lundi 20 janvier 2014

Éclairage sur la moughataa de Maghama


Éclairage sur la moughataa de Maghama « Après Attila, Agésilas, après Agésilas, hop là », dira Racine à Corneille ou encore, les tonneaux vides font beaucoup de bruits a-t-on coutume de dire. Comme pour rester fidèles aux principes de feu Bâ Mamadou dit M’Baré, paix à son âme, ses compagnons de route n’ont jamais daigné répondre aux multiples allégations ou contrevérités qui ont toujours paru dans les journaux, ou sites, allégations qui ne l’ont pas épargné d’ailleurs de son vivant.

Pour commencer, il est bon de rappeler que l’UPR est présente dans toutes les Moughataa de cette République à travers ses structures sauf à Maghama et pourquoi ? Parce que feu M’Baré n’a jamais accepté la publication du faux, toléré l’injustice.

A la question posée à ses compagnons qui ne sont pas allés avec les candidats de l’UPR à ces élections municipales et législatives, ils répondent tous, sans exception que c’est parce que moralement, il leur était difficile de trahir feu M’Baré.

Certains le disent avec la voix cassée tellement qu’ils sont sous le coup de l’émotion. Oui, il a non seulement souhaité la réconciliation mais aussi il la traduite dans les faits en demandant à tous ses collaborateurs de se ranger derrière Colonel Sogho.

Oui, il a été sincère face à cette réconciliation. Oui ses compagnons aussi, tous tant qu’ils sont, ont applaudi à cette réconciliation et ce, de façon sincère surtout après la disparition de leur leader. C’est ainsi qu’après la disparition du Président Bâ Mamadou dit M’Baré, ses collaborateurs n’ont ménagé aucun effort pour que ses accords avec Colonel Sogho soient traduits réellement dans les faits.

Mais d’où est donc est venue la cassure ? Jusque-là, il n y a pas de problème, jusque-là, il y a communication. A partir de quand, la communication est devenue un dialogue de sourds ? Eh bien, à partir de la fixation des dates pour les élections municipales et législatives.

La Coordination Départementales des militants de l’UPR a donc continué ses réunions habituelles sous la présidence de Colonel Sogho chez lui en vue de préparer les fameuses investitures entre autres sujets.

Tout ce qui pouvait éviter aux deux groupes réconciliés de revenir aux anciennes approches tendancieuses a été proposé au Colonel en tant que leader et relais avec le parti, mais en vain. De plus, au cours de ces réunions, sa logique à lui a été qu’on parlera de tout sauf des investitures aux législatives.

Certains ont quand même pris contact avec lui pour en savoir plus. Ce dont il a rassuré les uns et les autres, c’est que Mohamed Abdallahi Ould Guelaye, qui vient de boucler ses dix sept (17) ans à l’Assemblée, ne se représente plus au nom de Maghama. Quand les investitures de l’UPR ont été rendues publiques, à quarante huit de la clôture des dépôts de candidatures, alors que jusque-là tout a été tenu secret, cela a fait l’effet d’une bombe.

Certes Niang Mamoudou est un des députés sortants même s’il joue tous les rôles sauf celui d’un député, on considère que le parti l’a reconduit. Mais son colistier n’est connu de personne et de surcroît, se trouve être le cousin du député sortant non reconduit pour Maghama, mais candidats aux listes régionales et nationales d’après lui-même.

Tout se passe comme si on peut rendre les fauteuils électifs héréditaires. Et puisque le Colonel se réserve le Sénat, ce que personne, ne lui contexte, du moins jusque-là, il aurait pu, en tant que leader, et en tant que relais avec le parti qui, du reste est son parti à lui, œuvrer à ce que le parti investisse conformément à l’esprit de la réconciliation. La seule et unique lecture, qu’ont pu faire les dignes compagnons de l’ex-président du Sénat est ceci « M’Baré est décédé on enterre, ses compagnons avec lui », voilà pourquoi, les amis de M’Baré se sont retirés de la fameuse coordination à Daou, à Maghama, à Toulel et à Saghe.

Quant à ses compagnons de Waly et de Dolol, d’Elvra et de Beyligue, ils sont restés parce que l’UPR a finalement accepté de les investir dans leur Commune après mille et une acrobatie de les destituer. Maintenant venons-en au niveau de la Moughataa sur les huit communes que compte le Département de Maghama. Les amis de M’Baré sont passés dans les Communes de Maghama, de Waly, de Dolol, de Beyligue. Mais, ils sont battus à Saghe, à Elvra, à Daou et ne se sont pas présentés à Toulel comme Sogho est candidat.

Les législatives ont produit les résultats suivants, sortis des bureaux de vote, communiqués par les différents représentants des candidats dont beaucoup n’avaient pas d’extraits des procès-verbaux :

- UDP : 3.223 voix
- APP : 704 voix

- PUD : 1.597 voix
- UPR : 5.587 voix
- Neutre : 249 voix.

Donc, il apparaît clairement à travers ces résultats qu’UDP, APP, PUD et neutre font : 5.773 voix, supérieures à 5.587 voix qu’UPR dit avoir obtenues.

Ainsi, aucun parti ne s’en est tiré avec 50% au terme de ce premier tour. Il y a donc forcement, un deuxième tour entre les partis classés 1er et 2ème, c’est-à-dire entre l’UPR et l’UDP, puisqu’aucun parti n’a obtenu 50% des voix. Par où vont donc passer les deux candidats de l’UPR dès le 1er tour pour aller à l’Assemblée ? Allez à la CENI pour en savoir plus !!!

Qu’il y ait quelques lacunes dans l’organisation de ce scrutin, ça peut se comprendre, vue sa complexité, mais qu’un président de bureau se paye même le luxe de fermer un bureau de vote à 18 heures pendant que des électeurs sont encore en rang comme Ly Racine l’a fait à Nouma, sous le nez et la barbe de la CENI, cela relève d’une tout autre logique.

A la question de savoir pour quels objectifs, êtes-vous allés contre les candidats de l’UPR aux législatives, de la part de Monsieur Soumare Demba et de Mamoudou Daouda Gueye :

« Nous sommes allés contre les investitures de l’UPR d’abord pour faire comprendre au Parti qu’il a fait un mauvais choix. Ensuite faire comprendre au parti et à l’opinion nationale que les autres ne sont pas les seuls capables d’apporter des voix au candidat du parti aux échéances présidentielles que nous attendons tous ».

La preuve, c’est que l’UDP ne s’est donné aucune peine pour qu’un second tour soit organisé à Maghama donnant ainsi la priorité à leurs militants, car elle nous considère toujours comme de simple mécontents de l’UPR – ont – ils poursuivi.

On lit sur le net des analyses ou des articles sur la Moughataa de Maghama, très souvent, qui n’ont rien à voir avec la réalité sur le terrain. La Moughataa de Maghama a produit seulement 60% des voix au Président Mohamed Ould Abdel Aziz lors du dernier scrutin présidentiel, parce que certains ont joué un double jeu. Et qui se sent morveux, qu’il se mouche.

Mais avec les temps qui courent, ils ne sont pas fous pour s’adonner au même jeu puisque celui à qui ils voulaient faire porter le chapeau n’est plus là. Il y a donc espoir que Maghama aille au-delà de 60% pour le futur candidat de la Majorité. Faire allusion à des incidents ou événements qui peuvent se produire dans n’importe quel département dans notre pays, c’est jeter tout simplement de l’opprobre sur cette Moughataa et sur ses acteurs politiques.

Oui, nous comprenons parfaitement que ce sont ces mêmes acteurs politiques qui sont toujours derrière ces articles comme pour se donner bonne conscience quitte à fermer les yeux sur des contres vérités. Dire que le directeur de campagne de l’UPR a produit des merveilles lors de ces scrutins dans la Moughataa de Maghama relève de la démagogie.

Oui, de la démagogie puisque le département est acquis tout entier à la majorité. Prenez donc les résultats des élections passées ou récentes, que ce soit aux municipales, aux législatives, aux présidentielles et aux sénatoriales, si vous pouvez trouver une percée de l’Opposition.

On parle de trahison ça et là à travers ces élections. Mais, il est plus qu’utile de rappeler à ceux qui font preuve de cécité, au niveau de l’analyse et de la réflexion, de l’observation, que seuls les menteurs, les voleurs, les poltrons ou les égoïstes sont capables de trahison.

Or, il se trouve que dans les rangs du groupe de feu Bâ Mamadou M’Baré, paix à son âme, nous n’avons constaté jusque-là ni menteur, ni voleur, ni poltron, ni égoïste. Et si vous en rencontrez un ou deux, c’est l’exception qui confirme la règle ou que c’est avec un tout qu’on fait un monde. De grâce, si vous n’avez pas le courage d’affronter les réalités, bouclez-là au moins et vous devenez respectables etc ….

À bon entendeur salut, au risque d’autres révélations.

Granazoungue.

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