dimanche 2 juin 2013

Un enfant de 10 ans porté disparu

Il est demandé à toute personne ayant vu ou rencontré l'enfant El Hadhrami Ould Mohamed Mahmoud Ould El Hadhrami(photo) de contacter sa famille par les numéros de téléphone suivants: 37193618-22039035-46426807 ou de s'adresser au commissariat de police le plus proche. El Hadhrami Ould Mohamed Mahmoud Ould El Hadhrami était sortie de son domicile familiale sis à Arafat "poteau XI, vendredi dernier, aux environs de 12 heures, sans plus donner signe de vie;
ANI

D'importantes quantités de pluie dans de vastes zones du Hodh El Garbi

Les quantités de pluies suivantes ont été enregistrées, vendredi matin dans diverses zones du Hodh El Garbi, selon le correspondant de l'AMI dans cette wilaya:
Kobenni: 36,5 mm Guogui: 19 mm Modubogou: 04 mm Leghlig: 35 mm Ain Farba: 08 mm Termessa: précipations
ANI

Aller à Chinguitty

Il est de coutume que beaucoup de gens voyagent pendant les vacances de noël, souvent loin de leurs pays. Moi, par contre, j’ai fait cette expérience en suivant un chemin inspiré par les touristes étrangers qui parcourent notre pays, de long en large. Comme beaucoup parmi eux, j’ai choisi, pour mon premier déplacement touristique, une destination qui en est digne : la ville de Chinguitty. Le présent document est le récit de ce voyage qui n’a pas manqué de surprises, voire d’aventures. Je m’efforce d’y relater les temps forts de cette expérience.
La préparation.
J’ai commencé à me préparer depuis trois mois. J’avais pris rendez-vous avec un ami « véhiculé » qui devait me rejoindre à Atar avant le 20 décembre 1985, pour que nous fassions ensemble le voyage. Le jour « j », l’ami en question me fait parvenir un message de Nouakchott pour m’annoncer qu’il renonce. Après un petit moment difficile, de doute, d’hésitation, d’incertitude, je mets rapidement un terme à l’épreuve de l’indécision qui me tourmente et me dis: « Tant pis ! Je maintiens mon projet ». Quitte à modifier mon plan: le voyage, je le ferai sur mes propres frais. Seul. Des amis, Mauritaniens et coopérants militaires français, m’avaient informé qu’un hôtel a été construit à Chinguitty, en 1973. Il était destiné à héberger les équipes de savants et de chercheurs qui étaient venus des quatre coins du monde pour étudier les phénomènes scientifiques liés à la grande éclipse solaire qu’a connue la région à l’époque. Dix ans plus tard, d’importants travaux de restauration et de réaménagement y sont conduits pour les besoins du tournage du film Fort Saganne. Pour l’occasion, il a abrité des stars montantes du Cinéma français, comme Gérard Depardieu ou Sophie Marceau. Depuis, avec ses 34 chambres, toutes climatisées, « cet hôtel de luxe, situé en plein désert, est réservé aux touristes. Son seul défaut est qu’il n’y a pas de restaurant jumelé avec », me dit-on. « Une difficulté simple à surmonter en emmenant des provisions», me rassurent le lieutenant Talbot et l’Adjudant Claude, qui y ont séjourné l’année dernière en compagnie de leurs amis mauritaniens, Salek et Al Khair, qu’ils avaient connus à Kanawal. Le départ. 22 décembre. Agissant à la lumière des conseils des deux coopérants français, je paye ce qu’il me faut comme nourriture pendant 48 heures. Et deux jours plus tard, me voilà sur la route de Chinguitty à bord d’une Land-rover, louant les services d’un transporteur privé qui s’avérera assez « original » dans sa façon de faire. Pour parcourir les 120 Km qui séparent la ville d’Atar de celle de Chinguitty, notre brillant conducteur n’a fait que 10 heures de route ! A l’embarquement, j’ai remarqué qu’il était vraiment audacieux, comme transporteur ! Car, en terme de volume de charge utile, en plus de nous cinq qui occupons la cabine, il a placé une vingtaine de passagers dans la caisse. Entassés les uns contre les autres comme des boites de sardine ! Quant au vingt sixième passager, il l’a fait monter sur le capot (bigre !). Je salue admirablement le calme de ce jeune et ses capacités de résistance aux aléas du climat et à l’inconfort.
Perdre la route.
20 heures. Ne connaissant pas parfaitement le chemin, et lâchant la piste plus d’une fois, il a fini par s’égarer, l’audacieux conducteur. Je reconnais que ce n’était pas totalement par sa faute. Le jeune installé sur le capot l’empêchait souvent de voir les mouvements de terrain sensés lui servir de repères. En outre, la jeune dame, notre cinquième passagère dans la cabine, avec laquelle il a engagé, dès le départ, une discussion amicale ininterrompue, l’empêchait, elle aussi, de se concentrer. Elle semble avoir suffisamment de ressources pour le distraire. Ils sont excellents dans l’art de séduire, certains conducteurs, lorsqu’ils sont au volant ! Vers 21 heures, certains passagers s’impatientent, commencent à s’inquiéter et finissent par mettre en doute le sens de l’orientation du chauffeur. Mais, lui, il reste de marbre face à leurs inquiétudes, se montrant sûr de lui et de plus en plus confiant grâce à la complicité, à peine voilée, de notre jeune voisine dans la cabine. Complicité que les « contestateurs de la cabine » arriveront à briser au bout d’une demi-heure plus tard. La voix de la jeune dame, celle du passager sur le capot et la mienne s’ajoutent à eux. Un grand débat s’engage, mobilisant la totalité des passagers contre le chauffeur qui, au bout d’une demi-heure, abdique, s’arrête et descend de la voiture, imité par la majorité des passagers.
S’improviser en guide.
21 heures 30. Le conducteur, d’un air quelque peu gêné, reconnait qu’il est déboussolé et demande « quelqu’un du bled pour nous guider ». Ce guide devra échanger de place avec le jeune installé sur le capot, faute de quoi il risque de ne pas voir le terrain. Le jeune- et cela se comprend aisément- accepte l’idée sans la moindre hésitation, mais personne d’autre ne veut de cette offre maudite. Pire, personne parmi nous ne peut se situer sur le terrain, géographiquement parlant. Et il n’est pas question de passer la nuit ici. Personne ne veut dormir dans cet endroit inconnu, à la belle étoile. Surtout, pas le chauffeur qui est intraitable sur la question. Et il a une bonne raison : il doit impérativement prendre le chemin du retour demain à six ou sept heures du matin pour prendre d’autres clients. Dans cette situation de crise, ma formation d’officier va me servir, une fois de plus, à quelque chose. Elle m’aide à me porter volontaire pour cette fonction de guide quelque peu risquée. Ma candidature est soutenue par un Garde et un vieux de Ouadane, un ancien Supplétif. Tous deux, comme tous les «cinq choyés » de la cabine, ont payé, chacun, la modeste somme de 1200 UM pour leurs places « confortables ». Ils avaient remarqué la présence d’une carte et d’une boussole que je porte sur moi. Je ne suis pas certain qu’ils savent les utiliser. Mais je comprendrai plus tard que c’est grâce à ma possession de ces outils « magiques » qu’ils m’ont fait confiance. Ils incitent les autres à m’élire et y insistent. D’ailleurs inutilement ! En effet, l’absence d’un rival facilite énormément leur campagne en ma faveur. Je suis désigné quasiment à l’unanimité. Un plébiscite ! Seule la jeune dame, ma voisine dans la cabine - encore elle !-montre peu d’enthousiasme à mon égard. Pour quelle raison ? Je ne le saurais probablement jamais. La question de désignation du guide réglée, nous devons, obscurité oblige, rester deux heures supplémentaires sur place, en attendant la levée de la lune.
Reprendre la route.
00 Heure. La lune s’élève dans le ciel, éclaire le paysage… Les lignes caractéristiques du terrain apparaissent progressivement: je les vois dans la nature… et les lis sur la carte en l’éclairant d’une petite lampe électrique en ma possession. Mettant en pratique mes connaissances en topographie, et aidé par l’ancien Supplétif qui connait passablement la zone, je fais un tour d’horizon, définis mon point de station et conclus que Chinguitty est à plus de 100 km derrière, et que la piste que nous suivons depuis la passe d’Amogjar est l’une de ces bretelles, nombreuses dans la région, qui s’éloigneraient infiniment de notre destination, ne menant nulle part. « Il faut rebrousser chemin… et rouler à 30 km/h », dis- je avec un peu de fierté, en m’adressant au conducteur, avant de reprendre la route. Même à cette faible allure, je ne tiens pas le coup à cause du froid qui me glace le visage et les membres supérieurs, alors que la chaleur dégagée par le moteur de la Land-rover me surchauffe au niveau de la partie inferieure du corps en contact avec la surface métallique du capot: les jambes, les cuisses... « Quel paradoxe climatique ! », songeai- je un petit instant, avant de demander de l’aide. Un passager me prête une couverture dont je n’arrive pas à m’en servir. On s’arrête. Le Garde, efficace qu’il est comme toujours, vient à mon secours : il m’enveloppe avec la couverture en l’attachant avec de la ficelle autour de mon corps. Il a pris soin de me laisser les mains libres moyennant quoi je pourrais m’accrocher, tant bien que mal, au capot et éviter ainsi la chute qui me menace à chaque fois que le véhicule amorce l’un de ces virages acrobatiques auxquels se livre fréquemment l’audacieux conducteur, pour nous montrer combien il est viril et courageux. Pour confirmer l’identification d’un point géographique sur notre itinéraire, il me faut demander un arrêt que j’obtiens, souvent non sans difficulté. Le Garde, qui voyage en tenue militaire, intervient parfois pour le faire exécuter par notre chauffeur indocile. Nous effectuons plus de cinq arrêts. L’arrivée à Chinguitty … et la question d’hébergement. 03 heures. La ville célèbre est plus que mythique à cette heure de la nuit. Aucun mouvement, aucun bruit sauf celui du vent… Pas de signes de vie apparents… Je me rends au poste de la Gendarmerie. Le gendarme de faction me confirme les renseignements que j’ai au sujet de l’hôtel, me conseille de passer chez le responsable, qui en a la charge pour obtenir une chambre, et suggère de garder mes effets en attendant mon retour. Le domicile du « responsable » n’est qu’à 200 mètres, et il n’y a pas de sentinelle. Dès que je franchis le seuil de la porte de la clôture, la musique, la causerie et d’autres bruits me proviennent d’une salle faiblement éclairée. « Heureusement ! Heureusement qu’ils ne dorment pas encore », me dis-je avec soulagement, en me répétant. Il s’agit de gens respectables que je découvre dans le salon : le « responsable », un autre haut responsable, 3 ou 4 messieurs appartenant apparemment en majorité à la Fonction Publique. Manifestement, ils organisent une veillée amicale en alternant des choses agréables devenues coutumières pour eux : boire le lait de chamelles, jouer à la belotte, raconter des souvenirs, se taquiner amicalement, parler service… Après un petit quart d’heure, juste le temps nécessaire pour que le groupe s’intéresse à moi à l’issue d’une partie rapide de belotte, et après les salutations d’usage, j’expose l’objet de ma visite nocturne tardive, tout en m’excusant. Bien qu’apparemment compréhensif, le « responsable » me répond sur un ton catégorique qu’il n’y a pas question de me donner une chambre à l’hôtel ; « car, il n’a toujours pas de statut », dit-il. Il ajoute que je peux, si je n’ai pas d’autre endroit, dormir chez lui, avant de me demander quelle était ma tribu. Je me dérobe à sa question, le remercie pour son offre d’hébergement, « bien qu’elle soit assortie de condition », remarquai-je dans mon fort intérieur, sans le lui dire, et prend congé de lui et son groupe d’amis et de leur ambiance festive.
Mes bagages mis en salle d’arrêt !
Je retourne voir le gendarme à qui j’ai confié mes effets. Il me propose de passer la nuit dans le domicile du commandant de Brigade qui est à dix pas de marche. N’ayant pas d’autre choix, j’accepte avec plaisir et lui confie de nouveau mes bagages qu’il a gardés dans la salle d’arrêts, salle qui n’a pas été utilisée depuis plusieurs mois, selon ce qu’on me dira plus tard. L’explication en est simple : ils sont très peu nombreux, les actes délictueux à Chinguitty. Le contraste est frappant avec Nouakchott et les cellules de ses commissariats de police qui pullulent de délinquants. Le Gendarme me conduit dans le salon, propose de m’apporter à manger et du thé, mais je décline tout, pensant au dérangement que ça pourrait occasionner pour lui à cette heure trop tardive de la nuit. Attitude que je regretterai quelque peu, plus tard dans la nuit ! Il me quitte en me souhaitant bon sommeil. Seulement, la faim, le froid et les soucis qui me cassent le crâne empêchent son souhait de s’exhausser.
La cité mythique ensevelie.
07 heures. Tôt dans la matinée, j’entame mon périple à travers la Septième Ville de l’Islam et ses ruines. Je commence par la visite de sa mosquée dont le célèbre minaret représente dans nos manuels scolaires et dans le subconscient collectif de nos élites ce que vaut la Tour Eiffel dans les brochures de publicité parisienne et pour les Français. Par la même occasion, je fixe un rendez-vous avec l’imam pour 14 heures. Puis, je continue ma promenade dans les palmeraies mourantes, au nord et à l’est de la ville. Je m’arrête un petit moment pour observer quelques paysans et échanger avec eux, alors qu’un vent de sable souffle, devenant de plus en plus violent au fil des heures. Ils essaient vainement d’y résister en construisant ou en plantant des haies ou des ceintures de protection contre l’ensablement qui envahit leurs oasis. Devant ce spectacle désolant, de désertification rampante, la voix inaudible de cette tempête alarmante, qui résonne toujours en moi, m’interpelle douloureusement. Elle me plonge dans une méditation philosophique personnelle insupportable, avec des idées noires qui m’assaillent de toute part. J’en tire une conclusion factuelle assez pessimiste : l’inefficacité des « projets de fixation des dunes », l’absurdité de ce combat mené par des hommes démunis contre une nature austère, parfois féroce, et toujours indomptable... Mon attention y est concentrée totalement, tellement le constat est amer : en l’état actuel des choses, ils me semblent trop optimistes ceux qui pensent que la palmeraie de Chinguitty résistera encore plus de 10 ans, à cette avancée inéluctable du désert. Non ! Si rien n’est fait, elle sera ensevelie. Telle est mon impression. Elle est largement partagée par les paysans que j’ai rencontrés. Pour eux, comme pour moi, Chinguitty, ville agricole, est appelée à disparaître. Malgré cet avenir sombre de leur cité mythique, ces habitants sont déterminés à y rester quelles que soient les tempêtes. Est-ce par fatalisme ? Par attachement au terroir ? Ou pour d’autres motifs ? Dans tous les cas de figure, je leur donne raison : Chinguitty, c’est leur orgueil. Mais au-delà de sa dimension régionale et locale, la cité mythique est la fierté de tout un pays, un symbole historique- mais vivant- d’une nation, de son rayonnement culturel et civilisationnel. Un capital énorme à préserver, quel que soit le prix à payer.
Des sensations de dépaysement.
12 heures. Retour chez mes hôtes. On me sert la boisson (du zrig), le thé et le repas. Un gendarme m’apporte mes bagages sans que je le lui demande ; « Au cas où vous auriez besoin d’y prendre quelque objet », me dit-il poliment. Il ignore que je n’ai pas envie de les défaire de crainte que l’on découvre mes provisions. Je les trouve en ce moment mal adaptées au contexte. Ces rations individuelles composées de boites de conserve, de café, de lait manufacturé… de sachets de champignon, d’asperge… sont certainement bonnes à détenir sur la Côte d’Azur ou sur un autre continent. Par contre, ici à Chinguitty, je réalise qu’elles sont totalement malvenues. Vouloir m’en servir serait interprété comme de l’ingratitude ou comme un manque de respect à l’égard de mes généreux hôtes. Rien qu’à y penser me tourmente, me donne un sentiment d’auto culpabilité, « d’aliéné », une sensation de dépaysement que je m’efforce de surmonter, de cacher.
Faire le muezzin… et visiter la bibliothèque…
14 heures. Je me rends à la mosquée, escalade doucement les marches de ses escaliers vieux de quelques siècles, et m’improvise en muezzin, le temps d’une prêche pour la prière de Dhoher. La prière terminée, l’imam me conduit dans la célèbre bibliothèque d’Ehel Habott. Cette honorable famille a pu rassembler, au cours de plusieurs siècles, plus d’un millier de livres achetés au prix fort, transportés ou livrés à dos de chameaux. D’après mon interlocuteur, Mohamed Lemine Ould Ghoulam, l’imam, il y avait plus de 1500 livres, à l’arrivée des colons. Il n’en reste plus aujourd’hui que 900 dont une trentaine écrite à la machine, tout le reste à la main, par des copistes. Certains de ces manuscrits ont disparu des bibliothèques arabes. Seuls sont conservés les exemplaires détenus par Ehel Habott. Cette bibliothèque traite de tous les aspects de la connaissance et du savoir arabes de l’époque précoloniale : linguistique, sciences islamiques, poésie, … mais aussi des sciences et techniques : alchimie, médecine, logique, mathématique… Devant ce trésor inestimable, je reste réellement ébahi. Le gérant de la bibliothèque de l’EMIA que je suis, s’étonne que des citoyens d’antan, avec des moyens aussi dérisoires, aient pu réunir un capital culturel aussi précieux. La comparaison avec la bibliothèque dont j’ai la responsabilité est peu flatteuse pour moi. Sur mes rayons, le fonds n’est pas aussi riche et varié. Il se limite à quelques centaines d’ouvrages constitués pour l’essentiel de romans policiers du style : Maurice Le Blanc, Aghata Christie, Exbray… et j’en passe.
Le retour à Atar… et la question sans réponse
18 heures. Je suis chez mes hôtes quand une Land-rover de la Gendarmerie ramena le commandant de Brigade. Il rentre d’une permission… et semble un peu surpris par ma présence. Je lui explique l’objet et les conditions de ma visite. Rapidement, il se montre compréhensif. Et pour preuve : il me demande de prolonger mon séjour parmi eux et y insiste. Je décline poliment sa requête en bavardant autour d’un thé que j’ai pris rapidement avec lui. Puis, je le remercie pour l’hospitalité, pour le soutien chaleureux et actif de ses collaborateurs et le quitte à bord du véhicule de la Gendarmerie qui me ramena à Atar après une heure et demie de route. Un délai sensiblement dix fois plus court que celui que j’ai mis à l’aller ! La grande différence entre les deux temps mis s’expliquerait peut-être par l’absence, au côté du chauffeur, de femme capricieuse dans le dernier voyage, ou plutôt encore, par le sens de responsabilité chez les conducteurs militaires et leur esprit de rigueur. La dernière hypothèse me semble plus plausible bien qu’elle n’explique pas tout. Encore, faudra-t-il vous avouer que ce n’était pas là la problématique intellectuelle majeure qui a retenu mon attention durant cette petite aventure, malgré tout agréable. La question que je me suis toujours posée, et que je me pose encore est comment éviter le traditionnel et célèbre test d’identité : « quelle est votre tribu ? ».
Atar, 30 décembre 1985 Lieutenant El Boukhary Ould Ahmedou O. Mohamed Mouemel Instructeur et Gérant de bibliothèque à l’EMIA Adresse actuelle : elbukhary_mm@yahoo.fr

Lettre ouverte à son excellence le président de la république : Kaédi, une ville en état de siège

Excellence
La ville de Kaédi est laissée à elle-même, abandonnée, délaissée, cette attitude de mépris a plongé sa jeunesse dans un désespoir profond sans précédant engendrant des conséquences dramatiques. La capitale du Gorgol connait une situation difficile depuis plus de deux décennies dans toutes les sphères de la vie politique, sociale et économique. Ce mal pèse lourdement sur sa jeunesse réputée pour son excellence et son attachement à la patrie Les autorités administratives en service sont souvent zélées et se permettent des abus de pouvoir que rien ne justifie. Nous tenterons à travers cette analyse de dresser un portait tout à fait exact de cette ville martyre qui a été jadis une cité phare qui a toujours contribué au développement du pays
1.1 -Administration :
L’administration est représentée par les beïdanes qui de surcroit s’expriment seulement en hassanya, c’est ce qui traduit une barrière linguistique et communicationnelle entre gouvernants et gouvernés au point que les populations conscientes de l’indifférence et de la négligence dont elles font l’objet, désertent l’administration qui symbolise la terreur et l’intimidation sans cesse voire une exclusion galopante à l’image d’une administration d’occupation qui sème la terreur et l’inquiétude. Le wali, le hakem, le hakem adjoint, le président du tribunal ,le procureur de la république ,le juge d’instruction, le cadi ,le directeur de la sureté ,le commissaire de police ; le commandant de la compagnie de gendarmerie le commandant de brigade de la gendarmerie ,le DRASS, le DREN ;le commandant de la garde, le commandant de région militaire ,les walis adjoints ,le directeur de la SOMELEC , le délégué représentant le ministère de la culture, le trésorier régional sont tous issus d’une seule ethnie celle arabo –berbère : c’est pourquoi les populations n’ont plus confiance à cette administration dont le souci primordial est d’instaurer une psychose et un traumatisme permanent chez elles . Pour rapprocher des populations, les autorités se doivent comprendre la langue de leur administré pour pouvoir avec une idée sur leurs valeurs culturelles et sociales en vue de les comprendre et connaitre leurs problèmes et leurs priorité, mais les représentants de l’administration ne comprenant pas le fonctionnement sociologique ’d’un milieu qui leur est étranger considèrent les autochtones comme étrangers : c’est ce qui explique souvent les divergences entre administrateurs et administrés à Kaédi. Cette administration contribue à l’officialisation de l’expropriation des terres des pauvres citoyens et distribuées à des commerçants maures venus d’ailleurs : ainsi toute la partie sise derrière l’aéroport qui était une propriété des kaédiens autochtones leur a été spoliée purement et simplement. Dans le même ordre d’idée un commerçant et affairiste se nommant Cheikhatou représentant l’UFP s’est accaparé de plus de 70 hectares appartenant aux populations de Kaédi. Les pauvres paysans sont soumis à des redevances surélevées et exorbitantes s’ils refusent de s’exécuter ils perdent leurs terres, alors que l’Etat ne prend pas les dispositions nécessaires pour que la campagne agricole démarre à temps. Les autorités administratives encouragent et favorisent la spoliation des terres des populations noires comme le hakem par exemple qui a nié catégoriquement que les rapatriés de Ganki Doumbodji puissent posséder des terres au niveau du PPG1, menaçant de les enfermer s’ils continuaient à revendiquer leurs terres pour le hakem toutes les terres appartiennent à l’Etat. Ce hakem montre une fermeté à travers des cas de spoliation. Il avait aussi refusé de trancher un autre cas de spoliation des terres de cultures appartenant à Moctar Ali Ndjim rapatrié installé dans le site de Patoukone. Cette administration manque de respect à ses administrés qu’elle est censée pourtant représentée, car toute administration sérieuse se doit de se mettre au service des administrés. Dans la zone se situant à l’ENFVA, sur l’axe Lexeiba, les walis qui se sont succédé ont spolié des terres appartenant aux populations de Kaédi, des lots de 1000 Mètre carré qu’ils revendent par la suite à des maures prétextant que ces terres relèvent du domaine de l’Etat.
2-La police :
C’est une police de répression qui se caractérise par l’excès de zèle à l’endroit des noirs qu’elle humilie quotidiennement. Les malheureux citoyens qui y séjournent subissent des répressions, des violences verbales et physiques. Elle recourt à la torture, les jeunes noirs durant leur séjour au commissariat de police sont menottés torturés même pour une accusation à la suite d’une banale affaire ne sont pas épargnés par le supplice infligé par les brigades spécialisées dans la répression constituées d’individus arrogants, indisciplinés sans aucune formation ni éthique. Une cellule de la police rédige des procès verbaux ou les aveux extorqués aux accusés y sont mentionnés. Banalement, le dossier transmis au parquet dans des conditions pareilles dramatiques débarque auprès du juge d’instruction aussi zélé et raciste que les éléments de la police qui ont rédigé le procès verbal ; confirme les charges contenant sur les fallacieux PV. L’accusé présenté devant le procureur qui ne parle que le hassanya comme le juge d’instruction des centaines d’accusés sont condamnés à des peines lourdes avec un motif très banal.
3-La jeunesse
Abandonnée et placée dans de mauvaises conditions, elle s’adonne au banditisme, à la délinquance et à la drogue, ainsi la majorité des jeunes s’adonnent à la drogue et au vol. Cette situation engendre la mise en place d’un réseau mafieux au niveau du corps de la police, souvent accusés gratuitement par des policiers qui font partie de ces réseaux qui demandent des sommes faramineuses pour libérer les jeunes accusés ,sinon sur la base de simples accusations ils sont placés en détention préventive à la prison civile de Kaédi attendant leur procès dont la sentence est connue d’avance. Il faut savoir que le réseau constitué des policiers, des membres du parquet et les gardes pénitenciers travaillent ensemble pour réduire le noir au néant.
4-La justice
Un vaste réseau mafieux est présent au parquet constitué de policiers, des membres du parquet et des affairistes connus dans le milieu des renseignements. Les prévenus et détenus de la maison d’arrêt doivent sortir des montants exorbitants pour obtenir la liberté provisoire qu’ils achètent en fait. La maison d’arrêt est remplie de jeunes tous noirs issus de la communauté noire (Peulhs, Soninké et harratin) qui développent la délinquance dans le milieu carcéral. Les lourdes peines ne sont réservées qu’aux noirs. Ces jeunes sont –ils tous mauvais ? Pourquoi tous les détenus sont noirs ? Le secteur de la justice est connu par une corruption à grande échelle, plusieurs plaintes introduites au parquet sur la personne de Dr Mohamed Cheikhna, gynécologue en activité à l’époque au centre hospitalier de Kaédi, par insouciance il a occasionné plusieurs décès des femmes dont les noms suivent : 1-Kadia Amadou, hospitalisée le 09-02-2010 et décédée le 11-02-2010 2-Djeynaba Timéra, hospitalisée le 07-02-2010 et décédée le 08 -02-2010 3-Aissata kébé, hospitalisée le 14-02-2010 et décédée le 16-02-2010 4-Hapsa Ba, hospitalisée le 15 -02-2010 décédée le 16-02-2010 5-Minetou Mint Salem, hospitalisée le 23-03-2010 et décédée le même jour 6-Aminata Gueye, hospitalisée le 04-04-2010 et décédée le 14 -04-2010 7-Naguiba Mint Messaoud, hospitalisée le 08-05-2010 et décédée le 09-05-2010 8-Batouly Kane, hospitalisée le 26-04-2010et décédée le 02-05-2010 09-Benina Mint Alioune, hospitalisée le 08 -05-2010 décédée le même jour 10-Mariata Sow, hospitalisée le 10-05-2010 et décédée le même jour La liste n’est pas exhaustive. Après une telle forfaiture les sieurs Abdrahmane Samba Dia né en 1956 à Sayéne Gababé et Sall Mouhamadou Hamady ont introduit des plaintes les 17 et 18 Mai 2010 jusque là le parquet est resté muet par rapport à leur plainte classée sans suite après avoir été menacés par le procureur. Les populations attendent toujours que justice leur soit rendue. C’est pourquoi les populations ont perdu confiance à cette justice. Entre 2010 et 2012 le procureur de la république avait saisi quatre armes appartenant à des beïdanes, nous avons appris que les armes étaient sans autorisation et avaient été remises à leurs propriétaires alors que des noirs sont désarmés prétextant qu’ils ne possèdent pas une autorisation de port d’arme. Le 15 Avril 2013, Amadou Mamadou Sow, retraité de la SNIM ayant abattu un chameau qui avait détruit ses cultures sera placé en détention préventive une semaine durant et son arme lui sera retirée par le même procureur qui avait remis des armes à leurs propriétaires qui n’avaient aucune autorisation : ce qui signifie la volonté d’armer une communauté pour désarmer une autre .
5-L’état civil
Considérés comme étrangers les noirs candidats à l’enrôlement sont soumis à des conditions difficiles, ils sont humiliés avant d’être rejetés. En connivence avec le tribunal, les candidats à l’enrôlement dont les parents sont décédés peuvent passer plus d’un mois pour chercher à établir un certificat de décès mais le plus souvent le président du tribunal les soumet à de rudes épreuves les demandant de fournir des témoins. Plusieurs enfants dont les parents vivent à l’étranger ne pourront pas s’enrôler au registre d’état civil et des titres sécurisés ce qui va engendrer des conséquences dramatiques ; plusieurs mauritaniens deviendront apatrides dans leur propre pays.
6-L’Education
La conséquence de l’échec de la reforme en cours se traduit par la baisse des niveaux des élèves et le taux d’abandon élevé. L’école n’offre plus aux jeunes un enseignement de qualité capable de les garantir un avenir meilleur pouvant faciliter leur intégration futur dans la vie sociale. Le comble du mal est que les autorités ne proposent aucune alternative pouvant redonner espoir aux populations. Les principales causes ayant engendré cette situation sont : - Absence d’une de vision pour une politique éducative sérieuse - Absentéisme des enseignants - pléthorique des classes - Manque de formation des enseignants - Démission des APE - Inadaptation du contenu de l’enseignement par rapport aux besoins du marché. Cette situation inquiétante se traduit par des taux d’abandon élevés ; les nouveaux potentiels candidats dans le milieu du banditisme sont tous issus de l’école.
Absence de programme de développement :
La proportion de la population active qui vit le chômage est passée de 13 pour cent en 2000 à 31 pour cent en 2008 soit une progression de 241 pour cent .Actuellement le taux de chômage atteint plus de 50 pour cent. La prise en charge du développement régional sur le plan institutionnel ,reste l’apanage de l’administration territoriale, notamment par le biais du conseil régional de développement qui reste en réalité peu opérationnel et peu connu des acteurs régionaux du développement dans la mesure ou il n’est pas arrivé à promouvoir le développement. Cette situation catastrophique est le portrait réel de cette cité oubliée, négligée, bannie et marginalisée. Il est urgent d’entamer une réflexion dans le sens d’adopter des stratégies pour sortir Kaédi de l’enfer dont les autorités racistes et zélées le maintiennent.
Dia Mamadou Aly Infirmier à la retraite Résident à Kaédi 44 61 90 77
Source : Dia Mamadou Aly

Aleg : La coordination de l’espoir de Dechra : Une nouvelle dynamique

Vendredi 31 mai 2013 aux environs de dix huit heures, la grande enceinte contiguë à l’auberge de l’espoir a abrité une imposante réunion politique qui a regroupé autour des responsables régionaux de l’Union Pour la République, secrétaire fédéral et secrétaires de sections et de sous sections plusieurs centaines de militants de l’UPR. A l’origine de la réunion, un groupe des cadres de la ville d’Aleg ayant en commun d’appartenir effectivement à de vieux quartiers de la ville comme la liberté ou El Jedida entre autres. Parmi ces autochtones, initiateurs de cette nouvelle dynamique appelant à plus d’unité et de concorde au sein de l’Union Pour la République, il ya le maire adjoint de la ville Oumar Ndiaye et plusieurs autres cadres comme le directeur du contrôle et de l’audit interne au ministère des finances, Abass Sow... ... Sidi Mohamed Ould Abdel Kader, Mohamedou Ould Barka, Mahi Ould Oumar Ould Sidi Mohamed Abdallahi Ndiaye, Baba Fall, Abeidi Ould Breihalla, Alhousseinou Ngaidé , Mohamed Yahya Ould M’reizig, Samba Ould Bilal. Résolument engagé dans le soutien au programme du Président Mohamed Ould Abdel Aziz, ces cadres ont voulu à travers la Coordination Emel (espoir) Dechra exprimé au parti leur démarcation de tous les acteurs politiques en terme de subordination et leur entière disponibilité cependant avec tous au sein d’un partenariat gagnant qui dépasse les clivages stériles et les querelles de minarets afin de bâtir un parti fort capable à la fois de porter les ambitions du Président Mohamed Ould Abdel Aziz et de créer les conditions favorables qui garantissent une éclatante victoire lors des prochaines élections municipales et législatives . Au cours de son intervention, le maire adjoint de la ville d’Aleg, Oumar Ndiaye a rappelé que ce groupe est le premier qui a eu l’audace de prendre l’initiative de soutenir le mouvement de restructuration du 6 août 2008 à Aleg, ce qui constitue un signal fort et indéfectible du soutien à l’action du Président Mohamed Ould Abdel Aziz. Selon le maire adjoint : « Nous continuons à soutenir encore davantage le programme du Président. Mais sans être à la solde de quiconque. Nous sommes un groupe représentant les habitants de la ville d’Aleg qui veulent être considérés comme tel. Les divergences au sein de notre parti l’UPR doivent cesser. Notre seul adversaire à tous c’est l’opposition ». Lui succédant, Samba Ould Bilal a exprimé dans un discours lu au nom de l’initiative renouvelé le soutien au programme électoral du Président de la république dont les réalisations concrètes en termes de construction, de développement et d’unité nationale sont légion à travers toutes les wilayas du pays. Aussi Samba Ould Bilal a exhorté les militants de l’UPR à dépasser les divergences afin d’élargir la base du parti à travers une éclatante victoire au cours des futures échéances électorales. De son côté, le fédéral de l’UPR au Brakna a remercié au nom du Président de son parti, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine les responsables de cette initiative et les centaines de militants qui ont bravé les conditions climatiques particulièrement difficiles pour venir assister à cette importante manifestation politique. Le fédéral a aussi exhorté les militants à se diriger massivement vers les centres d’enrôlement afin de procéder au retrait de leur carte nationale d’identité.
Source : Sneiba El Kory

Aioun: Le dossier des détenus transporteurs sur le point d’être transmis à la justice

Le wali adjoint et le hakem d’Aïoun auraient pris la décision de transmettre à la justice le dossier des 19 détenus à la prison d'Aioun suite au mouvement de colère des transporteurs. Les détenus auraient décliné la médiation de certains membres de l'Union Pour la République (UPR-Aioun) qui ont demandé aux détenus de s'excuser auprès des autorités régionales et celle de régulation des transports, contre leur libération. Cela coïncidait avec un communiqué de l'Observatoire Mauritanien de Droits de l'Hommes (OMDH) qui avait exigé la libération immédiate des mêmes détenus. L’OMDH regrettait, également, que les autorités mauritaniennes continuent à réprimer les citoyens qui réclament leurs droits. Il affirme avoir enregistré plusieurs cas de répression de manifestations pacifiques de citoyens qui réclamaient de meilleures conditions socio-économiques
Source : Alakhbar (Mauritanie)

Tagant : En réponse à la situation d’urgence à Siyassa l’ONG Mondi distribue 480 Kits Wash In Nut sur financement de l’Unicef

En étroite collaboration avec les autorités administratives et communales de la Moughataa de Moudjeria, l’ONG Mondi vient d’entamer une campagne de distribution gratuite de Kits Wash In Nut au profit des populations des communes de Soudoud et de Moudjeria. Cette distribution vient en réponse de l’appel d’urgence lancée suite aux décès en série enregistrés dans la localité de Siyassa relevant de la commune de Soudoud. C’est ainsi que la journée du 30 mai 2013, 164 Kits Wash In Nut ont été remis à 164 familles de Siyassa et 200 Kits seront remis ce dimanche à 200 familles d’Achram et ses environs. Il est prévu également la distribution de 64 Kits aux habitants de Moudjerai-ville. Notons que cette énième intervient après l’organisation à Tidjikja par l’ONG Mondi d’une formation de trois jours au profit de 100 relais communautaires et 10 facilitateurs ATPC et la distribution des Kits Wash In Nut au niveau des trois Moughtaas du Tagant. Ces Kits Wash In Nut sont composés chacun : d’un lave-mains ( Makssel ) de trois savons et d’une bouteille de javel . L’ONG Mondi procède aussi à la distribution du grésil au profit des postes de santé.
Khalil Sow-Tagant