jeudi 21 août 2014

Boghé : Démarrage des cours de vacances organisés par l’Amical des Enseignants de Boghé

Boghé : Démarrage des cours de vacances organisés par l’Amical des Enseignants de Boghé [PhotoReportage]   Comme ils le font chaque année depuis la création de cette organisation en 2012, l’Amical des Enseignants de Boghé (AEB) en partenariat cette fois-ci avec le Réseau des ASC de Boghé et l’Association pour la Solidarité et le Développement de Boghé (ASDB) ont décidé d’organiser de cours gratuits de vacances au profit des élèves du primaire et du secondaire pour une durée de 30 jours.

Ces activités scolaires et pédagogiques ont démarré officiellement le 18 août 2014 dans trois sites différents. A l’école de Wélingara située dans le quartier Est de Boghé Dow, à l’école 3 situé dans le quartier Ouest de Boghé Dow et à l’école de Niloy.

Les bénéficiaires ont subi un test d’évaluation avant de débuter les cours afin d’identifier le niveau réel de chacun d’entre eux et savoir avec précision les compétences nécessitant d’être mobilisées pour ces apprenants renseigne Oughbata Boun Ibra Hamath Sarr, le coordinateur des cours de vacances à l’école Wélingara assisté de Oumar M’Bow pour le second cycle.

Toujours selon Oughbata Boun Ibra hamath dit Mama Sarr, l’Amical et ses différent partenaires se sont fixés des objectifs précis pour ces cours de vacances. Les apprenants dit-il ont été classés en trois groupes avec chacun un objectif bien défini.

Pour le groupe A1, les cours dispensés visent à initier les bénéficiaires à l’écriture, la lecture et le calcul. Le groupe A2 a pour objectif d’amener l’élève à maîtriser les techniques et reconnaitre les formes des figures géométriques et pouvoir entrer en communication avec d’autres personnes. Et enfin, pour le groupe A3, l’objectif à atteindre est d’amener les apprenants à comprendre des textes simples et résoudre des problèmes.

Mais après le test de niveau poursuit Mama Sarr, aucun élève sur les 200 inscrits volontairement pour les cours du primaire n’a été admis dans le groupe A3 qui a été finalement annulé. Suffisant pour juger de la déconfiture actuel de notre système éducatif marqué par une chute drastique des niveaux d’enseignement.

S’agissant du secondaire, les cours seront seulement dispensés au profit des collégiens a affirmé M. Sarr en mettant l’accent sur les cours de français, de Mathématiques, de sciences, d’anglais et d’arabe.

Oumar est un élève qui devra aller en classe de 5ème année du fondamental pour le courant de l’année scolaire 2014-2015. Interrogé sur le sentiment qui l’anime dans la classe A1, il répond avoir éprouvé un sentiment de honte lorsque le maître les a demandé de répéter ensemble les 25 lettres alphabétiques (a,b,c,d,e…).

Le jeune Oumar comme une écrasante majorité d’autres comme lui ne réalisent toujours pas encore que leurs niveaux d’étude les cantonnent à l’état d’initiation de la lecture, d’écriture et de calcul malgré 4 années passées sur les bancs de l’école fondamentale avec à la fin de chaque année scolaire, un bulletin de passage rempli de bonnes notes.

Nous avons fait un tour des salles de classes avec le coordinateur de Wélingara où nous avons pu constater un engouement des apprenants. Le Réseau des ASC de Boghé est représenté par M. Thièrno Mountagha Wagne, professeur d’Anglais au lycée de Bagodine. Pour les deux cycles qui comptent déjà plus de 300 candidats, les organisateurs ont réussi à mobiliser suffisamment d’enseignants, soit 31 enseignants repartis entre 15 instituteurs et 16 professeurs.

L’école 3 va finalement abriter les cours pour le second cycle. La population de Boghé par ma voix dit un grand merci à l’Amical des Enseignants de Boghé (AEB), au Réseau des ASC de Boghé et l’Association pour la Solidarité et le Développement de Boghé (ASDB) qui ont conjugué bénévolement leurs efforts dans le but de corriger la situation éducative de nos enfants après avoir pris conscience de la gravité dans laquelle se débat notre système éducatif et l’avenir déjà compromis de plusieurs générations.

Rappelons que l’Amical des Enseignants de Boghé, fer de lance de cette initiative salutaire s’est réunie en assemblée générale le 17 août 2014 à l’école 3 en présence de plusieurs jeunes enseignants. Et l’actuel président Dieng Abdarrahmane, professeur de sciences naturelles au lycée de Boghé a été reconduit à l’unanimité par ses collègues à la tête de l’organisation.






Avec Cridem, comme si vous y étiez...








Elfoutiyou


Tourisme : La Guetna, une espèce de bonheur

Dressé jusqu'au ciel


C’est la Guetna en Adrar. Des milliers de mauritaniens affluent vers les oasis. Une société bien « Guetna » se forme sous les palmiers. C’est un rite annuel qui se renouvelle, c’est aussi un hymne à la datte, et aux belles traditions, c’est un rendez-vous aussi de solidarité. Cette année la Guetna a été fructueuse, bien du point de vue récoltes que du point de vue atmosphère.
La Guetna n’est pas une saison, la Guetna est une fête qui accueille, à bras ouverts, tous les arrivants. L’Adrar est une des régions privilégiées pour les amoureux de cette fête unique.
L’Adrar, cette année grouille d’estivants. Ils sont venus de partout, de Nouakchott, de Nouadhibou, du Trarza, des Hodh, de partout. Ils viennent goûter à la dolce vita adraroise, aux offrandes de la Guetna : l’eau pure, les dattes fraîches, l’ombre des palmiers, la chaleur bien sûr, dans tous les sens , et surtout la commission des cœurs et le repos des esprits.
Entretien du palmier
La Guetna est dit-on d’abord un rendez-vous. Chaque année, venant de tout le pays, des milliers de personnes affluent vers l’Adrar, se croisent, se rencontrent, se connaissent, se tendent les mains. La Guetna est une occasion rêvée de retrouver des proches, des amis, de vieilles connaissances perdues. C’est aussi une saison où on enlève les vilains oripeaux de la fausse modernité, où on s’habille de naturel, ou l’on rit, sans gêne, avec des inconnus, et où l’on aide, sans préjugé, le voisin à tirer de l’eau, à cueillir des dattes ou à traire ses chèvres.
Du sable et de l'eau
La Guetna tue les préjugés de classe. Si une très rare minorité de nantis, s’enferme dans des maisons climatisées (quelle absurdité en Guetna !) la très grande majorité des personnes riches oublient pour un temps leurs privilèges. Car en Guetna, il n’y a qu’un habit, le modeste boubou de Chega pour les hommes, ou le voile noir légèrement teint de  » Nila  » pour les femmes, il n’y a qu’un repas, le bon riz à la viande, sans aucune sorte d’assaisonnement, précédé de dattes franches, il n’y a qu’un seul luxe jouir de l’ombre voluptueuse des palmiers et de la doucereuse musique de l’eau qui passe. La Guetna s’offre à tout le monde et elle méprise superbement toutes les différences factices d’aujourd’hui.
Surveillance des jeunes dattes
La Guetna est aussi une cure. Tous les adrarois (et les autres) vous le diront : rien de mieux pour se refaire une bonne santé que la Guetna, c’est qu’en cette période, on oublie les aliments trop condimentés, trop gras des citadins, on élimine le superflu, on’ revient au naturel, on ne mange que ce qui adoucit l’estomac et les membres (dattes, repas chauds avec viande légèrement faisandée), et puis, et ça les adrarois y insistent, la forte chaleur, la vraie, sans humidité fortifie l’organisme, assèche les kilos superflu, redonne à l’organisme la légèreté nécessaire.
La Guetna est aussi une saison des joies et des plaisirs. Il n’y a pas de moussems organisés dans l’Adrar, mais les adrarois attendent souvent la Guetna pour organiser les grands mariages, pour tenir les grandes réunions tribales, pour rencontrer et discuter des grandes questions, et aussi pour des mémorables championnats de tir. Tout ce qui est grand se fait en Guetna. C’est pourquoi la Guetna est une fête.
M’Barek Beyrouk

Facebook : Le Président M.A.Aziz réagit à une lettre ouverte d’un citoyen

Le Président de la République M Mohamed Ould Abdel Aziz a réagit, via un posting sur facebook, à une lettre ouverte publié par un notable de la ville Zouérate. Le dénommé Ba Djibril Amadou de Zouérate a rendu public, aujourd’hui, une lettre ouverte au Président de la République ou il l’informe d’un incident qui a conduit à l’arrestation de son neveu Mouhamadou Oumar Ngaindé, lors d’un meeting du Président dans la capitale du Tiris Zemour.
Selon Djibril Amadou, son neveu âgé d’environs 20 ans, faible d’esprit, est arrêté par la police pour avoir lancé une pierre sur le cortège du Président.
« Ce jeune n’a pas tout son esprit et n’a pas toutes ses facultés mentales. Nous vous informons que ce jeune est toujours en prison depuis cette époque » poursuit le concerné.
Ba Djibril conclut : « En espérant que cette lettre vous parvienne, nous vous prions, Monsieur le Président, de recevoir nos remerciements les plus sincères et nos sentiments les plus respectueux »
Il n’a failli qu’une heure de temps après la publication de cette lettre, pour que le Président réagisse en affirmant ignorer cet incident et assurant que la place du jeune Ngaïdé « est dans une structure spécialisée plutôt qu’ailleurs ou mérite un suivi thérapeutique ».
Voici l’intégralité de la réponse :
« Je viens de prendre connaissance de votre lettre par le biais de mon fils qui m’a transmis le lien de la lettre parue sur un site d’information.
Je ne pourrais que protester contre l’arrestation abusive d’un citoyen mauritanien pour des voies de fait mineures et encore plus m’élever contre la détention d’une personne présentant des troubles psychiques.
S’agissant de l’événement relaté dans votre lettre, j’avoue n’avoir jamais eu connaissance de cet incident qui en réalité aura du mal à être qualifié pénalement.
D’autant plus qu’au moment des faits, je n’étais pas dans l’exercice de mes fonctions, mais candidat à une élection donc simple citoyen.
Pour ma part, Mouhamadou Oumar N’Gaindé, loin d’être coupable et un jeune homme infirme dont la place est dans une structure spécialisée plutôt qu’ailleurs ou mérite un suivi thérapeutique pour maitriser ses pulsions dont les conséquences peuvent causer préjudices non seulement à autrui, mais aussi à ses proches. J’aviserai en ce sens. »
maurisahel