêter le chauffeur d’un camion remorque qui a eu à profaner le cimetière des colons.

En quittant la mairie, il laisse plus de 130 millions d’UM pour le financement de grands projets notamment la construction de la gare routière, la construction d’un nouvel hôtel de ville, la construction d’une école de 6 classes, un mur de clôture autour du cimetière, un nouveau marché hebdomadaire, une salle de fête de 500 places.

L’acquisition de tous ces projets quasiment financés par l’Union Européenne après une présentation de critères de performance. Ce qui me satisfait c’est d’entendre dire par les populations des autres régions « nous voulons un maire à l’image de Bâ Adama ». Pendant qu’il n’était plus maie, il continue ses œuvres de bienfaisance : n’a-t-il pas acheminé dans tous les villages le matériel médical et les médicaments venus des USA ?

Ne s’est-il pas mobilisé pour évacuer les victimes d’accident non encore identifiés à la morgue du Centre médical de Boghé. L’UE ne l’a-t-il pas élu meilleur maire du pays ?

Le Chef de l’Etat ne reconnaît-il pas en lui un grand patriote ? En tous cas, en quittant la mairie la tête haute, par la grande porte, il hissé la barre à un échelon très élevé qui fera que son successeur à qui nous souhaitons plein succès dans son nouveau magistère, pour se mouvoir, devra être muni d’une perche très solide axée sur la patience, l’ambition, l’esprit d’ouverture… et le meilleur conseiller et manager ne sera autre que Bâ Adama Moussa qui restera égal à lui-même.

Sy Alhousseynou

Maghama : manifestation des femmes contre la mortalité maternelle


Maghama : manifestation des femmes contre la mortalité maternelle Des centaines de femmes de la ville de Maghama ont manifesté pacifiquement ce dimanche 19 janvier 2014 vers 18 H; pour démontrer leur ras le bol devant la dégradation progressive des conditions sanitaires des femmes dans la Moughata.

Elles brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Nous voulons un médecin et des sage femmes dans 10 jours » ; ou encore :«nous revendiquons l’amélioration des conditions d’accouchement des femmes ». La procession a pris le départ au niveau du marché du poisson de la ville pour se retrouver devant la préfecture où le cortège fut reçu par le Hakem Mr Ahmedna O Mohammed Lemine qui demanda aux femmes de lui exposer leur problème.

Fati Ba une des porte paroles, énuméra les différents problèmes rencontrés par les femmes : « Le centre de santé ne dispose pas de médecin, ni de dentiste, de radiologue ou d’ophtalmologue.

La sage femme qui était là est mutée et elle n’a pas été remplacée. En ce début d’année 2014, deux femmes sont mortes en donnant la vie, cela en l’espace d’une semaine : l’une est décédée dés suite d’un accouchement où elle a perdu beaucoup de sang, et l’autre est morte lors de son évacuation à Kaédi ». Ensuite, Hadja Kébé d’ajouter : « il arrive des cas où des personnes gravement malades sont amenées au centre de santé où aucun membre du personnel soignant n’est présent.

Les populations souffrent de la précarité de la couverture médicale et de l’insuffisance du personnel soignant. D es cas d’urgence se présentent dés fois, et les parents du malade peinent à trouver la somme nécessaire au déplacement de l’ambulance ; alors une quête est organisée dans la ville.

Lorsque la somme est réunie deux à trois jours plus tard, c’est déjà trop tard ; car le malade a rendu l’âme. Nous voulons que vous (Hakem) soyez notre interprète auprès des autorités compétentes pour que l’ensemble de ces problèmes trouvent une solution durable »
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L’intervention du Hakem fut saluée par des salves d’applaudissement.Il dira : « ce matin même, je disais au Wali du Gorgol que les femmes de Maghama risquent de marcher ; vu l’état déplorable dans lequel se trouve le centre de santé. Vous venez de confirmer mon intuition ».Le hakem renchérit : « c’est votre droit de manifester pacifiquement ; manifestez quand vous voulez mais prévenez moi. Sachez que le Président de la République a donné des instructions pour le recrutement de tous les médecins et infirmiers qui étaient au chômage.

Ce n’est pas Maghama seule qui souffre de l’absence du personnel soignant en Mauritanie ; d’autres localités aussi en sont victimes. Rassurez vous, je ne ménagerai aucun effort pour que nos préoccupations trouvent des solutions adéquates ». Le 20 Juillet 2009, j’avais écrit un article qui a pour titre « Maghama :le dispensaire est malade ».Cinq ans après rien n’a changé ;et le bâtiment présentent maintenant de nombreuses fissures.

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Maghama : Le dispensaire est malade

Le dispensaire de Maghama, communément appelée hôpital n’est en réalité qu’un centre de santé de type A. Il a été inauguré en mars 2003. Lorsqu’on tâte le pouls de ce centre de santé, on constate qu’il est véritablement malade. Le diagnostic montre qu’il souffre de plusieurs maux qui découlent d’une mauvaise gestion administrative et financière. Depuis l’affectation de l’ancien médecin le Dr Yacouba Tandia en janvier 2009, son remplaçant qui devrait venir de Boghé, est toujours absent. D’après nos sources il serait en formation en Tunisie.

L’insuffisance du personnel soignant y est un fait notoire. Il n’y a que deux infirmiers qui officient au centre de santé de Maghama un infirmier major et un autre médico-social qui font face à l’afflux des malades qui viennent de différentes localités du département.

En 2007, la Coopération Espagnole, dans le cadre du partenariat décentralisé avec la commune de Maghama, avait offert un appareil destiné au traitement des maladies bucco-dentaires. Mais faute d’un spécialiste en médecine dentaire, l’appareil n’a jamais été utilisé et est couvert de toiles d’araignées dans une chambre du dispensaire.

La Coopération Espagnole a également fait don à la commune de Maghama en Février 2009 de deux ambulances grâce au lobbying et au dynamisme de son maire. Toutefois elles ne sont pas encore mises à la disposition des patients par la Mairie. Le personnel de santé et la population se plaignent de l’éloignement du dispensaire de la ville.

Parmi le personnel il y en a certains (les accoucheuses) qui n’ont pas de fiche budgétaire, malgré 10ans service; elles sont restées ces 7 derniers mois sans être payées. Au niveau de la PMI qui se trouve dans l’enceinte du dispensaire, les problèmes sont plus sérieux.

La rupture de l’approvisionnement en eau par l’ANEPA, pour cause de facture de 6000um non payée depuis la fin Mai 2009, crée d’énormes problèmes d’hygiène et de santé publique. En effet les femmes accompagnatrices des patientes en instance d’accouchement, sont priées d’aller puiser de l’eau d’un puits situé à 500m du centre de santé. Une structure de santé sans eau ! C’est tout simplement Inimaginable et scandaleux.

Le hakem de la Ville et le DRASS de Kaédi sont informés de cette situation qui ne contribue guère à l’amélioration des conditions sanitaires des populations. Egalement le comportement de la sage-femme pose problème. Elle refuse catégoriquement de délivrer des certificats d’accouchement aux femmes qui n’ont pas accouché à la PMI. Cela, malgré les consultations prénatales qu’elles subissent au dispensaire.

Dans cette structure. La situation de certaines femmes est pénible ; elles viennent des villages lointains qui se trouvent entre 7km(Gourel Hairé)et 30km(Mbargou) pour des consultations prénatales à Maghama. A dos d’âne ou en charrette avec tous les risques que cela comporte pour une femme en état de grossesse.

Dés fois, il arrive qu’elles accouchent dans leur village ou en cours de route. A la lumière de ce diagnostic non exhaustif, il appartient aux autorités compétentes d’apporter les remèdes, les solutions nécessaires pour guérir l’hôpital, afin qu’il réponde aux normes standards de l’OMS(Organisation Mondiale de la Santé),pour la satisfaction des conditions sanitaires des populations du département de maghama.

Diallo Amadou

Mauritanie : cap sur Oualata, au 4e Festival des villes anciennes






Pas moins de 200 touristes, journalistes et professionnels français du tourisme ont assisté, du 13 au 16 janvier, à la 4e édition du festival des villes anciennes, à Oualata, au sud-est de la Mauritanie. Une initiative coup de poing décidée par "Point-Afrique" malgré la couleur de cette zone classée rouge par le Quai d’Orsay. Reportage.

(De notre envoyé spécial)
Dès l’arrivée des festivaliers français en Mauritanie, à l’occasion de la 4e édition du festival des villes anciennes à Oualata, le ministre du tourisme, Bamba Ould Daramane, donne le ton. « Il n’y a aucune raison que le pays soit classé rouge par la France. Toutes les mesures de sécurité sont prises pour accueillir les touristes français », a-t-il déclaré. Organisée par l’agence de voyage "Point-Afrique", ce voyage à Oualata, ville située au sud-est de la Mauritanie fondée au VII siècle avant d’être détruite en 1076 et rénovée 1224, a été l’occasion de découvrir les richesses qu’offre cette cité ocre que les caravaniers ont surnommé au XVe siècle : « rivage de l’éternité ».
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L’ambiance était à son apogée dans cette localité encerclée par un impressionnant désert et classée patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996. Hormis l’accueil chaleureux observé par les habitants de Oualata, les visiteurs étrangers et mauritaniens ont assisté à d’incroyables spectacles de chant et de danse, ou encore de courses de chameaux…
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Bien évidemment, la poésie était au cœur de l’événement. Que serait un festival mauritanien sans la poésie, ce pays au million de poètes ? Et même si beaucoup de touristes ne comprenaient pas les paroles, les réactions de la foule mauritanienne entre chaque vers suffisaient à les plonger avec elle.
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Du rouge à l’orange
Le fondateur de la coopérative française de voyages "Point-Afrique", Maurice Freund, dit ne pas regretter une seule seconde ce voyage en dépit des restrictions du Quai d’Orsay. « C’est un voyage exceptionnel qui n’aurait pas eu lieu sans la présence du Président Mohamed Ould Abdel Aziz ». La ville était en effet sous étroite surveillance de l’armée durant tout le long du festival, non seulement pour protéger les visiteurs étrangers mais aussi le président. « L’avis du ministère français des Affaires étrangères ne m’intéresse pas », assure Maurice Freund qui est tout de même conscient que le risque 0 n’existe pas. Mais il renchérit en précisant que le pays est « stable » et que la surveillance de la frontière avec le Mali a été renforcée depuis l’assassinat en décembre 2007 de quatre touristes français et tout particulièrement depuis le conflit au Mali.
Malgré la pression du Quai d’Orsay, Point-Afrique à l’intention de reprendre ses vols vers la Mauritanie, dans la région de l’Adrar, et vers le Tchad. Un vol est d’ores et déjà prévu en février vers Atar, à condition que 50 personnes minimum participent à cette excursion.
Mais alors pourquoi la France maintient-elle le rouge en Mauritanie malgré les nombreuses dispositions prises par la Mauritanie pour assurer la sécurité intérieure ?
L’armée et Total, des dossiers classés secret défense
Selon le fondateur de "Point-Afrique", la France tient à préserver l’exploration du désert mauritanien par Total, à 800 kilomètres à l’est de Nouakchott, la capitale, à l’abri des regards indiscrets. Un agent d’interface de l’agence "Mauritanie des voyages" nous interpelle : « le rouge dans la zone de l’Adrar (désert) n’est absolument plus justifié aujourd’hui ».
Le directeur adjoint de l’agence de randonnées et de voyages à pied "La Balaguère", Rémy Fourasté, lui aussi présent au festival, s’est dit prêt à « relancer la destination de la Mauritanie si la couleur rouge est levée ». « Pour le moment, hormis ce voyage particulier, on ne peut pas car il n’y a pas de couverture d’assurance dans les zones classées rouge ». Ce dernier explique ne pas comprendre le maintien de cette couleur et entend poursuivre, en partenariat avec "Point-Afrique", le « lobbying » pour forcer le Quai d’Orsay à retirer le rouge en faveur de l’orange, voire du vert. D’après lui, le consul de France n’y voit aucun inconvénient. Une requête cela dit immédiatement rejetée par le gouvernement français.
Il se murmure qu’en plus de l’armée, des agents de la DGSE seraient présents à Atar. Ceux-ci refusent catégoriquement la présence des touristes. Une information confirmée par un responsable militaire actuellement en poste de surveillance près de la frontière malienne.
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Nous sommes allés à sa rencontre : « Cela fait très longtemps qu’il n’y a pas eu de passage de membres d’Al-Qaïda à la frontière mauritanienne. La zone (de Oualata) est très calme. Il n’y a donc aucun risque pour le nord de la Mauritanie où le rouge est maintenu uniquement dû à la présence de militaires français. Il est temps que la France change de couleur », confie-t-il sous couvert d’anonymat.
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Quand les touristes défient le Quai d’Orsay
Toutefois, des touristes français ne tiennent pas compte des conseils du Quai d’Orsay. « Les touristes reviennent par petits groupes toutes les semaines, mais c’est encore timide », révèle l’agent d’interface de "Mauritanie des voyages".
Dominique, une Parisienne passionnée du Sahara, fait partie de ces touristes qui bravent l’interdit. Nous l’avons rencontré à Oualata. Elle affirme ne plus du tout regarder les informations relayées par le ministère des Affaires étrangères tellement elles sont pour certaines « inexplicables ». « Je voyage dans le Sahara depuis 1980. J’ai commencé par le Maroc, puis l’Algérie dans les années 90. En 2013, j’ai pu aller au Tchad grâce à "Point-Afrique". Mon dernier voyage était en Libye, peu avant la révolution ». Et lorsqu’on lui demande si elle se sent en sécurité dans une zone dite risquée, à quelque 200 kilomètres de la frontière nord-malienne, Dominique répond par l’affirmative. « Je n’ai pas l’impression d’avoir pris des risques en venant en Mauritanie ! », lance-t-elle.
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Le faux pas d’Abdel Aziz
Les risques sanitaires sont toutefois non-négligeables. En cas d’accident grave, aucune couverture d’assurance ne prendra en charge les blessés dans une zone classée rouge. C’est aussi l’une des raisons pour laquelle peu de touristes s’aventurent en Mauritanie. De plus, il subsiste en déficit important en matière de communication. Bien que "Point-Afrique" a fait le nécessaire pour informer ses visiteurs, il n’en est pas de même du côté de la présidence mauritanienne. Alors que le dirigeant Abdel Aziz avait l’occasion de s’adresser à la presse étrangère présente au festival afin de rassurer les futurs potentiels touristes, ce dernier s’est au contraire terré dans un silence de marbre.
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Plusieurs journalistes se sont plaints du comportement du président mauritanien jusqu’au moment où Abdel Aziz s’est enfin décidé à accorder un point presse aux journalistes qui ont fait le déplacement. Mais voilà, seuls trois journalistes occidentaux avaient été choisis pour interviewer le président Abdel Aziz. Les journalistes issus des médias panafricains ou traitant de l’actualité africaine, dont Afrik.com, ont été écartés. Pour quelles raisons ? C’est la question que nous posons au président mauritanien qui n’a finalement accordé aucune interview, poussant ainsi au paroxysme le manque de décence. Celui qui était plus à même de s’exprimer sur les mesures de sécurité prises par le pays pour assurer la sécurité des Mauritaniens et des touristes a préféré tourné le dos aux journalistes conviés à l’événement.
C’est donc vers Khadijetou Mint Doua, la directrice générale de l’Office du Tourisme mauritanien que les journalistes ont été invités à poser leurs questions… Toutefois, cette dernière était dans l’incapacité de donner des informations précises relatives aux mesures de sécurité si ce n’est d’affirmer que la Mauritanie est « aussi verte que le drapeau » (rapport au rouge imposé par la France, ndlr). Cette dernière a toutefois reconnu que le pays « n’avait pas pour habitude de communiquer ». Et alors que l’occasion s’est présentée, le président Abdel Aziz l’a laissée filer.
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Guides, chameliers ou artisans : des métiers en danger
Nous avons en revanche eu l’occasion de discuter avec des chameliers, des artisans et des guides, pendant le festival, impatients de voir le tourisme reprendre. Les métiers de guide et de chamelier n’existent que grâce à la présence de touristes. Etant donné la faible activité, ces derniers sont contraints de se rabattre vers des activités alternatives telles que la pêche ou l’industrie minière.
A Oualata, le bivouac des artisans est en fête. Les touristes sont de retour. Mais pour un temps seulement, celui du festival. Les femmes chantent et dansent au quatre coins du bivouac.
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Les artisans tentent de vendre un maximum de produits faits mains aux festivaliers, car après leur départ il faudra attendre très longtemps avant de voir revenir une foule aussi importante. Pas moins de 200 personnes avaient fait le déplacement depuis Paris pour assister à l’événement. Après leur départ, les artisans, pour la plupart des femmes, continueront à perdre de l’argent, car ils fabriquent plus que ce qu’ils ne vendent, et les chameliers et les guides se rabattront sur d’autres métiers. Une vie "anormale" donc qui reprend son cours…
Retour à Paris. L’un des guides avec lesquels nous avons sympathisé nous a écrit : « S’il vous plaît, parlez du désert mauritanien autour de vous. Il reste tant à voir (…) ».

Afrik.com

Festival Oualata : A propos de la sécurité en Mauritanie et notamment dans les aéroports !

Festival Oualata : A propos de la sécurité en Mauritanie et notamment dans les aéroports ! Je ne sais pas ce qu’il m’est arrivé à l’embarquement de Néma, d’ordinaire, je suis toujours en fin de queue dans les attentes, là je me suis retrouvée en tête. J’avais suivi les consignes, mon laguiole, lime à ongle, petits ciseaux dans le bagage pour la soute, j’avais déposé tous mes objets douteux dans la tablette de rigueur, je devais passer sous le détecteur à l’aise.

Eh bien, non, autant une sirène, ça sonnait de partout, pourtant à Paris, j’avais franchis le portique sans souci… Je n’y comprenais rien, le douanier me demande d’enlever, montre, bague, je passe, repasse au moins trois fois, toujours pareil, simultanément, un type me demande de retirer mon laguiole, je lui dis qu’il est dans la valise, justement il faut l’ouvrir et lui donner le couteau. Je ne sais plus où donner de la tête.

Un autre prend mes objets, mon sac photo, je vois tout disparaître et je ne peux franchir le sas… Pas de Douanière pour me « toucher », c’est le Monsieur qui s’y colle. Il commence par les membres, rien. Alors il attaque le buste, et quand il passe sur ma poitrine, tous ses détecteurs explosent. Il ne sait plus où se mettre. Que faire ?

Je lui explique que ce doit être l’armature de mon soutien-gorge, lui doit penser que je vais faire un attentat suicide, la tension monte. Il veut voir, alors je lui montre, ses bidules sonnent toujours. Alors, j’en ai marre, je dégrafe mon soutien-gorge, il insiste encore alors je l’enlève et lui montre le tout, l’armature, mes seins, je ne sais plus.

En fin, il comprend, ouf… Je récupère mes objets, les uns après les autres mais mon sac photo a disparu… Il est déjà sur le charriot avec les valises… De l’autre côté de la vitre, tout le monde se demande ce qu’il se passe ?

Pendant ce temps-là, Point Afrique se débat avec les hommes de service pour calmer le jeu et éviter qu’à midi, le groupe soit encore à se faire contrôler. Inutile de vous dire que je me suis fait bien charrier et quand les touristes ont compris que j’habitais à côté de Bure, ils m’ont dit que la radioactivité devait déjà faire son effet…

Morale de l’histoire : la sécurité, ça marche en Mauritanie et à Néma en particulier. Vous pouvez le faire savoir pour faire revenir les touristes en Adrar et ailleurs. »

Source : I.G ( Le Desert Mauritanien FB)

Atar : Ould Maham se rend chez APP


Atar : Ould Maham se rend chez APP Après sa réélection comme député d’Atar, lors du 2eme tour retardé au 18 Janvier, Sidi Mohamed Ould Maham a reçu un appel téléphonique des responsables de l’APP dans lequel ils le félicitent.

Aussitôt après ,le nouveau promu se rendit, en compagnie de tout son staff, au siège de l’APP. Une réunion constructive s’est tenue au cours de laquelle Ould Maham a loué l’esprit fair play des responsables de ce parti et notamment les candidats de la coalition APP /Wiam à savoir Mohamed Sghair et Aly M’Haimed.

IL a déclaré par ailleurs être le député et délégué de tous les habitants d’Atar conviant ses protagonistes à une plus grande collaboration. Son collègue ,2eme député d’Atar élu, Ahmed Ould Abdellah a félicité de son coté les responsables APP leur signifiant sa disponibilité à servir les intérêts citoyens.

Quant à Mohamed O.Sghair candidat malheureux APP ,il a demandé aux députés UPR d’accorder plus de sérieux aux doléances des populations d’Atar. C’est dans ce même cadre qu’a versé aussi Moubarak le permanent et inamovible permanent d’APP à Atar.

Source : Mourassiloun.com

Éclairage sur la moughataa de Maghama


Éclairage sur la moughataa de Maghama « Après Attila, Agésilas, après Agésilas, hop là », dira Racine à Corneille ou encore, les tonneaux vides font beaucoup de bruits a-t-on coutume de dire. Comme pour rester fidèles aux principes de feu Bâ Mamadou dit M’Baré, paix à son âme, ses compagnons de route n’ont jamais daigné répondre aux multiples allégations ou contrevérités qui ont toujours paru dans les journaux, ou sites, allégations qui ne l’ont pas épargné d’ailleurs de son vivant.

Pour commencer, il est bon de rappeler que l’UPR est présente dans toutes les Moughataa de cette République à travers ses structures sauf à Maghama et pourquoi ? Parce que feu M’Baré n’a jamais accepté la publication du faux, toléré l’injustice.

A la question posée à ses compagnons qui ne sont pas allés avec les candidats de l’UPR à ces élections municipales et législatives, ils répondent tous, sans exception que c’est parce que moralement, il leur était difficile de trahir feu M’Baré.

Certains le disent avec la voix cassée tellement qu’ils sont sous le coup de l’émotion. Oui, il a non seulement souhaité la réconciliation mais aussi il la traduite dans les faits en demandant à tous ses collaborateurs de se ranger derrière Colonel Sogho.

Oui, il a été sincère face à cette réconciliation. Oui ses compagnons aussi, tous tant qu’ils sont, ont applaudi à cette réconciliation et ce, de façon sincère surtout après la disparition de leur leader. C’est ainsi qu’après la disparition du Président Bâ Mamadou dit M’Baré, ses collaborateurs n’ont ménagé aucun effort pour que ses accords avec Colonel Sogho soient traduits réellement dans les faits.

Mais d’où est donc est venue la cassure ? Jusque-là, il n y a pas de problème, jusque-là, il y a communication. A partir de quand, la communication est devenue un dialogue de sourds ? Eh bien, à partir de la fixation des dates pour les élections municipales et législatives.

La Coordination Départementales des militants de l’UPR a donc continué ses réunions habituelles sous la présidence de Colonel Sogho chez lui en vue de préparer les fameuses investitures entre autres sujets.

Tout ce qui pouvait éviter aux deux groupes réconciliés de revenir aux anciennes approches tendancieuses a été proposé au Colonel en tant que leader et relais avec le parti, mais en vain. De plus, au cours de ces réunions, sa logique à lui a été qu’on parlera de tout sauf des investitures aux législatives.

Certains ont quand même pris contact avec lui pour en savoir plus. Ce dont il a rassuré les uns et les autres, c’est que Mohamed Abdallahi Ould Guelaye, qui vient de boucler ses dix sept (17) ans à l’Assemblée, ne se représente plus au nom de Maghama. Quand les investitures de l’UPR ont été rendues publiques, à quarante huit de la clôture des dépôts de candidatures, alors que jusque-là tout a été tenu secret, cela a fait l’effet d’une bombe.

Certes Niang Mamoudou est un des députés sortants même s’il joue tous les rôles sauf celui d’un député, on considère que le parti l’a reconduit. Mais son colistier n’est connu de personne et de surcroît, se trouve être le cousin du député sortant non reconduit pour Maghama, mais candidats aux listes régionales et nationales d’après lui-même.

Tout se passe comme si on peut rendre les fauteuils électifs héréditaires. Et puisque le Colonel se réserve le Sénat, ce que personne, ne lui contexte, du moins jusque-là, il aurait pu, en tant que leader, et en tant que relais avec le parti qui, du reste est son parti à lui, œuvrer à ce que le parti investisse conformément à l’esprit de la réconciliation. La seule et unique lecture, qu’ont pu faire les dignes compagnons de l’ex-président du Sénat est ceci « M’Baré est décédé on enterre, ses compagnons avec lui », voilà pourquoi, les amis de M’Baré se sont retirés de la fameuse coordination à Daou, à Maghama, à Toulel et à Saghe.

Quant à ses compagnons de Waly et de Dolol, d’Elvra et de Beyligue, ils sont restés parce que l’UPR a finalement accepté de les investir dans leur Commune après mille et une acrobatie de les destituer. Maintenant venons-en au niveau de la Moughataa sur les huit communes que compte le Département de Maghama. Les amis de M’Baré sont passés dans les Communes de Maghama, de Waly, de Dolol, de Beyligue. Mais, ils sont battus à Saghe, à Elvra, à Daou et ne se sont pas présentés à Toulel comme Sogho est candidat.

Les législatives ont produit les résultats suivants, sortis des bureaux de vote, communiqués par les différents représentants des candidats dont beaucoup n’avaient pas d’extraits des procès-verbaux :

- UDP : 3.223 voix
- APP : 704 voix

- PUD : 1.597 voix
- UPR : 5.587 voix
- Neutre : 249 voix.

Donc, il apparaît clairement à travers ces résultats qu’UDP, APP, PUD et neutre font : 5.773 voix, supérieures à 5.587 voix qu’UPR dit avoir obtenues.

Ainsi, aucun parti ne s’en est tiré avec 50% au terme de ce premier tour. Il y a donc forcement, un deuxième tour entre les partis classés 1er et 2ème, c’est-à-dire entre l’UPR et l’UDP, puisqu’aucun parti n’a obtenu 50% des voix. Par où vont donc passer les deux candidats de l’UPR dès le 1er tour pour aller à l’Assemblée ? Allez à la CENI pour en savoir plus !!!

Qu’il y ait quelques lacunes dans l’organisation de ce scrutin, ça peut se comprendre, vue sa complexité, mais qu’un président de bureau se paye même le luxe de fermer un bureau de vote à 18 heures pendant que des électeurs sont encore en rang comme Ly Racine l’a fait à Nouma, sous le nez et la barbe de la CENI, cela relève d’une tout autre logique.

A la question de savoir pour quels objectifs, êtes-vous allés contre les candidats de l’UPR aux législatives, de la part de Monsieur Soumare Demba et de Mamoudou Daouda Gueye :

« Nous sommes allés contre les investitures de l’UPR d’abord pour faire comprendre au Parti qu’il a fait un mauvais choix. Ensuite faire comprendre au parti et à l’opinion nationale que les autres ne sont pas les seuls capables d’apporter des voix au candidat du parti aux échéances présidentielles que nous attendons tous ».

La preuve, c’est que l’UDP ne s’est donné aucune peine pour qu’un second tour soit organisé à Maghama donnant ainsi la priorité à leurs militants, car elle nous considère toujours comme de simple mécontents de l’UPR – ont – ils poursuivi.

On lit sur le net des analyses ou des articles sur la Moughataa de Maghama, très souvent, qui n’ont rien à voir avec la réalité sur le terrain. La Moughataa de Maghama a produit seulement 60% des voix au Président Mohamed Ould Abdel Aziz lors du dernier scrutin présidentiel, parce que certains ont joué un double jeu. Et qui se sent morveux, qu’il se mouche.

Mais avec les temps qui courent, ils ne sont pas fous pour s’adonner au même jeu puisque celui à qui ils voulaient faire porter le chapeau n’est plus là. Il y a donc espoir que Maghama aille au-delà de 60% pour le futur candidat de la Majorité. Faire allusion à des incidents ou événements qui peuvent se produire dans n’importe quel département dans notre pays, c’est jeter tout simplement de l’opprobre sur cette Moughataa et sur ses acteurs politiques.

Oui, nous comprenons parfaitement que ce sont ces mêmes acteurs politiques qui sont toujours derrière ces articles comme pour se donner bonne conscience quitte à fermer les yeux sur des contres vérités. Dire que le directeur de campagne de l’UPR a produit des merveilles lors de ces scrutins dans la Moughataa de Maghama relève de la démagogie.

Oui, de la démagogie puisque le département est acquis tout entier à la majorité. Prenez donc les résultats des élections passées ou récentes, que ce soit aux municipales, aux législatives, aux présidentielles et aux sénatoriales, si vous pouvez trouver une percée de l’Opposition.

On parle de trahison ça et là à travers ces élections. Mais, il est plus qu’utile de rappeler à ceux qui font preuve de cécité, au niveau de l’analyse et de la réflexion, de l’observation, que seuls les menteurs, les voleurs, les poltrons ou les égoïstes sont capables de trahison.

Or, il se trouve que dans les rangs du groupe de feu Bâ Mamadou M’Baré, paix à son âme, nous n’avons constaté jusque-là ni menteur, ni voleur, ni poltron, ni égoïste. Et si vous en rencontrez un ou deux, c’est l’exception qui confirme la règle ou que c’est avec un tout qu’on fait un monde. De grâce, si vous n’avez pas le courage d’affronter les réalités, bouclez-là au moins et vous devenez respectables etc ….

À bon entendeur salut, au risque d’autres révélations.

Granazoungue.