jeudi 27 août 2015

Le "filon" pour Kiffa

Le

  Une belle nappe d'eau estimée à environ deux milliards de m3, c'est la découverte faite par l'ingénieur géophysicien Mohamed Lemine Ould Yahya qui a travaillé en indépendant dans la région de Kiffa.

Il avait lui-même soupçonné l'existence d'un tel "gisement" qu'il avait validé par deux forages dans les années 90. Mais c'est seulement ces derniers temps que la Société nationale d'eau (SNDE) a accepté de l'accompagner dans ses efforts.

Cet effort a permis de s'assurer de l'existence de la nappe par deux nouveaux forages. La qualité de l'eau est excellente (0,07g/litre pour le sel). La nappe s'étend sur une grande zone allant de Kandra (20 km à l'ouest) vers le sud-ouest du département.

Durant des années, les autorités mauritaniennes auront tout essayé : du Lac de Kankossa, à Foum Legleyta et même le Dhar de Nema, toutes ces sources d'alimentation ont été envisagées pour résoudre le problème d'eau dans la ville de Kiffa.

Avec la découverte de cette nappe, la solution définitive est trouvée : la grande métropole de l'Assaba, la deuxième grande ville de Mauritanie du point de vue de la taille, pourra être alimentée durablement en eau potable et à moindre coût. Il suffit pour la SNDE de lancer immédiatement le projet d'exploitation qui doit commencer par l'élaboration d'un programme de recherche soutenu par une douzaine de forages de manière à cerner la géométrie du réservoir et ses caractéristiques hydrodynamiques.
Mohamed Fall Oumeir

Alerte : la Zone franche de Nouadhibou donne un ultimatum de 48 heures à des dizaines de familles

Alerte : la Zone franche de Nouadhibou donne un ultimatum de 48 heures à des dizaines de familles

Beaucoup de familles de fonctionnaires et agents de l’Etat (professeurs, policiers, etc) risquent de se retrouver, du jour au lendemain, dans la rue. En effet, après avoir reçu un ultimatum de la Zone Franche de Nouadhibou pour déguerpir, dans les 48 heures, des maisons qu’ils occupent depuis deux à trois décennies, ces fonctionnaires et agents de l’Etat se posent un tas d’interrogations : pourquoi la ZFN les fait déguerpir, sans leur donner le temps de trouver une solution ?

A-t-elle tellement besoin de l’argent que la vente de ces maisons va générer pour combler le manque de ressources (investissements) sur lesquelles elle a bâti, déraisonnablement, son plan de développement ?

Il est clair cependant que cette mesure risque de créer plus de problèmes qu’elle n’en résout. La ZFN, dont un responsable interrogé par nos soins dit ne pas être au courant, alors que les personnes victimes de cette mesure de déguerpissement disent avoir reçu la visite d’individus se réclamant de cette institution accompagnés par un garde, risque de provoquer le courroux d’une autre catégorie de citoyens, après celles qui ont souffert de ses mesures irréfléchies. Les gens veulent savoir d’abord qui est derrière cette mesure inique, du fait que ni le wali ni le président de la ZFN ne se trouvent présentement dans la ville ?

On se demande même si, avec de tels agissements transformant les espoirs des habitants de voir leur ville changer de visage en désespoirs de tous les jours, la ZFN n’a pas tout simplement perdu sa raison (d’être) : au lieu de permettre aux habitants de tirer profit des potentialités économiques de leur ville, elle est en train de les tuer.

Le commerce avec le voisin Marocain est perturbé, les activités sont soumises à une restriction qui est en contradiction flagrante avec le sens même de zone franche et, pire que tout, des citoyens sont menacés de devenir des SDF (sans domiciles fixes) parce que des hommes d’affaires voraces, en connivence avec des responsables véreux ont décidé de les déloger, au motif que la ville doit changer de visage ! Mais à quel prix ?
Elhourriya
Sources : Sidmhamed Ould Mhaymed

Contrepoint/LEXEIBA II. Poilce des frontières, loin d'une logique de changement

Contrepoint/LEXEIBA II. Poilce des frontières, loin d'une logique de changement

Des mauritaniens de Lexeiba II (Région du Brakna) outrés par le comportement des forces de l’ordre à leur endroit, nous font part dans six appels téléphoniques de leurs déboires.

Comme annoncé dans un reportage dans la vallée du fleuve (voir Cridem des 29 et 31 juillet 2015), des hommes de tenue appliquent un racket en règle sur des citoyens. A quelle fin ? Un policier ou un gendarme est un agent de l’Etat, salarié et ne doit sous aucune forme et sous aucun prétexte « faire les poches » à de pauvres paysans, commerçants et pécheurs.

Aucune cause ne justifie un tel comportement. « Si l’Etat ne dissuade pas ces voleurs en tenue de s’approprier les biens d’autrui, qui le fera ?» s’inquiètent les populations de Lexeiba II. Dans ce patelin l’adjudant Ould Barar y va à sa guise, s’il aurait laissé du lest pour les sénégalais qui rentrent chez eux, c’est contre ceux de ce village composé majoritairement de hratines, qu’il pratique sa délinquance économique.

Et le préfet, a-t-il était saisi de ces agissements ? Réponse de nos interlocuteurs, « il est en vacances ». Mais une femme nous confie « que nous avons été les premières à voir l’autorité préfectorale à ce effet, sans résultat, elle n’a même pas fait attention à nous, nous vivons de notre sueur, pas pour nourrir des agents de police des frontières ».

Un colonel de la garde nationale aurait fait le déplacement à appris Cridem, de même qu’un commissaire de police de la ville de Rosso, certainement pour atténuer cette délinquance économique qui prend de plus en plus de l’ampleur et qui, chaque jour met en péril l’ensemble de la cohésion nationale.

La permission (si permission y a) de ce racket et l’audace de le faire, obéissent à des règles opaques, qui ne favorisent que les hommes de tenue. Ce pillage systématique des biens des pauvres bougres est encore plus révoltant s’il est exécuté par ceux qui devaient être les premiers à le combattre.

A Lexeiba II, des populations attendent que leur persécution cesse, au moment où dans cette zone (Dar El Barka), des problèmes de terre surgissent, et que les populations sont sur les nerfs, l’Etat aurait tort de fermer l’œil sur le comportement de quelques policiers en manquent d’éthique.

ADN

©Cridem / 27 Août 2015