mardi 24 avril 2012

Entretien avec Mr Wagne Abdoulaye Adriss chargé de Mission à la présidence.




Après la visite du président à Boghé, nous avons tendu notre micro à Mr Wagne Abdoulaye Idrissa Chargé de Mission à la présidence de la République président de la Coordination des cadres UPR ressortissants du département de Boghé. Nous l’avons trouvé à Thialgou dans son village et nous lui avons expliqué l’objectif de notre visite, il a accepté de nous recevoir et de répondre à nos questions.

Le véridique : Mr le Ministre l’arrivée du président Mohamed Ould Abdel Aziz à Boghé est un grand succès, éprouvez – vous la même chose, si oui pouvez nous élucider le pourquoi de cette réussite ?


Mr Wagne : Cette visite du Président a été un succès sur tous les plans. Sur le Plan de la mobilisation des populations pour l’accueil du Président, d’abord, jamais dans des évènements pareils, les boguéens (entendu au sens départemental du terme) ne se sont mobilisés de façon aussi massive, organisée et disciplinée.

Ils l’ont fait pour marquer et ce, de façon très sincère, leur engagement et leur détermination à accompagner le Président Mohamed Ould Abdel Aziz dans la voie qu’il s’est tracée, à savoir celle qui mène vers un développement harmonieux de la Mauritanie.

Il s’était agi, sur un autre plan, pour le Président de rencontrer les populations, de les écouter, de s’enquérir de l’état d’avancement des projets qui étaient en cours de réalisation (la station de pompage par exemple) et, sur la base des préoccupations exprimées par les populations, de prendre des décisions importantes. La construction d’un hôpital, d’un stade, d’une maison des jeunes et l’étude aux fins de réaliser l’extension et la réhabilitation du CPB, l’extension des réseaux électrique et hydraulique sont autant d’engagements qui forcent l’estime et qui mettent en confiance aujourd’hui les populations de Boghé. C’est en cela que réside la réussite de cette visite.

Le véridique : Pensez vous la même chose Mr le ministre que les gens qui disent que c’est tout le département Boghé qui a accueilli Aziz y compris toutes les tendances politique ?

Mr Wagne : Comme je l’ai dit plus haut, c’est tout le département de Boghé (les habitants de ses quatre communes) qui s’est mobilisé pour accueillir le Président aussi bien à Aleg qu’à Boghé. Cela a été fait de façon bien coordonnée et organisée. Le maire de Boghé, que je félicite au passage pour sa posture républicaine, a été au rendez vous et a transmis au Président de tous les mauritaniens, les doléances exprimées par les populations de sa commune.

Le véridique : vous êtes le président de la coordination des cadres de L’ UPR ressortissants de Boghé , parlez nous un peu de cette coordination ? Sa composition ? Ses objectifs ?


Mr Wagne : Cette Coordination est née avec l’avènement du mouvement de rectification du 06 août 2008 ; elle était à l’état embryonnaire en ce moment, elle s’est élargie pendant les préparatifs de la campagne électorale présidentielle de 2009. Elle a pris de l’envol et s’est consolidée pendant l’implantation du Parti UPR à Boghé. Plus de 60 jeunes cadres du département résidents à Nouakchott se reconnaissent dans cette Coordination.

Elle a un objectif politique clair ; il s’agit d’accompagner le Président Mohamed Ould abdel Aziz dans sa politique de rectification, de lutte contre la pauvreté et la gabegie ; d’amélioration des conditions de vie des mauritaniens ; de renforcement de l’Unité nationale et la cohésion sociale ; et de consolidation de la démocratie dans notre pays.

La Coordination s’attèle également au financement et à la réalisation des activités socio-économiques qui permettent de soulager les populations locales. Elle se réunit régulièrement à Nouakchott et à Boghé où elle a des relais (répondants) au niveau de chaque localité du département. Les présidents de la section et de la sous section UPR de Boghé ainsi que des sections au niveau des trois communes rurales sont des membres actifs de cette Coordination. Pendant son implantation à Boghé, l’UPR, grâce justement à l’efficacité de la coordination mise en place, a enregistré plus de 17 000 adhérents.

Cette Coordination, grâce à l’esprit d’unité dans les rangs et la transparence dans la gestion et la répartition des fonds collectés, est également à l’origine du succès et de la réussite de la mobilisation des populations pendant cette visite présidentielle. Toutes les délégations du Parti ou toute initiative politique vers Boghé se greffent désormais à cette Coordination pour mener à bien sa mission (festival du fleuve, missions de sensibilisation de l’UPR, etc.).

Le véridique : le président Aziz est arrivée à Boghé le 16 avril, il a inauguré la station de pompage, le centre technique, devant la population venue nombreuse, il a promis la construction d’un hôpital, la maison des jeunes et le stade et tous les autres revendications du maire seront étudiés dans un délai court, que pensez vous des personnes qui disent que ce sont des promesses tout court ?


Mr Wagne : Je pense qu’aujourd’hui tous les mauritaniens connaissent son Excellence Monsieur le Président. Son souci est plutôt comment réaliser ses engagement en 2 – 3 ans et non sur toute la durée de son mandat présidentiel. Je dirai que cela relèverait du pléonasme si je dis qu’il va honorer ses engagements.

Le véridique : le président Mohamed ould Abdel Aziz a envoyé à Boghé un émissaire Mr le secrétaire général du Ministère de l’intérieur Mr Mohamed El Hadi Macina, pour notifier solennellement aux notabilités religieuses de la grande mosquée de Boghé que l’attribution de cette parcelle de terrain au sieur Hamada est annulée d’office sur décision du président de la république. Quelle lecture faites vous des cette acte ? Est ce c’est le début des réalisations que Mr Aziz a décidé pour la ville de Boghé ?


Mr Wagne : Pas un début de réalisation ; l’inauguration de la station de pompage complètement rénovée avec une technologie de dernier cri est déjà une grande réalisation. Il s’agit pour ce cas spécifique de la mosquée de réparer une injustice. Comment des hommes conscients, musulmans de surcroit cherchent à s’accaparer d’une portion de terre destinée à une mosquée ?

Rappelez-vous des boutiques qui jouxtaient la mosquée marocaine à Nouakchott! C’est le même cas. Ce sont là des pratiques des « anciens temps » que son Excellence est entrain de remettre en cause avec beaucoup de détermination.


Le véridique : Mr le Ministre dernière question avez –vous la certitude que le président est satisfait de sa visite à Boghé ?


Mr Wagne : Je suis plus que convaincu que le Président est très satisfait de sa visite et je suis très bien placé pour le savoir. C’est un exercice de gouvernance qu’il a adopté depuis son avènement au pouvoir : aller vers le peuple, l’écouter, vivre ses problèmes, être sous le soleil avec lui (les tribunes sont ouvertes désormais) afin, de façon interactive, trouver les solutions les plus idoines à ses problèmes.

Propos recueillis par Diop Mohamedou Abou
CP au Brakna le véridique.


www.cridem.org


Source :
Albert Camus Diop

Boghé : Une nouvelle configuration politique.




La politique locale était jusque là dominée par une élite constituée majoritairement des premiers « intellectuels » qui ne tolérait pas la monté en puissance de force fraîche.

Cette élite s’appuyait pour contrôler sa « niche écologique » sur les structures traditionnelles à culture aristocratique dont elle vantait le label.Mais la politique au nom de l’intérêt et de la réussite personnelle ne fait plus école.

Les habitudes politiques qui permettaient la manipulation des sous-groupes-judas, des fils truqués, des pions qu’on déplace pour entrainer la communauté vers l’intérêt unique de ladite élite ne déclenchent plus d’enthousiasme flamboyant.

A cette logique solitaire se supplante une logique de rajeunissement solidaire consciente : Une jeunesse intellectuelle, longtemps étouffée, désireuse de garder le sens du « patriotisme » régional est entrain de dessiner les contours d’une nouvelle force politique disponible pour le renouveau. Il fallait un vent de jeunesse car la stratégie du président Mohamed Ould Abdel Aziz est de s’allier avec les forces naissantes.

Cette stratégie efficace représente une force de progrès, un ascenseur social permettant aux nouvelles couches de briller par leurs talents. Nous nous réclamons parfaitement des idéaux de cette nouvelle technique de gouvernance. Au-delà donc les querelles tchadiennes qui ont agonisé les V.F et les Zoulou, au delà des coups de torchon et de pratiques mystiques c’est la baisse du taux d’audience de l’élite traditionnelle qui nous a permis de récupérer les sceptres.

Le Titanic coule, personne ne se bat pour sa survie. Heureusement ! Il ya un relais : des jeunes qui sont arrivés par leurs efficacités à des postes importants dont on commencer à parler, on commence à entendre, suscite l’espoir en faisant le pont et assurant la liaison avec l’état sans en être bien entendu le bras docile. Ils ont une certaine virginité, une certaine fraicheur, une aura incarnée. Le charme de la jeunesse conjugué aux désintéressements dont ils sont crédités suffise à leur accorder confiance.

Leur rhétorique est beaucoup plus convaincante parce qu’ils n’ont jamais été aux gouvernements précédents, donc ne se sont jamais compromis. Ils n’ont aucun passif. La politique politicienne ne les a jamais affectés. Ils sont à l’état pur, leurs discours trouvent une audience auprès des masses, un écho favorable parce qu’ils se référent au commun. Ils fournissent un langage adapté, intégrationniste s’adressant à toute la communauté dans sa diversité.

Cette vision se traduit en acte : Cette intelligentsia ne se refugie pas derrière des concepts qui excluent. Les données du contexte sont prises en considération. C’est pourquoi, organisée économiquement, socialement la coordination politique des jeunes qui regroupe l’ensemble de la communauté de Boghé, dans sa diversité s’est investie spontanément pour l’accueil du président.

Le résidu de l’ancien appareil politique local qui a laissé tomber ses feuilles et ses épines politiques antérieures pour exploiter à son profil les contextes de la contingence actuels s’est présenté pour faire écran à notre mouvement. Cette acclimatisation politique n’est pas sincèrement respectueuse du rituel d’accueil qui voudrait que ceux qui ont mobilisé leur temps et leurs fonds reçoivent en priorité leur convive.

Dans tout les cas, le paysage politique de Boghé est entrain de connaître des mutations que, ni les parades inhibiteurs, ni les récupérations politiques révélatrices d’une fin de règne, ne peuvent réprouver. Les jeunes ont compris, en somme, que la meilleure manière de sauver le bercail c’est de mettre en valeur l’ampleur de leurs forces.

Si Boghé est toujours dans une posture désavantageuse, et que le projet aussi important que la construction d’un centre Hospitalier est retardés ; c’est que notre arme électorale n’a jamais joué en faveur du commun. Notre positionnement par rapport à l’état, très mal négociée, nous a réduits en force folklore à même de s’abaisser à des compromissions en vivant dans la tromperie. En vérité, Boghé n’a jamais profité de ses rampes de lancement.

L’élite locale ne peut éviter de se voir imputer la responsabilité de cette situation. La nouvelle conduite des affaires par des jeunes, ressources humaines de qualité, espère modifier le comportement à l’égard des problèmes en suspens. C’est le « printemps arabe » de Boghe. Aujourd’hui nous voulons travailler de manière plus homogène afin que les pierres angulaires de notre programme trouvent satisfaction.

Voilà les moyens dont nous disposons pour atteindre nos fins. Car nous avons compris que le maniement des affaires et leurs administrations n’ont de sens que si l’on veille à suppléer à tout ce qui manque dans une cité. Et l’homme qui se trouve investi du mandat de porter au chef de l’état notre volonté de participer activement à l’action gouvernementale est Monsieur Wagne Abdoulaye Idrissa Conseiller à la présidence.

Sy Alassane Adama
Philosophe


www.cridem.org


Source :
Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie