samedi 22 octobre 2011

Gorgol : vers la dislocation de l’école!




Alors que venait de se dérouler le concours d’entrée à l’école d’excellence au début du mois d’Octobre courant, nous assistons dans nos écoles, collèges et Lycées au recrutement, d’’enseignants’ si l’on peut appeler ainsi, car ne possédant aucune référence académique.

Sinon, des oubliés de l’école, des ménagères, des teinturières, des plombiers, des vendeuses de boutiques et de nanas, sont ceux qui remplacent aujourd’hui nos vaillants enseignants des ENIS et nos professeurs téméraires d’ENES, qui ne finissent pas d’emplir nos établissements d’enseignement en qualité de professeur de mathématiques, de sciences naturelles, de professeur de Français, d’Arabe etc…

Il n’ya pas un seul établissement au Gorgol où on ne trouve pas de tels recrus ; ils sont recrutés sur le budget de l’état pour rendre médiocre et les vider du peu de connaissances que disposent ces enfants et les déformer à jamais de l’acquisition de tout savoir et connaissance.

On ne peut pas transmettre la connaissance que nous ne disposons pas nous-mêmes ; et même nous qui sommes formés pendant des années, nous qui disposons de longues années d’expériences, rencontrons de sérieuses difficultés à faire comprendre nos apprenants ; et qu’en sera-t-il pour les ramassis d’enseignants ?

Dans les nouvelles créations de collèges, dans les villages, les parents d’élèves se réjouiront que leurs enfants partent et apprennent à l’école, mais en réalité c’est du leurre. Ils ont devant eux quelqu’un qui peut être à niveau égal ou inférieur que ses élèves et qui finira par s’écrouler d’un jour à l’autre car ayant usé de tous les astuces et ruses dont il disposait.

Cette situation désastreuse ne contribuera jamais à l’émergence d’une école digne du nom et surtout au moment où on parle et crée des écoles dites d’’excellence’. Plus qu’une contradiction, nous sommes arrivés au lieu où on ne peut plus tromper personne, seule la transparence et la clarté dans les actes et les idées peut être tenue en considération. Nous dirons tout simplement que l’école mauritanienne est délaissée à elle-même si telle est la situation qu’elle vit et la responsabilité incombe aux autorités et aux plus hautes, qui sembleraient ne pas ignorer toute la réalité.

Devant de pareilles circonstances, réalités et conditions, comment peut-on prétendre parler d’école d’excellence ? N’est ce pas jeter la poudre aux yeux des élèves et de leurs parents ? Alors, à quand du sérieux, la responsabilité et l’intérêt national.

Pour le salut de l’école mauritanienne, de l’apprenant et de la nation, il est plus que grand temps d’asseoir autour de la même table, les professionnels du secteur et les acteurs compétents de tous les domaines de la vie nationale pour repenser une nouvelle école pour les fils et filles de la Mauritanie, seule condition de relever le défi du millénaire et de l’avenir.

Kaédi, 21/10/2011
Mohamedou Bakari Tandia
Cridem

Des élèves au Lycée de Boghé assis à même le sol pendant que O. Bahiya fait de la politique



Ils sont plus de 560 nouveaux élèves (admis cette année au concours d’entrée en sixième) venus grossir, Alhamdoulilahi, les rangs du Lycée de Boghé qui est resté voilà de nombreuses années sans connaître pareille situation.

Le problème est que l’arrivé de cette vague pose aujourd’hui un problème. L’établissement est confronté à un déficit criant en tables bancs. Cette situation pousse finalement certains élèves (voir photo) à s’asseoir sur le sol.

Plusieurs salles de classes sont à ce jour sans tables bancs pendant que notre super ministre de l’éducation, Ould Bahiya qui concentre tous les pouvoirs entre ses mains se préoccupe de la politique. Ces élèves attendent avec impatience des tables bancs afin de pouvoir suivre convenablement les cours dans des conditions dignes.
Et le MEN a eu pourtant tout le temps nécessaire pour préparer une rentrée scolaire. Mieux, le ministre Ould Bahiya avait effectué personnellement une visite dans l’établissement au mois de Ramadan et c’est lui-même qui avait donné son accord pour le transfert des élèves nouvellement admis au Lycée de Boghé.

Thièrno Souleymane
Cp Quotidien de Nouakchott au Brakna


www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchot

Mauritanie: un haut responsable d'Al-Qaïda tué par l'armée mauritanienne




Nouakchott - L'armée mauritanienne a tué un haut responsable d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le cerveau des attaques menées depuis 2008 par cette organisation dans le pays, lors d'un raid jeudi en territoire malien, a-t-on appris vendredi de source sécuritaire mauritanienne.

Le cerveau des attaques menées depuis 2008 par les bandes criminelles contre notre pays, le Mauritanien Teyeb Ould Sidi Aly, a été tué au cours du bombardement des éléments ennemis dans le Wagadou, une forêt située dans l'ouest du Mali, a affirmé cette source sécuritaire.

Le criminel dangereux se trouvait à bord de l'une des deux voitures détruites par le raid mené par l'aviation (mauritanienne) avec d'autres terroristes, a ajouté cette source. Nous l'avons formellement identifié. Il devait faire exploser des véhicules en Mauritanie dans le cadre d'une mission suicide dont il a été souvent chargé, a-t-elle poursuivi.

Teyeb Ould Sidi Aly, dont l'âge n'a pas été précisé, était l'un des éléments d'Aqmi les plus recherchés par la police depuis 2007, selon les services de renseignements mauritaniens.

Il avait implanté à partir de cette dernière année des cellules d'Aqmi en Mauritanie, opéré des recrutements pour le compte de cette organisation et planifié des operations suicides dans le pays, selon les mêmes sources.

Le responsable d'Aqmi avait notamment commandé en février 2011 les opérations menées avec des véhicules bourrés d'explosifs dirigés notamment contre le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, et l'ambassade de France à Nouakchott.

Il (était) vraiment dangereux, téméraire. Sa mort constitue un coup dur pour Aqmi et une victoire importante de la Mauritanie contre les bandes criminelles, a fait remarquer la même source sécuritaire.

L'armée mauritanienne a annoncé jeudi dans un communiqué avoir détruit une base d'Aqmi près de la forêt du Wagadou, dans l'ouest du Mali, d'où était planifiée, selon elle, une attaque contre le territoire mauritanien.

En juin, la Mauritanie avait déjà mené un raid dans cette zone de la forêt du Wagadou, située près de la frontière entre les deux pays, et détruit entièrement un campement d'Aqmi qui abritait de l'armement lourd menaçant directement la Mauritanie, selon l'armée.

Le raid contre cette base avait fait 15 morts côté Aqmi et deux du côté mauritanien, selon l'armée mauritanienne.

Le Mali et la Mauritanie sont parmi les pays les plus touchés par les activités d'Aqmi, avec le Niger et l'Algérie où cette organisation a ses racines.

La branche maghrébine d'Al-Qaïda a des bases dans le nord du territoire malien d'où elle organise dans l'immense zone désertique de la bande sahélo-saharienne des attentats et des enlèvements - essentiellement d'Occidentaux - ainsi que divers trafics.

Aqmi retient en otage depuis la mi-septembre 2010 quatre Français enlevés à Arlit, dans le nord du Niger.

Face à cette situation, la Mauritanie mène régulièrement depuis juillet 2010, des opérations militaires contre des bases d'Aqmi en territoire malien, avec le feu vert et l'appui de Bamako.

www.cridem.org


Source :
AFP via Romandie News (Suisse)

« Journées Écoles Vertes » AGEFAD / Unicef à Dar-El-Barka




Dans la journée du samedi, 30 octobre 2011, la commune de Dar-El-Barka a accueilli une grande journée d’échange et de partage autour du projet «Ecole Verte » qui est mis en œuvre dans la Moughata’a de Boghé par l’ONG AGEFAD pour le compte de l’Unicef depuis 2009.

Cette journée d’échange et de partage a regroupé environ une vingtaine de participants dont des chefs d’établissements et des responsables d’APE. Ouvrant la séance, le président de l’ONG AGEFAD, Monsieur Lam Thièrno a rappelé la mission assignée à son organisation par l’Unicef et qui consiste à planter des arbres dans les écoles avant de généraliser l’opération dans les villages du département.

Parlant de l’objectif du projet, il a affirmé que celui-ci vise à apporter un appui aux communautés locales pour améliorer l’environnement des écoles. Il n’a pas manqué de pointer du doigt, les difficultés rencontrées lors de l’exécution de la première phase du projet dans les écoles de la Moughata’a.

Il a également parlé de l’importance de l’arbre dans le développement communautaire. Malgré les difficultés rencontrées, Monsieur Lam note encore une certaine volonté des bénéficiaires ainsi que des responsables de l’Unicef à persévérer dans la poursuite de la mise en œuvre du projet.

Pour lui, l’implication des parents d’élèves participera sans aucun doute à la relance et ainsi qu’à la réussite du projet sachant que les instituteurs qui ont toujours pris en charge la responsabilité de gérer le projet peuvent changer de poste à tout moment.

A sa suite, M. Dia Hamath, l’une des personnes ressources de l’AGEFAD a fait un historique sur le reboisement dans les écoles et surtout dans la commune de Dar-El-Barka où il a servi durant de nombreuses années. Il a rappelé les riches expériences développées dans le passé à Dar-El-Barka par feu Maciré Camara, ingénieur des travaux agricoles et autres.

Les directeurs d’écoles et les responsables des APE des localités de Sinthiane Diama, Ali Guélel, Fethy, Amar Lawoyni, Féthy, Tessem, Loboudou, Diatar, Dar-El-Barka ont fait le déplacement pour pointer du doigt les insuffisances observées lors de l’exécution de la première phase du projet Ecole Verte.

L’inadaptation des sols aux plantes fruitières repiquées dans les jardins scolaires, les problèmes d’eau, l’insuffisance voire l’absence de clôture, le manque de suivi des pépinières repiquées, la divagation des animaux, l’action négative exercée sur les fruitiers par les ennemis des cultures, le manque de maîtrise des techniques culturales, l’absence d’appropriation du projet par les populations sont, entre autres problèmes, évoqués par les participants qui siégeaient dans les locaux du collège de Dar-El-Barka.

De son côté, le technicien du projet, M. Bâ Oumar du Centre de Formation des Producteurs Ruraux de Boghé, une institution spécialisée et qui capitalise 30 ans d’expérience dans la formation des agriculteurs et des éleveurs a fait savoir que certains échecs du projet sont dus essentiellement à la négligence des plantes par les bénéficiaires, le non respect des techniques et des normes de reboisement qui s’ajoutent à l’absence de l’eau et de clôtures qui sont indispensables à la réussite de ce projet dénommé Ecole Verte financé par le Programme Education de Base de l’Unicef.

Certains intervenants ont indiqué que les sols de Dar-El-Barka sont lessivés. Ils ont proposé la préparation des pépinières sur place au lieu de les préparer ailleurs. Les participants ont pu suivre une séance d’explication animée par le technicien sur les techniques de préparation des semis et le repiquage des pépinières forestières ainsi que des dimensions exactes du trou où la plante doit être repiquée.

Avant de terminer la journée, les participants ont reçu un lot de semences d’arbres fruitiers et légumiers ainsi que de sachets pour les semis des pépinières. Cette fois-ci l’AGEFAD et l’Unicef comptent mettre l’accent sur la promotion du Moringa, une plante qui a beaucoup de vertus médicinales. La journée a duré 4 heures d’horloge dans une ambiance empreinte de cordialité.

Thièrno Souleymane CP Brakna

Cridem