jeudi 23 octobre 2014

Boghé : Fin du conflit Cadi/Agents d’état-civil !

Boghé : Fin du conflit Cadi/Agents d’état-civil !

  Les populations de Boghé qui désirent établir des certificats de mariage ont subi durant 4 mois des tracasseries pour obtenir cette précieuse pièce d’état-civil. Motif, un conflit juridique qui oppose le Centre d’accueil des citoyens de l’Agence nationale du registre des populations et des titres sécurisés (ANRPTS) et le tribunal départemental.

En effet, le CAC exige au Cadi d’apposer son cachet sur les photos des deux conjoints qui doivent figurer sur la demande. Le juge refuse de se soumettre à cette règle arguant « qu’elle n’est fondée sur aucune disposition juridique ». Ainsi, durant toute cette période plusieurs demandes d’établissement de certificats de mariage sont restées en instance à cause de ce malentendu : le Cadi refusant d’apposer son cachet sur les photos, le CAC rejette à son tour les demandes.

Au même moment, le câble d’alimentation du réseau de connexion au CAC était resté coupé bloquant ainsi tout le travail au sein du service de l’Etat-civil.

Las de cette situation, des mouvements et organisations issus de la société civile ont appelé, le jeudi 25 septembre, à une marche pacifique de protestation contre ce blocage qui n’a fait que trop durer.

C’est dans cette foulée que le Wali du Brakna, M. Ahmeddou O/ Abdallah (notre photo) avait pris contact avec les organisateurs pour leur demander « de suspendre leur initiative car une solution était en perspective entre les ministères de la justice et de l’Intérieur ».

Sans renoncer à leur engagement, ceux-ci avaient accepté de surseoir à leur manifestation en attendant le règlement du problème. Le jeudi 2 octobre, ils ont remis une déclaration au Hakem dans laquelle ils exigent une nouvelle fois « la résolution définitive de cet imbroglio administratif et juridique qui se fait sur le dos des pauvres citoyens ».

Ces problèmes ont connu un dénouement heureux après la rencontre organisée lundi soir par le Wali du Brakna à « l’Auberge Abdoulaye Mouna Sarr » avec les responsables du Mouvement. Le Chef de l’exécutif régional qui connaît bien ce département où il a servi comme Hakem en 2007-2008, a fait part de « toute sa disponibilité à recevoir les doléances des citoyens et à collaborer avec eux dans le respect des lois et institutions de la République dans la recherche de solutions à leurs problèmes ».

Il leur a expliqué que « ce problème qui a touché plusieurs mouqata’a du pays découle d’une interprétation de la loi par certains juges » avant de leur assurer « qu’une solution définitive a été trouvée ». Ce mardi, le réseau a été rétabli et le Cadi a accepté enfin d’apposer son cachet sur les photos des conjoints demandeurs de certificats de mariage mettant ainsi fin à un long épisode de conflit de compétences entre juges et agents d’état-civil.

Dia Abdoulaye
camadia6@yahoo.fr

Kollé Mukké : de la riziculture et du maraichage pour l’autosuffisance alimentaire

Kollé Mukké : de la riziculture et du maraichage  pour l’autosuffisance alimentaire [PhotoReportage]
  Kollé Mukké est le nom d’une coopérative agricole située à l’ouest du village de Diaguily sur la route de Gouraye.

Une organisation paysanne qui fait exception grâce au dynamisme de ces membres qui, malgré les contraintes et les pressions de l’administration, de la justice et les interférences des politiques font de l’autosuffisance alimentaire une de leurs priorités en irriguant plusieurs hectares.

Avec deux motopompes obtenues sur crédit délégué, les membres coopérateurs ne ménagent aucun effort pour approvisionner le marché local en riz, gombo, melon, concombre, légumes et fruits.

Conscient de l‘appartenance de la Mauritanie des pays du Sahel faisant face à des crises récurrentes se manifestant par l’aggravation des niveaux d’insécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau des populations vulnérables dont le nombre s’accroit d’année en année, ils se lancent dans l’irrigué, à la culture d’arachides, du mil et autres cultures sous pluies dans le souci le combler le manque du marché qui se trouve dans l’obligation de faire recours au Mali et au Sénégal voisins pour assurer quotidiennement les besoins légumiers et fruitiers.

Dans ce cadre, Cissé Traoré, secrétaire générale adjointe de la coopérative souligne le seul combat de ceux qui paient six mille(6000) MRO de droit d’adhésion et s’acquittent d’une cotisation mensuelle de cinq cent (500) MRO est de manger à leur faim sans quémander.

Et d’ajouter que les portes de l’organisation sont grandement ouvertes aux hommes et aux femmes du village qui se soucient du développement de leur localité.

Amadou Bocar Ba




Avec Cridem, comme si vous y étiez...














Amadou Bocar Ba